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Disclaimer 1 : Les personnages appartiennent à Setona Mizushiro, toute cette petite fic est inspirée d’une scène du sublime tome 6, mais un peu modifiée… Beaucoup modifiée, j’ai pas vraiment tenu compte de l’ordre des scènes du manga ! mais j’arrive pas à scribouiller sans faire du OOC >_< Disclaimer 2 : Les paroles sont celles de « The Kill » de 30 seconds to Mars.
J’ai écrit ça une nuit, un peu en écriture automatique, c’est sûrement étrange… j’espère que ça vous plaira quand même ! Bonne lecture !
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What if I wanted to ?
Je sens son regard sur moi, je ne sens que ça, rien d’autre. J’étais crispé, les doigts agrippés, figés, dans les draps, le sang coupé. Tombé sur le lit depuis un temps que j’avais cessé de compter dès le début, dès la fin de l’illusion, je ne bougeais plus. Je ne voyais que ma main qui s’arrachait de mon bras, disparaissait quelque part, et moi je tombais. Je tombais, comme ça, allongé de tout mon long, enfoncé dans le matelas, de tout ce poids qui m’écrase. Il est entré. Et il me regarde. Alors doucement la fatigue me caresse la peau, me caresse partout, détend mes muscles par force ; le lit penche, je vais glisser. « …tu te trompes sur toute la ligne… » Je ramène mes jambes, quittant l’empreinte tiède que j’ai laissée dans les cendres. Ce corps n’est plus mon secret, il ne m’appartient plus, le Cauchemar nous expose tout entier, le Cauchemar ne ment pas, ils ont tous vu cet être pitoyable. Et ils l’ont tous vu en vrai. Les deux moi sont abjects. Qu’il me regarde, je m’en fiche. Ce qu’il dit je m’en fiche, je crois. Mais je me recroqueville, je sens mes jambes se replier l’une contre l’autre. Ce qu’il a dit me brûle la poitrine. Hors de sa vue il fait si froid. Sors… J’ai envie de frissonner.
What if I wanted to break, laugh it all off in your face What would you do? What if I fell to the floor — Couldn't take all this anymore
What would you do, do, do?
Il s’en va. Ça me fait bouillir. Tu ne peux pas me laisser comme ça. Tu m’as poussé de la falaise. Je suis tombé, je me suis écrasé au sol, et même là par terre je continuais de tomber ; le choc de l’atterrissage n’a pas déchiqueté ce corps, a persisté dans chacune de mes fibres au lieu de me tuer. Alors s’il te plaît prends ton épée et détruis-moi, comme tu l’as déjà fait plusieurs fois, aussi tranquille, en un coup, aussi simplement que lorsque tu m’as poussée dans l’abîme. J’ai mal là où tu m’as touchée. Retourne-toi, n’ouvre pas cette porte, regarde-moi, je me cache, viens me chercher.
Come — break me down Bury me, BURY ME…
La porte se referme avec un claquement faible. Je me redresse. Le drap glisse, j’achève de l’enlever, je ne le supporte plus. Il est trop froid, j’ai trop chaud. J’attrape rageusement l’oreiller pour le jeter là où il était, en passant je renverse tout ce qu’il y avait sur la table de nuit : le verre, des objets, je ne sais pas ce qu’il y a sur cette table, mais je renverse tout. Le coussin s’écrase quelque part, le verre ne se casse pas, tombé mollement sur les draps qui traînent par terre. Je me lève enfin, je le ramasse doucement ; je me regarde dedans et je vois ma main — le verre éclate, plein de morceaux, des morceaux coupants partout. Je trébuche et me plaque contre le mur. J’éclate de rire, je ris tellement que j’en pleure. Quand le verre tombe rien ne freine sa chute, il suffit de le lâcher et ça se fait très vite. Et ça ne fait rien. C’est fait, et alors ? Et alors rien. Ça ne se rembobine pas. Il est cassé, il est cassé. Y’a juste à ramasser à la pelle et jeter à la poubelle. Et si je ne ramasse pas ? Et bien rien. C’est comme cette chaise. Je la jette contre la porte.
…I am finished with you —
La porte se referme avec un claquement trop faible, et je me redresse. Mon corps est engourdi. Je regarde dans la fenêtre, vaguement, j’imagine qu’il est encore là, dans mon dos, et je le regarde sans me retourner. J’aurais voulu pleurer.
What if I wanted to fight… Beg for the rest of my life… What would you do?
Finalement j’ai dormi. Aux pieds du lit, enroulé dans mon drap. Le matin je me suis levé, dans les couloirs il n’y avait personne, que la lumière blafarde des lampes de sortie de secours, je ne me rappelai plus pourquoi j’avais ouvert la porte, je la refermai, je pris ma douche, il était encore plus tôt que d’habitude, dehors il faisait nuit, je regardai dans le miroir le reflet de moi en uniforme ; il ne m’allait pas du tout. C’était moche. Je regardai dehors. Et si je tombais par terre ? Je me laissai tomber sur le matelas. … Respirer Entrouvrir les lèvres … Je ne peux plus bouger…
You say you wanted more What are you waiting for? I'm not running from you… from you
Mashiro releva la tête du bureau et étira ses bras, qui lui avaient servi d’oreiller. Il n’y avait personne. Mashiro écarta la chaise et se mit debout, parcourant distraitement les plis de sa jupe. La porte se referma, les couloirs étaient vides et sans plafond. D’un côté il n’y eut plus que du mur avec des photos, sans visages, mais des regards ; de l’autre, les fenêtres lui renvoyaient son reflet, qui marchait en ligne droite. Mashiro ouvrit une porte. Quelque part ailleurs, une petite fille calait son ours en peluche contre son ventre, levait un doigt et découpait Kureha. Cling Cling Cling Mashiro s’arrêta en haut d’un escalier, immense, des centaines de marches descendaient et descendaient, tout droit, à la lueur blafarde de quelque chose qui n’était nulle part. Derrière les rambardes il n’y avait rien. Plus bas il y avait l’armure. Mashiro l’appela. L’armure leva les yeux. Mashiro écarta les bras et sourit, un goût amer. On ne pouvait pas mentir dans le cauchemar. Quelqu’un derrière passa les bras doucement autour de sa taille et reposa le front sur son épaule. C’était l’autre Mashiro — il pleurait sans bruit, peut-être. Il tremblait un peu, puis se redressa et se fondit dans son autre corps. Mashiro resta immobile un moment, puis s’essuya les yeux d’un revers de manche. Elle descendit les marches, une à une, chaque pas résonnait, elle s’arrêta, trois marches au-dessus de l’armure. « Tu m’écoeures » dit-elle. « Cette armure me donne envie de vomir. » « Mon corps… tu l’as montré à tout le monde… Il ne sera jamais à toi tout seul… Tu sais ? tu as tout tranché avec ton épée : comme ça. » Du bout de l’index, elle traça un trait, du haut de son front jusqu’au bout de sa jupe. Elle cria tout à coup, un cri du fond du corps, suraigu. La petite fille en haut de l’escalier vola en éclats de verre qui coulèrent sur les marches avec un bruit scintillant et glacé. L’armure n’avait pas flanché, elle se détournait et s’éloignait. Je criai Arrête Regarde-moi Retourne-toi Regarde-moi
Come break me down Bury me, bury me I am finished with you Look in my eyes You're killing me, killing me
All I wanted was you
J’ouvris les yeux. Je n’étais que dans ma chambre. Je sais… Je t’avais mis à la porte, alors que tu me voulais...
I tried to be someone else But nothing seemed to change I know now, this is who I really am inside. Finally found myself Fighting for a chance. I know now, this is who I really am.
Il était l’après-midi. Je m’étais encore endormie. Ma chemise était froissée et j’avais enlevé le pantalon. Je me levai et m’approchai de la glace. Du bout des doigts je touchai mes cinq doigts. Je levai l’autre main et mes deux paumes contre le miroir, je pensais à toi. Je sais, si tu es l’armure, c’est qu’il y a une raison. Mais cette raison, je m’en fichais. Je n’y ai jamais fait attention. Je ne t’ai jamais regardé. En fait j’ai toujours voulu garder les yeux fermés. … Mashiro ferma les yeux et s’appuya contre la surface vitrifiée, son front, son souffle, ses poings à demi serrés, sa jambe ; contre sa peau nue c’était comme le froid d’un métal.
Come break me down — Bury me, bury me I am finished with you… you,… you. Look in my eyes You're killing me, killing me All I wanted was you
Je n’irai pas au cours. Je ne veux pas entendre ta voix, cette espèce d’écho en acier qui me donne la nausée… Je veux entendre ta voix. Hors du Cauchemar il y a du vrai aussi. Tant pis si tu me dis mes quatre vérités, tant pis si ça me blesse, tant pis si c’est pour m’insulter, tant pis si ce n’est pas des « je t’aime », mais je veux ta vraie voix, près de mon visage, tout bas, au creux de l’oreille, ou pas ; rien qu’à moi.
Come break me down, bury me, bury me, break me down, bury me, bury me, Break me down, bury me, bury me
Sô s’arrêta au bas de l’escalier qui montait au deuxième étage des dortoirs. Il n’y avait personne dans les couloirs. Tous les deux, ils étaient sortis les derniers de l’Infirmerie. Par la fenêtre le ciel s’assombrissait. Lorsqu’il mit la clé dans la serrure, il sentit quelque chose tirer légèrement le dos de sa veste.
You say you wanted more
What if I wanted to break...?
What are you waiting for?
Bury me, bury me
I'm not running from you
What if I What if I What if I What if I
Son uniforme masculin en vrac, elle passa la main derrière sa nuque, se hissa et s'empara de ses lèvres.
Bury me… bury me…
Sans un mot, sans prévenir, sans réfléchir.
—oOo— >_<... vous avez survécu? #chibi yeux# Je tâtonne un peu en fics, je compte sur vos conseils avisés! Merci d'avoir lu^-^ ~Cloe~ |
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Par Mimichan le 18 Janv.. 12 - 21:49 :
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Je trouve que tu as bien retranscrit l'ambiance du manga tout en l'accentuant.
Les mots sont poignants. C'est un peu flou parfois mais cela corresponds bien à l'Univers.
Et la chanson est très bien choisie.
En tout cas, tu as une fan de l'infirmerie ravie. |
Par Ayana le 02 Sept.. 08 - 00:05 :
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Le fandom, je l'avoue, je ne le connais pas. Mais j'ai aperçu un peu de Rimbaud sur ton profile (Voyelles). Tiens, une autre qui aime ça.
Et je passe sur toutes tes fics, trop fatiguée pour en commencer une, mais me promettant d'y revenir ... Et celle là. "What if I wanted to" m'a attiré, un coup d'oeil et mon inconscient s'est embrayé. "Break."
Tu vois, ce manga je ne le connais pas. Mais l'émotion, je l'ai ressentie, j'ai bien aimé. Et 30STM, ça je connais. En tant qu'Echelon, je pouvais pas louper une fic avec un nom pareil :)
Alors bravo.
I tried to be someone else
But nothing seemed to change
I know now, this is who I really am inside. |
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Do you tear under pressure ? |
Par Dawnluna le 30 Juin. 08 - 19:29 :
que dire?
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Je me prommene, virvolte. Tien, une fic sur l'infirmerie apres les cours...Je lis.Que dire à part merci? L'ambiance, les mots et les paroles de 30 STM m'ont pris aux tripes. Alors merci pour ces émotions que tu transmets.
Dawnluna |
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You can't blame the time, cause it's only in your mind... |
Par Slythewyn le 19 Nov.. 07 - 20:03 :
Réponse a ta review :D
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Hey ! Je te réponds ici parce que je suis pas sure que tu reviennes sur ma fic :)
So, non, je ne conaissais pas du tout ça, je vais tout de suite aller regarder sur internet (dans le genre Obsédés par l'homosexualité de rimbaud, on devrait bien s'entendre avec l'auteur ! :D)
Mihihi. Sinon, sombre et sournois, non, ca ne lui correspond pas. Il était plus 'en quête d'une conaissance universelle' cherchant le salut par la Lumière, ce genre de trucs, enfin je pourrais te faire un cours là-dessus, je suis un peu fascinée par Rimbaud et surtout la période de sa relation avec Verlaine en fait ^^
Enfin bref, si tu veux en savoir plus, prends mon adresse msn sur mon compte ff . net tout en bas :p
Bisoux
Ps : merci pour ta review :D
ps 2 : t'as de la chance d'en parler en cours T_T |
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¤ Elwyn ¤ |
Par Phalanx le 18 Nov.. 07 - 22:04 :
\o/
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'lut !
Mein Gott, ce que c'est étrange... Mais très bien écrit. Il y a des images, par moment... D'une sacrée force.
C'est vraiment prenant, moi qui ne connait pas du tout le manga, tu me donne envie de le lire.
Et 30STM qwaaaa XD
Pis, c'est jamais trop bizarre mwawawa.
J'ai juste eu un peu de mal avec ta narration vers le milieu de la fic (mais c'est peut être du à ma méconnaissance du manga).
Bravo, en tout cas !
Phalanx (l'Os à moelle) |
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Je suis un asphodèle... |
Par Cloe Lockless le 16 Nov.. 07 - 22:45 :
doh!
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#jette un oeil à tout hasard à son petit OS# et O_O
Oula je m'attendais pas à avoir autant de reviews! Merciiii!!
Melkaw: oui, vivement le tome 8 que ça rattrape la fin niaise du 7!
LolieShing: j'avais peur que ce soit TROP bizarre... ça m'incite à persévérer du côté obscur! Contente que ça t'ait plu^^
Tak-chan: XD J'espère que ça te décevra pas^-^
Djeh'K: *O* ça c'est du compliment! Ça me donne envie d'en écrire d'autres *O* J'attends le tome 8, on verra... |
Par Djehra Keurjani le 13 Nov.. 07 - 16:15 :
Je.... Waaaaah!
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Kikoo^^
Kya, j'adore ce OS. Franchement, très beau, doux, et j'aurais presque préféré que le manga soit comme ça!
J'ai adoré!
Bisous!:
Djeh'K |
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¤¤ Reden ist Silber... et le Silence est d'Or¤¤ |
Par Tak-chan le 09 Nov.. 07 - 20:33 :
Aaaaaaaaaah *___*
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J'ai pas encore lu ta fic' mais promis promis je fais ca demain ! (ce soir hem j'peux pas malheureusement T___T)
En tout cas, avec une chanson de 30 STM (<33) ben ca peut que être bien et pis en plus, t'as l'air d'avoir un bon style !
J'pense que j'peux pas mettre 2 reviews, donc j'tenverrais un mess' :)
Bsxxx !! |
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I can see there\'s something in your eyes, you just took a fall from paradise. ~<3 |
Par LolieShing le 29 Oct.. 07 - 13:43 :
<3
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Je suis un peu à court de mots pour le moment..
Tu dis que tu as écris ça de façon "automatique" et j'hésite entre crier au Génie ou de jalousie ^^
Quelle ambiance bizarre, on se fait transporter tout au long de ton histoire comme une marche ou une chute irrévocables, le tout dans un état de transe semi-consciente.
Belle oeuvre vraiment. |
Par Melkaw le 28 Oct.. 07 - 20:57 :
yeah!
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Cool de voir enfin une fic sur ce merveilleux manga, sans dec j'adore, en plus la chanson de 30 SECOND TO MARS je kiff crave!!
Jared <3
'fin bref,c'était plus tot pas mal!!
et tt comme toi je pense que tu attend le tome 8 ac impatience =)
béyo |
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It's Okay to be Gay!! |
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