Chapitre 25 : Enfin de retour !
Harry lança un regard circulaire à toute l’assemblée, personne n’osait ouvrir la bouche, tous le regardaient effarés ou morts de peur. Il remarqua tout de même que certains Serpentards ne semblaient nullement effrayés, comme s’ils savaient qu’ils n’avaient rien à craindre : grossière erreur.
Hermione n’arrivait pas à le croire, un mangemort se tenait fièrement là, devant tout le monde et personne ne disait rien, personne ne faisait rien, mais le plus étonnant était que Dumbledore lui-même ne faisait rien. Bien au contraire, un sourire prenait naissance sur ses lèvres : c’était la troisième dimension.
Draco regardait le mangemort avec son masque parfait, autrement dit, il regardait le mangemort avec froid et dédain. Pourtant, intérieurement, il était mort de peur, il ne pouvait pas s’empêcher d’imaginer que son père avait tout découvert et qu’il allait recevoir la plus belle correction de toute sa vie. Après quelques instants de réflexion, il se dit qu’un mangemort seul à Poudlard, c’était quand même un suicide, mais Dumbledore souriait : il fallait vraiment qu’il songe à la retraite.
Narcissa buvait tranquillement son verre de jus de citrouille, il avait un goût tout à fait particulier, au manoir elle n’arrivait pas à retrouver ce petit arrière-goût qu’elle aimait tant. Peut-être que c’était tout simplement l’atmosphère de Poudlard qui lui faisait cet effet là !! Tout en buvant elle regarda distraitement l’imprudent qui osait se présenter habillé de cette manière face à Dumbledore. C’était sûrement un homme assez dérangé, enfin bon, pour elle tous les mangemorts étaient des dérangés.
Ron n’arrivait pas à fermer la bouche, un mangemort là, devant lui, c’était carrément un rêve, ce n’était pas possible. Il se pinça, non ça n’était pas un rêve et ça faisait vraiment mal quelle idée de se pincer aussi, des fois il avait des réactions bizarres tout de même. Sûrement l’influence d’Hermione sur son pauvre cerveau. Il rigola intérieurement à ce propos. Il se gifla aussi intérieurement. Comment pouvait-il penser à ce genre de choses alors qu’un mangemort, pas n’importe qui donc, se tenait fièrement droit devant tout le monde. Il regarda Dumbledore qui souriait, il regarda Snape qui ne laissait filtrer aucune émotion, quelle surprise… Puis il fixa Lupin qui avait été invité au banquet, Lupin souriait ça y était, il avait trouvé !! A force d’abuser des chocogrenouilles il avait finalement fait une sacré indigestion qui lui provoquait des hallucinations, il n’y avait pas d’autres explications.
Neville regarda l’étranger avec de la peur dans ses yeux, la dernière fois qu’il avait vu un mangemort n’avait pas été vraiment un bon souvenir, d’ailleurs ça ne l’avait jamais été. Par un automatisme dont il ne s’expliquait pas, il prit sa baguette dans sa main et la tendit en direction du mangemort. Il n’avait même pas remarqué qu’il était le seul à avoir réagi face au danger.
Severus manqua de s’étouffer avec le verre de jus de citrouille qu’il buvait au moment où le mangemort faisait son entrée fracassante dans la grande salle. Heureusement pour lui, personne n’y avait fait attention. Il était plongé dans un sacré dilemme, soit c’était un test de la part de Voldemort, soit un mangemort ayant perdu la tête, soit un suicide ce qui revenait au même que sa précédente hypothèse. Il ne savait pas comment réagir, soit sortir sa baguette et protéger Dumbledore et les élèves et prouver ainsi à toutes les femmes de mangemorts qu’il était un traître, soit aller au côté du mangemort et ainsi prouver à tous qu’il en était un mangemort. Sacré dilemme, mieux valait ne rien faire. Il lança un regard en biais à Dumbledore et manqua de s’étouffer une seconde fois mais avec sa salive cette fois : le vieux fou souriait, non il ne rêvait pas le vieux fou souriait au mangemort. Cette fois c’était décidé la bouteille de Whisky Pur Feu qui était bien cachée dans son bureau passait dès ce soir à la trappe et pas question d’en racheter une autre, il avait assez donné aux hallucinations. Severus fixa le mangemort de son regard le plus noir possible, mais il était impossible de voir le visage de ce dernier.
Harry fixa l’assemblée et remarqua que seul Neville avait fait un mouvement avec sa baguette, il comprit vraiment à cet instant pourquoi le choixpeau l’avait mis à Gryffondor. La tête de Ron et d’Hermione était impayable, il était mort de rire, il remarqua qu’ils se tenaient la main. Sortaient-ils enfin ensemble ? Il remarqua Ginny et Dean, Anna qu’il avait connu en début d’année entourée de deux adultes qui lui disaient vaguement quelque chose mais il n’arrivait pas à dire qui. Il posa ensuite son regard à la table des Serpentards, Draco le regardait avec des yeux étonnés il ne l’avait jamais vu ainsi, c’était trop drôle, Draco était surpris et tentait de le cacher, ce qu’il faisait assez bien. Harry décala légèrement son regard et vit Narcissa, comme elle avait changé, ce qui le fit rigoler, c’était sa façon de l’ignorer superbement. Après tout, un mangemort venait de s’introduire dans Poudlard et la seule réaction qu’elle avait était de boire son verre, c’était presque vexant, il allait lui faire recracher son jus de citrouille.
‘’’Bonjour Narcissa’’’
Ca ne rata pas, elle recracha subitement le liquide orange sur la personne en face d’elle. Harry ne connaissait pas cette personne mais la femme sembla le prendre très mal.
Tous les regards se tournèrent vers Mme Malfoy lorsque celle-ci recracha son jus de citrouille à la figure de Mme Zabini. Draco regardait sa mère, horrifié et en même temps mort de rire quand il regarda la tête que faisait Mme Zabini. Même Blaise semblait mort de rire… Narcissa dévisagea le mangemort avec des yeux de surprise…
Severus s’empêcha de rigoler lorsque Narcissa rejeta si délicatement son jus de citrouille à la tête de Mme Zabini… Il remarqua cependant que cette dernière semblait surprise, elle qui s’était promis de ne montrer aucune émotion à ce banquet, c’était mal parti… Severus étudia de plus près son amie et constata que cette dernière n’avait d’yeux que pour le mangemort, il reporta son attention sur celui-ci.
La grande salle tout entière dévisagea à nouveau le mangemort.
Harry remarqua que l’attention était de nouveau sur lui mais le visage de Narcissa était à mourir de rire !!
‘’’ Alors comme ça Narcissa, ma petite fleur, on ne reconnaît même plus sa conscience, il est vrai que je n’aie pas vraiment été très présent ces derniers temps -Oh Herry dis moi que c’est toi… -Je te l’ai dis, c’est ta conscience…’’’
Narcissa explosa alors de rire sous les yeux ébahis de l’assemblée. Draco la dévisagea comme si elle était devenue finalement folle !! Severus, de son côté, réfléchissait, il n’y avait qu’une seule personne capable de faire rire Narcissa de cette manière…
‘’’Réfléchis pas trop mon cher Severus, je vois déjà de la fumée sortir de tes oreilles -Herry ? -Je suis plus connu sous le nom de conscience de Narcissa…’’’
Ce fût au tour de Severus d’exploser de rire, plus personne ne comprenait… depuis quand l’affreux, cruel, sadique professeur de potions riait ?! Même Lupin le dévisageait bizarrement, il connaissait pourtant la cause. Herry parlait, non Harry parlait par la pensée…
Ron avait la bouche grande ouverte et n’arrivait pas à la refermer, comme la plupart des élèves et même des adultes. Draco dévisageait tour à tour sa mère et son parrain, une seule personne de leur connaissance commune pouvait les faire réagir de cette manière-là : Herry Praott. Mais comment savait-il que c’était lui ? Le mangemort ne s’était pas découvert, il y avait une logique qui lui échappait totalement.
Dumbledore se leva.
« Je pense qu’il est temps que tu enlèves ta capuche, qu’en penses-tu ? -Peut-être, peut-être pas, je suis très hésitant sur ce point. -S’il te plaît. -Très bien professeur dit ironiquement Harry, il aimait bien son petit côté rebelle »
Harry enleva alors sa capuche et plusieurs exclamations surgirent des différentes tables… mais un nom était sur beaucoup de bouches : Herry Praott…
« Oh non, pas Praott, s’écria alors une voix provenant de la table des professeurs, il est hors de question que l’infirmerie rouvre, je l’ai fermé puisque c’est la fin de l’année. Si jamais ce jeune homme y revient… -Ne vous inquiétez pas Mme Pomfresh, je n’ai aucune envie d’y retourner… -Oui, c’est ce que vous dîtes à chaque fois et vous y arrivez toujours plus mal qu’à la dernière visite. Est-ce que je dois dire dans quel état vous y êtes arrivé la dernière fois ? Quelques minutes de plus et vous étiez mort… -Ne soyez pas si dramatique, je n’avais rien de si grave que ça quand même, fit Harry moqueur. -Oui c’est pour ça que vous y êtes resté plus de deux semaines… -Uniquement parce que je ne pouvais pas marcher sinon je me serais enfui bien plus tôt. -Alors ça, c’est vraiment une réflexion stupide, s’exclama-t-elle. »
Narcissa le dévisagea, il était comme dans ses souvenirs mais c’était impossible, vingt ans s’étaient écoulés, il aurait dû être vieux, enfin son âge, donc un âge assez respectable, pas un gamin de seize ans : l’âge de son propre fils.
Severus regardait Praott sous toutes les coutures, il n’avait pas changé, mais pas du tout, comme s’il venait de quitter le banquet il y a vingt ans et débarquer à cette époque là… Cette idée était assez dérangeante ou peut-être qu’il était un vampire et qu’il était donc immortel, pourquoi s’être caché alors tout ce temps ? Et surtout, pourquoi réapparaître maintenant ?
Sophie regarda le garçon qui était si proche et si loin d’elle, son ami, son seul ami de Serpentard, Herry Praott. Elle regarda alors gravement son mari, celui-ci paraissait aussi étonné qu’elle. Anna remarqua l’étrange regard de ses parents, ils parlaient justement de l’ami de leur mère avant qu’il n’entre. Mais pourquoi semblait-il toujours avoir seize ans ?
Hermione réfléchissait à toute allure, Herry Praott, celui qui avait défié James Potter il y a maintenant environ vingt ans se trouvait ici devant eux mais toujours âgé de seize ans. Soit c’était un vampire soit c’était autre chose. Mais quoi ? Hermione avait toujours eu l’esprit vif, pourquoi cette fois-ci, semblait-elle réfléchir à la vitesse d’un escargot ?
Draco avait carrément un train de retard, il savait l’importance de Praott pour son parrain et sa mère mais là, il y avait un sacré problème tout de même, enfin sauf si c’était un être immortel, sa mère lui avait dit qu’il était très puissant. Peut-être qu’il avait trouvé un sort pour ne jamais vieillir ? Draco esquissa un sourire en coin, ça c’était vraiment très intéressant. Son esprit Serpentard reprenait le dessus au galop. Il avait vraiment hâte de faire sa connaissance, surtout que c’était un Serpentard.
Harry dégrafa sa cape et la laissa tomber par terre, il était en uniforme, l’uniforme de Poudlard avec comme écusson celui des Serpentards. Instinctivement les Gryffondors le regardèrent avec animosité, les Poufsouffles avec peur, les Serdaigles avec un regard calculateur et les Serpentards avec respect, sauf Draco. Herry plongea son regard froid et polaire dans les yeux gris acier de Malfoy. Le combat de regard dura peu de temps, Draco préférant soudainement baisser les yeux : ce garçon avait un regard difficilement soutenable, il ne savait même pas si Snape pouvait le tenir. Draco remarqua qu’il imposait le respect, une sorte de forte aura, personne n’avait encore engagé la conversation depuis l’exclamation de Pomfresh.
« Bon retour à Poudlard, dit calmement Dumbledore. -Ce n’est pas vraiment comme si je l’avais quitté bien longtemps, répondit-il du tac au tac. -Tu as fait bon voyage ? -J’aimerais bien vous y voir, je n’appellerais pas ça un bon voyage, l’année a cependant été très intéressante, dit-il avec un certain regret dans les yeux. -Il est temps que tu… -Laissez-moi quelques minutes. -Comme tu le souhaites… »
Harry prit soin de ne pas tourner son regard vers un Severus totalement largué. Il préféra lui parler par la pensée sans que personne ne fasse le lien entre lui et le professeur. Il avait une couverture à conserver. Severus n’avait rien compris à l’échange mais remarqua qu’Herry fermait les yeux et semblait se concentrer. Une voix interrompit ses pensées.
‘’’ Je t’avais dit Severus que je reviendrais mais c’est beaucoup plus compliqué que ça en fait. Je t’en prie, ne me hais pas s’il te plaît, je ne survivrais pas si je perdais l’amitié sincère que j’ai développée avec toi et Narcissa. -Herry, je ne comprends pas pourquoi est-ce que… -Je te coupe, tu vas sûrement comprendre dans quelques instants quand Dumbledore révèlera mon secret, mais sache au moins une chose Severus, j’ai toujours été sincère et jamais je ne me suis moqué de toi. Tu as vraiment été mon ami, n’en doute jamais, même pas un instant. ‘’’
Harry se concentra cette fois-ci sur Narcissa et toujours sans la regarder lui adressa la parole. Tous purent voir une fine larme couler sur sa joue, il semblait si vulnérable ainsi.
‘’’ Narcissa, ma très chère amie, j’ai toujours été sincère, tu le sais n’est-ce pas ? Te connaître parmi tous les Serpentards a illuminé mes journées. Sans toi je crois que je n’aurais jamais tenu le coup. Je t’ai dit que je serais toujours là pour te protéger de Lucius et sache que je suis toujours là. -Herry pourquoi cette déclaration ? La dernière fois que tu m’as fait une déclaration de ce genre, tu as disparu pendant vingt longues années, tu ne comptes pas repartir n’est-ce pas ? -Non je ne projette d’aller nulle part, sauf chez mes horribles Moldus mais c’est une autre histoire. La déclaration que je t’avais faite il y a vingt ans pour toi, n’était qu’hier pour moi, comprends-tu ma petite fleur ? -Non je ne comprends pas, tu as toujours eu des secrets Herry et je les ai toujours respectés. Dis-moi tout cette fois. -Tu sauras tout quand Dumbledore lèvera le sort mais je t’en prie, ne me fuis pas après. Je suis ton ami Narcissa et j’ai été toujours très sincère dans mon amitié avec toi, quoi qu’il se passe ce soir, je resterai toujours ton ami, j’espère que toi aussi. -Bien sûr Herry…’’’
Cette dernière réplique fit mal au cœur d’Harry, ses amis ne savaient pas vraiment qui il était ; la preuve était là, leur amitié était déjà basée sur un mensonge… Tous étaient silencieux et attendaient que l’inconnu fasse quelque chose, mais il semblait juste se concentrer ou dormir debout…
Le cerveau d’Hermione était en suractivité, elle tentait de comprendre ce que personne en apparence ne semblait comprendre, apparemment Praott était un Serpentard, jusque là rien d’anormal, il semblait se concentrer sur une chose, peut-être invoquait-il la magie ? Mais rien ne semblait se passer. Tous étaient impassibles, même Snape et Mme Malfoy qui avaient réagit bizarrement à l’entrée de Praott.
Ron avait perdu le fil de la conversation, il était dans son monde, un monde où il comprenait quelque chose parce que, dans la réalité, tout était si compliqué.
Ginny avait cependant remarqué une chose, le nouveau était un vrai canon, Serpentard ou pas, après tout, elle n’avait jamais dit que Malfoy était d’apparence horrible mais là, Praott n’était pas moche non plus. La plupart des filles l’avaient d’ailleurs remarqué !
Draco avait remarqué que le sorcier pleurait, c’était très étrange surtout que son parrain et sa mère n’avaient cessé de lui répéter qu’il était quelqu’un de très secret qui ne montrait jamais ses vrais sentiments. Il remarqua aussi que sa mère semblait parler avec lui sans prononcer une parole et elle semblait triste. Mais que se passait-il ? Il commençait à perdre patience, qui avait dit que la patience était son fort de toute manière ?
« Mère, mais que se passe-t-il ? Demanda Draco. -Je ne sais pas Draco, dit-elle en regardant tristement son ami, je ne sais pas… »
Draco décida de se taire mais fixa l’étranger avec insistance et ce dernier lui fit un petit sourire, très étrange pensa Draco.
« Allez-y Dumbledore, que tous sachent enfin dit-il avec tristesse en fixant Remus. -Ne m’en veux pas, j’étais obligé de le faire, tu le sais n’est-ce pas ? -Obligé, un peu fort comme mot non ? Mais j’ai achevé ma mission, le mangemort est mort. Vous le saviez, depuis vingt ans et vous saviez tous ce qui allait m’arriver lorsque vous m’y avez envoyé… -Tu l’as revu une dernière fois, j’espère que tu… -Ca va, j’ai fait mon deuil si c’est ce que vous voulez savoir. Maintenant c’est fini, les masques tombent, dit-il avec douleur. »
Severus commençait à comprendre, mangemort, deuil, mission, Potter manquant à l’appel. La connexion commençait lentement mais sûrement à se faire, seulement il ne l’acceptait pas, ce n’était pas possible…
« Finite incantatem »
Deux mots, il n’avait dit que deux mots et pourtant, Harry savait que cela allait changer l’opinion de beaucoup de monde. Il savait que malgré tout ce qu’il avait dit à Severus, ce dernier ne l’accepterait pas, Narcissa quand à elle, il ne la connaissait pas dans son présent à lui… La plupart des Gryffondors verraient mal le fait qu’il porte l’écusson des Serpentards et certains Serpentards le prendraient mal aussi. Harry se demandait si Narcissa et Severus avaient parlé de lui à Draco, de toute manière ce dernier le détestait et c’était réciproque mais son aventure chez les Serpentards lui avait fait réviser son jugement.
Les élèves et adultes présents dans la salle virent sous leurs yeux Praott changer d’apparence, petit à petit ses longs cheveux noirs bien coiffés se raccourcissaient et devenaient beaucoup plus en bataille. Sa taille ne changea pas, ses traits ne changèrent pas non plus tant que ça mais le plus important changement venait de ses yeux, ils passaient d’une couleur banale à un vert émeraude, un vert profond.
Pendant sa transformation, Harry n’avait pas quitté le regard noir, perdu de Severus, lorsque le changement fût achevé, plusieurs exclamations se firent dans la grande salle. Les yeux noirs si perdus de Severus se transformèrent en dégoût, trahison et hallucination.
« Potter, cracha-t-il »
Son simple nom craché de cette manière-là fut dévastateur pour son moral, il le savait mais au fond de lui, il avait toujours espéré. Il retint les larmes qui voulaient sortir et reporta son regard sur Narcissa. Dire que cette dernière était étonnée serait un euphémisme, jamais elle n’avait eu cette tête-là, c’était à mourir de rire.
‘’’ Oh Narcissa ferme la bouche. S’il te plaît ne me rejette pas, je t’en prie reste mon amie, Severus ne me pardonnera jamais, mais je ne veux pas te perdre aussi. -Je t’en prie, comme si j’allais abandonner le seul ami qui m’ait protégé contre ce fou furieux qu’est mon mari mais laisse moi juste le temps d’assimiler que le Survivant était le chef incontesté des Serpentards… -Pitié, oublie ce titre fantasque, j’ai toujours été Herry pour toi, je préfère le rester, tu m’as connu comme je suis réellement ,pas sous le titre pompeux de Survivant… -D’accord Herry, ou plutôt Harry quand j’y pense, le nombre de fois où tu as tourné en ridicule ton propre père. N’était-ce pas trop dur pour toi ? -Si, très dur mais tu étais là’’’
Harry lui fit un sourire que Narcissa lui retourna très discrètement. Cette dernier se remit à manger comme si de rien n’était. Harry gardait quand même son amitié, d’un certain côté il était rassuré et d’un autre déchiré. Il regarda à nouveau Severus, ce dernier lui jetait un regard méprisant qu’il ne supporta pas davantage.
« Je crois qu’il est temps que tu retrouves ta place Harry, lui dit gentiment Dumbledore en pointant sa baguette sur son écusson. - Non, je veux garder celui là, jusqu’à la fin de l’année, s’il vous plaît. -C’est ton choix Harry et je le respecte. -Ca explique beaucoup de choses, dit alors Pomfresh, jamais je n’avais vu un garçon aller si souvent à l’infirmerie depuis Praott à part Mr Potter, quand j’y pense, pourquoi n’ai-je pas fait le lien ? -Je vous rends ma carte d’abonné à l’infirmerie, lança Harry sarcastiquement. -Oh non garde-là, tu y viendras encore souvent tel que je te connais.»
Harry regarda à nouveau Hermione et Ron qui ouvraient bien grand la bouche et il rigola, ces deux là lui avaient manqué mais il savait que rien ne serais comme avant. Il alla s’installer entre les deux amoureux qui se séparèrent bien volontiers.
« Harry c’est bien toi ? Dis-moi que c’est toi ? Je ne rêve pas ? Tu as l’écusson des Serpentards, tu es Herry Praott. Oh mon dieu pourquoi je n’ai pas deviné, c’était tellement évident on change quelques lettres et… -Je vais bien Hermione, content de te revoir, tu m’as manqué tu sais. -Oh tu nous as manqué aussi Harry dit Ron en le serrant dans ses bras. Tu es sûr que tu ne veux pas changer d’écusson ? -Tu sais Ron, je suis fier d’être un Serpentard. »
Cette tirade figea toutes les conversations à la table des lions. Lavande le regarda comme si il était un monstre hideux. En fait tous le regardaient de la sorte sauf Hermione qui semblait comprendre et une autre personne qui avait un sourire sur les lèvres.
« Oh Sophie, tu es là, qu’est ce que tu as vieilli, j’aurais dû deviner que Anna était ta fille mais je ne la connais pas vraiment très bien. Tu t’es finalement mariée avec Nicolas ? Je vois que finalement ma blague a plutôt bien marché non ? -Oui Herry, je vais bien et Nicolas est mon mari, quant à ta blague je m’en souviens comme si c’était hier… -Et je préfèrerais qu’on évite d’en parler, lança alors Nicolas rouge de honte… -Oh si, raconte nous Harry, lança alors Anna. -Tout à commencer avec un pari… -Un pari stupide et blessant, s’écria Sophie. -C’était quoi comme pari, lança Hermione. -Il avait parié qu’il pouvait inviter une Serpentard au bal, lui faire croire qu’il l’aimait et ensuite la laisser tomber. Seulement le sort a voulu qu’il choisisse Sophie qui était mon amie. -Tu n’as pas fait ça papa quand même, s’horrifia Anna. -Si et je l’ai amèrement regretté, ne jamais offenser un Serpentard très puissant, dit-il en regardant Harry. -Je t’avais prévenu que si tu lui faisais du mal, je te le ferais regretter, chose promise… -Chose due, compléta Sophie. Oh c’était magnifique, McGonagall a failli faire une attaque ce jour là, expliqua Sophie. Herry avait suspendu Nicolas sur le mur de la grande salle par des lianes enchantées et il était en caleçon devant toute l’école. Pour que les lianes le relâchent, il a dû crier haut et fort qu’il était désolé. -Tu n’as pas honte Harry, s’écria Hermione… -Brillant, s’exclama alors Ron. -Tu as vu tes parents Harry, demanda alors Hermione. -Oui je les ai vus, j’ai battu mon père au Quidditch, j’ai passé mes vacances de Noël au Manoir Potter et j’ai rencontré mes grands parents, des deux côtés. C’était magique et chaque moment est gravé dans ma mémoire. »
Tout au long de la conversation, Harry lançait sans arrêt des regards vers le professeur de potions, ce dernier semblait furieux à chaque fois que leurs regards se croisaient. Severus lui lançait son regard noir qu’Harry n’avait pas eu depuis un moment. Il repensa aux bons moments qu’ils avaient partagés tous les trois et se rappela que le livre où il avait collecté toutes les photos de son année se trouvait toujours dans la salle commune des Serpentards, dans sa petite cachette. Est-ce que quelqu’un l’avait découvert ? Il se souvint aussi qu’il avait oublié de remettre en place les livres qu’il avait pris à la bibliothèque, après tout il n’avait qu’un retard de vingt ans. Vu qu’il les avait pris dans la Réserve, peut-être que c’était passé complètement inaperçu…
La conversation continuait sans lui même si Ron et Hermione ne cessaient de lui jeter des regards interrogateurs, il était redevenu le Survivant, il s’était habitué à n’être qu’une personne normale : puissante mais normale.
Il se rappela alors qu’en début d’année, Anna avait paru gênée en parlant de son père et maintenant qu’il y pensait, ça le travaillait lui aussi.
‘’’Anna, pourquoi paraissais-tu gênée en me parlant de tes parents en début d’année ? ‘’’
Anna regardait partout pour savoir qui lui avait parlé et Harry rigola en voyant la tête qu’elle faisait…
‘’’Je te parle dans ta tête Anna, réponds moi juste en le pensant très fort. -Tu m’entends là ? -Oui, mais personne d’autre ne nous entend. -Très pratique ça, comme moyen de communication. -Je trouve aussi mais tu n’as pas répondu à ma question. -Mon père, tu sais je n’ai jamais connu mon père, c’est déjà un miracle qu’il soit là ce soir, il ne s’est jamais vraiment occupé de moi. Il travaille au ministère comme langue-de-plombs et rentre très peu à la maison. Ma mère lui a très souvent reproché de n’être jamais là pour elle et moi, mais il ne l’écoute pas vraiment. Ma mère pense que j’ignore les tensions qu’il y a entre eux. Tu sais, c’est la première fois que je les vois s’entendre si bien et maintenant, je sais que c’est grâce à toi que j’existe. -Ils s’aiment vraiment tu sais, enfin la dernière fois que je les aie vus, ils avaient seize ans comme moi mais Nicolas s’est battu contre plusieurs mangemorts pour sauver Sophie, le savais-tu ? -Non, je n’ai jamais vraiment connu mon père. -Je lui parlerai. -Je ne sais pas si ça va changer grand-chose…’’’
Harry coupa la conversation et constata que la conversation était repartie sur l’année qu’il avait ratée parmi ses amis. Pas qu’il ne s’en souciait pas mais il avait beaucoup de choses à penser avant.
‘’’Nicolas, c’est Herry qui te parle mais ne bouge pas et ne me regarde pas. Je voulais juste te laisser un message. Tu as une famille merveilleuse, peu ont la chance de nos jours d’avoir ce que tu as. Une femme qui t’aime plus que tout et une fille qui ne demande qu’à connaître son père. Ne passe pas tes journées à travailler et laisser de côté ce que tu possèdes. Je n’ai que seize et aucun conseil à te donner mais pense au bonheur que tu possèdes et dont tu ne te préoccupes pas. Ce qui est pire que d’être orphelin, c’est d’avoir un père qui ne se préoccupe pas de soi. Anna est une fille charmante, apprends à la connaître.’’’
Nicolas fixa alors sa femme et sa fille et Harry y lut une lueur de regret. Mais il savait une chose, au moins Nicolas allait réfléchir à ce qu’il lui avait dit.
« Herry, enfin Harry, j’ai du mal à m’y habituer, tu as toujours tes deux petits amis ? -Mes deux… ah oui, dit-il en souriant. -De qui parlez-vous, demanda Hermione toujours aussi curieuse. -Des mes deux fidèles amis animaux que je possède depuis peu… -Enfin depuis vingt ans pour certains précisa Sophie. -Et qui sont-ils ? Demanda Ron. »
/Vous pouvez sortir, dit Harry en fourchelangue./
Deux serpents sortirent des manches d’Harry, l’un violet et l’autre couleur fauve.
« Harry, tu sais de quelle race est le violet, il est très dangereux, il se nourrie de la magie de la personne. Le savais-tu ? -Oui Hermione, moi aussi j’ai eu cours de Soin aux créatures magiques et je l’ai adopté, en échange de la magie que je lui fournis à peu près une fois par mois, il m’offre quelque chose, un don. -Lequel, demanda avidement Ron. -C’est un secret mais je suis sûre qu’Hermione trouvera, répondit Harry. Quant à cette demoiselle, dit-il en désignant l’autre serpent, elle a la capacité de s’enflammer quand elle a peur, je ne vous conseille pas de l’approcher de trop près. -C’est de là que provient sa couleur alors, dit songeusement Hermione. -Encore exacte Hermione, tu as encore étudié comme une folle cette année n’est-ce pas ? -Oh pas tant que ça, protesta-t-elle. -J’en connais un autre qui était tout le temps à la bibliothèque, lança Sophie en fixant Harry du regard. -Quoi ? Tu étais souvent à la bibliothèque ? Demanda Hermione avec une mine stupéfaite. -Oh oui tout le temps, c’était un des meilleurs élèves, surtout en Défense contre les forces du mal mais il se débrouillait très bien dans les autres matières. Severus l’entraînait même en potions, tu es devenu bon dans cette matière d’ailleurs, lança Sophie. -Harry, même quand tu n’as pas Snape en professeur, tu t’arranges pour l’avoir quand même ? S’horrifia Ron. -Arrête de parler de lui comme ça d’accord, c’est mon ami Ron, tu ne peux pas comprendre… -Non là c’est sûr, je ne peux pas comprendre, tu aurais pu nous dire aussi où tu partais quand même, j’étais inquiet figure-toi je me suis fais un sang d’encre Harry, dit Ron en élevant la voix. -Parce que tu croyais peut-être que j’ai su à l’avance où j’étais envoyé Ron ? Tu crois que j’ai choisi de vivre un an à l’époque de mes parents, les voir rigoler avec un traître, les voir préférer Pettigrow et me battre avec eux ? Tu crois vraiment que j’ai adoré voir de la haine dans les yeux de mon père quand il me regardait. Voir mes grands-parents sans rien dire. Voir Sirius pendant un an et me taire. Explique-moi Ron, comment tu aurais vécu cela ? Harry était furieux mais il n’avait pas élevé la voix, elle était froide et sourde. -Harry, tenta Hermione. »
Harry rappela ses deux serpents et se leva de table, il alla jusqu’aux grandes portes et se concentra à nouveau sur Narcissa sans la regarder.
‘’’Tu peux demander à ton fils le mot de passe des Serpentards s’il te plaît ? -Pourquoi, tu sais que tu n’y a plus ton lit… -S’il te plaît, j’ai, j’ai des affaires à récupérer. -D’accord Harry.’’’
Narcissa regarda son fils et lui parla discrètement.
« Quel est le mot de passe des Serpentards Draco, demanda-t-elle d’une voix douce. -Pourquoi demanda-t-il soupçonneux. -S’il te plaît, pria-t-elle. -Anguis Callida. Mais faut que tu m’expliques pourquoi tu le veux. -Pour un ami dit-elle. »
‘’’ Le mot de passe est Anguis Callida. -Merci petite fleur. -Eh le plus petit de nous deux, c’est toi je te signale, dit-elle en rigolant.’’’
Harry quitta alors la grande salle.
« Tu ne l’as pas donné à Potter quand même ? Demanda Draco doucement à sa mère. -… -Oh ce n’est pas vrai, s’exclama-t-il en se levant et courant après son ennemi de toujours. »
Draco courut directement dans les cachots et ne tarda pas à rencontrer Potter en chemin, il n’avait pas eu tort, ce dernier se dirigeait bien vers la salle commune des Serpentards.
« Tu aurais pu au moins avoir la décence de dire une insulte à ton ennemi que tu n’as pas vu depuis un an. -Bonjour Malfoy, cette année n’a pas été trop longue pour toi ? Je t’ai manqué c’est ça ? Mais au point que tu me cours après c’est étrange, lança-t-il froidement. -Quel ton, j’ai l’impression de parler à Severus. -J’ai eu un bon professeur. -Je sais, ma mère et mon parrain me parlent souvent de toi, Praott par ci, Praott par là et mon très cher paternel lui c’est plutôt fichu Potter par ci et fichu Potter par là… -Franchement Malfoy, que me veux-tu ? -La tour des Gryffondors n’est pas par là, dit-il. -Je sais bien, je n’ai jamais dit que j’allais dans la tour Gryffondor. -Et que crois-tu faire dans un endroit réservé aux Serpentards. -Je ne sais pas si tu as remarqué Malfoy mais je suis un Serpentard, dit-il avec un demi-sourire. -Tu n’es plus dans le passé Potter, tu n’appartiens pas aux Serpentards… -Ce n’est pas vraiment ce que le choixpeau m’as dit en première année mais bon… -… -Je te laisse sans voix Malfoy ? -Tais-toi Potter. -Que d’amour, maintenant, tu m’excuseras mais j’ai des choses à faire plus importantes que de te parler. -Si tu vas dans la salle commune des Serpentards, je te suis, pour vérifier que tu ne vas pas tout détruire… -Je ne m’amuse pas à ce petit jeu-là Malfoy mais sache une chose, si tu continues à me prendre la tête, je me ferais une joie de coller un second Malfoy contre un mur, ton père n’avait pas vraiment apprécié à l’époque… »
Malfoy ne dit rien mais n’en pensa pas moins, il savait par Severus et Narcissa que son père avait très mal vécu sa dernière année à Poudlard à cause de Praott et il ne voulait pas spécialement le tester tout de suite, même si lui aussi s’était entraîné.
Harry arriva face au tableau qui masquait l’entrée de la salle commune.
« Anguis Callida, dit-il. -Comment a-t-elle fait ? Comment est-ce qu’elle te l’a dit ? -Très simple Malfoy mais je suis étonné qu’ils ne t’en aient pas parlé avant. -De quoi tu parles Potter ? »
‘’’ De ça’’’
Malfoy le regarda bizarrement, il n’avait pas rêvé, Potter n’avait pas ouvert la bouche pour lui parler et cela expliquait beaucoup de chose. Il comprit soudainement pourquoi sa mère et Severus avait rigolé…
« Très intéressant, vraiment très intéressant. Tu n’as pas peur que j’aille répéter ton petit secret Potter ? Je pourrais vendre ses informations à tes ennemis, catégorie dont je fais partie je te signale. -Tu n’es pas comme ton père, lâche Harry et il rentra dans la salle commune. »
Malfoy était sonné, personne n’avait remarqué quoi que ce soit, personne ne lui avait dit qu’il n’était pas comme son père. Tous disaient toujours qu’ils feraient comme son père, qu’il en était le portrait craché, tous, mais pas Potter. Pourquoi fallait-il que ce soit ce dernier qui remarque cela ?! Il reprit son masque froid et arrogant d’enfant gâté et entra à son tour.
« Qu’est-ce que tu peux en savoir toi ? Cracha Draco hors de lui. -Parce que tu as eu une mère formidable tout simplement. -Ma mère est froide et ne m’adresse jamais la parole. -Tu sais bien que c’est faux, lâcha Harry toujours aussi calme. »
Harry s’approcha du petit renfoncement.
« Mais qu’est-ce que tu fiches ? -Qui est le chef des Serpentards ? -Quoi ? Comment tu, c’est moi pourquoi ? -Je m’en doutais, dit-il avec un sourire sincère. »
Harry posa sa main à l’endroit spécial qui lui était réservé. La petite cavité s’ouvrit et Draco y aperçut deux énormes livres, ainsi qu’un livre plus petit, un album photo plus exactement. Harry retira les livres et les posa sur la petite table devant le feu, il pausa la main sur le mur interne de la cavité et murmura quelques paroles.
« Pose ta main à l’endroit où se trouvait la mienne, dit-il. -Et pourquoi ? Demanda Malfoy. -Pour que tu obtiennes le privilège de chaque chef des Serpentards, tradition qui s’est perdue à cause de mon départ trop précipité. »
Malfoy posa la main à l’endroit et senti une petite sensation de chaleur. Il enleva sa main et la cavité se referma. Harry posa sa main pour ouvrir la cavité mais celle-ci refusa de s’ouvrir. Malfoy essaya à son tour et la cavité s’ouvrit, il offrit sans le vouloir un vrai sourire à Harry. Après s’être aperçu de ce qu’il avait fait, il reprit son visage de glace et regarda le titre des livres.
« Tu fais de la magie noire, dit-il surprit. -C’est bien utile de temps en temps, répondit simplement Harry. »
Il prit les deux livres et son album photo et s’apprêtait à sortir quand Malfoy le rappela.
« Tu as laissé tomber cette photo Potter. »
Harry s’approcha de nouveau et contempla la photo, c’était une photo du trio, Severus était souriant sur la photo ce qui était rare, Narcissa était très enjouée, elle faisait une bise sur la joue de Severus et une autre sur la joue d’Herry. Elle se trouvait entre les deux garçons et semblait leur parler d’une chose. Les deux garçons se regardaient avec un regard complice, se moquant légèrement de Narcissa.
« J’adore cette photo, lança une voix derrière eux. -Moi aussi petite fleur, moi aussi, je ne me souviens même plus de quoi tu nous parlais mais Severus et moi, on n’arrivait jamais à t’arrêter. -Je suis désolée pour lui Harry, dit doucement Narcissa. -Je le savais tu sais, quand je suis arrivé en début d’année, je savais que si j’avais à devenir son ami, cela se terminerait comme ça, dit-il tristement. -C’est rien, c’est juste le choc, je pense qu’il reviendra vers toi Harry. -Oui c’est ça, il va revenir vers un Gryffondor, vers le fils de son pire ennemi. Sait-il seulement à quel point j’ai détesté mon père ? J’ai vraiment détesté mon père et Black mais ils ont changé. Faut dire que de se retrouver face à Voldemort les a fait vraiment réfléchir. -Que s’est-il passé cette soirée-là Harry, tu n’en as jamais parlé. -Qu’y a-t-il à dire, comme d’habitude j’ai attiré les problèmes, Voldemort est venu tester ma loyauté cette soirée là et Potter et sa bande me suivaient, je les ai entraînés dans cette bataille. -Mais tout le monde s’en est sorti, dit doucement Narcissa. -Va dire ça à David, il s’est jeté devant un Avada pour sauver deux élèves. -Oui mais tout le reste s’en est sorti. -Uniquement parce que…non rien. -Ah ! Tu m’énerves, tu n’as jamais voulu nous dire ce qu’il s’était réellement passé cette soirée là, pourquoi, Harry, tu ne me fais donc pas confiance ? -Ca n’a rien à voir, tu le sais très bien, répliqua-t-il. -Alors dis-moi ce qu’il s’est passé !! -Je suis mort cette soirée-là petite fleur, je me suis pris un Avada de Voldemort dans la figure et ceux qui ont vu cela on eut la mémoire effacé. Je suis mort cette soirée pour les sauver. Mais comble de l’ironie, je suis toujours vivant… -Tu as survécu… -Je suis le Survivant, dit-il avec sarcasme. J’ai dû me battre en duel avec Voldemort pendant ce qui m’a semblé des heures, je ne compte même pas le nombre de Doloris que je me suis pris, ni le nombre de murs. Mais je suis toujours vivant, voilà ce qui s’est passé cette fameuse soirée petite fleur et je n’en suis pas fier. A cause de moi j’ai failli ne pas naître, c’est juste encore troublant, la semaine dernière, j’étais encore à l’infirmerie pour moi alors que toi, ça fait vingt ans que cela s’est passé. -Je suis désolée de t’avoir forcé à le dire Harry mais il fallait que tu le dises, ça te hante toujours, j’arrive à le lire dans tes yeux. -Je n’ai pas envie que tu aies pitié de moi, c’est la dernière chose dont j’ai besoin, d’accord. -Je n’ai jamais eu pitié de toi Harry et ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer. -Merci petite fleur, merci. -Je t’ai déjà dit que tu étais plus petit que moi, dit-elle en rigolant, ce qui fit rire Harry à son tour. -Bon, il faut que j’y aille, j’espère voir encore quelqu’un que j’ai quitté il y a vingt ans et je veux savoir s’il est toujours en vie. »
Harry se retourna pour prendre la photo et se retrouva face à Malfoy, il avait complètement oublié la présence de ce dernier et il avait bien sûr tout entendu. Harry n’aimait pas ça. Même si il savait Malfoy différent de son père, il restait son ennemi et il connaissait ses faiblesses et son secret, ça ne présageait rien de bon. Harry lui prit la photo des mains et sortit de la salle commune. Lorsqu’il fût sortit de la salle commune, il se trouva face à Severus. Ce dernier lui jeta un regard indescriptible et vit la photo qu’Harry tenait à la main, ni l’un ni l’autre n’osait bouger. Harry ne supporta pas cette attente destructrice et décida de partir loin des cachots.
Il avait l’intention d’aller vérifier si l’un de ses amis était toujours de ce monde. Il sortit du château et alla en direction de la forêt interdite. Il déposa ses deux serpents dans une souche et il leur promit de venir les rechercher après ce qu’il avait à faire. Ses pas le guidèrent directement dans la petite clairière mais contrairement à d’habitude les licornes n’étaient plus là. Harry sentit son cœur se serrer, après avoir perdu Severus, il venait de perdre un autre de ses amis. Décidément la vie lui en voulait et il ne savait pas pourquoi… Il se transforma en lion et courut dans la clairière, la course le détendit un peu mais il était toujours aussi frustré. Sans vraiment s’en rendre compte, il s’allongea près d’un arbre et s’endormit profondément.
Severus s’était senti complètement trahi lorsqu’il avait vu son ami se transformer en son élève honni : le propre fils de son ennemi de toujours. Il avait fait confiance à Herry comme il n’avait jamais fait confiance à personne d’autre et il l’avait lâchement trahi. Bon, peut-être pas trahi, mais quand même, il lui avait caché ça. Quoique s’il lui avait dit quoi que ce soit, il l’aurait rejeté avant de le traiter de fou bien sûr. En y repensant c’était tellement incroyable que le fils de Potter se retrouve à Serpentard et qu’il devienne son ami. Mais il s’était moqué de lui, il était sûr qu’il avait retrouvé Potter et sa bande tous les soirs et que tous s’étaient moqués de lui, en même temps Potter avait semblé réellement détester Herry, Harry plutôt. Ca avait dû être dur pour Harry de supporter le regard de haine de Potter, son propre père et celui de ses amis aussi.
Mais à quoi pensait-il ? Depuis quand Potter était devenu Harry ? En fait, dans son esprit, ça avait toujours été Herry et jamais Praott. Le premier soir déjà, il avait fait forte impression il s’en rappelait. Après, il l’avait aidé à devenir ce qu’il était devenu, c’était grâce à lui qu’il était un espion en fait il lui avait pourri la vie, à cause de lui, il était espion. Oui mais s’il n’avait pas été un espion, il serait mort à l’heure qu’il est. Tout ceci devenait tellement compliqué pour lui.
A ce moment-là, Harry quitta la table des lions pour aller, il ne savait pas où. Il se demanda si Narcissa elle l’avait accepté malgré le fait qu’il leur ait menti ? Enfin juste sur son identité, mais menti quand même…
Il vit Draco se lever d’un bond et courir à la suite de Potter, depuis quand un Malfoy courait derrière un Gryffondor ? Peu de temps après, Narcissa se leva à son tour et Severus la suivit de près, comme il l’avait deviné, elle allait dans la salle commune, s’il surprenait Potter, il lui enlèverait des points, il n’avait rien à faire dans ce quartier des Serpentards. Il allait entrer lorsqu’il entendit Narcissa forcer Harry à lui parler de cette fameuse soirée. Lui aussi avait vraiment voulu savoir ce qu’il s’était passé, Voldemort n’en avait jamais parlé mais depuis, il ne s’était plus attaqué directement à Poudlard.
Lorsque le récit fût achevé, Severus n’osait plus entrer dans la salle commune, il ne savait plus vraiment où il en était. Il avait envie d’être son ami, comme avant et en même temps il ne pouvait pas, un souvenir lui revint en mémoire, il avait promis à Praott qu’un jour, il se vengerait sur Potter, lui et toute sa descendance. Herry lui avait répondu avec tristesse qu’il n’en doutait pas… Maintenant cette réponse, il l’a comprenait beaucoup mieux, cette tristesse. Avait-il été réellement son ami ? Il ne pût continuer sa pensée puisqu’un poids lui rentrait dedans. Potter, enfin non Harry ou Potter ? Zut il ne savait plus, il vit la photo qu’il tenait dans la main, il l’a tenait comme si elle représentait tout pour lui. Il sut à cet instant que son amitié avait été réelle mais il ne pût lui exprimer de vive voix puisque Harry était parti.
Il se décida alors à entrer dans la salle commune et trouva une Narcissa choquée et un Draco perdu dans ses pensées. Narcissa sembla alors reprendre pied avec la réalité.
« Comment oses-tu lui tourner le dos après tout ce qu’il a fait pour nous ? -Ce qu’il a fait pour nous ? Comment sais-tu qu’il n’est pas allé tout raconter à son cher père et qu’il ne se moquait pas de nous dans notre dos ? -Oh je t’en prie, même toi, tu as bien remarqué que James Potter et Harry Potter ne pouvait pas se voir, dès qu’ils se voyaient il y avait fatalement un duel et c’est toujours Harry qui gagnait. Il m’a protégé, Severus, et ça je ne l’oublierai jamais alors qu’il soit Herry Praott ou Harry Potter, ça ne change strictement rien pour moi, ce sera toujours mon ami. Il a toujours été sincère avec moi… -Je, j’ai passé six longues années à le détester Narcissa, à lui crier dessus !! -Et la preuve est qu’il est devenu ton ami de son plein gré, qu’il t’a entraîné à devenir le meilleur duelliste, qu’il t’a appris à ne pas te faire ridiculiser par son propre père. Sais-tu ce que c’est que d’être orphelin et pour la première fois de ta vie découvrir ton père et ta mère ? Pouvoir les voir, leur parler et au final : son père l’a détesté. Non, tu ne sais pas ce que c’est et moi non plus. La seule chose qui l’ait fait tenir Severus, c’est ton amitié et la mienne, alors moi, ça me suffit. -Mr Malfoy, voulez-vous bien fermer la bouche s’il vous plaît, on dirait… -Ne cherche pas à détourner la conversation sur mon fils Severus, assume tes erreurs et va t’excuser tout de suite, ne tourne pas le dos à notre ami commun. »
Severus ne répondit pas à Narcissa et retourna dans ses quartiers, il croisa en route plusieurs parents d’élèves qui allaient avec eux dans leur salle commune.
Pour la première fois, il trouva que ses quartiers semblaient vides de toute présence mais il en avait toujours été ainsi, personne n’était venu violer son univers à lui, enfin si deux personnes pour être exact : Dumbledore et Narcissa. Il s’était promis que s’il retrouvait Herry il l’emmènerait ici mais maintenant tout était si différent. Beaucoup de souvenirs affluaient et tous concernaient Herry, la façon dont il avait pris soin de lui, la façon dont il lui avait tout enseigné. Il l’avait aidé partout pratiquement en contrepartie d’une seule chose : qu’il l’aide en potion, ça n’avait pas été difficile pour Severus bien au contraire, il avait adoré enseigner à Herry, ce dernier était doué s’il prenait confiance en lui. C’était aussi pour cela qu’il avait accepté le poste, il avait aimé enseigner son savoir à quelqu’un. Mais il avait lamentablement échoué en favorisant sa propre maison, Potter en était la preuve. D’un autre côté, il faisait ça pour son bien. Il avait aimé lui enseigner cet été, il le préparait au dur destin qui l’attendait mais au final, c’était ce dernier qui l’avait formé, lui, à son propre destin, quelle ironie.
Ce ne fût que tard dans la nuit que Severus décida de donner une petite chance à Potter, il irait au moins lui dire qu’il voulait bien redevenir son ami si ce dernier lui racontait tout cette fois-ci. C’était un bon compromis, quoique un peu faible pour un Serpentard de plier si facilement mais Herry avait vraiment été son seul ami et, bien que ce soit pathétique, il voulait le garder. Un Serpentard avec des sentiments, Severus s’horrifia de ce qu’il allait faire.
Le problème après fût de trouver Potter, il était allé chercher dans le premier endroit où il pensait que ce dernier était, la tour Gryffondor mais il n’y était pas, il alla dans les coins où il était sûr de trouver Harry Potter. Mais ses recherches furent vaines. Il réfléchi alors et chercha les endroits où il pourrait trouver Herry Praott, ce n’était pas du tout pareil mais là aussi, ses recherches furent vaines. Il savait que ce dernier revenait souvent avec sa robe pleine de terre, une fois il lui avait dit qu’il s’était endormi dans la forêt, peut-être qu’il y était retourné cette fois encore mais où chercher exactement ? Il se souvint subitement des potions revitalisantes qu’il donnait souvent à Harry, environ une fois par mois : une fois par mois, il était très fatigué, comme si il n’avait pas dormi. Il était donc dehors. Etait-ce pendant les pleines lunes ? Si c’était le cas, il était fort à parier que Lupin savait où pouvait se cacher Potter. Il trouva le professeur Lupin prêt à partir avec les autres parents et lui adressa la parole.
« Lupin, dis-moi une chose, il vous accompagnait pendant les pleines lunes ? -Euh. Pourquoi veux-tu savoir ça ? -Quand je pose une question, j’aimerais qu’on me réponde… -Oui, pourquoi ? -Sais-tu où il pourrait se cacher dans la forêt, un endroit particulier. -Il a disparu ? -Je crois t’avoir posé une question Lupin. -Toi et ta foutue mauvaise humeur, je savais que lorsque tu découvrirais qui il était vraiment, tu le rejetterais, pourquoi je t’aiderais. -Tu savais qui il était ? -Non, juste son vrai nom, je n’ai fait le rapport que lors de sa naissance et je n’ai jamais rien dit, il avait la même odeur que James, la même magie mais je n’y ai fait attention qu’en fin d’année. -Et tu as gardé le secret ? Sans rien dire à Black et Potter… -Je ne te dirai pas où il est Severus, tu ne mérites pas son amitié. »
Severus bouillait de rage mais pour qui se prenait-il celui là ? Il fallait le convaincre et vite, avant qu’il parte.
« Je veux aller m’excuser d’accord, alors dis moi où il est. »
Remus le regarda incertain et approuva de la tête. Le problème après fût pour Remus de retrouver la petite clairière, il n’y était pas retourné depuis vingt longues années et il ne savait plus exactement où elle était. Il subit les sarcasmes de Snape tout le temps. Lorsqu’ils virent le soleil commencer à se lever, Snape craqua.
« Tu aurais pu le dire tout de suite que tu te foutais de moi parce que marcher toute la nuit dans la forêt en ta compagnie n’est pas ce que j’avais prévu, mais alors pas du tout. -Tu veux bien te taire oui, ça fait des heures que tu ne cesses de te plaindre comme une fillette, alors…attends…je reconnais cet endroit. »
Remus s’avança encore et finit par sourire, il l’avait enfin retrouvé, la clairière où Harry l’avait emmené, mais il n’y avait plus de licornes. Ils s’avancèrent et remarquèrent Harry. Severus soupira, il se sentait mieux sans se l’expliquer. Soudain un craquement provenant de l’autre côté de la clairière les fit s’arrêter. Une magnifique licorne sortit de la noirceur de la forêt et se dirigea droit sur Harry. Remus et Severus n’osaient plus faire un pas, il regardait le spectacle, émerveillé. La licorne s’avança jusqu’à Harry et commença à lui lécher le visage.
Harry se réveilla avec une sensation bizarre, déjà il avait froid, il était sous sa forme humaine et il se sentait mouillé. Pas vraiment géniale comme sensation au réveil ça. Il ouvrit les yeux et remarqua aussi qu’il était très tard, ou plutôt très tôt, le ciel s’éclaircissait légèrement à l’est. Soudain un obstacle se mit entre le ciel et lui, cet obstacle était blanc et le regardait. Harry surprit recula légèrement mais se cogna le dos à l’arbre. L’animal recula légèrement et Harry comprit alors à cet instant la nature de l’animal. Une magnifique licorne se tenait devant lui, c’était un mâle entre deux âges, les animaux magiques ayant une durée de vie plus longue que celle des animaux normaux. Il détailla avec précision le corps de l’animal et remarqua une petite chose particulière à l’animal, une petite cicatrice sur son chanfrein en forme d’éclair. Le visage d’Harry s’éclaira et il sauta au cou de l’animal. Ce dernier peu effrayé par l’humain ne recula pas.
« Oh c’est toi. J’espérais tellement que tu sois toujours en vie et regarde toi, tu es magnifique. Je suis sûr que tu as fini par être le mâle dominant du troupeau, n’est-ce pas ? D’ailleurs, où est le troupeau finalement, vous avez déménagé. Oh je suis si content. »
Le mâle lui répondit par une léchouille amicale sur la figure. Harry passa tout son temps à lui parler de ses aventures, de ses amis et de ses ennemis, il n’arrêta pas de le caresser pendant tout ce temps. Il lui gratta le dos, ce que le mâle apprécia tout particulièrement ainsi que derrière les oreilles. Il savait cet endroit particulièrement sensible chez les chevaux et cela prouvait aussi la confiance qu’il avait l’un envers l’autre. Lorsqu’il vit nettement les rayons du soleil, il se décida à rentrer en disant au revoir à son ami et lui promettant de passer le voir en septembre. C’est au moment où l’étalon partit qu’il sentit une présence familière. Il se concentra un peu et vit surgir d’un coin sombre deux personnes : Severus et Remus. Il était étonné de les voir ensemble, dans un même endroit sans qu’ils ne se disputent.
« Qu’est-ce vous faîtes là ? Demanda-t-il. -Eh bien, on te cherchait, lança doucement Remus, en fait plus exactement, Severus te cherchait. J’avais oublié où se trouvait cette clairière et au moment où on t’a trouvé, ton ami t’a rejoint avant nous, je n’ai pas osé te déranger. -Je voulais savoir s’il était toujours vivant, il a tellement grandi depuis le temps. -C’est le poulain n’est-ce pas ? -Oui, c’est celui que j’ai mis au monde, enfin j’ai aidé sa mère plutôt, dit-il sur le ton de la rigolade. Eh, euh, que voulais-tu Severus ? »
Harry hésitait énormément sur la marche à suivre avec son ami, il ne savait pas si il devait le vouvoyer, l’appeler professeur ou le considérer comme son ami. Il avait enlevé la dernière option après le regard de dégoût qu’il avait lu dans les yeux de Severus mais le fait qu’il l’ait cherché lui redonnait espoir.
« Je ne vous permets pas de telles familiarités à mon égard Potter. -Excusez-moi professeur répliqua alors difficilement Harry. Il avait donc bien perdu son ami. -Bon, je dois aller voir Dumbledore puisque j’ai sûrement raté le train vu l’heure qu’il est. Je vais voir si je peux avoir une chambre pour cette nuit, enfin, ce qu’il en reste. »
Remus s’éloigna de deux autres, sachant que Severus ne dévoilerait pas ses véritables sentiments envers Harry s’il y avait quelqu’un d’autre dans les parages.
« Que vouliez-vous me dire professeur ? -Tu vas souvent dans cet endroit ? demanda Severus. -Je…Harry fût surpris par la question. Oui, j’y vais très souvent, c’était l’endroit calme dont j’avais besoin quand j’avais envie de craquer mais je n’en avais pas le droit alors j’allais ici. C’est un endroit magique. J’y ai rencontré un troupeau de licorne et bizarrement, le mâle dominant m’a accepté, c’était mon secret, personne ne l’a découvert à part Remus et Lily. Ils n’y sont venus qu’une seule fois, ajouta-t-il à l’attention de Severus. -Tu as aidé un poulain à venir au monde ? demanda Severus toujours pas revenu de sa surprise. -Oui, un soir où je ne me sentais vraiment pas très bien, je suis venu ici et je racontais tout au mâle lorsque j’ai entendu un bruit. Je savais que je n’avais pas le droit d’aider cette pouliche mais si je ne l’avais pas aidé, le poulain serait mort et la pouliche aussi par la même occasion. -Comment l’as-tu reconnu alors ? Il n’était qu’un poulain à l’époque. -Il a cette cicatrice sur son front, ce n’est pas tout à fait la même que la mienne mais elle y ressemble un peu, sûrement un caillou où sa tête a buté quand il a appris à marcher. -Ecoute Herry c’est très difficile pour moi d’accord. Severus ne savait pas vraiment comment aborder le sujet. -Je sais que notre amitié est basée sur le mensonge mais je ne pouvais pas vraiment te dire que j’étais le fils de James. -Non c’est vrai… -J’ai toujours été sincère Severus tu sais, jamais je ne t’ai menti sauf pour préserver le futur, mon amitié était sincère et tu resteras pour moi un ami même si ce n’est qu’à sens unique. -Tu sais, je n’ai jamais eu d’autre ami à part toi, avoua-t-il avec un certain regret. Mon père ne m’autorisait jamais à sortir et une fois hors de Poudlard, c’était au tour des mangemorts. Je n’ai pas envie de perdre le seul ami que j’ai, mais je ne peux pas non plus m’afficher devant certains élèves en étant ami avec toi. -Si je garde ton amitié Severus, c’est tout ce que je souhaite, dit-il avec un sourire. -Merci Harry, pour m’avoir donné une chance… -Je ne te l’ai jamais dit mais tu m’as fait beaucoup aimer les potions cette année, enfin il y a vingt ans pour toi… -Et toi les duels. Je suis plus fort que toi maintenant… -J’aimerais beaucoup voir ça dit-il sur le ton de la plaisanterie. Je t’avais promis il y a bien longtemps pour toi de te montrer mes amis à quatre pattes mais avec le départ précipité que m’a fait Dumbledore, j’ai complètement oublié. -Je ne t’en veux pas Harry dit-il sur un ton qui démontrait le contraire. -Dès que je retrouve le troupeau promis, je te les montrerais. Tu as déjà vu le mâle que j’allais tout le temps voir. Enfin à l’époque, ce n’était qu’un poulain mais on faisait souvent la course. -Je suppose qu’il gagnait tout le temps ? Dit Severus sur un ton sarcastique. -Eh bien, non, je gagnais, tu as si peu foi en moi, ça me fait beaucoup de peine tu sais, répliqua Harry en plaisantant. -Tu ne vas pas me faire croire que tu cours plus vite qu’un cheval… -Pas sous ma forme humaine dit-il. -Je vois que les cours de McGonagall ont finalement bien aboutis. -Je suis devenu animagi à la fin de l’été mais je n’ai jamais tenté la métamorphose totale à cette époque. Au début, je me transformais dans une salle de classe vide. -Tu n’as jamais su respecter le règlement… -Parce que toi, tu as su ? Allez, laisse moi rire, combien de fois étions-nous dehors après le couvre-feu. -Uniquement parce que tu as eu une très mauvaise influence sur ma personne, répondit Severus de mauvaise foi. -C’est ça, arrête, tu vas me faire pleurer. Enfin bref, je suis devenu un animagi à part entière et j’ai tenté de sortir sans me jeter sur toutes les personnes qui passaient. -Inconscient et très dangereux, le gène des Potter est très persistant. -Arrête un peu d’accord. Tu n’étais pas comme ça avant, oublie un moment que je suis Harry Potter et rappelle-toi plutôt Herry Praott, ne me juge plus sur mon nom. En plus, tout s’est très bien passé. J’ai juste failli manger du rat à un moment mais je ne pouvais pas, dit-il dans un murmure. -Je suis désolé mais je n’ai plus l’habitude d’être gentil… -Je ne veux pas que tu sois gentil Severus, juste que tu sois toi-même quand on est seulement tous les deux. »
A ce moment, l’étalon revint dans la petite clairière mais cette fois il n’était pas seul, plusieurs juments et quelques poulains suivaient derrière. Mais ils étaient si peu. Les licornes étaient en voie de disparition, sûrement à cause de Voldemort, un problème qui ne changera jamais songea Harry, enfin, jusqu’à l’accomplissement de la prophétie pour le meilleur ou pour le pire.
Après avoir observé la course des licornes autour de la clairière et après les avoir caressé pour Harry ils rentrèrent tous les deux au château, chacun ayant un petit sourire en coin.
Harry passa près de la souche et prit ses deux serpents qui dormaient tranquillement ainsi que les deux livres qu’il devait toujours rendre à la bibliothèque.
« Tu crois que la bibliothécaire m’en voudra si je lui rends ces livres avec plus de vingt ans de retard ? -Je, je pense effectivement qu’elle t’en voudra, répondit-il le sourire aux lèvres. -Bah avec un peu de chance elle ne se sera même pas aperçue de leur disparition. -Et pourquoi cela ? -Parce qu’il était dans la Réserve et qu’il n’y a aucun nom d’emprunt. Disons que je les aie empruntés en dehors des heures d’ouverture de la bibliothèque. -Je ne veux rien savoir… -Tu étais bien content pourtant de découvrir les sorts qui se trouvent dedans. -Certains étaient utiles. -Sans l’un de ces sorts, je ne pourrais pas parler par télépathie, c’est vraiment un avantage. -J’espère que tu ne comptes pas te reposer sur tes lauriers tout de même, ce n’est pas parce que tu étais un élève très puissant que tu ne travailleras pas cet été. -Je ne vais pas chez ma famille ? demanda Harry avec un espoir mal masqué. -Il faut que tu en parles avec Dumbledore, ce n’est pas comme si il me disait tout ce qu’il a en tête. D’ailleurs, après mûre réflexion, je n’ai pas vraiment envie de savoir tout ce qu’il a en tête. -Moi non plus, répondit Harry après un moment de réflexion et un éclat de rire. »
Lorsque le château fût enfin en vue Severus reprit mécaniquement son masque froid de professeur détesté. A cette vue, Harry esquissa un sourire, derrière ce masque se cachait quelqu’un d’exceptionnel qui n’avait pas été gâté par la vie comme beaucoup d’autres. Severus raccompagna Harry jusqu’à son dortoir, prétextant qu’il pouvait très bien tomber sur un Rusard en manque de retenue, surtout avant la période d’été. Il fallait savoir que Rusard très frustré par les vacances d’été redoublait toujours d’effort pendant le mois de juin.
Harry monta dans son dortoir, il faillit être agressé par la couleur de la salle commune, lui qui au début de l’année faisait une overdose de vert allait succomber sous la couleur rouge, quelle ironie tout de même. Mais il n’y avait pas à dire, la salle commune des lions était vraiment plus accueillante que celle des serpents. Il monta dans le dortoir des sixièmes années et y trouva son lit, vide d’affaire, c’était une vision dérangeante même lorsqu’il était à Serpentard, jamais il n’avait vraiment réussi à être quelqu’un d’ordonné, pour tout dire il n’avait pas été habitué à avoir assez d’affaires pour pouvoir les ordonner.
Il sorti sa malle et lui rendit sa taille normale, il posa les deux livres et l’album photo sur son lit pendant qu’il cherchait de quoi se changer puis y renonça, premièrement le jour était déjà pratiquement levé et deuxièmement il n’avait pas sommeil. Il ouvrit l’album photo et tenta de classer toutes les photos qu’il avait recueillies. Il admira longuement celles de son père étant jeune qu’il avait piqué au manoir Potter, celles des premières années des maraudeurs, puis les photos des blagues des maraudeurs. Il y avait chaque année et il rigola. Certaines étaient vraiment trop drôles, il fût cependant très déçu de constater qu’ils n’avaient pratiquement aucune photo de sixième année et quand il n’y en avait, jamais il n’était dessus.
Lorsque les premiers Gryffondors de sixième année se réveillèrent, ils sourirent à la vision de leur ami enfin de retour parmi eux mais Ron lui sauta dessus.
« Ecoute Harry, je suis désolé de m’être emporté, tu sais j’ai très mal vécu ton départ et sans les autres, je serais toujours dans une dépression, tu m’as vraiment manqué. -Je suis aussi désolé de m’être emporté Ron, répliqua Harry en lui faisant un petit sourire. -Je ne dirais pas que tu t’es emporté Harry, répliqua Dean d’un ton complètement ensommeillé, tu étais au contraire très calme. C’était encore plus impressionnant. -C’est vrai, j’ai même cru que Ron, le plus Gryffondor de nous tous allait s’oublier face à ton regard, affirma Seamus. -Très drôle Seamus, franchement, tu racontes vraiment n’importe quoi, s’emporta Ron qui était aussi rouge que ses cheveux étaient roux. -Bon, il faut que j’y aille, j’ai plusieurs choses à faire mais la plus urgente est de rendre ses livres avec 20 ans de retard, je ne pense pas que Mme Pince va m’aimer davantage. Ensuite que j’aille voir Remus pour finir par Dumbledore, une journée très chargée mine de rien, je vous laisse. -Vous avez réussi à tout suivre, demanda Dean les yeux grands ouverts. -J’ai entendu Dumbledore, ça me suffit, répliqua Seamus. -Et toi Ron ? -… -Ron ? Oh ce n’est pas vrai il s’est rendormi, je n’arrive pas à le croire, s’écria Dean. -Bah moi aussi je me rendors, il est encore trop tôt et on n’est que samedi, le départ n’est que pour demain. »
Sur ce, les garçons se recouchèrent tranquillement, il n’était que neuf heures du matin, il ne fallait pas trop leur en demander tout de même.
Harry parcourut les couloirs et retrouva facilement le chemin jusqu’à la bibliothèque, ne voyant personne il tenta de se faufiler tranquillement dans la Réserve pour remettre les livres en place et faire comme si de rien n’était mais le destin n’est jamais en notre faveur quand on est en tort…
« Mr Potter, puis-je savoir ce que vous faîtes ici, un samedi matin à l’ouverture ? -J’ai trouvé ces livres à l’entrée et je pensais que c’était une bonne idée de vous les donner tenta-t-il en gardant un visage neutre avec un pointe d’innocence. -Je n’ai rien vu en ouvrant, répliqua-t-elle sèchement. -Je viens tout juste de voir un élève courir en sens inverse et cela m’a beaucoup intrigué. Vous me connaissez, j’aime beaucoup tout ce qui m’intrigue alors j’ai remonté sa course et je suis tombé sur ces deux livres, dit-il avec la même expression. -Ah, dans ce cas c’est vrai que vous avez tendance à être là où sont les problèmes, montrez moi ces livres, je ne les reconnais pas d’ici. »
Harry sourit intérieurement, peut-être qu’il allait s’en tirer sans aucune réprimande.
« Tenez dit-il en lui rendant les deux livres. -Mais, ce n’est pas possible je pensais que ces livres avaient été volés, vous savez les jeunes de nos jours… -Oui, je comprends parfaitement, fit Harry avec sa bouille d’ange. -Merci beaucoup Mr Potter, vraiment. -Je suis vraiment content d’avoir pu vous aider. »
Harry se retourna et sortit de la bibliothèque en riant intérieurement, la vie était belle tout de même de temps en temps.
« Mr Potter, hurla la bibliothécaire. -Oui ? Demanda Harry après avoir remis en place son visage d’innocent. -Vous avez oubliez votre album photo dans l’un des livres lui dit-elle avec une voix polaire. -Vous devez faire erreur, répliqua Harry en espérant ne pas être aussi bête que ça. -Non, je ne pense pas, lui dit-elle en lui montrant effectivement son album photo. »
Harry fit demi-tour, prit l’album avec un petit sourire qui ne fonctionna plus du tout sur la vieille femme et partit en quatrième vitesse. Rectification la vie n’était pas aussi belle que ça finalement.
Il savait que Remus était dans le château, il l’avait précisé hier soir, et Harry avait bien compris que ce dernier désirait lui parler, après tout cela faisait un an qu’il n’avait pas vu son ‘deuxième’ parrain. Après recherche de Remus sur la carte du maraudeur, il trouva sa chambre et constata que ce dernier n’était pas endormi mais qu’il lisait tranquillement dans ce qui semblait être un salon. Arrivé devant le portrait d’une forêt au travers de laquelle un fleuve serpentait, il toqua doucement. Remus sourit en entendant le léger bruit qui venait de sa porte à une heure si matinale un samedi matin, il savait que c’était Harry. Il posa les notes qu’il était en train de lire et alla lui ouvrir. A peine avait-il ouvert le passage qu’une tornade de couleur noire s’accrocha à son cou. Il rendit le câlin à celui qui comptait le plus pour lui et l’invita à aller s’asseoir dans le salon.
« Tu savais n’est-ce pas ? Tu as toujours su d’ailleurs ! -Oui mais j’avais aussi compris une chose, que le futur n’avait pas le droit d’être révélé, mais j’ai vraiment été heureux en apprenant exactement ton lien avec James le jour de ta naissance. J’ai fait une de ces têtes quand ils nous ont annoncé le prénom. Mais toi, comment vas-tu ? Moralement je veux dire. -Je ne te mentirai pas, ça n’a pas vraiment été facile mais il y a eu d’excellents moments tu sais, je crois que c’était pratiquement ma meilleure année, j’ai tellement de souvenirs. Sirius me manquera toujours mais l’avoir vu pendant un an et appris à le connaître d’une certaine manière, je sais que maintenant il est plus heureux que jamais. Azkaban l’a vraiment démolit moralement il est sûrement plus heureux là où il est en ce moment. -Je le pense aussi, dit Remus tristement. -C’est à ton tour Remus, de faire ton deuil, un jour tu sais, on sera tous ensembles à nouveau mais d’ici là il faut tout simplement continuer à vivre. -Je sais mais te revoir me remplit de joie, as-tu l’album photo que je t’ai offert à ton anniversaire ? -Oui, il ne m’a pas quitté, j’ai rajouté plusieurs photos d’ailleurs. »
Harry tendit l’album à Remus qui fût surpris de trouver des photos de James petit.
« Où les as-tu eu ? -Disons que Lily a trouvé les albums photos de James lorsque nous étions venus chez lui pendant les vacances et j’en ai profité pour en dupliquer certaines. -Bonne idée, je vois que tu as pris tes propres photos toi aussi. -J’en ai que quelques unes, prendre Severus en photo a toujours été une mission très difficile. -Tu as sans doute remarqué qu’il n’y a que très peu de photos de notre sixième année. -Oui, fit Harry masquant mal sa déception. -Regarde, lorsque tu es parti, j’ai pensé à quelque chose et les trois autres ont été d’accord avec moi, enfin sauf Peter mais bon. »
Remus pointa sa baguette et prononça le nom d’emprunt d’Harry. Harry vit avec étonnement une partie de l’album se remplir d’encre pour former quelques mots : ‘ A l’ami des maraudeurs’.
Remus rendit l’album à Harry qui se mit à tourner les pages en regardant le nombre de photos impressionnant qu’ils avaient eu sur lui. Il rigola en voyant celle de lui-même avec des cheveux blonds et coiffés en nattes. Ce jour-là, il avait vraiment eu envie de tuer les maraudeurs sur place et Severus qui lui avait coiffé les cheveux, quand il y repensait il était mort de rire.
Remus et Harry passèrent deux longues heures à parler sur l’année qui s’était écoulée, sur l’année d’Harry du point de vue de ce dernier et d’autres anecdotes lorsque Harry se décida à poser la question qui lui brûlait les lèvres.
« Que sont-elles devenues Remus ? -Tu veux parler de Anne et de Gabrielle n’est-ce pas, répondit douloureusement Remus. -Oui. -Anne a quitté le pays lorsqu’elle a su pour James et Lily, mais ce qui l’a décidé à partir ce fût la culpabilité de Sirius. Elle a été complètement démolit avec son emprisonnement. Je crois qu’elle n’a jamais cru Sirius coupable, je n’en suis pas sûr. Gabrielle a été tué, je n’ai pas su la protéger, elle est morte quatre ans et demi à peu près après nôtre sortie de Poudlard, tu sais on projetait de se marier, mais le destin est parfois très cruel, toi plus qu’une autre personne comprend ce que je veux dire. -Oui je sais, lança amèrement Harry. C’était vraiment quelqu’un de bien, elle m’a fait rire quand j’en avais besoin. -Ca fait longtemps que j’ai fait son deuil mais je n’ai jamais pu aimer quelqu’un à nouveau. »
Harry consola Remus du mieux qu’il pouvait, il lui promit de l’écrire pendant les vacances si il le faisait de son côté aussi.
Harry décida de le quitter pour aller parler avec Dumbledore, en chemin il rencontra le professeur McGonagall qui sembla le regarder d’un autre œil puis lui donna le mot de passe pour accéder au bureau du directeur. Comme à son habitude, Dumbledore semblait attendre Harry, comme si il savait des choses que lui ignorait ce qui après un temps de réflexion était parfaitement vrai.
« Bonjour Harry, qu’est-ce qui t’amène dans ce lieu ? Un bonbon au citron ? -Non, répliqua Harry, mais promis un jour j’en prendrai un, enfin bref, je suis là pour vous demander si je pouvais passer mes vacances à Grimaud Place. -Je suis désolé Harry mais dans un premier temps, tu dois vraiment être avec ta famille. -Oh je vous en prie professeur, vous savez bien que les liens du sang ne changent rien de plus Voldemort sait où j’habite pendant les vacances d’été, ne serait-ce pas trop dangereux ? -Non, tout au long de l’année j’ai renforcé les sécurités autour de la rue Privet Drive, il est impossible à Voldemort de pénétrer dans cette rue, ni lui, ni ses mangemorts. Ce lieu est parfaitement sûr, de plus, même s’il avait trouvé la rue dans laquelle tu habitais, il n’aurait jamais pu entrer dans la maison. -Vous savez aussi bien que moi que Grimaud Place est un endroit beaucoup plus sûr, ne me renvoyez pas là bas, ils ne me supportent pas et c’est vraiment réciproque. -Mais voyons Harry, c’est tout de même ta famille, de plus ils se sont bien comportés avec toi l’été dernier. »
Harry perdait patience, il savait que c’était un combat perdu d’avance quoi qu’il puisse dire Dumbledore ne lâchera jamais ces ‘liens du sang’, Harry attendait vraiment de fêter ses 18 ans, il serait enfin complètement libre. Libre des Dursley, libre de Dumbledore puisqu’il aura alors achevé sa scolarité, oui la majorité se faisait vraiment attendre. De toute manière, à bien y réfléchir, Harry avait le droit d’utiliser la magie et si le ministère osait émettre une objection quelconque, il pourrait toujours utiliser la magie sans baguette.
«J’aimerais aussi que tu ne pratiques pas trop de magie, après le combat que tu as livré il n’y a pas si longtemps pour toi. Il faut que tu te reposes beaucoup. Pendant environs trois semaines j’aimerais que tu ne jettes aucun sort majeur, on ne parlera pas bien sûr de la magie sans baguette. -Bien professeur répliqua Harry d’une voix neutre. -Ne m’en veux pas Harry, je ne fais cela que pour ton bien. -Je n’ai pas dit le contraire. Je vais donc vous laissez à vos affaires professeur, j’aimerais cependant avoir mes résultats pour savoir si je passe en septième année. -Tiens. »
Dumbledore lui tendit un vieux papier marqué par le temps, Harry le prit.
« Au revoir professeur. »
Harry fulminait, non seulement Dumbledore l’envoyait de forces chez des gens qu’il détestait mais par-dessus le marché il ne devait pas faire de magie ? Il avait précisé sort majeur donc il pouvait toujours faire de simples sorts tout de même, histoire d’avoir la paix dans sa ‘famille’.
Harry sortit du château et s’installa sur la pelouse, il admira le lac qui semblait toujours le même à travers les âges. Il resta là seul pendant de longues minutes puis il se décida à faire son apparition dans la salle à manger, il était l’heure de déjeuner après tout.
A peine était-il rentré dans le château qu’il vit une bagarre éclater entre un groupe de Gryffondors de sixième année avec un groupe de Serpentard de la même année. Il n’y avait pas vraiment songé mais lorsqu’il avait été chef des Serpentards, il avait su calmer un peu cette guerre, un petit peu seulement mais ça avait tout de même été bénéfique. Il ne chercha même pas à se mêler de la bagarre mais ce n’était pas sans compter sur Malfoy.
« Oh Potter tu viens en aide à tes amis je suppose ? Railla Malfoy. -Non, je ne participe pas à vos bagarres stupides, répondit-il avant de faire un pas vers la grande salle. -Harry tu ne viens pas nous aider contre tous ces mangemorts ? S’étonna Ron. -Qu’est ce que tu en sais Ron, tu ne connais pas les Serpentards, et vous vous ne connaissez pas non plus les Gryffondors, tout ce que vous savez faire c’est vous battre comme vos pères selon leur propre différent, c’est tout simplement pathétique d’un côté comme de l’autre. »
A peine avait-il finit sa phrase que l’accès à la grande salle lui fût bloquer par Parkinson, Grabbe et Goyle. Malfoy était resté à l’écart et réfléchissait sur les paroles du lion. Les autres Gryffondors semblaient choqués de se faire traiter ainsi par leur héros. Hermione elle, affichait un sourire vainqueur.
« Pour votre propre bien, je vous suggère de ne pas rester en travers de mon chemin. -Et qu’est ce que tu crois que tu vas nous faire hein, tu es tellement faible que tu vas te cacher dans le temps, franchement le plus pathétique d’entre nous, c’est toi Potty, répliqua-t-elle. -Pour la deuxième fois consécutive Parkinson, je te demande de t’enlever de mon chemin lui dit-il d’une voix froide que personne ici ne lui connaissait. -Pour la deuxième fois je réponds non, dit-elle en lui pointant sa baguette entre les deux yeux. »
Personne ne comprit se qui se passa réellement, mais avec un léger mouvement du poignet Harry désarma Pansy et la colla au mur opposé à l’entre dans la grande salle, Grabbe et Goyle suivirent le même chemin.
« La prochaine fois Parkinson, tu m’écouteras répondit-il. »
Harry entra tranquillement dans la grande salle sous le regard médusé des Gryffondors et le petit sourire en coin de Malfoy. Ce dernier était vraiment content de ne pas avoir trop cherché le Gryffondor la veille, ses pouvoirs étaient réellement bien développés, faire cela à trois personnes en même temps sans baguette c’était tout simplement stupéfiant. Son propre père n’arrivait pas à faire autant de magie sans baguette. Une fois dans la grande salle, Harry ressentit un énorme coup de fatigue dû à l’utilisation d’autant de magie sans baguette, sur ce point de vue, Dumbledore avait tout de même un peu raison mais il ne voulait pas passer un été comme le précédent en s’ennuyant et ressassant le passé à longueur de journée, il fallait qu’il demande quelque chose à Hermione. Il s’assit à sa place habituelle à la table des Lions et attendit que ses amis arrivent, ce qui ne tarda pas.
« Tu aurais quand même pu nous aider, ronchonna Ron en s’asseyant en face d’Harry. -Pour ma part, je suis entièrement d’accord avec Harry, franchement cette guerre doit cesser, et puis après tout on ne connaît pas le vrai visage des Serpentards. Mais Malfoy nous cherchait aussi… -Comme si ils avaient un vrai visage de toute manière. -Si tu dis cela Ron, alors tu ne vaux pas mieux que mon père et Sirius, répliqua Harry tranquillement. Uniquement ma mère m’a donné une chance avant de me classer directement mangemort. -Comme si tu pouvais être un mangemort… -C’est ce que tu aurais pensé après mon entrée hier soir et une répartition à Serpentard, avoue-le Ron, jamais tu ne n’aurais donné de chance à Herry Praott. Je ne te demande pas d’être d’accord avec moi tout de suite mais d’y réfléchir. -Peut-être maugréa-t-il à contrecœur… -Hermione, j’aimerais savoir si tu pourrais m’envoyer le plus de livres possible pendant le début des vacances, Dumbledore tient à ce que je retourne dans ma ‘famille’ et je sais que je risque de m’ennuyer maintenant qu’ils me fichent la paix. -Pas de problème, si tu veux, j’en ai encore plein sur moi, tu veux plutôt sur quelles matières ? -Métamorphoses, sorts puissants de Défense et d’attaques et pas mal de livres sur les potions. -J’ai quelques livres sur la métamorphose, mais pour le reste tu devrais attendre juste le temps que je rentre chez moi, j’ai tout ce qu’il faut en potions, par contre je ferai quelques recherches pour toi sur les sorts puissants. -Merci Hermione, lui répondit-il avec un sourire. »
Severus, de son côté, avait été enchanté par sa soirée, il ne l’aurait avoué à personne mais il avait vraiment mal jugé le fils de son ennemi, Harry était quelqu’un de vraiment très intéressant. Jamais il n’aurait avoué son erreur de jugement à quelqu’un. Il avait eu un sourire en coin lorsqu’il avait vu Parkinson et les deux armoires à glace barrer le passage à Harry après sa phrase si vrai sur la connaissance des autres. Il s’était vraiment dit que le spectacle allait être très intéressant. Et bien sûr il ne fût aucunement déçu, bien au contraire même ! Lorsqu’ils furent tous entrés dans la grande salle, il sortit de l’ombre, fit descendre du mur trois de ses étudiants et rien ne fut ajouter comme commentaire. Lorsqu’il alla s’asseoir à sa table, il entendit les conversations des lions, il ralentit le plus possible pour avoir plus de bribes et il fût enchanter en entendant Harry dire qu’il voulait des livres sur les potions. Il avait vraiment changé en une année, l’étudiant qu’il retrouvait était bien plus intéressant que celui qu’il avait perdu un an plus tôt. Ce fût avec un petit sourire en coin qu’il alla s’asseoir à sa place sous le regard interrogateur de McGonagall.
L’après midi fût un désastre total pour les Gryffondors, en particulier pour les garçons, ramasser les affaires éparpillées depuis une année scolaire n’était pas vraiment une mince affaire bien au contraire. Harry était assis sur son lit et regardait le spectacle, il ne manquait que les pop-corn, il rigola toute l’après midi pendant que ses amis le traitaient de tous les noms, faux frère étant le surnom qui revenait le plus souvent. Il décida cependant d’aller faire un petit tour sur son balai, au moins cette année il avait eu droit à être sur son balai et il avait amélioré son jeu. Il passa quelques heures sur son balai savourant ses dernières minutes de liberté totale. La prochaine fois qu’il allait reprendre son balai serait en septembre, s’il survivait à son été. Il savait que le mois d’août serait sûrement réservé à un entraînement intense, il ne s’en plaignait pas au contraire, il avait une soif d’apprendre, il voulait vraiment que tout cesse et qu’enfin il puisse continuer à vivre et pour cela il devait être le plus fort.
Après avoir rendu visite à Remus peu après le dîner, il alla à nouveau dans la forêt, il ne pouvait pas garder ses serpents avec lui pendant l’été, si jamais les Dursley les trouvaient, ils les tueraient et cela Harry ne voulait pas que ça arrive, ce n’était pas la peine de demander à Ron de s’en occuper, ce dernier refuserait. Hermione il en était moins sûr mais elle vivait chez des Moldus, ils verraient tout de suite qu’un serpent violet ce n’était pas vraiment normal. Il avait songé une seconde à les laisser à Severus mais Harry ne voulait pas l’ennuyer avec cela, il allait donc les laisser à Hagrid, ce dernier allait sûrement être heureux. Il ne se trompa nullement, Hagrid fût enchanté qu’Harry vienne le voir et surtout qu’il lui demande de s’occuper de ces deux merveilles. Ils ressassèrent ensemble leurs souvenirs communs puis Harry décida qu’il était temps d’aller rejoindre le dortoir, pas qu’il ait spécialement envie de dormir mais vu que l’heure du couvre-feu était dépassée depuis maintenant plus d’une heure il n’avait pas vraiment envie de passer son temps dans le bureau de Rusard, surtout sa dernière nuit.
La chance voulut qu’il ne rencontre pas Rusard dans les couloirs mais Parkinson, Grabbe et Goyle, Harry passa son chemin sans leur jeter un regard.
« Et où te crois-tu Potter, le couvre-feu est dépassé, qu’est-ce que tu fais dans les couloirs à cette heure là ? -Je te signale que toi aussi tu es dehors, et même si tu es préfète, Goyle et Grabbe n’ont aucune raison valable alors si tu ne veux pas te retrouver coller par mégarde à un mur, je te suggère d’oublier ma présence et faire comme si tu ne m’avais pas vu, pour moi en tout cas ce sera très facile. -Je pourrais… -Enlever des points, lâcha Harry sur un ton digne de Snape, ma chère Parkinson, la coupe a été remportée par les Serdaigle cette année, tu ne peux rien contre moi. -Mr Potter puis-je savoir ce que vous faîtes dans les couloirs à cette heure là, lâcha une voix que Harry ne connaissait que trop bien. -Je l’ai surpris dans les couloirs, je suis sûre qu’il prépare un mauvais coup comme d’habitude, s’emporta Pansy. -Merci Mlle Parkinson, je vais m’occuper personnellement de Mr Potter, vous pouvez regagner vos dortoirs. Quand à vous Mr Potter, veuillez me suivre, je suis sûr qu’une visite chez le Directeur devrait vous remettre du grain dans la cervelle. »
Heureuse de voir Snape toujours d’aussi mauvaise humeur sur Potter, Pansy partit le cœur léger en direction du repère des serpents. De son côté Harry suivit Severus sans parler, il savait que ce dernier n’allait nullement le punir comme le supposait Pansy. Ils arrivèrent dans une partie des cachots qu’Harry n’avait jamais vue pourtant il croyait connaître ce château plutôt bien, mais il fallait croire que non.
Ils s’arrêtèrent devant un tableau assez sombre représentant un alchimiste très connu, Harry le savait puisqu’il avait vu sa photo sur les nombreuses cartes de chocogrenouilles que Ron possédait. Severus prononça quelques mots qu’Harry n’entendit pas et il le laissa passer en premier. Ce dernier, surpris, lui envoya un regard un peu perdu.
« Entre, je te promets que rien ne te mangera dans cette pièce. »
Harry leva les yeux au ciel et passa la porte, il arriva dans une pièce circulaire décorée très simplement mais ce qu’il remarqua tout de suite à sa plus grande horreur fût l’importante bibliothèque. Pourquoi est-ce qu’il avait repéré cela en premier ? Il ne devenait pas comme Hermione ou Lily tout de même ? Harry sourit à cette remarque.
« Qu’est-ce qui te fait rire ? -Le fait que la première chose que je remarque est que tu possèdes une bibliothèque splendide et je n’ai même pas encore vu ce qu’elle contenait, j’étais juste impressionné par ton importante collection. -Tu aimes ? -Oui, très simple et en même temps très accueillant, peut-être un peu vide mais venant de ta part, ça ne m’étonne pas dit-il en envoyant un clin d’œil à Severus. -Bienvenue chez moi alors. -Pourquoi ? Pas que je n’apprécie pas, bien au contraire, mais pourquoi m’avoir invité ce soir ? -J’ai surpris une conversation intéressante ce midi et si tu veux des livres de potions, tu peux te servir, par contre tu n’a pas le droit de toucher ceux qui sont sur la droite, ce sont des livres de potions beaucoup trop compliqués pour toi, pour le moment ajouta-t-il en voyant une lueur de déception dans les yeux d’Harry. -Merci, lui dit-il ayant tout d’un coup retrouvé le sourire, il se précipita sur la bibliothèque et put admirer l’immense collection de Severus. Tu sais que tu possèdes vraiment une collection extraordinaire. -Je ne suis pas le meilleur maître des potions pour rien. -Bah voyons répondit Harry en levant les yeux au ciel. »
Harry passa plusieurs heures avant de se décider enfin pour deux livres qui l’intéressaient le plus. Il en avait profité pour parler à Severus tout en choisissant, Harry lui avait appris qu’en fin d’année c’était bien lui qui avait enfermé James et Lily dans la salle sur demande, Severus sourit à ce souvenir. Harry n’avait pas encore osé avouer à Severus qu’il avait passé Noël chez sa mère et le nouvel an chez son père, il préférait ne pas partir fâché avec son ami, il ne le verrait sûrement pas avant août. Ils avaient aussi parlé du programme d’entraînement qu’Harry allait sûrement subir en août. Comme la veille, Severus raccompagna Harry jusque dans son dortoir et une fois arrivés devant le portrait de la grosse dame, ils se souhaitèrent bonne nuit et se séparèrent en se souhaitant malgré tout de bonnes vacances même si ils savaient que ni l’un ni l’autre n’aurait de bonnes vacances.
Le lendemain matin, le réveil fût assez rude, les garçons criaient dans tous les sens pour savoir si telle ou telle chaussette appartenait à Dean ou à Neville. Harry s’habilla rapidement et fila en direction de la grande salle. Il y trouva Hermione qui mangeait tranquillement.
« Je pensais que tous les garçons allaient sauter le petit déjeuner à cause d’une valise non faîte, tu m’étonnes Harry lui dit-elle. -Eh bien j’ai un avantage, ma valise est prête depuis 2 jours, il ne me manque plus qu’Hedwige et le tout sera bon. Qu’est-ce que tu fais pendant ces vacances ? Demanda-il. -Eh bien, mes parents et moi allons sûrement partir en Afrique, au moins là bas je serai rassurée, il n’y aura ni mage noir ni mangemorts. Tu sais depuis le décès, j’ai toujours eu peur pour mes parents. Nous savoir loin d’ici me rassurera un peu mais je n’arrêterai pas d’avoir peur pour toi et Ron. -Ne t’inquiète pas pour moi, je serais en lieu sûr, tu connais Dumbledore. -Pendant les vacances d’été ce n’est pas Voldemort que je crains pour toi Harry. -Tu as toujours été trop intelligente Hermione, lui dit-il, mais je pourrai toujours faire de la magie, ne t’inquiète pas pour moi. »
Ron et les autres garçons arrivèrent enfin et s’assirent autour du duo.
« Alors mon meilleur ami revient et il me prend déjà la femme de mes rêves… -N’importe quoi Ron, dit Harry en lui souriant. On parlait des vacances. -A ce propos, c’est vraiment dommage que tu partes si loin de moi Hermione, dit tristement Ron. -Je ne pars pas pour toujours Ron, ce n’est que pour un mois, de plus, après je suis sûre qu’on pourra être ensemble lui dit-elle en l’embrassant. -Oh non, pas quand je mange répondit Harry cassant le couple dans leur élan. -Sympa Harry, je te le revaudrai rétorqua Ron déçu de n’avoir eu qu’un petit bisou. »
Harry eut le plaisir de voir Ginny et Dean toujours ensemble, tout le monde semblait heureux d’être en vacances et de quitter l’école, enfin presque tous, certains Serpentards ne semblaient vraiment pas heureux à cette nouvelle, c’était le cas de Blaise Zabini, Harry n’avait jamais accordé beaucoup d’importance à ce garçon souvent dans l’ombre de Malfoy. Il se promit une chose dès la rentrée, faire la connaissance de certains Serpentards, il se devait de ne pas être aussi aveugle qu’il l’avait toujours été.
Ce fût enfin l’heure de partir, tous montèrent dans les calèches en direction de la gare de Pré-au-lard, Harry sourit à la vue du château qui disparaissait de plus en plus, ce n’était qu’un au revoir cette fois-ci, dans deux mois il y serait à nouveau…
Le voyage dans le Poudlard express se passa dans une ambiance détendue, tous rigolaient aux bêtises des autres ou des aventures de certains. Beaucoup rigolèrent des blagues des maraudeurs qu’Harry avait expérimentés. Comme une sorte d’habitude, leur voyage ne pouvait pas se dérouler sans un bref passage éclair de Malfoy, ça aurait été trop beau, enfin pour les Gryffondors.
« Alors comme ça Potter tu as retrouvé tous tes petits chiens, ils se sont beaucoup ennuyés sans toi, dit Draco de sa voix traînante. -Il est toujours mieux avec des Gryffondors que des Serpentards, répondit Seamus énervé. -En es-tu aussi sûr ? Je te ferais remarquer que notre Héros national porte toujours l’écusson de notre maison… »
‘’’Serais-tu jaloux Malfoy ? Franchement, il n’y a aucune raison. -Va-t’en de ma tête Potter. -Mais je suis très bien dans ta tête moi, on ne peut pas dire qu’elle soit vraiment remplie d’ailleurs… -Tu ne peux pas lire mes souvenirs… -En es-tu si sûr ?’’’
Malfoy blêmit d’un coup et sortit en trombe du compartiment. Les autres Gryffondors se tournèrent vers Seamus.
« Eh bien, je pensais pas lui avoir fait autant d’effet, répliqua Seamus encore sous le choc. -Ce n’est pas pour être vexant ou quoi que ce soit, mais il n’avait pas vraiment eu l’air d’avoir été terrifié par ta remarque tout de même, tenta Neville. -Oui, c’est vrai admit Seamus à contrecœur. -Non, je pense que c’est autre chose, réfléchit Dean. »
Hermione s’était déjà retournée vers Harry et lui avait fait un sourire, elle avait tout de suite compris qui avait fait fuir Malfoy et cela sans aucune bagarre. Leur septième année se passerait peut-être sans aucun duel dans les couloirs, ouais enfin là, cela tenait du rêve tout de même.
Le train arriva finalement à destination, Harry ne partageait pas vraiment la joie de tous de retrouver sa famille mais il était heureux, jamais il n’avait eu une aussi belle année. C’est avec le sourire aux lèvres qu’il descendit du train, il fut tout de suite pris dans une étreinte étouffante, qui n’était autre que celle donnée par Mme Wesley. Il tenta de s’extirper le plus rapidement possible avant de mourir asphyxié et salua les membres de l’Ordre. Au loin, il vit une tête blonde très familière.
‘’’Passe d’excellentes vacances petite fleur, si jamais tu as un problème, envoie moi Hedwige, je te la confie pour l’été, ma famille n’aime pas vraiment les hiboux. De plus, c’est la seule qui arrivera à me retrouver, j’ai confiance en elle. Je te l’enverrai dès que j’arriverai chez mon oncle. -Merci Harry même si je suis sous la bonne garde de Severus, si jamais Lucius réapparaît, je te ferai signe, promis. Passe d’excellentes vacances, profite bien de ta famille moldue.’’’
Harry n’avait pas spécialement envie de profiter de sa famille moldue, c’était même le contraire, il s’en serait bien passé. Lorsqu’il prit sa valise avec lui et qu’il traversa la barrière, il vit avec horreur que son oncle était bien là et qu’il l’attendait. Il semblait furieux, enfin cela ne changeait vraiment pas par rapport à d’habitude.
« C’est pas trop tôt, gamin, ça fait au moins cinq minutes que je t’attends, tu crois vraiment que je n’ai que ça à faire un dimanche ? -Non, oncle Vernon, répondit le plus poliment possible Harry, ce n’était pas le moment de s’attirer des problèmes. -Tu sais très bien que je déteste tous ces gens anormaux comme toi, je ne veux pas traîner une minute de plus dans cet endroit rempli d’abominations. »
Harry se disait que si un sorcier entendait les paroles de Vernon, ce dernier allait regretter ses dires. Il avança derrière son oncle qui semblait presque courir hors de la gare. Une personne sortit de l’ombre, une tête blonde, un regard de glace et un air hautain. Draco Malfoy se retenait tout juste de ne pas faire subir un sort particulièrement douloureux à ce pachyderme. Alors comme ça Potter avait vraiment une vie déplorable avec sa famille, pas étonnant qu’il veuille passer ses vacances à Poudlard. Il l’avait appris en espionnant une conversation entre Granger et Weasley, il avait toujours pensé que Potter jouait la comédie pour être encore plus adulé et plaint par la communauté sorcière : lui aussi devait réviser son jugement…
Une fois devant la voiture de l’oncle Vernon, Harry jeta un dernier regard à la gare qui l’avait toujours emmené loin de son affreuse famille, il vit Remus adossé à une porte, il lui fit un discret signe de la main et un sourire puis monta dans la voiture sous les hurlements de son oncle. Et voilà l’année était terminée, ses résultats lui permettaient largement d’entrer en septième année…
FIN
Et voilà, l’histoire est terminée. Une suite est en cours, mais elle ne sera publiée que lorsque j’aurais terminée l’écriture de ‘Une enfance dans les rues’. Encore merci pour toutes ces belles reviews que j’ai reçue !! Merci infiniment de m’avoir soutenue tout au long de cette publication ! |