-Tiens... vous êtes de retour... -Ne cachez pas votre joie. -Il n'y a pas de risque là-dessus. Je me disais aussi que c'était trop beau pour être vrai. -Tu as raison Pascal. Je commençais à me dire que finalement, il nous avait comprit, Maxwell. En fait il nous a fait une fausse joie. Je crois que j'aurais préféré qu'il ne nous donne pas de faux espoirs. - Ca n'a pas changé ici. Les personnes sont toujours aussi acceuillantes. - -En tout cas, je suis heureux de constater que notre entente ne s'est pas amochée depuis mon départ. -La faute à qui ? Si vous rejetiez moins les autres, on ne vous rejetterait pas. Mais il faut absolument que vous soyez désagréable. C'est dans votre nature. C'est vraiment dommage. -Et c'est peu dire, Chantal. Au fait, Yuy, Maxwell a dit qu'il voulait vous voir dans son bureau. Il veut certainement vous souhaiter la bienvenue. - Fous-toi de ma gueule, surtout, je te dirai rien. - -Hn. Je trouve votre sens de l'humour très développé. -N'est ce pas. - Je me demande vraiment ce qu'il se passe. Cette lettre qui m'a rappelé il y a près d'une semaine à mon poste, en me disant que, suite à la découverte de mon CV que j'avais mis en ligne sur internet, mon profil est ce qu'ils recherchent. Sans blague. Puisque c'est moi qui suis parti, normal que je me corresponde. Et puis l'air de rien, comme s'ils ne me connaissaient pas, hop je suis réembauché. Pas d'entretient, juste un coup de téléphone qui a duré trois quart d'heure avec des questions de motivations par une nana dont je ne connaissais pas la voix. Sur le coup je me suis dis que c'était une blague. Et après, qu'il y avait un deuxième Battlers à Paris. Ce qui est tout à fait ridicule. Pour finir j'en ai conclu que j'avais récupéré ma place. Enfin non, pas vraiment. Je suis en période « d'essai » pendant un mois. Pendant un mois on peut me dire à tout moment « C'est bon, vous êtes viré, merci. ». Ce mois je le connais. Généralement jusqu'à ce que je trouve ma place à Battlers il y a cinq ans, la période d'essai se concluait ainsi. D'ailleurs je ne tenais pas un mois. - -Pathétique. -Chantal, nous ne sommes pas obligés de perdre notre temps. J'étais déjà pas de très bon poil au début de la journée, mais là c'est bon. Rien ne peut arriver de pire. Une bonne chose à savoir, remarque. Prennons le bon coté des choses. -Qu'est ce qui vous met de si mauvaise humeur ? La machine à café est en panne ? -Pascal, ne lui répond pas, ça sert à rien. - Bon allez, je me barre sinon je sens que je vais être de mauvaise humeur moi aussi et je vais battre mon record de periode d'essai la plus courte. A noter : mon record actuel est de deux heures vingt-trois. Et là... j'attaque la sixième minute. Il ne serait pas bon de ne pas pouvoir la finir. - J'eu le grand plaisir de recevoir des regards surpris quand je traversai le couloir, que le bruit des doigts sur les claviers berçait, pour aller rendre visite à mon cher ex ex directeur qui doit sûrement prendre ses décisions au pile ou face avec une pièce. Des regards en coin et aussi des mots échangés tout bas. Je suis une mauvaise surprise, ils doivent tous se dire. Ils croyaient s'être débarassé de moi. Je continue mon chemin, impassible, comme si de rien n'était, ma serviette sous le bras. Un « Entrez » se fit entendre quand je frappa à la porte. Je la poussai, droit, les épaules redressées comme à mon habitude, et me présentai devant le directeur. Natté, comme à son habitude, il ne leva pas le regard quand j'entra dans son bureau. Penché sur son bureau, il était en train de signer des feuilles agraffées les unes avec les autres. Comme si mon apparition dans la pièce ne l'importait pas, et je me demanda presque s'il m'avait réellement convoqué. S'il n'allait pas me regarder en levant les sourcils et en affichant une expression étonnée de me voir là sans qu'il ne l'ait demandé. Mais il ne ralenti pas la cadence de ses signatures, ne changea pas d'expression et ne montra aucun signe d'étonnement. Il continua de tourner ses feuilles et de griffonner son nom en bas de chaque page. Ma présence ne lui fit rien. - -Monsieur Maxwell. -Je connais mon nom. - Ca commence bien. Bon, au moins, il a l'air de blaguer, donc je ne vais pas faire de réflexion. En plus je ne suis pas vraiment bien positionné pour ça. Huit minutes. - -Je suis ravi de vous revoir, Yuy. - Je ne peux pas en dire de même, alors je ne vais rien dire et faire semblant de ne pas l'avoir entendu. Esperons que ça ne le choque pas. - -Est ce que... vous voulez que je repasse ? -Non, je vous ai convoqué tout de suite, ce n'est pas pour vous renvoyer. J'ai presque fini. - Un sourire se fit quand il dit d'une voix amusée, sans quitter son dossier des yeux. Au moins, il m'a bel et bien convoqué. Il n'y a pas d'erreur. - -Mais je ne devrais plus utiliser le mot « renvoyer » en face de vous, n'est ce pas ? - Je peux le taper ? - -Excusez moi, mais je me pose certaines questions. -Lesquels ? -Pourquoi m'avoir repris ? Je croyais que vous étiez sûr de vous, sûr de vos actions. -Mais pas un instant je n'ai arrêté d'être sûr de mes actions. -De m'avoir licencié et maintenant ré-embauché, vous me semblez être ne personne qui ne sait pas ce qu'elle veut. Ou qui ne sais pas faire de choix. -Je suis tout sauf lunatique. Je sais ce que je fais. -Mais vous vous êtes trompé. -Pas du tout. - C'est comme s'il n'y avait jamais eu de conflit entre nous. La conversasion est calme, et je ne suis pas emporté. Nous parlons normalement, étrangement normalement. C'est tellement plat que ça m'intéresse à peine. J'ai l'impression que nous échangeons des banalités. Occupé à signer son dossier de feuilles aggrafées qu'il survole juste des yeux, il ne me regarde pas et je reste debout devant son bureau, me demandant s'il y en a pour longtemps ou si ça vaut la peine de s'asseoir. - -Je ne me suis pas trompé. Je vous ai licencié en étant parfaitement conscient des conséquences. -Mais alors... vous me virez, vous me reprennez... à quoi vous jouez ? Vous voulez tester mes nerfs ? -Je vais vous expliquer. Par contre, ça ne va peut être pas vous plaire. Là aussi j'ai prévu le coup. Promettez moi de garder votre calme. Ca ne sert à rien de s'énerver. - D'accord. Déjà s'il commence comme ça, c'est qu'il m'a fait une saloperie. Bon. Puisqu'il me prévient, je vais essayer de pas lui gueuler dessus. De toute façon, je n'ai pas trop le choix. Ma treizième minute est en jeu. Il lève enfin le regard sur moi. Il a le visage marqué par la concentration sur dossier où il a appausé sa signature sur la dernière feuille. Un visage détaché, mais qui est enfin prêt à me consacrer toute son attention. - -Mais asseyez vous, excusez moi. Je devais finir de remplir quelques formalités concernant l'accord avec une ligne d'ordinateurs. Quand vous aurez repris votre place, on vous mettra au courant des dernières nouvelles. Rien d'inhabituel, cependant. Vous aurez vite fait de vous remettre dans le bain. - Non mais, prends moi pour un rouillé du cerveau ! Je te dirais rien ! Tiens, qu'est ce qu'il cherche dans son armoire ? Un graphique ? - -Vous voyez ce graphique ? Ce sont les statistiques des deux mois avant que vous ne soyez licencié. Chiffres corects, honorables. C'est vrai qu'on n'a pas à se plaindre. Votre mauvais caractère n'influence pas trop sur les performances de la boîte. Et je fais une petite anecdote ; si ces chiffres sont bons ces mois-ci, c'est parce qu'ils ont fait un bond depuis votre arrivée il y a cinq ans. Fin de l'anecdote. Et maintenant... - Il sors un autre graphique. Pas vraiment différent du premier. - -Voici les stats des deux mois derniers. - Il me les montre côte à côte. Putain mais qu'est ce qu'il me veut ? - -Vous voyez beaucoup de différences ? - Ses yeux sont interrogateurs, mais surtout, ils essayent de me faire comprendre quelque chose. - -Non. -Ca tombe bien, moi non plus. Vous voyez où je veux en venir ? - Que t'es mongol ? Tu sais, t'avais pas trop besoin de me montrer ça, je le savais déjà. - -Pas exactement. -Regardez bien les graphiques. Avant votre départ, après. Après, les chiffres continuent leur ascendance normalement. Pas de signe de baisse, pas de chute. Pas de faiblesse, pas de plat. Non, ils sont dans la voie de ceux d'avant votre licenciement. -Et ? -Ce que je veux vous faire comprendre, je pense que vous l'avez très bien compris, monsieur Yuy. Ne faites pas celui qui ignore tout. Vous êtes intelligent. Borné, mais intelligent. - Merci beaucoup. J'apprécie le compliment. Connard. - -Yuy. Il n'y a aucune différence dans la boîte avec ou sans vous, mise à part l'humeur générale qui est au beau fixe quand vous êtes absent. -... -En d'autres termes, que vous soyez là ou pas ne modifie pas les stats. -En fait... vous avez fais une exprérience. - Il marque un blanc, puis cache un sourire. Ses yeux pétillent et me défient encore. - -Exactement. Mais pas pour moi. Je savais d'avance les résultats. J'ai fais ça pour vous montrer que vous ne faites pas tourner à vous seul la boîte. Phagocity, c'est du passé. Shooting, tout le monde y a travaillé. C'est un travail d'équipe. Vous faites partie d'une équipe. Dans votre tête, peut-être pas, mais vous n'êtes pas seul. - Je me confirme. C'est vraiment un connard. Et en plus il m'avoue tout naturellement son coup dont il est fier. Mais il l'a acheté en occasion son cerveau ? Ca coûte moins cher mais c'est pas de la super qualité. - -Je voulais vous faire prendre conscience de ça, et vous faire désenfler les chevilles. Mais je peux aussi vous rassurer, votre présence qui nuit au moral de vos collègues ne nuit pas à leur travail. Ils éxagéraient quand ils disaient qu'ils travaillaient mieux sans vous. La différence c'est qu'ils travaillaient avec un meilleur moral, mais pas forcémment mieux. - Trouve toi des excuses. J'ai compris. Et ça... tu me le revaudras. - -Là, vous venez de me prouver que vous avez le même état d'esprit qu'un enfant qui tente à tout prix de montrer qu'il a raison. -Ne soyez pas de mauvaise foi. C'est parce que vous vous rendez compte que vous n'êtes pas plus utile que vos collègues que vous êtes frustré ? Chacun a sa place, chacun a son utilité. Vous êtes certainement meilleur que les autres, je ne reviens pas sur ce sujet, mais en aucun cas les autres ne servent à rien et ne savent rien faire. Ils sont diplômés, comme vous. Ce n'est pas pour rien qu'ils sont là. S'ils faisaient mal leur métier, croyez-moi qu'il n'y aurait pas lieu de les garder pour les payer à rien faire ou à faire mal. -Je n'arrive pas à croire que vous m'avez licencié pour me faire une leçon... pour rien en fait. -Ce n'est pas rien si vous comprenez la leçon, qui n'en est pas vraiment une, mais que vous vous rendez compte que vous n'avez pas de raison de traiter vos collègues comme des moins que rien. Il fallait que je fasse quelque chose avec vous, c'est ce que tout le monde réclamait. Vous licencier aurait été trop facile. On ne se débarrasse pas de quelqu'un qui a travaillé dur depuis un certain temps quelque part comme on jette un mouchoir à la poubelle. Vous n'êtes pas d'accord ? -... -Remarque, avec votre comportement, beaucoup l'auraient vraiment fait. Mais je suis compréhensif. Vous avez de la chance. Et vous aviez réellement besoin qu'on vous remette la tête sur les épaules. -De quoi vous vous mêlez ?! -Pardon, j'ai tendance à vouloir aider les gens. -Je n'ai pas besoin d'aide ! Je ne suis pas malade ! Et ça, je n'appelle pas ça « aider ». J'appelle ça... - Faire chier le monde. - -...jouer avec le feu. -Vos collègues en avaient besoin, de l'aide. - Je comprends plus rien. Il veut soit disant m'aider en me soit disant remettant la tête sur les épaules machin machin, mais quand je veux lui faire avouer ça il remet son action pour le compte de mes collègues. Alors, expliquez moi, il est pour ou contre moi ? - -Mais on ne se sert pas de quelqu'un comme ça. -C'est vrai. Même si c'était pour la bonne cause, je n'aurais pas dû faire ça. C'était un peu tordu. En même temps, vos collègues auront eu deux mois de vacances ! Non, pardonnez moi. Aussi, je me demandais si on ne pouvait pas passer l'éponge si je vous invitais à manger et qu'on parle affaire de la boîte. - Hein ?! Euh... j'ai pas tout suivi. J'ai entendu qu'il voulait m'inviter à manger en private. Je me trompe, j'espère... ? - -Vous croyez que je vais vous pardonner contre une soirée au restaurant ? Alors que vous pouvez tout me dire de la boîte et des affaires aujourd'hui ou dans les jours qui suivent ? -Comme moi je vous pardonne d'avoir été, parce que j'espère que c'est du passé, égoïste, misogyne, nombriliste et j'en passe. -... -Quelque chose me dit que vous n'avez aucune envie de passer la soirée avec votre directeur. Déjà cinq jours sur sept... - Mais il lit dans mes pensées ? En tout cas ça le fait rire. Il n'a pas du tout l'allure d'un directeur, contrairement à ce qu'il me montre de lui d'habitude. Et je me suis pas trompé. Pour une fois que j'avais envie de me tromper. C'est pas juste. C'est vrai que déjà le jour il me soûle, mais si en plus je dois lui consacrer ma soirée... Mais c'est quand même le patron, donc j'ai pas le choix. Je vais devoir claquer du fric pour me racheter. - -Entendu. -Je vous vois venir. Je sais très bien que vous accepter parce qu'un dîner avec son supérieur ne se refuse pas. Alors je vais vous proposer autre chose. - Ca y est. Il va me proposer quoi ? Un golf ? Nan merci, je vois pas l'intérêt de marcher des heures pour aller taper une fois dans une balle tous les quarts d'heure. - -Un dîner, ça ira. -Attendez. Je propose qu'on mange ensemble mais qu'on laisse de côté notre boulot. -Boulot ? De coté ? -Un dîner entre personnes civilisées qui se sont rencontrées dans leur boîte et qui veulent sympathiser. Un dîner normal, et pas de prise de tête. Nous travaillons assez longtemps et assez dur pour faire des heures supplémentaires. - Alors y'a deux/trois mots qui sont en totale contradiction avec mes principes et qui n'ont pas de sens : « sympathiser » et « pas de prise de tête ». Ah oui, « nous » avec « travaillons assez longtemps et assez dur » ça va pas trop ensemble aussi. J'avais plutôt l'impression que y'a pas de nous et que celui qui bosse entre « nous » c'est moi. - -En fait ça serait plus un dîner privé qu'un dîner affaire. -Parfaitement. Ca vous tente ? -J'aurais plutôt pensé à quelque chose qui porterait sur le travail et les relations employeur/employé, mais... -Quelque chose barbant de ce genre, c'est ce que vous préférez ? -Je n'ai pas dis ça. - Nan mais cherche pas, je préfère le dîner barbant employeur/employé. - -Seulement, ça me paraissait plus normal. -Il ne peut pas y avoir de relation plus privée entre un employeur et son employé ? C'est comme ça que vous voyez les liens des gens de la même entreprise ? -Oui. - Il hausse les sourcils puis cache une expression blasée. - -Alors vous déclinez. - Bah, je sais pas, faut faire quoi dans ce cas là ? Ca se fait de dîner avec son patron quand il est pas patron ? On peut refuser quand il est pas patron ? Je peux partir et aller bosser au lieu de répondre ? - -Laissez moi jusqu'à vendredi pour réfléchir. -Vendredi. Vous avez besoin de trois jours pour répondre à cette invitation ? Vous n'allez pas acheter une maison, c'est juste une soirée. - Jeudi soir, je vais voir Peacecraft. Elle, elle saura ce que je dois faire. - -Quoiqu'il en soit, je vous verrai toujours comme mon patron. -Il suffit de vous dire que je suis quelqu'un comme vous. Je ne suis pas patron 24h sur 24. J'ai une vie privée moi aussi. -Vendredi. -Très bien, j'attendrai vendredi. Mais... est-ce vraiment nécessaire ? - OUI bordel. - -Je vais y aller, monsieur le directeur. - Il ne répondit pas, se contentant de retourner s'asseoir à son bureau. Et moi je me dirige déjà vers la sortie, une goutte de tension sur la tempe. - -Yuy... - A l'écoute de mon nom venant de sa bouche, je me mis mentalement en mode défence, prêt à rappliquer s'il le fallait. Je tourne la tête et lui accorde d'un regard de me parler. - -Ne réfléchissez pas trop. -Et vous, ne prévoyez pas d'autres expériences. -J'imagine que ce n'est pas la peine d'attendre de vous un signe de gratitude concernant votre réembauche ? -Vous imaginez bien. Je ne m'excuse très rarement quand on m'assimile à une souris de laboratoire. -Officiellement, vous avez été licencié pour votre mauvaise conduite, puis votre CV nous a interressé et vous avez été rappellé à l'emploi. -D'accord... Mais ne comptez pas sur moi pour me prosterner à vos pieds. Ce n'est pas mon genre. -Et ce n'est pas le mien de recevoir ce genre de gratitude, mais pensez à être correct avec vos collègues. C'est ce que j'attends de vous. -Moi, j'attends de vous des excuses également. - Il rit, et franchement je vois pas trop pourquoi. - -Des excuses ? -C'est la moindre des choses. Simplement pour une raison strictement personnelle et puerile, vous m'avez privé de deux mois de salaire et je peux aussi utiliser l'arme fatale de mes collègues : engendrement de stress, et je peux aller jusqu'à la déprime puisque c'est à la mode en ce moment. -Deux mois de salaire et un peu de stress valent bien les arrêts médicaux de vos collègues à cause de vous. - Mais... tu sais que t'es chiant ??! - -D'accord. Je vois qu'on ne peut pas discuter avec vous car vous voulez absolument avoir le dernier mot, et vous aurez toujours raison et les autres toujours tort. -Précisément. Je ne suis pas directeur de Battlers pour rien. -... -Et qui ne dit mot concent. - Bon, ça va, là ?! T'as fini de me foutre des râteaux ? - -En attendant, l'heure tourne, et j'ai une réunion dans dix minutes... vous aussi, alors pour le dîner, vous me dites ça vendredi. -Une réunion ? Je ne le savais pas. - Oh noooon... Pas pour commencer... - -Oui, je ne l'ai pas précisé, mais je dois parler du nouveau concept pour les anti-virus. -Donc Shooting, c'est fini. -Une nouvelle phase commence, Yuy. |