Sujet : Vous décrirez un paysage qui vous inspire une réflexion sur la place de l’homme dans l’univers. On attend une écriture poétique, mais pas nécessairement en vers réguliers. J’ai longtemps rêvé de ce jour, où, voyant ton regard porté sur l’onde douce du lac, je fermerais les yeux. Allongé dans la neige, une main sur le cœur, je ne croyais en la réalité. Sur l’écran noir de mes yeux clos se dessinait la forêt. Neige abondante, neige pure. Vert émeraude, sapins fiers. Nuit étoilée, lumière douce. La vie dormait, la nui régnait. Silence absolu, maigre consolation. Ton regard caressait le cime des arbres, l’Histoire commençait enfin ; je mourrais. Sous ton regard protecteur, la vie s’en allait, la neige me couvrant, parterre blanc et immaculé, beauté sans pareil, éclat d’argent et froideur distante. Sans esprit et sans âme, glaciale comme un cœur de pierre, la neige serait mon cercueil. Mais ce soir, rien n’existe. La forêt est là, mais je ne la vois pas. Le vent balance les branches, mais je ne le sens pas. Je ne vois que toi, ne veux que toi, la Terre étant ton amie, les étoiles étant les miennes. Ô Lune, amour de ma vie, pendant tant d’années je t’ai aimée en silence, détruisant sous tes yeux ton amie de toujours. Sans m’en rendre compte, je blessais mon aimée, faisant couler des larmes de sang. Ô Terre, pardonne mes pêchés. J’ai si souvent mis en danger ta vie, pardonne mes actes criminels. Laisse moi jouir de ton pardon. Laisse moi mourir les yeux ouverts, que je contemple pour toujours, la reine des cieux qui illuminait mon cœur et qui illuminera ma mort. Laisse moi me repentir. Je meurs et je comprends. La vie n’est pas ma place. La mort me laisse une autre chance. La chance de me racheter, la chance de me faire pardonner. Ô Terre, Terre souillée de mon passage, nourris toi de la vie qu’il me reste, prends la, je te l’offre. Reprends des forces pour survivre. L’Homme est vil et cruel, la mort me le montre à présent. Nourris toi pour ne pas mourir, combat pour protéger ta vie, et reste grande et gracieuse, comme tu l’étais autrefois. m0uwa |