Titre : Obsession
Auteur : Miwa-powa
Fandom : The dark Knight…
Couple : Pas de couple
Rating : K+, voir T.
Disclaimer : Batman appartient à DC Comics
Résumé : Dans l’univers de The Dark Knight. Quand une jeune femme se laisse emporter par son obsession pour le Joker.

NB : Entre crochet et en italique, ce sont des textes écrits par le personnage sur le Joker

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Ce Chapitre est assez pitoyable, mais vu que c'est le mieux que j'ai réussis à faire, voilà...

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Et ce Batman qui tente de se dresser contre son évidente suprématie. Que je l’exècre.

Je reste caché, attentive au moindre geste qui pourrait se révéler dangereux pour mon héros… Rien ne lui arrivera. Je le protégerais de tous ses ennemis imbéciles.

Mais il me remarque. Ce héros de pacotille m’a vu, et à présent, tente d’occuper le Joker dans une autre direction… Et alors que je m’apprête à me montrer à mon cher et tendre, des sirènes hurlent à quelques rues de là. La police de Gotham, si efficace, débarque, et mon Joker tire sa révérence…

Je tente de le suivre, discrètement, mais il disparaît dans une ruelle sombre comme un fantôme.  Je continue ma route malgré tout, espérant le retrouver par hasard. Une présence derrière moi, puis une lame glacée sur ma gorge délicate. Et cette voix qui m’emporte, me transporte… Sa voix sarcastique qui me susurre à l’oreille :

-          « Pourquoi me suis tu, ma toute belle ? »

Je frissonne tandis que son souffle chaud caresse mes oreilles sensibles au moindre de ses mots.

-          « Je ne vous suivais pas… »

-          « Vraiment ? Pourtant, tu es derrière moi, depuis un bon moment. Tu pensais que je m’en rendrais pas compte ? Que c’est mignon, une hirondelle naïve, perdue dans le noir, au milieu des ordures !... Dis-moi ma jolie : As-tu peur du noir ?

-          « Non… »

-          « Mais pourquoi tu frisonnes, alors ? Oh ! A moins que ce soit moi. C’est ma faute, c’est ça ?… Je te fais peur ?

-          « Non… Je n’ai pas peur.. »

-          « On est une gentille fille courageuse, c’est bien ça… Mais tu sais quoi ? Peut-être que tu devrais ! »

-          « Pourquoi vous allez me tuer ? »

-          « Et bien ça dépend de ta réponse… »

-          « Quelle réponse ? »

-          « Pourquoi me suis tu ? »

-          « … »

-          « Pas de réponse… Ok, laisses moi deviner… J’ai tuer ton amant, et tu veux me le faire payer… Non, c’est pas ça, voyons voir… Houlà ! Je serais toi, je bougerais moins. Ce serait dommage d’égratigner cette douce gorge, n’est ce pas ? Bien !… J’ai trouvé, tu trouves le costume de Batman pathétique, j’avoue que je suis assez d’accord, et tu veux lui montrer qu’on peut attraper les méchants, comme moi, sans donner l’impression d’être un fan de SM… Non, plus…Tiens j’ai une idée ! On va faire un petit jeu, je vais t’emmener chez moi, et là, on va jouer jusqu’à que tu me dises pourquoi tu m’as suivis. D’accord ? »

-          « Quels jeux ? »

-          « Devine… »

D’une main sur, il me met face à lui… La lame quitte ma gorge et remonte le long de mon visage… Mon menton, mes lèvres sur lesquelles il appuie un peu plus fort, me faisant saigner, mais le couteau contenu son chemin, imperturbable, sur mes joues.

Je sens une goutte de sang couler sur mon menton. Il la récupère du bout de la lame, puis la porte à sa bouche, et je sens un frisson plus violent me parcourir.

Une de ses mains disparaît de mon champ de vision, puis le trou noir.

[ Il y a de douces malédictions, d’amères passions, des certitudes indéfendables, et des doutes inqualifiables. Et puis, il y a toi, mon héros, mon tout. Ma malédiction, ma passion, ma certitude et mon doute. Tu es le fruit de mon adoration, et je t’ai récrée et modelé au grés de mon ambition. J’ai fait de toi une chimère idéale. Tu es devenu mon utopie, l’unique but de ma vie. Et tant pis, si mon cœur se brise, à chaque fois que la réalité est de mise. Et tant pis, si mes yeux ne veulent plus s’ouvrir, de peur d’encore souffrir. Je resterais cette enfant bercée par ses délectables illusions. Je resterais ce corps tremblant et désincarné guidé par ses infectes pulsions. J’ai besoin de toi. Ta présence m’est nécessaire. Tu es mon dieu, mon roi. Je désespère. Ta présence, ton aura, ton âme me manquent… Tu m’as dévasté, écrasé, laminé, lapidé.. Pourquoi tout en toi me hante ? Ai-je mérité de t’aimer ? ]

Où suis-je ? Que s’est-il passé ? Est-ce vraiment arrivé ? Ai-je vraiment quitté mon nid crasseux ? L’ai-je vraiment rencontré ? Mon ange, est-ce toi qui m’amené ici ?

Dans cette chambre sombre et rouge, digne d’une princesse. Suis-je vraiment dans ton  humble demeure ?

Cette chambre, cette pièce que tu m’as donnée est magnifiquement meublé : Un lit de reine, une armoire géante, un bureau en bois précieux, et là, en face, un miroir, de la  taille d’un homme, encadré par des dorures. Malgré sa beauté évidente, ce dernier me dérange. En son sein, je découvre le reflet immonde, d’une jeune femme déjà marqué par la vie, au teint maladif, aux cheveux ternes et cassés, à la silhouette squelettique, et à l’apparence négligé.  Pourquoi as tu amené cette infâme créature dans ton antre ? Pourquoi est-elle encore vivante ?

La porte s’ouvre violemment, tirant mon esprit des ses pensées au combien lyrique dont tu es la seule obsession, la seule passion. Tu apparaîs dans l’encadrement en bois, tel un roi en habit d’apparat. Mes yeux te fixent, te dévorent. Fais de moi ce que tu veux. Tue moi, torture moi, transforme moi.

-« Où en étions-nous ? Ha, oui ! Je sais ! Alors, j’attends ma réponse ? »

-« Quelle réponse ? »

-« Pourquoi me suivais-tu ? Tu veux me tuer ? Tu ne serais pas la première, tu sais ! Bizarrement, j’ai l’impression que beaucoup de gens aimeraient me voir mort. Je me demande pourquoi. En plus… »

-«  Pas moi !… Je veux dire, je ne veux pas vous tuer. Bien au contraire… »

-«  Humhum ? » Son regard m’incite à parler… Mais que dire ? Lui avouer ma fascination, mon idolâtrie pour son être. Hors de question ! Jamais je n’aurais assez de courage pour oser déclarer ma passion !

-« Je veux voir le Batman mort ! »

Cette déclaration a au moins le mérite de le laisser sans voix pendant un cours instant. Silence qu’il brise d’un bruyant éclat de rire, me laissant abasourdi. Ma déclaration, est-elle cocasse ?  Mon comportement ne me semblait pourtant pas risible. Mais si ce que je suis s’avère être une source d’amusement pour lui, alors tant mieux, j’aurais enfin trouvé une fonction à ma lamentable existence. Son visage scarifié semble presque coupé en deux lorsque sa bouche s’écarte et laisse sortir son magnifique gloussement hystérique… et cette expression me séduit encore un peu plus. A-t-il un défaut? Y’a-t-il la moindre chance que je découvre un détail repoussant ?

J’en doute. Mon héro est parfait.