Chapitre 4 : Une fin d’été mouvementée !!
Cette nuit là, Harry se réveilla en hurlant. Voldemort préparait quelque chose, il en était sûr. Il ne pouvait pas y avoir d’erreur, sa cicatrice le faisait atrocement souffrir. Remus entra en courant dans sa chambre, ce qui ramena Harry à la réalité.
« Harry, ça va ? Qu’est-ce que tu as vu ? Qu’as-tu ? Tu veux une potion pour dormir ou je peux aussi… -C’est bon Remus, c’est passé, mais j’ai un affreux pressentiment. Voldemort a préparé quelque chose ou il est entrain de le faire. Qu’est-ce qu’il veut par-dessus tout en ce moment, à ton avis Remus ? -Bien, je suppose qu’il veut récupérer ses fidèles mangemorts ou peut-être… »
Remus pâlit à cette constatation.
« Mais bien sûr, quel idiot que je suis ! Il faut que j’y aille, Harry, je vais prévenir tout de suite Dumbledore. Je reviens dès que possible. Tu restes là, tu ne bouges pas, n’est-ce pas ? -… -Promet-le moi, Harry s’il te plaît. Remus le regarda avec un regard suppliant comment Harry pouvait-il dire non ? -Très bien Remus, je te le promets, pars tranquille. »
Remus ébouriffa les cheveux d’Harry et partit.
« Hé, laisse mes cheveux tranquilles, comme si c’était pas assez difficile comme ça ! »
Remus sourit et partit en courant le plus vite possible. Les deux garçons n’avaient pas remarqué que quelqu’un était allé beaucoup plus vite qu’eux : le portrait était parti depuis qu’Harry avait hurlé… Ce dernier tenta vainement de se rendormir, mais c’était mission impossible. Il savait que Voldemort venait de faire un coup et il sentait que ce n’était pas vraiment quelque chose qu’il allait aimer. Il se retournait dans son lit pour la cinquième fois quand il entendit un bruit à la fenêtre. Qui pouvait être à la fenêtre à cette heure-ci ? Quelle heure était-il, au fait ? Harry regarda sa montre et constata qu’il était minuit trente. Sans s’en rendre compte, il avait 16 ans depuis maintenant une demi-heure. Le bruit au niveau de la fenêtre continua et Harry décida d’aller voir ce que c’était. Lorsqu’il ouvrit sa porte, une nuée de hiboux envahit la pièce. Harry ne savait plus du tout où donner de la tête. Il s’approcha de sa propre chouette Hedwige et détacha la lettre et le paquet qu’elle portait à sa patte. Il décacheta la lettre et la lue :
Cher Harry, Aujourd’hui est un jour très spécial pour toi, tu as seize ans. Je te souhaite un joyeux anniversaire. J’ai joins mon cadeau avec cette lettre, j’espère que ça te plaira. Je te promets des cours vraiment passionnant cette année en soin aux créatures magiques. Hagrid.
Harry se demandait bien ce que sous-entendait Hagrid quand il parlait de ses cours ‘passionnants’. Il avait peur : Hagrid avait pour habitude d’aimer que ce qui était extrêmement dangereux. Il détacha le cadeau et l’ouvrit. Il découvrit un très joli sifflet argenté avec des reflets verts.
‘’’A quoi peut servir un sifflet dans le monde des sorciers ? Encore une énigme à résoudre !’’’
Harry vit quand même une petite note avec le sifflet.
Au cas où tu t’aventurerais encore dans la forêt. Je ne t’en dis pas plus, tu verras bien le moment venu. Hagrid.
« Plus énigmatique que Hagrid, je ne crois pas que cela soit possible. En plus, venant de sa part, je suis sûr que c’est un sifflet pour attirer les monstres de la forêt, sûrement pour me faire encore plus d’amis ! Dit-il sur un ton ironique. »
Harry parlait tout seul et à voix haute, mais ça ne le dérangeait pas, il se faisait la conversation. Il remarqua le hibou de Ron, enfin si on peut appeler ça un hibou. Coq était minuscule, mais que de vitalité ! Il volait dans tous les sens, mais le pire, c’est qu’il piaillait vraiment très fort.
« Ca suffit Coq, viens ici avant de me rendre complètement sourd. »
Harry sauta pour attraper Coq, mais manque de chance il s’étala de tout son long par terre.
« Ouille, alors ça tu vas me le payer Ron, je vais te le renvoyer pire qu’il n’est. »
Harry attrapa Coq pour de bon et s’empressa de détacher la lettre et un paquet dix fois plus gros que Coq.
« Comment tu arrives à porter ça, toi ? C’est vraiment dingue. »
Harry lut la lettre :
Salut Harry, Alors pour commencer, joyeux anniversaire !! Dis-moi, tu as reçu les notes de tes BUSES ? Moi oui et tu ne vas pas le croire, j’ai finalement bien réussi. Le mieux c’est quand même A (acceptable) en Potions, je n’arrive pas à y croire ! Bien sûr, grâce à tes super cours de Défense contre les forces du mal, j’ai eu E (effort exceptionnel), c’est ma meilleure note, à part et accroche toi bien, j’ai eu O ! Oui, j’ai eu un O (optimal), le seul problème c’est que c’est en divination. Je devais être très imaginatif ce jour là, surtout qu’on avait prévu la mort d’un de nos amis proche… enfin bref. Tu as eu des nouvelles d’Hermione ? Moi non, c’est bizarre quand même. J’espère que mon cadeau te plaira. Ron.
C’était vrai, ce jour là en divination Harry avait dit qu’il perdrait un ami. Mais il ne le pensait vraiment pas, il avait toujours fait ça en divination. Plus on prévoyait de morts, plus la note était bonne. Maintenant, il s’en voulait. Tout était vraiment de sa faute. Il comprit qu’il pleurait uniquement au moment où la lettre de Ron fût mouillée par quelques gouttes d’eau, ses propres larmes.
Il ouvrit le cadeau de Ron.
Ron, lui avait offert un vif d’or d’entraînement. Harry était aux anges. Les vifs d’or d’entraînement étaient plutôt chers et Harry savait pertinemment que Ron n’avait pas beaucoup d’argent. Il fut très touché par son geste. Harry imaginait déjà tous les entraînements qu’il pourrait faire avec, et être vraiment meilleur pendant les matchs. Jusqu’au moment où il se rappela que Ombrage l’avait définitivement interdit de jouer de nouveau dans une équipe de Quidditch. Que pouvait-il faire ? S’entraîner mais ne jamais participer à un match de sa vie ? Même son balai lui avait été confisqué ! De cette façon, Harry était sûr qu’il ne pourrait jamais remonter sur un balai.
Harry avait perdu le peu de moral qu’il avait depuis le souvenir de Divination, mais là c’était pire que tout. Il était dévasté, il ne voulait plus ouvrir ses cadeaux, ils ne les méritaient pas. Tout ce qu’il voulait, c’était disparaître, n’être jamais né, n’avoir jamais existé. Il s’endormit sur cette dernière pensée et fit des rêves très étranges sur des fissures ou des failles, il ne savait pas très bien ce que ça signifiait.
Le lendemain matin, Harry se réveilla tôt. Il n’était vraiment pas bien, il avait une boule au niveau de l’estomac, comme si quelque chose d’important venait de lui passer sous le nez. Il ouvrit doucement les yeux et constata, que plusieurs hiboux étaient toujours présents. Ils le regardaient tous avec de gros yeux. Ils n’étaient vraiment pas contents d’être si mal traité, aucune nourriture depuis plusieurs heures et surtout être obliger d’attendre qu’il veuille bien les libérer. Harry, pris la lettre du hibou le plus proche, c’était une chouette brune qui avait l’air moins rancunière que les autres.
Cher Harry, Joyeux anniversaire. J’espère que tu profites bien de tes vacances et que les Dursley ne te maltraitent pas trop !! Je t’envoie un cadeau qui devrait te faire très plaisir, je suis tombée dessus par hasard dans une vieille librairie, je ne t’en dis pas plus. Lis-le, tu seras très surpris !! Hermione.
Qui d’autre à part Hermione pouvait traîner dans une vieille librairie alors qu’on était en vacances ? Cela fit naître un sourire sur les lèvres d’Harry. De plus Hermione ne savait apparemment pas qu’il n’était plus chez les Dursley, il fallait qu’il la prévienne. Il ouvrit le paquet que la chouette portait encore. Il nourrit la chouette, qui partit directement après.
Il défit le papier cadeau bleu et trouva un livre assez volumineux. Sur la couverture, on pouvait y lire : Les plus grands Aurors de tous les temps. Harry resta coi un instant devant cette couverture et se décida à l’ouvrir. Les pages étaient toutes jaunes, ce qui prouvait que le livre n’était pas tout jeune. Il lut l’introduction :
Toi qui veux connaître les plus grands protecteurs, saches que tout ce qui est répertorié ici n’est que simple vérité. Le livre se remplit au fur et à mesure des générations d’Aurors. Seuls les plus illustres sont ici, prend soin de ce livre, car il est unique en son genre.
L’introduction était quand même assez énigmatique ! Il commença à tourner la première page quand un hululement se fit entendre. Harry constata que les hiboux n’étaient vraiment pas contents à l’idée qu’il lise un si gros livre.
« Très bien, je le lirais plus tard, je vois que vous n’êtes vraiment pas patients. »
Il prit un hibou assez familier, c’était un hibou de Poudlard. C’était sûrement le professeur McGonagall qui lui envoyait ses fournitures scolaires pour la rentrée prochaine. Il prit la lettre avec le sceau de Poudlard et vit que le hibou partit sans demander son reste. Il l’ouvrit :
Cher Mr Potter, J’ai le plaisir de vous communiquer les résultats de vos BUSES, et de vous prier de remplir les papiers pour nous signaler les options que vous souhaitez prendre pour cette nouvelle année. Vous devez les choisir avec prudence, ces options vous permettront de vous orienter vers un métier futur. J’ai aussi l’honneur de vous informer que le départ du professeur Ombrage enlève l’interdiction qui pèse sur vous. En d’autres termes, vous êtes autorisé à reprendre votre place dans l’équipe de Quidditch en tant qu’attrapeur avec l’accord du nouveau capitaine de l’équipe. Professeur McGonagall.
Harry relut cinq ou six fois la lettre de Poudlard. Il n’y avait aucun doute, il allait pouvoir réintégrer son équipe. Il pouvait jouer à nouveau au Quidditch ! Harry sauta de son lit et cria sa joie puis il se rassit un instant.
« Mais qui est donc le capitaine de l’équipe ? En tout cas, je dois lui dire merci. Finalement le cadeau de Ron va servir. Peut-être même que Ron savait que j’allais pouvoir rejouer. Mais Ginny, le capitaine l’a virée de l’équipe ? Je n’espère pas. »
Angélina, l’ancien capitaine de l’équipe, avait fini ses études à Poudlard et Ginny était celle qui avait remplacé Harry lorsqu’il avait été privé de Quidditch. Il regarda avec appréhension les résultats de ses BUSES. Quelle ne fût pas sa surprise en constatant que finalement, ce n’était pas si catastrophique que ça !! Il avait un A (acceptable) en potions, ce qui relevait du miracle en sachant que Snape le détestait. Il constata sans surprise qu’il avait obtenu un O (optimal) en défense contre les forces du mal, ainsi qu’en enchantement ce qui était déjà plus surprenant. Il avait un E (effort exceptionnel) en métamorphose, en soin aux créatures magiques et en divination, ce qui ne lui remonta nullement le moral. Il avait A en histoire de la magie et en botanique. Il n’avait eu qu’une mauvaise note, c’était un P (piètre) en astronomie, mais ce jour là il avait été très distrait par autre chose. C’était ce fameux jour que le professeur McGonagall avait été envoyé à Ste Mangouste à cause de cinq Stupéfix qu’elle avait reçu en même temps, sous les yeux des cinquièmes années qui passaient leur examen. Il constata quand même que ses notes lui permettaient de prendre toutes les options qu’il voulait pour devenir Auror. Il envoya donc la liste des options qu’il souhaitait prendre et rangea précieusement ses notes. Il tourna la tête pour remarquer qu’il y avait encore des hiboux qui attendaient patiemment qu’Harry les libère. Il s’approcha d’un très beau hibou, noir parsemé de petites tâches blanches, ce qui lui donnait l’allure d’un clown. Il détacha la lettre et lui donna à manger. La lettre venait du Chemin de Traverse, le seul lieu de Londres complètement peuplé de sorciers. Il ouvrit la lettre.
Cher Harry, Nous avons appris par notre p’tit frère Ron, qu’aujourd’hui était un jour très spécial pour toi. Pour te remercier de ta grande générosité et du succès de notre rêve, nous t’invitons à passer à notre boutique. Une excellente surprise t’y attend ! Fred et Georges Wesley.
Harry eut un faible sourire. Venant de la part des jumeaux Wesley, cela ne pouvait être que des farces ! Harry vit arriver un nouveau hibou assez… spécial ! Ce hibou était tout ce qui a de plus normal à part le haut de sa tête complètement rose fluo. En le voyant, Harry pouffa de rire. Le hibou le regarda d’un œil mauvais et Harry se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas exploser de rire de nouveau devant le hibou. Il détacha la lettre et le hibou partit sans demander son reste.
Cher Harry, Je viens d’apprendre aujourd’hui que tu avais seize ans. Joyeux Anniversaire !! J’ai trouvé dans mes affaires un petit quelque chose bien sympathique qui te fera bien rire. Nymphadora Tonks.
Mais bien sûr, qui d’autre à part Tonks pouvait colorer les ‘cheveux’ de son hibou en rose fluo ? Il ouvrit le tout petit papier et en sortit un gant.
« Mais à quoi peut me servir un gant ? Peut-être qu’une paire aurait été pratique, mais un seul gant ? »
Il le mit et constata que le gant disparu de sa vue. Mais il sentait toujours le gant autour de sa main, c’était très étrange. Il repensa à l’image du hibou de Tonks, le pauvre il devait subir beaucoup de moquerie. Il oublia qu’il portait le gant et alla vers un autre hibou qui patientait. Il détacha la lettre et le petit paquet, le hibou partit sans rien demander en retour. Il ouvrit tout d’abord la lettre.
Mon cher filleul, Voilà, tu as maintenant seize ans, tu es en âge pour profiter de la vie à fond, sans oublier les études quand même !! Sirius et moi avions décidé de t’offrir ce petit cadeau qui j’espère te plaira fortement. Tu constateras par toi-même de quoi il s’agit, je te fais confiance. Ton parrain.
C’était bien évidement un mot de Remus. Sirius n’aurait jamais dit à Harry de ne pas oublier les études, ce qui le fit rire. Il ouvrit le papier et trouva un livre, oui, encore un livre. C’était un livre avec une couverture rouge et une écriture de couleur or, les parfaites couleurs de Gryffondor. Il put lire le titre de l’ouvrage : L’album des maraudeurs.
Harry n’arrivait pas à le croire ! Un livre, ou plutôt un album photo des maraudeurs. Il possédait déjà quelques photos de ses parents, mais ils étaient déjà vieux et mariés alors que cette fois, il avait l’occasion de les voir jeunes et de voir sûrement les quelques blagues qu’ils avaient du faire. Avant d’ouvrir l’album, Harry se dirigea vers l’avant-dernier hibou qui restait encore dans sa chambre.
Harry, Méfie-toi de tout le monde, cet objet peut être d’un grand secours. Maugrey.
Au moins, la lettre de Maugrey était claire, il n’y avait aucun doute. Il ouvrit le petit cadeau et regarda la petite bille qui en sortit. Qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Il trouva une petite notice à l’intérieur du paquet. Il la lut à haute voix :
« Ce petit objet à plusieurs fonctions très utiles : s’il est placé de manière correct, par exemple près d’une porte, il prévient son propriétaire si la personne qui franchit la porte est indésirable. Il peut être aussi utilisé pour diminuer les intrusions d’esprit, mais cela reste encore à prouver. »
Donc, si Harry avait bien compris, il pouvait placer cette bille près de l’entrée de la salle commune de Gryffondor et si toute personne n’appartenant pas à Gryffondor franchissait le tableau, il serait alors prévenu. C’était une idée brillante, Harry était très content de ce cadeau qui lui serait sûrement fort utile. Il libéra le dernier hibou en lui prenant la lettre et le paquet. Harry connaissait cette écriture, c’était celle de Dumbledore.
Cher Harry, Ce cadeau te sera très utile en temps et en heure.
La lettre n’était pas signée, comme d’habitude, sauf que cette fois ci Harry savait exactement qui était l’expéditeur. Il ouvrit le paquet et en sortit une longue cape noire. Harry resta interdit. Cette cape ressemblait exactement aux capes que portaient les mangemorts ! Pourquoi Dumbledore lui en offrait une ? Il rangea la cape au plus profond de sa valise en se promettant de ne jamais l’utiliser.
Harry décida tout de même d’écrire un mot à Hermione et à Ron pour les remercier. Une fois que cela fut fait, il décida de descendre déjeuner car il était maintenant 8h passé. Il franchit la porte qui menait à la cuisine et vit que Remus était déjà là, en train de déjeuner tranquillement en sirotant ce qui semblait être du café. Il s’assit en face de Remus qui fuyait un peu son regard. Harry se demanda bien pourquoi. Remus pris un gorgé de café et se décida à regarder Harry dans les yeux. Lorsque leurs regards se rencontrèrent, Remus ne pu s’empêcher de recracher son café et d’exploser de rire. Harry ne comprenait pas du tout ce qui pouvait faire rire Remus autant. Ce dernier essayait de dire quelque chose mais n’y arrivait pas.
« Harry… hihihi…tu…tu… as…hihihihi…cheveux…tu as… -Bah vas-y, dis-moi, je ne comprends rien du tout. -Cheveux… Remus montra du doigt un petit miroir situé à coté de la cuisinière. »
Harry alla jusqu’à la cuisinière et regarda son reflet. Il comprit évidemment ce qui faisait tant rire Remus, et cela le fit rougir fortement. Au lieu de ses cheveux habituellement noirs, il avait les cheveux roses fluo.
« Mais qu’est-ce qui c’est passé ? Comment je fais pour qu’ils redeviennent noirs moi ? »
A ces mots, ses cheveux reprirent leur couleur d’origine.
« Harry, j’aimerais que tu…, Remus réprima un autre fou rire, que tu penses à la couleur jaune et à tes cheveux. -Pourquoi ? »
Mais à peine y avait-il pensé que ses cheveux prirent une jolie couleur or, ce qui était vraiment éblouissant.
« C’est malin ! Tu as vu un peu la tête que ça me fait ? -Je crois savoir exactement ce que tu as. A mon avis, quelqu’un t’as offert le gant de la farce. -Le gant de la farce ? -Oui, c’est un gant unique. Lorsque tu le mets et que tu penses à une couleur et à une partie de ton corps, cette partie prend cette couleur. -D’accord, alors je vais voir… -Wahou !! Alors là, on dirait que je me trouve devant James Potter en personne. Tu sais que la couleur de tes yeux est l’unique moyen de te différencier de lui. Si tu transformes tes yeux vert émeraude en couleur noisette, il est pratiquement impossible de te différencier. »
Harry avait effectivement décidé d’avoir des yeux couleur noisette, et quand il vit son reflet, il voyait son père, enfin l’image qu’il se faisait de son père. La porte s’ouvrit brutalement laissant passer un Snape plutôt soucieux. Lorsque ce dernier posa les yeux sur Harry, il blêmit légèrement et reconstitua son visage de glace.
« Potter, le directeur veut vous parler de toute urgence. »
Harry remarqua que Remus avait repris son visage triste qu’il possédait avant son entrée dans la cuisine. Il enleva son gant et sa couleur vert émeraude réapparue.
‘’’Bon sang, j’ai vraiment cru que je me retrouvais devant James, c’est fou ce que gamin peut lui ressembler.’’’ Pensa Snape.
Harry arriva dans le bureau de Dumbledore. Il était sûr que ce dernier allait lui parler de la cape qu’il lui avait offerte mais la raison était tout autre. Il toqua quelques petits coups contre la porte et attendit une réponse.
« Entre Harry, je t’attend. -Bonjour professeur Dumbledore, vous vouliez me voir ? -En effet Harry, je voulais te parler de ton entraînement. Harry sembla un peu déçu mais masqua cette émotion. J’aimerais beaucoup amplifier ton rythme. Au lieu d’avoir 6h le matin et 6h l’après midi grâce à ton Retourneur, j’aimerais qu’on passe à 9h par demi-journée. -Euh… oui, cela ne me pose aucun problème mais j’aimerais savoir exactement pourquoi ? Parce que je sais bien qu’il existe une réponse. -Oui, et je dois t’avouer la vérité Harry avant que tu l’apprennes par quelqu’un d’autre. Cette nuit, il y a eu un échange de prisonnier… »
Harry commença à anticiper la suite.
«… et les mangemorts que l’on avait arrêté au ministère en juin se sont fait remplacer par des mangemorts assez jeunes. -Je ne crois pas bien comprendre, dit Harry sur un ton d’incompréhension. -C’est très simple Harry. Voldemort a rallié des jeunes et naïfs mangemorts afin qu’ils remplacent les autres mangemorts en prison. De cette façon, lorsque les Aurors sont arrivés sur place, ils ont cru à une fausse alerte. Ce n’est que tard dans la nuit qu’on s’est aperçu du subterfuge et il était déjà beaucoup trop tard. Voldemort a pu aller n’importe où entre temps. -Vous voulez dire, que Voldemort à retrouvé tous ses plus fidèles mangemorts, la nuit de mon anniversaire ? Harry était très énervé, il pestait contre l’incompétence de la prison et des gardiens, mais il gardait cette rage en lui. -Oui, c’est pour cette raison que je veux que tu t’entraînes deux fois plus. -Très bien, je ne vous décevrai pas. »
‘’’Eh bien voilà, tu te demandais ce qu’IL préparait maintenant tu es fixé, et je suis sûr qu’il a fait exprès de provoquer cette évasion ce jour là. Je jure que je vais le tuer, lui et tout ses mangemorts de malheur, je le jure sur ce que j’ai de plus cher.’’’
Harry partit sur cette dernière parole et cette dernière pensée. Il sortit du bureau et se dirigea dans la cuisine où il trouva Remus et Snape entrain de parler. Il n’entendit donc pas les dernières paroles de Dumbledore.
« Tu ne m’as jamais déçu Harry et tu ne me décevras jamais. J’espère seulement que tu me pardonneras pour ce que je vais te faire endurer. »
« Alors, par quelle matière je commence ce matin ? Commença Harry sur un ton abrupt. -Par Duel, Potter, et je ne souhaite pas que vous me parliez sur ce ton, est-ce bien clair ? -Oui. Harry répondit sèchement mais ne laissa aucun sentiment passer sur son visage. »
‘’’On ne peut pas dire que ce gamin n’apprend pas vite, je n’arrive presque plus à lire ses sentiments sur son visage. Bravo Potter, mais ne crois pas t’en sortir aussi bien.’’’
On ne pouvait pas dire que les cours avec Snape n’étaient pas physiques. Au contraire, c’était avec ce dernier qu’Harry apprenait à maîtriser ses réserves magiques pendant un duel et cela était très physique, mais aussi assez psychologique. Après deux semaines de duel acharné, Harry maîtrisait à la perfection les sorts basiques de désarmement. Il arrivait à envoyer Snape à l’autre bout de la salle qu’ils avaient agrandi pour l’occasion et à lui prendre sa baguette. La première fois, Snape avait été extrêmement surpris du potentiel de son élève. Harry commençait à bien encaisser les sorts que lui lançait Snape, certains beaucoup mieux que d’autre.
« Aujourd’hui, avec l’accord du professeur Dumbledore, je vais tester votre résistance face à la douleur. -Avec le sortilège Doloris ? -Ne soyez pas stupide Potter, personne ne doit utiliser les sortilèges interdits à part les plus grands Aurors, et jusqu’à preuve du contraire vous n’êtes pas un grand Auror. -Vous non plus ! Avec quel genre de sortilège alors ? Harry était maintenant parfaitement habitué aux répliques acides de Snape, celles-ci ne lui faisaient plus rien du tout. -Avec le sortilège de souffrance et je vous ai déjà dit de me parler sur un autre ton, Potter. -Un tel sortilège est autorisé par le ministère de la magie ? répliqua Harry sans trop y croire. -Oui, mais peu de personne le connaisse, il n’est plus du tout enseigné. Préparez-vous, Potter. -Je suis prêt depuis bien longtemps. Harry avait déjà reçu des Doloris, il pensait donc que ce sortilège ne lui ferait pas grand-chose. -Vous êtes beaucoup trop arrogant à mon goût Potter, ça me rappelle vaguement quelqu’un, dit Snape sur un ton évasif. -Je ne suis pas comme mon père… -Laboris »
Au début, Harry ne sentit rien du tout. Il commençait à penser que Snape s’était complètement trompé dans son sortilège, lorsque soudain une petite douleur sourde commença à monter tout doucement. Harry allait lancer une réplique acide, quand il sentit que la douleur commençait à devenir de plus en plus forte. Il était habitué à la douleur à cause de sa cicatrice, il regarda Snape dans les yeux avec insolence et un léger sourire moqueur sur les lèvres.
‘’’Très bien Potter, tu ne ressens donc rien, on va donc augmenter un peu la douleur, je sens que ce cours va vraiment être amusant.’’’
Harry sentait maintenant parfaitement la douleur, mais Snape serait beaucoup trop content qu’il voit qu’il souffrait, il ne laissa donc rien paraître du tout.
‘’’Ce gamin est vraiment pas normal, il ne ressent donc rien ?! La douleur devrait pourtant être assez forte, n’importe quel sorcier adulte, non entraîné à la douleur commencerait à crier, mais lui, il reste impassible. Je savais que ce gamin n’était pas normal.’’’
Snape augmenta donc encore un peu la douleur, et Harry commençait à laisser paraître qu’il souffrait légèrement. Au bout de 5 minutes de plus Harry tomba à genoux par terre, mais ne cria pas. Il avait l’impression qu’on enfonçait des millions de petites épines à travers tout son corps, tous ses os. Cela lui rappelait l’affreuse nuit qu’il avait passé à l’infirmerie lors de sa seconde année : l’infirmière de l’école, Mme Pomfresh, devait lui faire repousser les os du bras. Mais ce jour-là, il avait quand même eu une potion contre la douleur. Cette fois, il n’avait rien !! Il n’en pouvait plus. Il se mit à crier et Snape arrêta le sortilège.
« Bien, maintenant Potter, vous faîtes beaucoup moins le malin ! Je vois que vous êtes par terre, franchement vous me faite pitié, vous ne méritez pas d’assister à mes cours. -J’ai pourtant cru voir une lueur d’inquiétude dans vos yeux. -Ne racontez pas de bêtises Potter et remettez-vous en place, on recommence. »
Pourtant c’était bien vrai, Snape était réellement impressionné par la résistance d’Harry. Même s’il savait qu’Harry avait beaucoup souffert dans sa vie, il ne pensait pas que ce dernier pourrait résister aussi longtemps à ce sortilège. Lui-même résistait avec difficulté à ce niveau-là, niveau qui frôlait le Doloris et qui était donc interdit. Après 3 heures d’entraînement intensif à ce sortilège, Harry partit pour le cours de Remus. Au moins là, il était sûr de ne pas souffrir autant que ce cours avec Snape. Lorsque Harry arriva, il vit que Remus avait déjà tout prévu. Ce dernier lui tendit deux grosses chocogrenouilles pour lui redonner des forces parce qu’il en aurait bien besoin.
« Bien, alors Harry, on en était resté au sortilège d’aveuglement, tu t’en souviens ? -Fulgur caecus, lança Harry directement sur Remus. Ce dernier évita de peu le sortilège. -Bien, je vois que tu n’as pas oublié ! On va donc passer à d’autres sortilèges, utiles dans les combats, mais d’autres, utiles dans des situations différentes. Tu maîtrises le sortilège d’attraction il me semble, n’est-ce pas ? -Oui, assez bien même. -Bon, je vais juste faire un petit test. J’ai caché assez loin un objet que tu connais très bien, la carte des maraudeurs. J’aimerais que tu me l’apportes. -Accio carte des maraudeurs. »
Harry était sûr qu’il avait prononcé parfaitement bien la formule mais la carte ne venait toujours pas. Au bout de 5 minutes, il regarda Remus avec un air étonné. Il allait parler quand la carte arriva dans ses mains. Harry fut soulagé. Remus, par contre, était légèrement étonné.
« Parfait Harry ! Sais-tu pourquoi elle a mis autant de temps à venir ? -Euh… non, je dois dire que c’est un vrai mystère. Tu l’avais cachée où ? -Eh bien, je ne l’ai pas caché, je n’allais tout de même pas fouiller dans tes affaires. J’ai donc fermé ta chambre avec un sort assez spécial, aucun objet ne pouvait en sortir, sauf si le sort était assez puissant. Je constate donc que Snape a quand même bien développé ta puissance magique et j’en suis enchanté. -Je ne m’en étais même pas aperçu. -Pourtant crois-moi, ça se sent. Mais cette puissance que tu as en toi est brute et incontrôlable, tu t’en sers juste quand tu en as besoin. Il faut que tu apprennes à bien la canaliser. James, Sirius et Peter ont du apprendre très tôt à canaliser cette puissance, qui était plus faible que la tienne, pour pouvoir maîtriser leur animagi. -Et en quoi cela consiste ? -Ca ressemble un peu au yoga, une pratique moldu, tu connais ? -Vaguement, parce que regarder Pétunia faire ‘hummmmmmmmm’ tout le temps ce n’est pas un spectacle terrible. -Oui, effectivement. En fait, le principe de la canalisation, c’est de sentir ta magie à travers tout ton corps et de la canaliser. Cela te permet de mieux contrôler ta magie. -Mais comment fait-on ? -Il faut que tu fermes les yeux Harry, que tu ne penses à rien d’autre qu’à ta magie. Ce travail de concentration t’aidera beaucoup, cela te permettra d’apprendre beaucoup plus vite les nouveaux sorts ou même tes cours. Ce n’est pas pour rien que James et Sirius étaient très forts en classe. Peter, eh bien… c’est un cas bien à part. -Donc si je me concentre assez bien aujourd’hui, j’arriverais à tout faire ? dit Harry sur un ton très ironique -Non, ce serait beaucoup trop facile ! Cette concentration doit être pratiquée tous les jours pour que tu obtiennes des résultats. Au bout d’un moment, tu verras la différence, mais ce ne sera pas pour tout de suite. -Très bien, j’essaie. »
Harry essayait maintenant depuis plus de deux heures et il ne ‘voyait’ rien, il ne sentait rien du tout. Il abandonna et Remus le libéra pour qu’il aille rejoindre Dumbledore pour son cours d’Occlumencie. Lorsqu’il arriva devant le bureau de Dumbledore, il se sentit quand même fatigué et il ne savait pas s'il arriverait à tenir trois heures de travail intense. Il entra et remarqua que Dumbledore l’attendait avec un grand sourire.
« Alors es-tu prêt pour notre cours ? -Oui, assura Harry. Il ne voulait pas faiblir devant Dumbledore, cela il se l’était imposé à lui-même depuis le début de l’été. -Tant mieux. Aujourd’hui, je vais être un peu plus rude Harry, j’espère que tu comprendras ? La dernière fois, tu résistais très bien, donc j’augmente un peu le niveau. Dumbledore fit un petit clin d’œil à Harry. -D’accord, fit Harry d’une toute petite voix. Dumbledore l’impressionnait vraiment, lui qui arrivait toujours à garder cet air souriant et mystérieux dans toutes les circonstances. -Legilimens, lança Dumbledore »
Harry avait appris à bien fermer son esprit, et cette fois encore, il résistait. Il sentait que Dumbledore était plus fort, mais il devait résister le plus possible. Harry résista pendant cinq minutes, ce qui lui sembla une éternité, puis gagné par la fatigue, Dumbledore se faufila par une petite faille qu’Harry avait laissé s’ouvrir sans le vouloir.
FLASH-BACK
Ce lieu, Harry ne l’avait vu qu’une seule fois dans sa vie, c’était le zoo de Londres. Comme dans tous les autres souvenirs, Harry se vit lui-même. Il n’avait alors que 11 ans, il se trouvait extrêmement maigre. C’était toujours dans ses moments-là qu’il était vraiment heureux d’appartenir au monde des sorciers. Le petit Harry se baladait en compagnie de son oncle et de sa tante, ainsi que de Dudley et un copain de ce dernier nommé Piers. Comme d’habitude, il était en retrait par rapport à sa famille. Ils se trouvaient au niveau de la savane, Harry se regarda observer les lions et les lionnes.
« Qu’est-ce qu’ils sont beaux ! Je comprend maintenant pourquoi le lion est considéré comme le roi des animaux, murmura le petit Harry »
Le petit Harry se décida à suivre les Dursley vers le vivarium, mais Harry (celui de 16 ans) resta un peu devant les lions. Le lion était l’emblème de Gryffondor, il était maintenant habitué à voir des lions un peu partout, mais eux étaient réels. A ce moment précis, il se passa une chose extrêmement bizarre. Un lion vint à sa rencontre, pas un vrai lion, juste une image, un peu comme un patronus. C’était un magnifique lion, avec une crinière rouge et or, il s’inclina devant Harry, puis le traversa. Harry se sentit expulsé du souvenir.
FIN FLASH-BACK
Mais est-ce que c’était vraiment un souvenir ? La première partie oui, il en était sûr, avait été réelle, mais tout ce qui avait suivi ? Que s’était-il passé exactement ? Tout était très confus pour Harry et ce fût les paroles douces de Dumbledore qui le ramena à la réalité.
« Je vois que tu progresses énormément Harry, cela me fait extrêmement plaisir. Je vais retenter à nouveau de pénétrer dans ton esprit. Si tu es trop fatigué, on peut arrêter si tu veux. -Non, c’est bon, on peut continuer, dit Harry. Dumbledore avait beaucoup trop tendance à le materner ou à le faire beaucoup trop surveiller, même si c’était pour son bien. Il détestait cela. -Très bien… Legilimens. »
Cette fois-ci, Harry résista un peu moins bien, mais dès qu’un souvenir apparut, il expulsa violemment Dumbledore hors de sa tête. Dumbledore parut légèrement surpris, mais en réalité, il ne s’était pas du tout attendu à ce qu’Harry maîtrise déjà aussi bien l’expulsion d’un esprit étranger de sa tête.
Après les trois heures d’entraînement, Harry avait droit à une heure de repos. Il alla donc déjeuner avec Remus et lui parla de ce souvenir si étrange. A son grand étonnement, Remus ne lui dit rien du tout, ce qui n’était pas pour le rassurer. La seule chose qu’il avait bien voulu dire fût : « C’est pour bientôt » Plus énigmatique que ça, pour Harry, ce n’était pas possible !
Il décida donc d’occuper le temps qu’il lui restait pour regarder son nouvel album photo. Il regarda au moins cinq bonnes minutes la couverture avant de se décider à l’ouvrir. Sur la première page, on pouvait voir la bande des maraudeurs au grand complet, mais ce qui choqua le plus Harry, fut de constater qu’il n’avait que 11 ans. Voir son père à 11ans n’était pas si choquant que ça, c’était tout à fait lui à part les yeux et la cicatrice. Par contre, pour Remus et Sirius, c’était déjà beaucoup plus drôle.
Sirius avait un petit air angélique, un grand sourire charmeur et un pétillement dans les yeux qu’Harry ne lui avait jamais connu. Quand à Remus, lui était égal à lui-même, un petit air fatiguée, beaucoup moins que maintenant, une lueur assez triste dans ses yeux couleur ambre, mais on pouvait voir un vrai beau sourire s’étaler sur ses lèvres. Harry ne prêta aucune attention à Peter. Il vit cependant une petite phrase au bas de la photo : « Le groupe des maraudeurs vient de se former, attention Poudlard gare à toi, on arrive !! » C’était sûrement Sirius, alors âgé de 11 ans, qui avait noté cela, et Harry sourit. La deuxième photo était une photo de James qui était mort de rire et qui montrait du doigt une bande de Serpentard aux cheveux blancs et aux yeux rouges, on pouvait lire sur leurs capes « Nous sommes de vrais vampires, surtout tuez-nous ! »
Harry vit que Snape avait été l’un des Serpentards touché par la blague, la première des maraudeurs. Harry lut la petite phrase : « Notre première rencontre avec Servilus, et notre première blague. » L’écriture lui était totalement étrangère, il en déduisit donc que c’était soit l’écriture de son père, soit celle de Peter.
Harry referma l’album. Il était l’heure d’aller s’entraîner avec McGonagall, mais il était déjà beaucoup plus joyeux d’y aller, les maraudeurs lui avaient remonté le moral.
Harry arriva au cours de McGonagall légèrement en retard, mais celle-ci fit comme si elle ne l’avait pas remarqué.
« Très bien Harry, vous maîtrisez maintenant parfaitement la transformation du loup, j’aimerais donc travailler avec vous votre propre transformation. Harry attendait cela depuis maintenant deux semaines, il était vraiment impatient. Savez-vous de quel animal s’agit-il ? -Comment ça ? -Eh bien, en quel animal allez vous vous transformer ? -Je ne sais pas, je pensais peut-être à un chien ou une panthère c’est aussi assez joli. -Il ne faut pas que cela soit joli Harry, il faut que l’animal ait votre caractère, qu’il vous ressemble psychologiquement. Peut-être que votre animal ne s’est pas manifesté. -Comment ça, manifesté ? -Eh bien lorsque l’incantation a été jetée, votre animal a été appelé, ce qui veut dire qu’il va venir à vous. -Comment sait-on quand un animal vient à nous ? -Pour ma part, le chat est venu alors que je dormais. C’était très étrange, il s’est approché de moi et ma gentiment saluer. J’ai voulu le caresser mais il m’a sauté dessus. Enfin c’est une sensation vraiment bizarre. -Oh je vois ce que vous voulez dire… donc dans ce cas… je crois que mon animal s’est manifesté à moi en cours d’Occlumencie. »
McGonagall parut surprise, mais après tout pourquoi pas ?
« Quel est donc votre animal ? demanda-t-elle avec une pointe de curiosité. -Je voudrais vous faire la surprise, que dois-je donc faire pour me transformer ? -C’est un processus extrêmement long, cela peut prendre de très long mois. Il faut que tu apprennes à connaître ton animal, tu peux même lui donner un nom. Ton animal a sa propre personnalité, c’est un être vivant, au début ses instincts sont incontrôlables. Par exemple, si tu te transformes en souris, tu n’auras que très peu de difficulté. Par contre, si tu te transformes en cheval, cela sera déjà beaucoup plus dur ! Je veux que tu te concentres. Je vais te mettre dans une bulle de relaxation, pour que tu puisses plus facilement communiquer avec ton animal. Elle ne te sera plus nécessaire au bout d’une semaine si tu t’entraînes bien. »
McGonagall fit donc apparaître une bulle où Harry s’installa et ferma les yeux. Au début, il croyait qu’il allait s’endormir. Tout était noir et il était assez fatigué, quand soudain il entendit une voix :
« Ne t’endors pas, je suis là. Tu me cherches peut-être ? »
Harry regarda autour de lui et ne vit rien du tout, il pensa donc qu’il était vraiment en train de rêver.
« Non, tu ne rêves pas Harry. Je suis bien là, ouvre les yeux, mais il faut que tu y crois, tu dois vouloir me voir, ton esprit doit accepter le fait que je sois là. »
Harry se concentra très fort et lorsqu’il ouvrit les yeux, il vit le lion juste en face de lui. Il était vraiment magnifique.
« Bonjour ! Je m’appelle Harry, dit-il, mais il se sentit très bête après avoir parlé ainsi. -Je sais qui tu es, et c’est pour cela que je t’ai choisi toi ! -Alors dans ce cas, tu vas devoir te présenter à moi, parce que je ne te connais pas. -Très bien. Je m’appelle Crinfouillis, à cause de ma crinière, et je remarque que tes cheveux sont tout aussi indomptables. -Oui, tu marques un point. J’aime beaucoup ton nom… »
Harry ne put continuer la conversation. Il se sentit légèrement secoué, il ouvrit les yeux par réflexe et vit McGonagall penchée sur lui. Tout n’avait donc été que rêve ou réalité ?
« C’est l’heure d’aller en Enchantement, j’espère que vous avez parlé à votre animagus ? -Un peu, ce n’est pas un très grand bavard… -Eh bien estimez-vous heureux, j’en connais d’autre qui se sont retrouvé avec des perroquets, et il paraît que ce n’est pas toujours très drôle. »
Harry rigola et fila en cours avec Tonks. Celle-ci lui fit un cours sur la magie sans baguette, mais Harry trouva cela ennuyeux, Tonks ne pratiquait pas beaucoup, elle parlait beaucoup de théorie, à la longue cela devenait très ennuyant. Les trois heures furent un vrai supplice. Puis il put enfin rejoindre Dumbledore pour retravailler son Occlumencie.
Le cours fut beaucoup plus dur que le matin. Dumbledore avait augmenté la difficulté et Harry sentait la différence, il commençait même à avoir mal un peu à sa cicatrice à cause des intrusions incessantes de Dumbledore. Mais pour Harry, cela voulait surtout dire qu’il devenait de plus en plus fort.
Dumbledore ne parla pas volontairement à Harry de l’histoire de David et du voyage dans le temps, il voulait qu’Harry passe un été sans avoir à se préoccuper qu’un mangemort se balade dans le temps. Et surtout il savait exactement à quel moment il devrait agir pour le bien d’Harry.
La journée avait été vraiment très fatigante. Harry était mort de fatigue, il décida de sauter le repas et d’aller se coucher directement. Il remonta doucement dans sa chambre, se mit en pyjama et remarqua enfin la présence d’un tableau, mais constata qu’il n’y avait personne à l’intérieur.
« Etrange, la personne a dû aller se promener quelque part, j’espère qu’elle ou qu’il ne s’est pas aventuré trop près de la mère de Sirius »
Harry s’endormit comme une masse, sans remarquer que le portrait s’était simplement caché de la vue d’Harry. Elle ne souhaitait pas qu’il la voie, elle ne savait pas comment il allait réagir en face d’elle.
Le mois d’août passa à une allure fulgurante. Harry ne s’était jamais autant amusé, mais d’un coté il n’avait jamais autant travaillé. Grâce au Quidditch, il avait déjà une belle carrure, mais là, il était devenu méconnaissable. C’était un jeune adulte, bien bâti dû au fait qu’il mangeait normalement, ses cheveux étaient bien évidement toujours aussi indomptable, certaines choses ne changeaient jamais. Il encaissait la douleur sans trop de problème, maîtrisait légèrement la magie sans baguette en théorie seulement, avait de très longue discutions, souvent avant de s’endormir, avec Crinfouillis, et avait appris à se protéger contre beaucoup de créatures de l’ombre. Remus lui avait aussi enseigné à canaliser parfaitement sa puissance magique, ce qui lui permettait d’être plus performant pour ses tentatives de transformations, il avait d’ailleurs réussi à se transformer partiellement. McGonagall ne voulait vraiment pas brusquer les choses, mais elle devait admettre qu’Harry avançait vraiment très vite.
Le 28 août, il retrouva Hermione et Ron sur le Chemin de Traverse.
‘’’Tiens, je crois que c’est Harry là bas !! Non, ce n’est pas possible que ce soit lui, ou alors… Oh mon dieu, si c’est bien lui, mais qu’est-ce qu’il a changé ! N’empêche, il devient vraiment de plus en plus mignon !’’’ Pensa Hermione.
« Harryyyyyyyy. »
Harry se retourna pour voir d’où pouvait venir cette voix qui lui était très familière.
« Salut Hermione, alors comment se sont déroulé tes vacances ? -Harry, tu t’es regardé ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Qu’as-tu fait ? Tu es vraiment méconnaissable, et je sens même que ta magie est différente. Tu n’aurais pas osé faire de la magie pendant les vacances quand même ? -Eh bien… si Hermione. -Harry… mais tu vas être expulsé de Poudlard ! Tu es fou ! -Non, Hermione j’ai eu l’autorisation de Dumbledore, et j’ai eu mes BUSES, j’ai pu donc utiliser la magie sans aucun problème. -L’autorisation de Dumbledore ? Là, il va falloir que tu m’expliques tout en détails. »
Harry raconta donc en détails ses vacances à Hermione. Celle-ci était vraiment très impressionnée.
« J’arrive pas à le croire. Tu es donc maintenant plus fort que moi en métamorphose ? -Mais non, ne t’inquiète donc pas pour ça, Hermione. Mais Harry savait qu’elle avait raison et il en était très fier. -Si, je sens vraiment une différence. Et c’est quoi ton animagus ? -J’attends Ron, je vous expliquerais tout en ce qui concerne mon animagus. -Et tu t’es entraîné avec Snape pendant toutes les vacances ? Eh bien, tu en as eu du courage. -Il m’a appris beaucoup de choses, même si ce n’est vraiment pas agréable d’avoir cours avec lui. Je pense qu’en duel je commence à être bon. -Tu rigoles j’espère ! Harry, tu étais déjà le meilleur, alors si en plus tu as subi un entraînement, je n’ose pas imaginer. -Tiens, regarde qui voilà. »
Au loin, on pouvait voir une petite tête rousse, enfin petite n’était pas vraiment le mot, Ron avait énormément grandit, il dépassait la foule, c’était vraiment très impressionnant. Ron les aperçut sans aucun problème et vint à leur rencontre. Ils décidèrent d’aller à la librairie pour acheter leurs manuels pour la rentrée qui n’était que dans deux jours.
« Salut Ron, lança Harry -Harry? C’est bien toi ? Harry soupira, mais qu’est-ce qu’ils avaient tous à dire ça°? Il n’était quand même pas méconnaissable à ce point ? Harry jeta un coup d’œil à Ron. Peut-être que si finalement… -Oui, c’est bien moi Ron. Mais tu n’aurais pas grandit ? Harry changea subtilement de sujet. -Si, mais je ne me suis pas métamorphosé. Harry leva les yeux au ciel. C’était raté, le changement de sujet. »
Il raconta donc à Ron ses vacances et donc son entraînement très poussé.
« Tu as eu des cours de Snape pendant un mois et demi avec en prime un Retourneur de temps ? Comment tu as fait pour tenir jusqu’au bout ? Tu as l’air en tout cas toujours entier. -Oui, je suis toujours entier, et toi alors, tes vacances ? -Oh, et bien on a toujours pas de nouvelles de mon père. Il est parti en mission pour Dumbledore, il devrait revenir bientôt, d’après Maman. Fred et Georges font un commerce d’enfer, ils gagnent énormément d’argent d’après ce que j’ai compris, et ils aident Maman sans qu’elle le sache, je trouve ça vraiment sympa de leur part. Ginny était tout le mois d’août avec Hermione, qui ne m’a même pas envoyée de nouvelle. -Ron, tu sais, je suis là, pas la peine de faire comme si ça n’était pas le cas. -Et aucune nouvelle de Percy. Je sais qu’il a déjà parlé avec Papa et Maman, mais ça a été très bref, et on n’a jamais su ce qui avait été dit. Je sais que Bill et Charlie sont aussi partit en mission, mais ils devraient être à Grimmaurd Place ce soir. -Vous revenez à Grimmaurd Place ? Tous ? Toi aussi Hermione ? -Oui, je viens aussi, ainsi que toute la famille Weasley, dont un des membres me fait la tête. -Oh !!! Non, pas encore, vous savez quoi, je ne suis pas ici pour vous voir vous disputez pour rien du tout. -Mais c’est elle qui ne m’a pas écrit du tout -Parce que tu m’as écrit Ron ? Non, alors pourquoi je t’écrirais ? -Et bien j’attendais ta lettre figure-toi ! -Ce que tu peux être gamin quand tu veux. »
Harry préféra s’éclipser discrètement, en direction de la sortie, lorsqu’il rencontra Ginny.
« Eh !! Salut Ginny, ça va ? -Oh… Harry ? Euh… salut. Ginny regardait souvent ailleurs. -Tu attends quelqu’un ? -Euh non, bien sûr que… tu n’en parle pas un mot à Ron ? -Promis, dit-il -Eh bien j’attends Dean, il a dit qu’il me rejoindrait ici aujourd’hui. -D’accord cela restera entre nous. Au fait j’ai été réintégrer dans l’équipe, mais et toi ? -Eh bien, en fait j’ai demandé à McGonagall si je pouvais être poursuiveuse, je préfère de loin ce rôle, je remplace Angélina. -Ah, je comprends mieux, mais est-ce que tu sais qui est le nouveau capitaine de l’équipe alors ? -Euh… et bien… oui, murmura t-elle d’une voix à peine inaudible et en rougissant fortement. -Qu’est-ce qu’il y a, j’ai dit quelque chose de mal ? C’est qui ? -C’est moi ! »
Le cœur d’Harry s’arrêta de battre un instant. Il fallait qu’il encaisse le coup, c’était assez dur ! Ginny, qui était maintenant en quatrième année, était le nouveau capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor. Harry ne comprenait vraiment plus rien. Bien sûr il était très heureux pour Ginny, mais il aurait adoré être capitaine. Il fallait quand même qu’il s’estime heureux d’être de nouveau dans l’équipe, et cela grâce à Ginny.
« Eh bien je dois alors te remercier Ginny, pour m’avoir pris dans l’équipe, ça me fait vraiment très plaisir ! -C’est… c’est vrai ? -Bien sûr que c’est vrai. Bon, je dois aller rejoindre Ron et Hermione avant qu’ils en arrivent aux poings ! Harry fit un clin d’œil à Ginny et reparti en direction de Ron et d’Hermione. »
‘’’ Olalalalalala, j’ai failli ne pas le reconnaître, mais que lui est-il arrivé ? Je dois dire qu’il est vraiment plus attirant de cette manière, les filles vont lui courir après cette année. Bon où est passé Dean.’’’
Harry arriva au niveau de Ron et d’Hermione, mais ils ne se battaient plus, enfin plus l’un envers l’autre, ils étaient tous les deux face à une bande de Serpentard. Bien sûr Malfoy était à la tête de cette petite bande.
« Eh bien, la Sang-de-Bourbe, on ne dit plus rien ? On est sûrement trop impressionné peut-être ? -Pas du tout, je ne serais jamais impressionnée par une ridicule petite bande, avec toi comme chef, Malfoy. -Mais c’est qu’elle a du répondant, dit Drago sur un ton très ironique. -Alors Malfoy, ça lui a fait quoi à ton père un petit mois en prison ? J’espère qu’il profite bien de sa liberté car elle ne durera pas, intervint Harry. A ces mots, la foule qui cachait Harry se dispersa et Harry fut face à un Malfoy qui ne s’attendait pas du tout à voir Harry aussi… changé. -Oh et voilà notre ‘héros’ national ! Je me demandais bien où tu étais caché. Dumbledore ne t’a pas encore enfermé à l’abri ? Il a eu tort crois-moi. -Ah bon ? J’aimerais bien voir ça ! lança Harry sur un ton de défi. -Rictusempra, lança Malfoy sûr de lui. -Scutum, répliqua Harry et le sort de Malfoy fut complètement absorbé, ce qui troubla légèrement Malfoy. -Mais on a lu un peu les bouquins, je vois, Potter. -Je vois que toi par contre, tu es resté en deuxième année. -Tu l’auras voulu ! Tarentagrella. -Protego. C’est bien ce que je dis, Malfoy, tu es bel et bien resté en deuxième année. Tu es pathétique. »
Harry lui tourna le dos et parti. Il savait bien que Malfoy allait de nouveau répliquer, il fit alors apparaître le puissant bouclier, mais Remus lui avait appris à en faire un complètement invisible. Il entendit Malfoy répliquer.
« Impedimenta »
Le sort fut absorbé, tout le monde était assez impressionné, alors qu’il n’y avait pas de quoi l’être.
« Typique des Serpentard d’attaquer dans le dos, Malfoy. Tu es tellement prévisible. Expeliarmus. Toutes les baguettes des Serpentard volèrent près d’Harry tandis que leurs propriétaires furent expédiés cinq mètres plus loin. La prochaine fois Malfoy, tu n’attaqueras pas dans le dos, je déteste ça, et cela ne me rend que plus furieux. »
Harry laissa les baguettes par terre et partit en direction de la boutique de Fred et Georges. Il entendit Hermione et Ron courir derrière lui.
« Wahou, Harry, je ne savais pas que tu t’étais entraîné autant que ça, dit Ron sur un ton émerveillé -Il a seulement fait appel au sortilège du bouclier, rien d’extraordinaire, lança Hermione. -Hermione a parfaitement raison, ce sortilège est enseigné en quatrième année, c’était vraiment rien du tout. -Par contre, Harry, ton sort de désarmement était assez impressionnant, dit Hermione d’une voix douce. -Je n’ai pas mis toute ma puissance, Hermione, j’en ai montré qu’une infime partie. -Alors quel est ton animal, Harry ? dit Hermione en faisait un clin d’œil à ce dernier. -C’est… à toi de deviner, tu es tellement intelligente ! -Très bien, alors je dirais une panthère ? -Non, presque, c’est un grand félin. -Ca ne m’étonne pas. -Un puma, lança Ron -Non, un félin que vous portez tous les jours sur vos robes. -Non, tu veux dire… un lion ? dit Hermione d’une voix dubitative. -Exact ma chère, un magnifique lion qui se nomme Crinfouillis. -Euh… c’est lui qui te l’a dit ? -N’importe quoi, Hermione, un lion ça ne parle pas, dit Ron comme si cela paraissait évident. -Tu as parfaitement raison, Hermione, il me l’a dit. »
Ils se trouvaient maintenant devant le magasin des jumeaux et ils constatèrent qu’il était assez bien rempli. Ils entrèrent et cherchèrent les jumeaux des yeux.
« Hey Fred, Georges, salut, lança Ron. -Mais c’est notre petit frère et Hermione. -Tu ne m’oublierais pas, au passage, lança Harry. -Harry ? C’est vraiment toi ? lança Fred -Mais non, c’est son jumeau, banane, lança Georges. -Très drôle, dit Harry sur un ton d’agacement. -Harry, justement on t’attendait, on a quelques trucs pour toi. -C'est-à-dire ? -Viens avec nous, on va te mener dans notre repère secret, lança Fred sur un ton mystérieux, ce qui fit rire Harry. »
Harry fut traîné dans l’arrière boutique, la cachette secrète des jumeaux.
« Tiens, on t’as préparé deux coffres très différents. Le premier contient tous les bonbons que l’on a fabriqués à ce jour, ceux qui rendent malade, ceux qui te transforment en toutes sortes de choses. Le deuxième coffre est beaucoup plus… amusant, c’est le coffre qui contient tous les pétards que l’on a inventé, les feux d’artifices, les bombes de toutes sortes. Tout ceci est pour toi Harry, mais je veux que tu nous promettes une chose. -Euh… quoi ? -Que tu fasses les pires blagues possibles dans tout Poudlard, professeurs et élèves confondus. Les jumeaux explosèrent de rire. -Très bien, et je signe de votre part ? -Oh non surtout pas ! Maman risque de nous tuer, si on continue de faire des bêtises à Poudlard alors qu’on y étudie plus du tout. Fred explosa de rire et Georges fit un clin d’œil à Harry. -Très bien les gars, c’est promis, Poudlard va vraiment souffrir ! »
Cette fois, ce fut les trois garçons qui explosèrent de rire. Harry réduisit les deux coffres et les mis dans sa poche.
« N’en parle surtout pas aux préfets, promis ? -Promis. Harry leur fit un clin d’œil et alla rejoindre Ron et Hermione dans la boutique. »
Les trois amis restèrent encore quelques heures sur le Chemin de Traverse, puis finalement rejoignirent Remus pour retourner à Grimmaurd Place. Ils rentrèrent donc, toujours très surveillés par les membres de l’Ordre du Phénix. Arrivé à la maison de Sirius, Harry s’arrêta un moment dans le hall. Cette maison n’était définitivement pas pareille. Quand toute la petite famille Weasley était là, c’était vraiment plus gai. Mme Weasley, dès qu’elle le vit, le prit dans ses bras en s’exclamant le plus fort possible à quel point il avait changé. Bill et Charlie arrivèrent le soir, mais ils avaient l’air plutôt préoccupés. Harry ne s’en soucia pas.
La fin de l’après midi se passa donc très vite, ainsi que les deux jours avant la rentrée scolaire. Le soir du 29 août, Harry était tout excité à l’idée de revenir enfin à Poudlard, et surtout il était tout excité de montrer à McGonagall qu’il avait enfin réussi à se transformer complètement en Crinfouillis. Il y était arrivé dans la journée, lorsqu’il avait eu un moment de libre, ce qui était vraiment très dur quand les Weasley étaient là. Harry savait bien qu’elle avait deviné depuis bien longtemps qu’il se transformerait en lion, mais il lui garderait la surprise pour Poudlard où son entraînement continuerait, Dumbledore le lui avait dit. La seule matière où il n’avait pas fait beaucoup de progrès était enchantement. Il arrivait tout juste à faire un Alohomora ou un Flipendo (sortilège de repoussement) sans baguette. Il maîtrisait maintenant assez bien la relaxation, ce qui lui avait d’ailleurs permit de se transformer tranquillement en Crinfouillis. Par contre, dès qu’il fut submergé par les instincts primaires de la bête, il avait préféré se retransformer avant de provoquer des dégâts irréparables.
« Hé Harry, tu avais déjà remarqué que ta chambre avait un portrait étrange ? dit Ron sur un ton étonné. -Comment ça, étrange ? Je ne vois pas de quoi tu parles. De toute façon, je n’ai jamais réussi à voir le propriétaire du tableau. -Eh bien, il suffit de lire le petit écriteau tout simplement. -A vrai dire… je n’y avais même pas pensé. -Alors ça ! C’est dingue ! Harry, tu savais que Narcissa Malfoy t’a côtoyé tout l’été ? -QUOI ? Alors là, Harry était vraiment en colère. Comment avait-on pu laisser un tel tableau dans sa chambre ? Mais ce n’est pas possible Ron, elle aurait pu aller rapporter à n’importe qui ce que j’ai fait pendant l’été ! -Non. Ce n’était pas Ron qui avait répondu mais une jolie fille, blonde avec de très beaux yeux marron, ce qui était très surprenant. Elle était assez grande et mince, elle devait avoir dix sept ou dix huit ans, et elle regardait de haut les deux garçons. -Et pourquoi non ? Lança Harry abruptement -Et bien parce que premièrement je m’appelle Narcissa Black, ce qui explique ma présence et deuxièmement parce que j’ai veillé sur Herry…enfin Harry tout l’été comme convenu avec Dumbledore. -Comme convenu avec Dumbledore ? -Oui, on a eu une conversation intéressante et il m’a chargé de veiller sur toi. A ton avis Harry, qui lui a dit que tu n’étais pas venu te coucher le soir de la pleine lune ? Qui lui a dit que ta cicatrice t’avait fait hurler le soir de ton anniversaire ? -Eh bien… Harry ne trouvait pas de réponse cinglante à lancer à Narcissa. -On a perdu sa langue ? Tu crois que c’était marrant de faire la nounou tout l’été ? -Et bien personne ne t’y a obligé -Si, justement, sinon crois moi je n’aurais pas été placée là mais dans une chambre bien plus agréable. »
Harry était fou de rage. Non seulement il avait été surveillé même quand il dormait, mais en plus c’était la mère d’un de ses pires ennemis qui l’avait fait. Harry garda son visage impassible et Ron ne su s’il était en colère où s’il ne ressentait absolument rien.
« Allez viens Harry, demain est une grande journée, nous retournons à Poudlard. -Tu as raison Ron, tu as raison. Au fait j’ai appris pour ta sœur. -De quoi ? -Et bien qu’elle est le capitaine de l’équipe de Quidditch !! -QUOI ? Mais elle aurait pu me le dire ! Alors elle, si je l’attrape je te jure, je vais l’étrangler, attend un peu… ça veut dire qu’on va devoir lui obéir pour tous les entraînements ? Oh mon Dieu ! Tu crois vraiment que ça va être supportable ? -Nous… verrons… bien. »
Harry ne put se retenir de rire, la tête de Ron quand il lui avait dit que sa petite sœur était le nouveau capitaine était vraiment une chose à voir. Ce qu’Harry ne savait pas, c’est qu’il ne saurait pas comment était Ginny en tant que capitaine… Ils s’endormirent tous les deux, sous le regard admiratif de Narcissa, qui trouvait Harry, plus que mignon, mais cela elle le gardait pour elle. Elle gardait aussi pour elle que Dumbledore ne l’avait pas obligé à veiller sur Harry, mais elle avait appris qui il était réellement et elle avait aujourd’hui remboursé une vieille dette qui n’avait pas encore eu lieu pour certains.
A suivre... |