Chapitre 13 : La vengeance est un plat qui se mange froid.
Lorsque Harry reçut Sophie dans ses bras, il ne comprit pas tout de suite ce qu’il se passait, il avait regardé Nicolas par pur réflexe, mais était-ce bien la faute de Nicolas ? Qui avait osé faire pleurer son amie ? Il détourna son regard de glace de Nicolas et regarda Lily, qui elle ne semblait pas comprendre.
« Excuse moi Lily, mais pour moi la soirée vient de s’achever, j’ai passé une excellente soirée, crois moi, à demain. -A…demain, dit Lily complètement perdue dans ses pensées. »
Harry entraîna une Sophie en pleure dehors, près du lac, ils s’assirent dans l’herbe et Harry attendit que Sophie arrête de pleurer et lui dise ce qui n’allait pas.
«Je…t’avais…bien dit que tout le monde…s’amusait de moi…qu’est-ce qui…ne vas pas chez moi hein ? Pourquoi…tout le monde est…si méchant ?…Qu’est-ce que j’ai fait pour…mériter ça ? D’abord…lui et…maintenant l’autre…tu sais…le pire…c’est que…je l’ai cru… -Tu sais, je ne suis vraiment pas très doué en matière de sentiment, mais explique moi depuis le début ce qu’il s’est passé, sauf si tu préfères en parler plus tard ? Demanda-t-il gentiment. -Tu…es tellement…gentil…pourquoi…je ne suis…pas tombée…amoureuse de toi ? Il…faut toujours que…j’aime la mauvaise…personne. -Explique moi, je t’écoute, je suis toujours là pour toi Sophie, je veux que tu le saches. -Merci, dit-elle avant de sombrer à nouveau dans une crise de larme. »
Après 10 minutes, la crise de larme était passée, Sophie avait les yeux rougis par les larmes et elle regarda longuement Harry. Après un temps de latence, elle se décida finalement à lui exposer tous ses problèmes.
« J’ai été élevée très durement, mes parents sont des adeptes de la magie noire, j’ai toujours grandi dans un univers où les enfants nés de parents Moldus étaient considérés comme des moins que rien. Ce fut toute mon éducation, mon père avait toujours voulu d’un garçon, alors quand je suis née, il était en colère. Ma mère est morte peu de temps après ma naissance, mon père l’ignorait complètement et la battait la plupart du temps. Quand elle est morte, il m’a élevé comme si j’étais son garçon, il ne m’a jamais vu tel que j’étais, une fille. J’ai beaucoup souffert, je ne pouvais pas faire tout ce qu’il me demandait, tu comprends…je n’étais pas assez forte, il me demandait l’impossible. Il n’était jamais content de moi, je finissais toujours enfermée dans le cachot familial, j’ai connu le doloris très tôt. J’ai peur de rentrer chez moi à chaque fin d’année, je déteste être chez moi. Dans peu de temps, il m’emmènera chez son maître et il compte bien me faire apposer la marque. Mais Harry, je ne veux pas, je n’ai pas leurs idées, je ne veux pas devenir un vulgaire assassin. -Je comprends Sophie, je comprends, dit Harry qui avait une bouffée de haine envers la famille de son amie. Comment pouvait-on faire cela à un enfant ? Lui-même n’avait pas été aussi malheureux. -Quand Nicolas est venue vers moi, je me suis méfiée, j’ai appris à me méfier des hommes, mais il était tellement gentil avec moi, il semblait me comprendre, il était prévenant et…sa voix se brisa et elle éclata de nouveau en sanglot…Je croyais vraiment qu’il m’aimait, j’étais sûre d’avoir enfin trouvé quelqu’un qui me comprenait, qui m’aimait pour ce que j’étais, une fille. Mais non, ce n’était qu’un stupide pari… -Un pari ? Fit Harry sachant très bien de quoi il s’agissait. -Oui, un stupide pari entre lui et Alec, je pensais que les Gryffondors était des gentils, comme tout le monde se plaît à le croire, mais j’ai appris une chose Herry, tout n’est pas noir ni blanc, tout est gris…Tout le monde est persuadé que tous les Serpentards sont des mangemorts, j’ai appris aujourd’hui que certains Serpentards sont des hommes d’une immense valeur et tu en fais parti Herry. J’ai aussi appris à mes dépends que les Gryffondors peuvent agir de la même manière que les mangemorts, ils peuvent torturer les gens. -Comment sais-tu qu’il s’agissait d’un pari ? Demanda-t-il en une ultime confirmation. -Je l’ai entendu de sa bouche, je crois que c’est ce qui fais le plus mal d’ailleurs, il parlait avec Alec, ils étaient à leur table, je me suis approchée par derrière pour lui faire une surprise, tu sais, j’étais vraiment heureuse. Et ils ont commencé à parler du pari que Nicolas avait gagné, surprise j’ai écouté la conversation, bien vite j’ai compris de quoi il s’agissait. Je le hais, je le déteste, comment peut-on jouer ainsi avec les sentiments des autres ? Comment peut-on être aussi cruel que cela ? -Ne t’inquiète pas Sophie, on peut faire aussi un pari entre nous ? -De quoi parles-tu ? -Je te parie que demain il s’excusera de son comportement envers toi, je t’en fais la promesse. -Je ne veux pas d’une excuse forcée, mais je prends quand même ce pari. Merci Herry de m’avoir écouté, tu sais, je n’avais jamais dit à personne mon…enfance, merci d’être là. -C’est à cela que serve les amis. -Merci d’être là mon ami. »
Le vent commençait à se lever, la soirée était assez avancée et ils décidèrent de rentrer dans leur dortoir, mais avant Harry avait quand même besoin de quelques précisions. Une fois arrivée à la salle commune Sophie monta directement dans son dortoir après avoir déposé une bise sur la joue d’Harry. Ce dernier s’installa confortablement dans son fauteuil, situé juste en face du feu et attendit la personne qu’il voulait voir. Cette dernière arriva plus tôt que ce qu’il ne l’avait prévu. Narcissa entra dans la salle commune et vit Herry devant le feu en pleine contemplation des flammes.
« Toujours devant ce maudit feu ? A croire que même Evans n’est pas aussi envoûtante. -Tu as passé une bonne soirée ? -Si tu appelles une bonne soirée être assise à une table, entourée de deux gorilles comme gardien et regarder tout le monde s’amuser, alors oui j’ai passé une excellente soirée. -Je suis désolé, Lucius ne t’a même pas invité à danser ? -Non, il était trop occupé à te regarder danser d’un air dégoûté, et moi je t’enviais tu sais. -Dis moi en tant que préfète tu connais les mots de passes de toutes les maisons n’est-ce pas ? -Ca dépend, tu as de bonnes intentions ? -Bien sûr tu me connais, d’excellentes intentions si tu veux tout savoir. -Quelle maison ? -Le mot de passe des Gryffondors. -Et pourquoi le veux-tu ? -Pour venger l’honneur d’une fille bafouée. -Le mot de passe est phoenix, j’ai hâte de voir ça. -Tu le verras Narcissa, tu le verras… »
Narcissa eût presque pitié du pauvre Gryffondor qui allait subir la colère d’Herry, elle avait entendu parler de la magnifique défaite de Lucius face à lui… Harry pendant ce temps regardait toujours les flammes, au bout d’un moment il se décida à entrer dans le dortoir et y trouva un Severus très occupé à lire un énorme livre sur…les Aurors ? Mais c’était son livre !!
« Puis-je savoir pourquoi tu fouilles dans mes affaires ? »
Si Severus fût surpris il ne le montra pas, il reposa le livre, apparemment pas du tout surpris de ce qu’il venait de lire.
« Tu as des lectures très intéressantes, je n’ai pas réussi à trouver d’autre choses dans ta malle, comme si tu avais lancé un sortilège dessus. Alors il faudrait que tu m’expliques beaucoup de choses, tu vas assister aux réunions pour être un mangemort mais tu as dans ta malle un livre sur les Aurors, tu ne trouves pas qu’il y a un problème ? -Vu sous cet angle c’est sûr qu’il y a un problème quelque part, mais sache une chose Severus, je déteste Voldemort, je déteste les mangemorts, j’ai du mal à vivre dans ce dortoir, dans cette salle, je déteste Lucius Malfoy et ses deux chiens de service, et pour finir je déteste tout ce qui a un rapport avec la magie noire. -La vie doit te paraître plutôt difficile ici alors, mais tu ne m’as toujours pas répondu, pourquoi t’afficher comme un futur mangemort ? -Parce que si je ne le fais pas, je ne donne pas très cher de ma vie dans ce dortoir. -Un bon point pour toi, que comptes-tu faire aux réunions ? -Espionner, que crois-tu ? -…tu sais que le seigneur des ténèbres peut s’infiltrer dans ton esprit pour voir si tu mens ou pas. -Oui, je le sais et alors ? -Je le savais que tu étais complètement malade, mais alors là à ce point ? -Et toi ? Tu es quand même dans le même cas que moi je te signale… -Non erreur, tu vois je ne sais pas pourquoi tu te confies à moi, je serais un mangemort Herry, je deviendrais ainsi beaucoup plus puissant et je ferais amèrement regretter à James Potter tous les affronts qu’il m’a fait subir. -Et une fois qu’il sera mort ? Tu y as pensé ? Que te restera-t-il Severus ? Tu crois que tu pourras quitter les mangemorts ? Tu crois franchement que Voldemort lui-même te laissera filer ? Que tu es naïf, tu crois que tu vas vivre toute ta vie avec une vieille rancœur ? -Je te l’ai déjà Herry, si James Potter meurt, je me vengerais sur sa descendance. -Quel bel exemple, quelle attitude déplorable, tu sais Severus, j’ai cru que tu pourrais devenir un ami, je me suis lourdement trompé sur ton compte. Tu crois que devenir un vulgaire assassin fera de toi quelqu’un de puissant ? -Je serais respecté !! -Oh non, tu seras qu’un vulgaire esclave parmi tant d’autre Severus, seulement quand tu l’auras réalisé il sera déjà beaucoup trop tard, tu resteras un esclave toute ta vie, ou alors tu tentes de sauver d’autre vie en devenant un…espion… ou tu…abandonnes cette idée de devenir un vulgaire esclave. Tu sais ce que je vois quand je te regarde ? Je vois un ami en qui personne n’a cru, je vois quelqu’un qui peux devenir une personne respecté, je vois quelqu’un qui n’est rien aujourd’hui et qui peut devenir un grand homme demain. -En devenant un mangemort. -Si tu restes sur cette idée, dans ce cas premièrement tu vas subir le sort d’oublie, mais tu ne seras plus mon ami. -… -Je te laisse les vacances pour réfléchir, mais je ne mourrais pas en sachant que je viens d’être trahi par celui que je considérais comme un ami. »
Harry se mit en pyjama et s’allongea dans son lit, bien sûr pas la peine de dire qu’il ne trouva pas le sommeil, il réfléchissait à ce qu’il venait de dire sur le coup de la colère, le seul moment où il avait eu du mal à parler, c’était quand il avait parlé de l’espionnage, pourquoi avait-il pu dire tout cela ? Pourquoi le sort de Dumbledore ne fonctionnait-il pas ?
« Je m’appelle Harry P…sa gorge le brûla d’une intensité qu’il n’avait encore jamais eu, comme si on lui avait lancé un ‘incendio’ »
’’’ Le sort marche donc toujours, pourquoi ai-je dit tout cela ? Qu’est-ce qu’il m’a pris ? Et si Snape me trahissait demain ? Qu’est-ce qui me dit que je peux avoir confiance en lui ?’’’
Un tout petit peu plus loin, Severus replaça le livre qu’il n’avait pas lu, enfin seulement la première page dans la malle de Herry et réfléchit aux paroles de l’adolescent. Etrangement, tout ce qu’avait dit Herry avait du sens, le seigneur des ténèbres ne se servait-il d’eux en tant qu’esclave ? Comme de vulgaire elfe de maison ? Tout ce qu’avait dit Herry lui trottait dans la tête, il ne l’avait jamais vu sous cet angle là. Pourquoi Herry lui avait-il d’ailleurs dit tout ça ? Un test de la part de Lucius ? Non sûrement pas, Herry venait de ridiculiser Malfoy, ce dernier ne se confirait pas à Herry, trop de fierté. Ce qui signifiait donc une chose, Herry lui faisait vraiment confiance, personne ne lui avait fait confiance auparavant. C’était étrange, tout était étrange avec ce garçon.
Pendant ce temps dans la grande salle, Herry et Sophie venait juste de partir et Nicolas commençait sérieusement à avoir peur. Lily arriva au niveau des maraudeurs, ainsi que d’Alec et de Nicolas.
« Qu’est-ce qu’il s’est passé avec Sophie, demanda-t-elle. -Je suis mort, dit Nicolas encore plus pâle. -Et bien pour simplifier les choses, commença Sirius, Nicolas et Alec ont fait un pari, Nicolas devait séduire Sophie et arriver à en faire sa cavalière pour ce soir. -QUOI ? Mais tu n’as pas honte…Lily était sous le choc, tu…non…tu n’as pas fait ça ? Seulement un gamin en bas âge prédestiné à aller à Serpentard peut faire ça, même Potter n’en est pas capable…quoique… -Je prendrais ça comme un compliment lança le concerné. -Et que sait-il passer ensuite, demanda Lily horrifiée. -Eh bien elle nous a surprit en pleine conversation à propos de ce pari. »
Nicolas n’eut pas le temps de comprendre ce qu’il lui arrivait, sa joue prit une jolie teinte rouge, on pouvait même voir apparaître quatre doigts.
« Eh bien pour une fois où ce n’est pas moi qui me la prend, j’en suis vraiment content. -Parce que tu veux la tienne aussi ? Pourquoi vous ne l’avez pas empêché de faire ça ? Vous êtes vraiment indigne d’être dans cette maison, Herry aurait dû être à Gryffondor, et vous à Serpentard. J’ai honte de vous, je suis même dégoûtée de même ma propre maison. -Tu y vas un peu fort là Evans non ? Se risqua James. Lily se retourna et se prépara à lui administrer une belle gifle, qu’il évita grâce à ses réflexes d’attrapeur. -Très bien, je retire tout de suite ce que je viens de dire Evans, et à ce propos, ça…James se passa une main dans ses cheveux et Lily leva les yeux au ciel…ne te dirais pas de fêter le nouvel an et noël chez moi ? -Je fête noël en famille, en plus j’ai invité Herry pendant les deux semaines chez moi, donc si tu m’invites tu l’invites aussi et sache que je n’ai aucune envie de venir. »
Sur ce, Lily tourna les talons et alla rejoindre Anne qui parlait avec Gabrielle, cette dernière était d’ailleurs assise sur les genoux de Remus, elle semblait aux anges, elle !! Le reste de la soirée s’écoula très lentement, Nicolas ne voulait pas aller dormir, il savait que Praott ne le lâcherait pas, il savait ce qu’il risquait, mais il n’avait pas pensé une seule seconde que Sophie écoutait sa conversation. Alec quand à lui semblait touché, il semblait même légèrement abattu par ce qu’ils venaient de faire, lui et Nicolas, tout le monde avait raison, on n’avait pas le droit de jouer avec les sentiments des autres. Il reconnaissait sa propre culpabilité, au moins les Serpentards n’auraient jamais reconnus leur culpabilité. James quant à lui ne s’était toujours pas remis des dernières paroles de Lily, elle avait bien dit que Praott passerait toutes les vacances avec elle ? Non il avait sûrement mal entendu, il fallait absolument qu’il fasse quelque chose, là ça devenait carrément critique. Il aimait sincèrement Lily et n’arrivait pas à comprendre ce qui clochait chez elle, pourquoi elle ne le regardait pas comme toute, enfin presque toutes les filles de l’école ? Il la voulait, oh oui il voulait Lily Evans, quelqu’un le sortit de ses pensées.
« James tu es toujours là ? -Oh oui, tu as passé une bonne soirée Galatée ? -Oui, une excellente soirée, en plus Herry est tellement sympathique. -QUOI ? Mais ce n’est pas possible, qu’est-ce que vous lui trouvez toute ? Je n’arrive pas à comprendre. -Viens allons parler dehors, près du lac, Herry et Sophie viennent juste de rentrer et je sens que personne d’autre n’est dehors. »
James accepta, il n’avait pas vraiment fait très attention à ce qu’avait dit Galatée, mais il la suivait quand même.
« Tu sais James, je crois que Lily ne voit pas le James que j’ai seulement entre aperçu. -Qu’est-ce que tu veux dire ? -Quand tu es avec elle, tu es tellement…oh James il faut que tu en prennes conscience, tu es immature et tellement arrogant, ce n’est pas le même James que j’ai connu quand ce dernier m’a parlé de ses problèmes. -Mais je ne peux pas dévoiler mes sentiments devant elle, ce n’est pas l’attitude d’un homme… -Tiens voilà une réplique par exemple que tu ne dois jamais lui sortir, pour qu’elle voit vraiment le James que je vois, tu dois être naturel avec elle, arrête ton numéro de charme, tu vois bien qu’elle ne l’aime pas. -Qu’est-ce que je dois faire alors ? -C’est à toi de trouver la solution, toi seul peut changer cela, dit-elle en mettant un pied dans l’eau. -Mais je ne peux pas lui montrer mes faiblesses ? Je ne suis pas une bonne femme !! -Si tu restes dans cette optique là James, jamais tu ne l’auras, dit Galatée en ayant maintenant l’eau jusqu’au ventre, au revoir James, j’espère te revoir de temps en temps. »
Galatée avait disparue dans le lac. James était seul devant le lac, il n’avait pas compris ce que lui avait dit Galatée et cela allait lui valoir encore quelques disputes avec la femme qui hantait ses rêves.
Lily de son côté était outrée, comment avait-il pu faire une chose pareille ? Elle avait toujours bien aimé Nicolas et Alec, ils étaient différent des Maraudeurs, enfin de…Potter. Cela l’avait énervée qu’il ait réussi à arrêter la gifle qu’elle voulait lui donner, mais pour la première fois devant elle, il avait retiré ce qu’il avait dit. C’était une grande première James Potter l’homme le plus arrogant et immature, avec Sirius, avait enlevé ce qu’il venait de dire. Arrivant enfin à la table d’Anne, de Remus et de Gabrielle, elle s’assit et ne parla plus de la soirée, ses deux meilleures amies n’osant pas la déranger. Tard dans la soirée Anne et Lily décidèrent de rentrer dans leur dortoir laissant une dernière intimité au nouveau couple.
« Merci Remus j’ai vraiment passé une excellente soirée grâce à toi. -Non, c’est toi qui as illuminé ma soirée, dit-il en la voyant rougir. »
Ils se regardèrent dans les yeux, elle admirait ses yeux ambre si parfait et lui se perdait dans cet océan bleu vert qu’était ses yeux. Il se pencha légèrement vers elle, elle ferma les yeux et sentit sur ses lèvres un souffle chaud. Elle lui rendit ce baiser si chaste mais qui signifiait tellement pour elle. Elle se décida enfin à rompre le baiser à contre cœur et se blottit dans ses bras. Au début surpris, il finit par l’enlacer tendrement puis lui souhaita une bonne nuit. Elle monta les escaliers qui menaient à son dortoir, elle n’avait pas vraiment conscience de ce qu’elle faisait, elle était dans une autre dimension les yeux rêveurs et la tête ailleurs. Remus était dans le même état, il s’allongea sur son lit, il n’arrivait pas à enlever ce sourire de son visage, il était complètement sous le charme de Gabrielle, il était…amoureux. Soudain une peur s’insinua en lui, et si elle ne l’acceptait pas tel qu’il était ? Si elle n’acceptait pas le loup qui était en lui ? Ses amis l’avaient accepté mais si elle ne le faisait pas ? Cette peur l’oppressait, il décida à partir de ce moment là de ne jamais lui dire ou mentionner sa lycanthropie, il ne voulait pas la perdre… James rentra peu de temps après lui, puis enfin Sirius arriva avec Peter, suivit de Nicolas et Alec. Tous s’endormirent plus ou moins vite, le dernier à s’endormir fut Nicolas, mais il était trop fatigué…ses yeux ne voulaient plus rester ouvert…ils ne lui obéissaient plus…il sombra comme tous les autres. Personne n’entendit très tôt le matin le portrait s’ouvrir, personne n’entendit la porte du dortoir des garçons de sixième année s’ouvrir, dortoir qui pourtant était déjà plein, personne n’entendit le sort de lévitation et personne ne vit l’étranger sortir avec le corps d’un des garçons du dortoir…
Dans ce même dortoir le premier des garçons à se réveiller fût Sirius, comme à son habitude il décida de réveiller les autres avec son propre réveil, qui n’était autre qu’un sceau d’eau bien fraîche. Eh non Sirius ne se lassait jamais de ses propres blagues idiotes… Mais cette fois il voulut innover, tous les rideaux des autres lits étaient fermés, il décida donc de réveiller tout le monde en même temps. Il dupliqua donc son propre sceau, il obtint un magnifique résultat de cinq sceaux remplis d’eau froide qu’il suspendit au dessus des cinq lits. Au même moment il déversa le contenu du sceau et il obtint quatre hurlements.
« SIRIUS ESPCE DE CRETIN, TU N’EN A DONC JAMAIS MARRE DE FAIRE TOUJOURS LES MÊME BLAGUES ??? -Franchement non ça m’amuse toujours autant de voir la tête que tu fais. »
Quatre personnes sautèrent sur Sirius et le martelèrent de coup d’oreiller, quand soudain…
« Attends…Tu n’as pas réveillé Nicolas Sirius ? Demanda Alec. »
Les quatre garçons se regardèrent, ils se levèrent très silencieux.
« Bah…je ne veux pas vous faire flipper mais j’ai déversé un sceau d’eau froide sur son lit. -Tu crois qu’il n’a pas senti, demanda timidement Peter. »
James s’avança près du lit, Alec marmonnait :
« Il nous fait seulement une blague…il est là…il veut juste nous faire peur…c’est très réussi…oh mon dieu pourvu qu’il soit là »
Mais tous savaient que lorsque James ouvrirait le rideau, il n’y aurait personne, tous le sentaient. James attrapa le rideau du lit de Nicolas et l’ouvrit d’un seul coup, Peter et Alec avaient fermé les yeux, Sirius avait dans ses yeux une lueur d’envie et Remus…semblait toujours sur son petit nuage.
« Personne, dit James. -Ouaisssss, cria Sirius, descendons dans la grande salle…il faut que je vois comment il a fais et surtout dans quel état est Nicolas… -Sirius tu n’as pas honte dit Alec faussement outré. -Euh non, il avait fait son pari lui aussi… »
Les garçons s’habillèrent aussi vite qu’ils purent et descendirent dans la salle commune, tous les sixièmes années était au courant du pari, et l’histoire avait fait le tour de tout les Gryffondors.
« Eh les gars, cria Sirius pour que tout le monde puisse l’entendre, Nicolas n’est pas dans son dortoir est-ce que quelqu’un l’a vu descendre ? »
Tous les Gryffondors savaient exactement ce que ça voulait dire et c’est ce qui expliqua qu’ils se poussèrent les uns les autres pour descendre dans la grande salle et ainsi retrouver leur camarade.
Du côté des Serpentards personne n’était vraiment au courant de ce pari, tous avaient remarqué que Sophie avait été en larme mais personne n’avait voulu en connaître la raison. Snape était levé maintenant depuis cinq minutes, il alla tirer Herry du lit quand il constata que ce dernier s’était déjà levé. Après une rapide douche il descendit dans la salle commune et l’y trouva en pleine conversation avec…Narcissa. Ce garçon était-il suicidaire ? Snape ne se posait même plus la question, il connaissait la réponse. Ce garçon était une tête brûlée qui n’hésitait pas à se mettre dans les pires embrouilles.
« Ah Severus je t’attendais pour aller déjeuner, enfin j’attends Sophie aussi, tu as faim ? -Pas vraiment mais bon, vu que j’ai rien mangé hier soir, il faut bien que je me nourrisse. -Bonne idée. -Alors Herry tu as visité leur salle commune ? Demanda Narcissa. -Tu verras répondit ce dernier avec un sourire carrément diabolique. -De quoi parlez-vous ? Demanda Snape. -Tu verras répondit Herry toujours aussi mystérieux. »
Cinq bonnes minutes plus tard, Sophie parut enfin, elle avait toujours les yeux rougis, elle avait pleuré toute la nuit, elle n’avait pu s’en empêcher. Quand elle vit Herry, elle fut d’abord très contente, puis elle sembla déçue.
« Eh bien Sophie tu me sembles bien déçue, que ce passe-t-il ? -Je pensais…que tout n’avait été qu’un rêve. -Ne t’inquiète pas Sophie, notre pari tiens toujours n’est-ce pas ? -Oui, mais j’ai des doutes, un Gryffondor ne s’excuse jamais. -On verra, on verra dit Herry les yeux dans le vide. »
Ils descendirent tous les quatre et quand ils arrivèrent dans la grande salle ils virent un spectacle qu’ils n’oublièrent jamais. Tous les élèves semblaient être là, il ne manquait qu’eux, personne n’était assis à sa place, non tous étaient debout et regardaient quelque chose au niveau du mur du fond de la grande salle. Personne ne pouvait manquer cet endroit stratégique, derrière la table des professeurs, en face même de l’entrée dans la grande salle.
Mais à cette distance on ne voyait pas grand-chose, Sophie, soudain très curieuse s’avança, la première chose qu’elle pu voir très distinctement ce fut un long texte au niveau du mur. En dessous du texte se trouvait…un amas de liane entourant quelqu’un et ce quelqu’un Sophie le connaissait très bien, c’était l’homme qui l’avait brisé…c’était Nicolas.
Elle put lire : « Je m’appelle Nicolas, je suis à Gryffondor et hier je me suis amusé avec les sentiments d’une fille, j’ai fait un stupide pari et j’ai brisé le cœur d’une fille qui m’aimait. »
Nicolas en lui-même était retenu par des lianes au niveau des bras et des jambes, de cette façon on pouvait admirer son magnifique caleçon blanc avec de gros nounours dessus. Sophie se mit à rire, c’était la première à rire, les autres avaient été trop surpris. Mais le rire est une chose très contagieuse et bientôt toute la grande salle se mit à rire. Certains élèves essayaient d’enlever les lianes qui retenaient Nicolas prisonnier mais personne ne put. Ce fût quand enfin McGonagall et le professeur Dumbledore entrèrent que tout le monde se tut. Dumbledore ne semblait ni amusé, ni en colère. McGonagall semblaient par contre, elle, très en colère :
« Comment avez-vous osé !! Faire ça à une jeune fille, je ne saurais tolérer un tel comportement venant de la part d’un des élèves de ma propre maison, je retire donc 50 points à Gryffondor et vous aurez une semaine de retenue. Et j’aimerais aussi savoir comment on peut faire descendre cet élève. »
Ce fût un silence complet dans la grande salle, personne ne savait comment faire descendre Nicolas, certains avaient essayé mais personne n’avait réussi. Tous les élèves avaient rejoints leur table et s’étaient assis, c’est alors que Herry Praott se mit debout sur le banc et annonça très sérieusement.
« D’après mes connaissances en botanique, je peux peut-être vous renseigner professeur, apparemment si je ne me trompe pas ce sont des lianes enchantés, elles sont rares, mais on peut en trouver facilement dans la forêt interdite, d’après le professeur Chourave. Le sorcier qui leur a demandé de faire prisonnier ce jeune Gryffondor, leur à demandé de le libérer à une seule condition. D’après mes connaissances bien sûr professeur. »
Harry se rassit très fier de lui. Le calme plana dans la grande salle et Dumbledore demanda alors.
«A vôtre avis Mr Praott qu’a demandé le sorcier à ces lianes ? »
Harry se leva encore une fois sur le banc et déclara avec calme et sérieux.
« Je dirais que d’après le texte que tous les élèves de Poudlard ont pu voir, je suppose que le sorcier prisonnier doit présenter ses excuses haut et fort, devant tout le monde à la personne qu’il a lâchement blessé. Herry se rassit. -C’est bien ce que je pensais dit Dumbledore toujours avec calme. Eh bien Mr Argo, je crois que tout le monde vous écoute. -Je…et si je ne veux pas m’excuser ? -Je crains dans ce cas que vous passiez toute votre vie accroché à ce mur. -Très bien…je m’excuse, dit-il d’un ton très rapide. »
Harry se leva à nouveau sur son banc et parla :
« Je crains que puisque les lianes n’ont pas libéré Mr Argo, ce dernier ne s’est pas excusé comme il le devait. -Tu me le paieras Praott, je te jure que tu me le paieras pour cet affront que tu viens de me faire. »
Harry ne sembla même pas touché par ce commentaire.
« Je déclare que je suis complètement innocent et jusqu’à preuve du contraire il ne peut en être autrement. Je ne connais pas le mot de passe qui me permet d’entrer dans votre salle commune, comment aurai-je put entrer dans votre dortoir pour te lier ainsi au mur ? Je sais aussi que l’unique endroit pour avoir ces lianes est d’entrer dans la forêt interdite, or comme le professeur Dumbledore nous l’a dit en début d’année il est interdit d’y entrer sans professeur. -Mr Praott a parfaitement raison, appuya Dumbledore, ce qui acheva complètement Nicolas. »
’’’ Après tout je savais exactement ce qui m’attendais, mais quel andouille et maintenant toute la grande salle me regarde, allez plus vite c’est dit, plus vite que peux aller m’habiller.’’’
« Jesuisdesoléesophiedet’avoirtraitéeainsi »
Mais rien ne se passa, Nicolas s’y attendait un peu, il reprit donc plus calmement :
« Je suis désolée Sophie »
Toujours rien
« Je suis vraiment désolée Sophie de m’être comporté comme un vrai idiot et comme un insensible, j’espère que tu pourras me pardonner. »
Cette fois les lianes disparurent d’un seul coup et Nicolas tomba…sur un matelas qui venait juste de se matérialiser, il courut comme un fou hors de la grande salle et alla s’habiller. Cette journée allait être très dure pour lui.
Après que Sirius ait crié dans toute la salle commune que Nicolas n’était pas dans son dortoir, tous se précipitèrent dans la grande salle Sirius en tête. James et Remus avaient préféré laisser passer tout le monde et partirent donc en dernier, ce qui ne déplut pas à Remus c’est que Gabrielle, Anne et Lily avaient décidé de faire la même chose.
« Que croyez vous qui se passe demanda Lily. -Tu n’es pas au courant la belle ? James évita de nouveau une bonne gifle bien sentie. -Ne sort pas tout de suite tes griffes, attend au moins que je t’explique, dit James. -Très bien je t’écoute. -Eh bien disons que Herry avait surpris avant le bal, une conversation à propos de ce pari stupide et il avait fait promettre à Nicolas que s’il recevait Sophie en pleure à cause de lui…enfin que tout irait très mal pour lui. -J’étais déjà au courant de cette histoire lança joyeusement Gabrielle. -Moi aussi dit Anne. -Quoi j’étais la seule à ne pas être au courant ? -Vu que tu parles toujours avec Herry on s’est dit qu’il t’avait tout dit. -Et bien non, donc si j’ai bien compris on va retrouver Nicolas comment ? -On ne sait pas très bien, avoua James, mais ça ne peut pas être bien méchant. -De toute façon Herry ne s’abaisserait pas à votre genre de blagues stupide, je suis sûre que c’est beaucoup plus réfléchi que vous. -Merci, ça fait toujours plaisir, lança James vraiment déçu, ce que Lily ne remarqua pas puisqu’ils venaient d’entrer dans la grande salle. »
Sirius vint vers eux.
« Vous avez vu ? C’est du grand art ce qu’il nous a fait Praott, par contre je n’arrive pas à faire descendre Nicolas, il a du utiliser un sortilège puissant. -Mais non, à première vue je dirais des lianes enchantés, le professeur chourave nous en a parlé la semaine dernière. Par contre ce qui est étrange c’est qu’elle nous a dit que c’était très rare à trouver. »
C’est à ce moment là que les derniers élèves arrivèrent dans la grande salle et que Sophie éclata de rire, suivit de près par Sirius, puis James et Lily, le rire fût très contagieux…
Quand Herry avait fait son petit exposé tout le monde était maintenant sûr de l’identité du blagueur, mais bizarrement pour James, Lily ne semblait pas du tout en colère contre Herry. Cela l’étonnait puisque tout de même, à chaque fois que lui faisait une blague, elle leur en voulait. Elle fit cependant la tête quand McGonagall leur retira 50 points. Puis quand Nicolas fut enfin parti de la grande salle les conversations fusèrent. Lily était assise à côté de Gabrielle et en face d’Anne, mais pour son plus grand malheur, elles étaient assises à côté des maraudeurs, Gabrielle sortant avec l’un d’eux.
« Vous avez vu la blague de Herry ? Lança-t-elle. -Mouais, on a quand même fait plus spectaculaire, dit James. -Non, ce que vous faites d’habitude c’est immature et complètement gamin, par contre la blague d’Herry était complètement censée, elle avait un but et je la trouve parfaite. -Parfaite…c’est vite dit quand même dit James tentant de se retenir le plus possible. -De toute façon tu ne peux pas comprendre ce que je dis, tu es beaucoup trop gamin pour cela, dit Lily. »
Gabrielle soupira, c’était reparti pour une nouvelle dispute, étrangement Sirius et Anne ne disait rien, que c’était-il passé entre ces deux là ? Elle ne chercha plus à savoir quand elle sentit le bras de Remus s’enrouler autour de sa taille, son cœur s’accéléra et elle tomba dans ses magnifiques yeux couleur ambre.
« Bon, changeons de sujet dit soudainement James, les filles vous êtes invités chez moi pour passer le réveillon ? Il y aura déjà Remus et Sirius, ça vous dit ? -Moi j’accepte dit tout de suite Gabrielle, ce qui fit sourire Remus. -Moi aussi dit Anne un peu plus lentement. -Moi je ne peux pas, je passe les vacances avec Herry. Bien sûr cette dernière réplique attira l’attention des maraudeurs. -Tu as invité Herry chez toi, lança Sirius qui n’en croyait pas ses oreilles, eh bien tu vas vite en besogne Lily, tu le présentes déjà à tes parents. Ce qui lui valut un magnifique regard noir de la part de James et de Lily. -Non, il a juste dit qu’il passait les vacances ici, vu qu’il n’avait personne avec qui les passer, alors j’ai demandé à mes parents et ils sont d’accord. -Waouh Lily, je suis contente pour toi, tu as enfin trouvé un homme pour toi, lança soudainement Anne, c’est vrai, lui au moins il a du tact et il sait protéger ses amies, alors ses petites amies… »
A ce moment là Herry se leva de sa chaise et sortit de la grande salle. James en fit autant, il comptait bien avoir une petite discussion avec le nouveau…
Pour Harry ce petit déjeuner avait été mitigé, d’une part, les Serpentards étaient content d’une nouvelle blague sur les Gryffondors, mais d’une autre part, ce n’était pas une blague, enfin seulement sur un seul d’entre eux et ça ils ne l’acceptaient pas. Harry en avait marre de cette attitude, uniquement Narcissa le regardait avec un regard franchement amusé, et Sophie avec un regard de remerciement.
Il quitta donc la grande salle et entendit quelqu’un en faire autant, il ne se retourna pas pour voir qui c’était, il savait déjà que c’était un Gryffondor et donc qu’il ne lui adresserait pas la parole, mais il avait tort.
« Praott, j’aimerais beaucoup te parler, dit James d’un ton mi énervé mi amusé. Qu’est-ce qui prenait à James pour vouloir parler avec Herry ? -Il y a une classe toujours vide au niveau du premier couloir, on y va si tu veux. -Euh...d’accord. »
Harry était étonné par l’attitude de son père, et James était lui aussi de son côté légèrement déboussolé, un Serpentard ne l’aurait que provoqué en duel, peut-être était-il vraiment différent des autres…
Arrivée dans cette grande salle vide, Harry s’assit sur une grande table et regarda James qui était visiblement très mal à l’aise, ce qui ne ressemblait absolument pas au grand James Potter qu’Harry commençait à connaître.
« Bon très bien je me lance…commentut’yprendsavecEvans. Lança-t-il d’un trait. -Bon…je vais te demander quelque chose de très pénible, mais je n’ai rien compris, va falloir que tu articules. -Comment tu t’y prends avec elle ? Lança-t-il dans un souffle à peine audible. -Ah oui, Lily est une fille extraordinaire si tu veux mon avis que tu ne la mérites absolument pas. -Ah oui et pourquoi tu dis ça, dit James qui était maintenant complètement énervé. -Ton caractère Potter, c’est ton caractère qu’il va quand même falloir maîtriser. -Comment ça ? Je ne comprends pas, dit soudainement James. -Eh bien au risque de répéter ce qu’elle dit, je te trouve immature et arrogant à un point que tu n’imagines même pas. -Comment ça lança soudainement James, il bombait le torse et regardait Herry de haut. -Bah voilà ce genre d’attitude, faut être simple avec elle, elle ne demande pas grand-chose, juste que tu arrêtes les blagues idiotes et que tu puisses lui parler normalement, si tu arrives déjà à franchir ce cap, eh bien elle risque de te parler au lieu de te crier dessus, ce qui sera déjà pas mal. -Mais pourtant elle a beaucoup aimé ta blague sur Nicolas. -Ce n’était pas une blague James, juste une vengeance, on n’a pas le droit de jouer avec les sentiments des autres, l’amour est un sentiment très fort qui peut briser une personne. -Tu as l’air de savoir de quoi tu parles. -Oui je sais…mais bon, maintenant à toi de m’aider. -Comment ça dit James qui n’aimait pas du tout l’allure que cette conversation prenait tout d’un coup. -Eh bien comme tu l’as déjà vu je pratique la magie sans baguette, quand on fait le sort de lévitation c’est facile de s’entraîner tout seul, mais quand il s’agit du sort de désarmement c’est déjà plus dur, tu veux bien me servir de cobaye ? -De cobaye ? Et puis quoi encore, non mais ça ne va pas la tête. -Tu as le droit d’utiliser ta baguette Potter et puis c’est juste un petit essai maintenant. -Bon très bien. »
Harry plaça sa baguette dans sa poche et il s’entraîna contre James, au début ce dernier n’avait pas le droit à son bouclier, mais tout ce que Harry put faire fut de bouger légèrement la baguette de James, rien de plus, c’était un sort particulièrement difficile et là il n’y arrivait pas, surtout contre un élève aussi fort que James. Au bout d’une demi-heure, Harry était épuisé et il se rappela tout de même qu’il avait cours de Défense contre les forces du mal. Harry émit un léger grognement mais se dirigea tout de même vers la classe.
« Pourquoi tu t’entraînes ainsi ? Demanda James. -Je ne peux pas te le dire, désolé, mais pendant ses périodes noires, il faut bien savoir se défendre non ? -Oui, tu as sans doute raison, en tout cas c’est ce que mon père me répète tout le temps. James était abasourdi, mais qu’est-ce qu’il lui prenait de raconter sa vie à Praott ? -C’est un Auror, dit simplement Herry. -Oui. »
La conversation ne dura pas, Harry avait enfin découvert son père derrière toute cette arrogance, et il en était enfin content, son père avait un bon fond et cette pensée le soulagea.
« Tu passes tes vacances avec elle, dit soudainement James. -Oui, dit-il sur un ton hésitant, comment pouvait-il le prendre aussi bien. -Tu crois que j’ai une chance un jour avec elle, demanda-t-il très sérieusement. -Oui je pense que tu as une chance, mais uniquement si tu changes Potter, elle ne changera pas, et surtout, ne lui fait jamais de mal, ça m’embêterait que tu te retrouves comme Nicolas au mur. -Où as-tu trouvé les lianes ? -Comme nous l’avait dit le professeur Chourave, dans la forêt. -Tu n’as pas peur d’y rentrer ? -Je n’ai peur que d’une seule chose, et c’est de la peur elle-même, alors une forêt. -Merci Praott, pour ce que tu fais, parce que je sais que tu ne me portes pas dans ton cœur, sache que c’est réciproque. -Mais je n’en doute pas. -Passe de bonne vacance avec elle, ne lui fait pas mal parce que je t’attendrais moi aussi au tournant. »
James partit en courant en direction de la classe ne voulant pas arriver en retard, Harry lui s’en fichait comme de sa première chaussette, qui avait d’ailleurs appartenu à Dudley.
« Je n’en attendais pas moins de toi mon cher père. »
Harry arriva cinq bonnes minutes après James et le professeur trop content lui retira 20 points. Harry alla s’asseoir à côté de Severus et attendit que le cours se passe. Bien sûr le professeur n’allait tout de même pas le laisser tranquille.
« Mr Praott, veuillez venir près du bureau pour que notre cher épouvantard prenne la forme voulue. -Comme vous voudrez. »
Harry alla s’asseoir carrément sur le bureau du professeur, juste à côté de la caisse et lorsque l’épouvantard sortit, le Détraqueur était toujours là et Harry se concentra un maximum pour ne pas tomber dans les pommes. Le professeur envoya les élèves un par un devant le Détraqueur. James réussit à sortir un très gros nuage informe, mais le professeur était heureux, il lui donna 20 points. Lily quand à elle n’avait qu’un tout petit nuage. Sirius et Remus avait bizarrement un nuage plus petit que celui de James, mais c’était les seuls à pouvoir en sortir. Le reste de la classe n’arrivait à rien, Harry retourna à sa place quand soudain James intervint.
« Et pourquoi est-ce que Praott n’aurait-il pas le droit d’essayer lui aussi ? »
Harry ne savait pas comment le prendre, tout le monde savait qu’il arrivait à sortir un nuage, ce qui allait forcément valoir des points à Serpentard, sauf si le professeur ne l’interrogeait pas. Mais là devant le fait accompli, le professeur ne pouvait pas faire autrement.
« Praott, puisque le seul à ne pas être passé, veuillez s’il vous plaît passer. -Mais avec grand plaisir professeur. Cette fois il avait bien l’intention d’en mettre plein la figure à son professeur, et il allait le faire avec un grand plaisir. Il le regarda avec un sourire qui ne disait rien de bon au professeur. Le Détraqueur sortit de la boite et regarda Herry, celui-ci avait finit par s’habituer à entendre Sirius mourir, il ne pouvait cependant retenir une petite larme de s’écouler à chaque fois. -Spero patronum. Soudain de cette baguette un magnifique cerf s’échappa et fit reculer le Détraqueur dans sa boite qu’Harry ferma. »
Il alla tranquillement s’asseoir sous les yeux ébahis du professeur, qui ne voulait toujours pas donner des points à cet élève.
« J’accord 10 points à Serpentard. »
Bien sûr c’était complètement injuste mais Harry s’en fichait pas mal à vrai dire, il venait de prouver à toute la classe qu’il savait faire un patronus, mais est-ce que James allait s’apercevoir qu’il s’agissait de son animagus ? Harry prit un gros morceau de chocolat, il savait que travaillant avec de tes créatures il en aurait énormément besoin. Il en donna un carré à Severus qui paraissait un peu plus pâle que d’habitude.
Le cours se termina dans le silence le plus complet, Harry lui, lisant son bouquin et s’avançant un peu dans le programme, puisque le professeur ne semblait pas vraiment avancer.
La journée qui se déroula fut assez pénible pour Harry, tout le monde le regardait de nouveau comme une bête de foire, mais pourtant c’était bien au programme de faire un patronus non ?! Ce n’était pas quelque chose de si extraordinaire que ça, heureusement qu’il ne leur avait pas dit qu’il avait su en faire un en troisième année…
Les cours de botanique se passèrent réellement mieux tout au long de cette semaine, Chourave était de nouveau elle-même avec lui, est-ce que cela avait un rapport avec sa blague ? Sûrement, elle avait du être impressionnée par la performance de Herry pour avoir trouvé ces lianes.
Les élèves purent enfin tous souffler, la fin de la semaine était proche, ce qui signifiait aussi que les vacances approchaient. Harry n’avait pas revu James qui apparemment l’évitait, il voyait toujours les maraudeurs comme il les avait toujours vu depuis son arrivé ici, c'est-à-dire des ennemis. Heureusement il voyait maintenant assez souvent Lily, qui le rejoignait toujours à la bibliothèque. Les cours de défense avec Snape avaient commencé et il apprenait à Snape à fermer son visage ce qui eut un excellent résultat à la fin de la semaine.
« Bon et bien j’espère maintenant que tu vas t’entraîner pendant les vacances n’est ce pas ? -Oui… -Ne fais pas la tête, tu as réfléchi à ce que je t’ai dit ? -Non, dit-il d’un ton sans réplique et il sortit de la salle. »
En réalité tout ce qu’avait dit Herry l’avait quand même tourmenté pendant toute la semaine, il se rendait compte qu’il y avait peut-être alors supercherie. Tout le monde était excitée par l’arrivée des vacances, et Harry le premier, il allait pour la première fois de sa vie, enfin la deuxième mais il ne se rappelait pas de la première fois, il allait passer noël et le nouvel an avec sa mère, c’était vraiment extraordinaire. Harry avait renforcé la protection autour de sa malle depuis que Snape avait réussi à prendre le gros livre, il était impossible maintenant pour quelqu’un de s’en prendre à ses affaires, du moins c’est ce qu’il pensait…
Le jour J tout était enfin prêt…il allait passer ses plus belles vacances avec sa mère…
A suivre... |