[if gte mso 9]> Normal 0 21 false false false MicrosoftInternetExplorer4 [if gte mso 9]> [if gte mso 10]> Aël. Aël avait 18 ans. Il venait d’avoir son baccalauréat L, option arts plastiques. Sans mention et de justesse, grâce à ses notes en arts. Il s’était installé à la cité Universitaire voila quelques jours, chambre 356, tout au bout du couloir. Aël aimait jouer et créer avec tout ce qui lui tombait sous la main. Crayons et papier, peinture, terre glaise, ferraille, tissus, poupées. Il aimait aussi les sucreries, pâtisseries, fruits et liquides sucrés. Malgré ce régime particulier, il était aussi grand et mince qu’un haricot, dormait tout le temps et subissait de violentes envies de steak au milieu de la nuit. Bref, un jeune homme en pleine croissance. Ses cheveux étaient mi longs, et se mèches blondes lui tombaient sur les yeux dans un désordre complet, cachant ses iris gris claire. Parfois, lorsque l’envie lui prenait, il portait des lentilles rouges, souvent lorsqu’il sortait avec quelques projets pour la soirée. Aël n’était pas vraiment sociable. C’était souvent aux autres de faire le premier pas, ce qui ne l’empêchait pas d’être poli et de répondre lorsqu’on le saluait. Il y avait dans son étage, un homme d’environs 21 ans. Les cheveux et les yeux très noirs, la peau très pâle, qui ne parlait à personne. Ils s’étaient retrouvés ensemble à faire la cuisine plusieurs fois, et n’avaient ni l’un ni l’autre décroché un seul mot. C’était reposant. Et puis à force, Aël s’était surpris à toujours aller faire à manger aux heures où l’autre serai là. C’était comme avec un chat. Il le laissait s’habituer avant de tenter de lui caresser la tête. Pas au sens propre bien sûr. Enfin pas tout de suite. Aël sourit en y pensant. Il mit son maïs à sauter dans la poêle et réduisit le feu. C’est à cet instant qu’il entendit la porte d’un réfrigérateur s’ouvrir, le faisant sursauter. Il se croyait pourtant seul. Il se retourna et se retrouva face à face avec l’homme aux yeux noirs. Sauf qu’il fallait qu’il lève la tête pour le regarder dans les yeux. Ses yeux gris contre les yeux noirs, il perdit le fil de sa pensée. Il ne sut pas combien de temps ils restèrent à se regarder mais ils furent coupé par l’entrée d’un autre étudiant. Aël rougit et se détourna, sauvant de justesse son maïs. Il saisit sa poêle et jetant un dernier regard derrière lui, il retourna dans sa chambre. Les deux mains prises, il fut ravi lorsque des doigts pâles se glissèrent dans sa poche pour chercher ses clés et lui ouvrir la porte… Le souffle dans son cou, il l’avait peut-être rêvé. Ou peut être pas. |