Titre : Obsession
Auteur : Miwa-powa
Fandom : The dark Knight…
Couple : Pas de couple
Rating : K+, voir T.
Disclaimer : Batman appartient à DC Comics
Résumé : Dans l’univers de The Dark Knight. Quand une jeune femme se laisse emporter par son obsession pour le Joker.

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Deuxième fic que je poste. J’espère que ça vous plaira. Je me suis laissée embarquer par ma passion pour mon personnage de comic préféré : Le Joker. Ecrit avec le superbe Why So Serious?, thème musical du Joker dans The Dark Knight,en fond.

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Pas de prénom, pas de nom. Pas d’identité, pas de traces, nulle part. Un fantôme maléfique, sans passé, autre que celui qu’il invente au grès de ses envies. Rien… d’une autre vie, d’un avant aujourd’hui…

Il est tombé sur la ville sombre qu’est Gotham comme la peste. La peur, insidieuse, trône désormais dans chaque salon de chaque foyer.

Un visage maquillé outrageusement et un pseudonyme qui roule sur la langue comme le frisson qui parcourt mon corps quand je pense à lui. Ce surnom donné par des reporters ambitieux et près à tout, à cause de cette carte, unique trace, avec les très nombreux cadavres abattus d’une exquise façon, de son passage.

Le Joker. Le clown, maître du crime et, par conséquence, de ma ville crade et putride. La pègre, ou le pauvre résidu qu’il en reste, est à genoux devant lui, lui léchant les pieds pour une seconde de plus sur cette maudite terre. Personne ne semble pouvoir arrêter cet agent passionné du chaos. Ma ville pourrie jusqu’à la moelle et plus encore, par l’argent sale omniprésent et son ordre que trop établie et corrompu, est ébranlé de toute sa triste âme par cet anarchique de la plus belle espèce.

Et moi, de ma pauvre petite chambre d’hôtel miteuse, j’observe devant cette pitoyable télé son œuvre. Pauvre journaliste médiocre et agoraphobe qui ne vit que par cet écran… seul lien avec le monde. Seul lien, aussi illusoire soit-il, avec lui. J’en ai fait mon roi, mon obsession…

Mes papiers et mon être lui sont dédiés, tout comme mes tentatives de sortie. Prisonnière de ma phobie, je me bas chaque jour pour le voir, pour oser approcher son univers. La ville, la nuit… dehors. Le monde.

Je n’ai encore jamais atteint l’ascenseur au bout du couloir, mais j’y arriverais. Je lui dois. Je le rencontrerais, un jour. C’est mon destin, ma raison d’être, le fil qui maintient mon esprit sur cette satané planète.

Mon prince au sourire d’ange va laver cette cité putride, et purulente d’infects et crasseux criminels et de sa chauve souris ridicule.

Cette chauve souris, cet ignominie,…Que je la hais ! Cet immondice de Batman, ce super héros de mes deux, va payer son ignorance et sa légendaire inaptitude à faire enfermer les pustules comme Maroni.

Ville de déchets, tu va être purifiée… L’odeur du sang te lavera et mon héros brillera dans son armure ensanglanté… Oui, je le sais, il me sauvera.

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J’avance un pas après l’autre, l’ascenseur n’a jamais été aussi proche…. Je me retourne et vois ma chambre, mon refuge, mon coin douillet abject… Il me paraît si loin !

Un bruit. Des éclats de voix, des coups de feu venant de l’extérieur me poussent dans l’ascenseur dans une vaine tentative à m’éloigner des autres. Futile refuge, qui descend malgré moi au rez-de-chaussée… La porte s’ouvre, un jeune homme au regard craintif rentre dedans, j’en sors aussitôt. L’ascenseur se ferme, remonte, et moi, je reste là. Je suis sortie de ma chambre, et je suis maintenant à l’accueil. Un vieil homme ventripotent, suintant de sueur et de peur,  me regarde bizarrement du derrière son comptoir. Je me dirige vers lui, et lui donne, toute tremblotante, la clef de ma chambre. Et je sors. Je suis dehors. Il fait nuit. Le noir m’étouffe. Il m’enferme. Je commence à paniquer. L’angoisse me coupe le souffle…Mais dans le noir, un éclat de rire envoûtant m’apaise. Je remarque, les quelques lampadaires qui donnent une lumière douce, les étoiles qui brillent. Je deviens calme. Je n’ai plus peur. Et je me délecte de ce rire si doux, si enchanteur. Un baume pour mon âme et mon cœur.

J’avance vers ce son exquis et enjôleur. Les ruelles que je traverse sont vides de toute vie. Ni hommes, ni rats. Des bruits de lutte, puis au coin d’une rue, cette vue : Cette méprisable chauve souris débout face au Joker, mon Joker. Son visage blanc, son sourire rouge sang, ses yeux charbonneux, sa chevelure verte… Il est plus parfait que jamais. Mon cœur rate un battement. Ce n’est pas un rêve. Il est bien là. A porter de mains.

Et ce Batman qui tente de se dresser contre son évidente suprématie. Que je l’exècre.