Bonjour bonjour^^  Chapitre deux de cette fic en quatre parties... J'espère qu'il plaira  :) 

Mourir d’Envies

Rémission

Ce fut d’abord une sensation de chaleur qui réveilla son corps engourdi, puis quelque chose de frais se pressa sur son front. Il laissa un gémissement filtrer alors qu’il revenait à lui. Il se sentait fatigué -épuisé serait plus exact- mou et atrocement vulnérable.

Et quelque chose le touchait.

Il sursauta brutalement et se recula, heurtant le mur.

« Je ne te ferai rien, dit une voix. Tu n'es pas mon ennemi.

Inexplicablement, cette vois calme aux accents chauds lui donna confiance et il se détendit, reposant sa tête sur ses bras et ses genoux. Le contact doux sur son front se fit de nouveau sentir, un peu plus insistant, mais il ne se sentait pas menacé. C’était… étrangement confortable.

« Réveille-toi petit lion…

Il soupira en gémissant plaintivement, refusant de sortir de sa torpeur. Il se sentait étrangement bien, une atmosphère particulière l’entourait délicieusement, à la fois douce, sereine et lénifiante. Ça avait le parfum d’un onctueux chocolat chaud, la douceur entêtante du miel, la saveur du caramel, et la chaleur du soleil. C’était si bon.

Sur son front, la chose -ça ressemblait à une main- était fraîche et douce. Il leva la tête de ses genoux pour la tendre vers ce contact. Encore…

 « Allez p’tit lion, ouvres-les yeux, regarde-moi.

Il obéit à cette voix douce, réalisant seulement à cet instant qu’il avait les yeux fermés. Ses paupières étaient collés par les larmes passées, et malgré ses lunettes, sa vue se fit floue pendant un moment. Il battit des cils pour éclaircir sa vision. Son champ de vision direct était pris tout entier par une grande silhouette noire. Un petit bruit de contentement lui échappa alors que la main de l'autre glissait gentiment dans ses cheveux. C’était si doux…

Puis sa vue se stabilisa, et il put distinguer la personne qui se tenait en face de lui. Il cligna des yeux comme un gros chat repus en reconnaissant les cheveux blonds et les jolis yeux bleu-gris si typiques de Draco Malfoy. L’envie d’être tendre avec l'autre l’envahit.

« Coucou, murmura-t-il d’un ton doux.

- Salut.

Le petit sourire qui accompagna la réponse du blond fit fondre quelque chose en Harry. La main qui était dans ses cheveux glissa doucement vers l'arrière de sa nuque pour finalement se poser sur son épaule en un geste plus conventionnel. Harry aurait préféré qu’elle reste dans sa tignasse, mais il sentait inexplicablement qu’il ne fallait surtout pas faire fuir l’autre étudiant. Draco était à la même hauteur que lui, assis sur ses talons. Harry se rendit compte que ça signifiait que le blond était plus grand que lui, ce qu’il reconnaissait comme facile vu sa taille de moustique. Sa robe noire corrolait joliment sur la pierre brute du château autour de ses cuisses, laissant voir un but de genou moulé par le pantalon sombre de l’uniforme. Sa seconde main reposait sur l'autre genou, sa baguette lâchement tenue. Harry nota l’élégance naturelle du blond, de ce doigt courant le long du petit morceau de bois comme un contrepoids, ou un prolongement de son bras.

« Vas-tu me lancer un sort ? demanda-t-il simplement en replaçant ses yeux dans ceux du blond.

- Non. Sinon je l'aurais fait lorsque tu dormais.

Harry lui répondit d’un sourire sincère.

« Merci Draco.

Il aimait bien dire le prénom du blond. Il appréciait la manière dont il roulait sur sa langue.

Il sentit un mouvement, et la main sur son épaule le quitta. A la place, il sentit contre son flanc gauche un corps chaud. Il savait sans avoir besoin d’y prêter attention que leurs bassins, leurs hanches leurs côtes et leurs épaules se touchaient fermement. Il soupira en replaçant sa tête dans ses bras, tourné vers son compagnon. Ses yeux se fermèrent à moitié, la présence du blond à ses côtés lui donnait envie de se laisser aller et de se reposer.

« Es-tu fatigué ?

- Quoi ?

- J’ai envie de dormir alors que je me réveille. Alors ça doit venir de toi, non ?

- Il n’y a aucune chance que tu sentes quelque chose de moi, Potter.

- Oh, pourquoi ? demanda le brun avec curiosité en redressant la tête.

Il repéra une rapide lueur d’amusement dans le regard du blond, fixé sur lui. Savait-il qu’il avait en cet instant le comportement d’un petit chaton curieux ? On pouvait presque deviner la queue qui raclait les pierres et ses oreilles pointées vers l'avant.

« Parce que moi, contrairement à tous ces benêts, maîtrise parfaitement l’Occlumencie. Il n’y a aucune chance que quelque chose filtre de moi.

- Rien ?

- Rien, affirma Draco.

- Oh. Je dois être fatigué alors, statua Harry en reposant sa joue sur ses avants-bras.

Le blond cala sa tête contre le mur et ferma les yeux à son tour. Harry n'aurait jamais cru pouvoir partager ce genre d’intimité avec celui qui se considérait comme son plus grand ennemi (exit Voldemort). C’était étrange, mais il appréciait l’instant à sa juste valeur.

« Dormir dans les couloirs après le couvre-feu n’est pas vraiment judicieux Potter, je pensais que tu savais au moins ça.

Harry lui fit un pauvre sourire.

« Quelque chose s’est passé ce midi et… ça m'a un peu… chamboulé, dirais-je.

- Je sais.

- Hum, j’imagine que c’est le cas de tout le monde maintenant, murmura Harry en fermant les yeux.

« Non. Nous sommes les deux seuls.

- Par-Quoi ?!

Incrédule, Harry fixa Draco avec de grands yeux.

« Mais… mais tu…

- C’était moi.

- Oh.

Harry sentit quelque chose se briser en lui. Alors c’était lui… En même temps il devait s’en douter, ce n'était pas comme si Draco Malfoy s’était préoccupé de lui auparavant… Un vent de panique embruma son cerveau. Et s’il n’était venu ici que pour recommencer ? Il n’y avait personne pour le sauver là, et si Draco le voulait suffisamment -ce dont il ne doutait vu l'acharnement qu’il avait mis les précédentes années à lui mettre des bâtons dans les roues- lui-même ne pourrait que… que ne rien faire et se soumettre, et répondre à tous ses désirs.

Une main s’empara soudain de son bras pour briser son cocon et le tirer vers Draco Malfoy. Harry écarquilla les yeux, tétanisé. Non, pas encore. Plus jamais.

« Stupide Gryffindor, qu’es-tu en train de penser ? siffla le blond en l’attirant plus près de lui.

Son regard gelé, insoutenable, glaçait Harry au fond de ses os. Il était si près maintenant… Et toujours quelque part, la saveur du caramel et la douceur entêtante du miel…

« Je n’vais pas te violer bon sang ! Pourquoi crois-tu que j’ai envoyé ce Serdaigle à l’infirmerie ?

Harry cligna stupidement des yeux.

« Q-Hein ? Tu… ? Oh !

Il rougit brusquement, détournant le regard.

« Je suis désolé.

L’étreinte sur son bras s’adoucit significativement.

« Stupide Gryffindor.

Mais la voix plus amusée qu’insultante poussa le brun à sourire doucement à son vis-à-vis. Il se rapprocha et posa son front sur l'épaule Draco en posant sa main sur celle qui tenait son bras.

« Merci beaucoup Draco. Tu n’peux pas savoir à quel point je me suis senti si pitoyable après. Si… s’il avait… été jusqu’au bout, je…

La seconde main du Serpentard se posa sur son crâne.

« Tais-toi.

Harry se tut.

« Il ne l'a pas fait.

Harry ferma les yeux.

« Il a juste eu le temps de savoir à quoi il n'aurait jamais droit.

Harry sourit un peu.

« Merci.

- De rien.

- Sincèrement.

- Je sais, convint facilement le blond.

Enlevant la main de ce dernier de son bras, Harry enroula ses propres bras autour de celui de son compagnon et s’appuya entièrement sur lui. Il se sentait bien près du Serpentard. Plus d’envie bizarre, juste sa propre conscience qui lui disait que le blond était chaud, agréable lorsqu’il n’était pas agressif et confortable. Depuis le réveil de son Héritage, il n'avait pas sentit cette liberté d’esprit. Il en remerciait le don d’Occlumencie de Draco, même s’il se doutait que ce n'était pas venu par plaisir. Et outre cette sensation de liberté, qu’il trouvait grisante, quelque chose le poussait à rechercher le contact de l'autre étudiant. Peut-être le fait qu’il l'avait aidé le jour-même, ou qu’il se soit mis près de lui sans mauvaises intentions visibles.

C’était la première fois que Draco Malfoy se montrait civilisé avec lui depuis des années.

« Draco, tu sais ce que ça fait quand une Vélane trouve sa… enfin, la personne qui lui faut ?

- Eh bien, j’ai lu à ce sujet mais je n'ai jamais expérimenté ça, alors je n'sais pas. Tu devrais plutôt demander à Granger.

Les mains du jeune héro se crispèrent sur le bras de son compagnon.

« Non. Je… je n’les ai pas vus depuis que…

- Depuis que Dumbledore t’a trahi.

- Oui, murmura le Gryffindor. Je le hais d’avoir fait ça, reprit-il avec plus de force. Il n'avait pas le droit ! Tout le monde le sait maintenant !

- Être une Vélane est quelque chose d’exceptionnel, Harry, dit le blond d’une voix douce. Des tas de gens se couperaient un bras pour être à ta place.

- Eh bien qu’ils combattent Voldemort pendant 16 ans et qu’ils deviennent Vélane après, ils comprendront, grogna le brun.

- Tu ne pense pas justement que c’est parce que tu dois le combattre que tu es Vélane ?

- Comment ça ?

- Alors que tu as souffert pendant des années, tu as la chance de trouver la personne qui saura te rendre heureux en toutes occasions et pour toute ta vie.

« Ouais, et moi je plierais à chacun de ses caprices pour la rendre heureuse, quel bonheur ! grogna Harry au lieu de son autre pensée.

- Qui t’a dit ça ?

- Devine !

- Hmm… Bon, écoute-moi bien.

- Je n'fais que ça depuis tout à l’heure, Draco, ronronna Harry en enfouissant son nez dans le cou parfumé du blond.

Il sentait l’ambre et le chocolat, la pluie, l’herbe et la terre mouillée un soir d’été, et le brun d’une peau bronzée par le soleil. Draco tressaillit lorsque le nez du brun toucha sa peau. Sa main glissa sur le dos d’Harry et retomba mollement sur sa propre cuisse.

« Être Vélane ne te prive pas de ton libre arbitre, Harry. Dans Anthologie des Créatures Magiques, on explique que la Vélane cherchera simplement à contenter du mieux possible la personne qu’il aime. Elle réagira aux humeurs de celle-ci, ce qui harmonisera votre vie de couple, et vous permettra d’éviter les conflits qui te déchireraient. Mais tu ne seras pas relégué au rang d’esclave et, si la personne aimée est du même sexe, tes préférences ne changeront pas.

- Je ne comprends pas. Si je suis avec un garçon c’est que je suis gay, remarqua Harry avec confusion.

- Oui. Mais je ne parle pas de ça. Je veux dire que, si ta nature est active, c’est-à-dire si tu es plutôt dominant sexuellement que dominé - que ce soit avec un homme ou une femme, cette nature restera.

- Ow.

Harry rougit et fut heureux que Draco ne puisse pas le voir.

« Pour en revenir à ta première question, je suppose que tu devrais te sentir bien. On parle aussi d’un parfum qui exciterai le désir et l’attention de la Vélane. Quelque chose qu’elle serait la seule à sentir, et uniquement sur cette personne.

Harry tiqua.

« Et si… si une personne sent… le caramel, et le miel, et… et le soleil… ?

- Eh bien, je crois que tu as trouvé ta compagne, Potter.

Une sensation de contentement naquit dans le ventre d’Harry. Draco Malfoy… Draco Malfoy était son compagnon. Le brun exhala un doux soupir en frottant son tendrement sa joue contre le haut de l'épaule de son compagnon -comme c’était bon de dire ça ! Il avait de la chance. Draco était fort et intelligent. Il le trouvait superbe. Et en plus, il était délicieux. Il appuya un peu plus son visage contre l’épaule du blond. Vraiment délicieux.

« A moins que cette fille porte un parfum très spécial, continuait l’étudiant vert & argent. Cela ne m'étonnerait pas de la part de Lovegood.

- Luna est très sympa, murmura Harry.

- Je te crois. Une fois qu’on a passé le temps des loufoqueries.

- Tu es irrécupérable, Draco.

- Pourquoi, tu voudrais me récupérer ?

Harry donna un petit coup de front dans l'épaule du blond.

« Ne te moque pas.

- Je ne me moque pas.

Harry eut un son qui indiqua au blond qu’il ne le croyait pas du tout.

« J’ai eu de la chance ce midi, hein ? Si tu n'avais pas été là il m’aurait pris à… à mon compagnon.

- Tu es gay ?

- Je ne sais pas.

- Tu l’as déjà repéré, dit alors le Serpentard.

Harry opina doucement. Ce n'était pas vraiment une question.

« Il ne te reste plus qu’à le séduire.

- C’est pas gagné, fit le brun.

Malfoy ricana doucement. Ça fit sourire Harry.

« Tu as ton attraction, nota le séduisant étudiant.

- Mon attraction ?

- Une attirance qui ne fonctionnera que sur lui. Afin qu’il te tombe dans les bras, dirons-nous.

Harry se redressa brusquement.

« Quoi ? Mais… Non ! Et s’il ne veut pas ?

- Il le voudra, affirma calmement Draco.

- Oui, mais… si c’est juste à cause de mon attraction, je n'ai pas droit !

Le Serpentard pencha la tête et le regarda.

« Il le voudra car l'attraction le convaincra que c’est le mieux pour lui.

- Donc, j’agirai sur ses pensées.

- Non. L’attraction ne fait qu’exciter le désir.

Harry rougit encore.

« Typiquement Gryffindor, déclara le blond avec une pointe d’amusement.

Harry évita son regard.

« Je ne veux pas forcer quelqu’un à s’unir à moi, murmura Harry en serrant le bras de Draco.

Le blond n’était pas réputé pour son sentimentalisme. Il ne voulait pas se jouer de lui avec son attraction. Il voulait que Draco l'aime. Qu’il l’aime vraiment. Pour lui, et pas à cause de son côté vélane.

« Ça ne le forcera pas. S’il est la personne qu’il te faut, tu es toi aussi la personne qu’il lui faut. Mais il ne l’aura peut-être pas encore réalisé.

- Tu es sûr ?

- C’est ce qui est inscrit dans les livres.

- Hum…

Pensif, Harry pressa sa joue contre le haut du bras de Draco et contempla le mur d’en face. Il ferma les yeux lorsqu’il sentit la seconde main du blond revenir sur sa tête et l’y câliner doucement. Son compagnon était en fait très doux.

« Ne t’inquiète pas. Ça se fait naturellement pour les deux partis.

- J’ai peur qu’il me rejette. Je crois que je l'aime.

- Il ne te rejettera pas. Il ne le pourra pas.

- Même s’il me déteste ?

- Qui pourrait bien détester le héro du monde sorcier ? lâcha Draco avec légèreté.

- Hum, laisse-moi deviner, un certain serpent aux yeux rouges peut-être ? railla Harry.

Il sentit le blond hausser les épaules.

« Ça ne compte pas.

Harry rit un peu.

« Avoues que tu déteste l’idée de perdre devant moi^^

- … J’avoue. Mais pas seulement devant toi.

- J’imagine que cela te vient de l’honneur des Malfoys et des Serpentards, non ?

- Deux points pour Gryffindor.

Harry lui donna un petit coup de genou dans la cuisse.

« N’insulte pas notre courage sans faille.

- Je te qualifierais plutôt d’inconscient. Tu pars sans avoir aucune idée du danger. Sans y être préparé. Sans même penser à ceux que tu laisses derrière toi.

- Ron et Hermione sont toujours avec moi, protesta le brun.

- Il n’y a pas qu’eux sur Terre, Potter, fit sèchement l’autre garçon.

Harry ne sut que répondre. La phrase assenée ressemblait à un reproche, et son cœur le pinça bizarrement. De plus, il sentait qu’ils s’engageaient sur un terrain glissant. Lui. Et Eux.

« Je… désolé, murmura-t-il. Je… J’ai pas l’habitude qu’on s’intéresse à moi.

- Tout le monde s’intéresse à toi.

- Pas comme ça. Pas comme…

Il fit un geste vague de la main pour expliciter sa pensée.

« Pas autrement que comme le sauveur du monde sorcier, fini le Serpentard.

- Oui… Je ne me sens pas assez fort pour ça, mais tout le monde… Tout le monde m’idolâtre. Je serais mort en deuxième année si Fumsec n'avait pas pleuré pour moi. Je ne le dois qu’à la chance. En première année, Ron s’est sacrifié pour que j’arrive au bout, et là encore j’ai eu beaucoup de chance. J’suis pas aussi fort que tout le monde le dit. Je ne suis qu’un gamin qui ne comprend rien à ce qui l'entoure.

Silence. Harry sentait ses yeux le piquer. C’était la première fois qu’il avouait ses doutes. Quelle connerie.

« Stupide Gryffindor.

La phrase l'atteignit comme un couteau. Il ferma les yeux. Pourquoi s’était-il confié, au juste ? Parce que Malfoy était son compagnon ? Mais ils ne se connaissaient même pas ! Et Malfoy… Malfoy le détestait.

« Faut-il être un Lion pour ne pas se rendre compte de son propre potentiel.

- Quoi ?

- Tu m’as battu au duel sorcier, Harry. J’en fais depuis que j’ai 10 ans et toi tu m’as envoyé valser avec tellement de facilité que ç’en a été vexant.

La voix était douce, presque ronronnante, et la caresse sur sa tête se faisait apaisante, rassurante.

« Tu as mis Voldemort en échec trois fois, et personne n'aurait pu l’empêcher de revenir à la vie. Ce n'est pas ta faute. Que tu aies survécu est déjà incroyable. Tu as fait plus que ce qu’on n’aurait jamais pu faire. Tu es bien plus puissant que tu ne te l’imagine, Harry. Et tout aussi fort.

Le brun regarda timidement le Serpentard entre ses cils. Il était si beau avec son profil masculin, sa jolie mâchoire carrée et son nez un peu pointu. Pensait-il vraiment ce qu’il disait ?

« Tu as le droit de te reposer sur tes lauriers de temps en temps, Harry. Ce n’est pas pour ça qu’on te détestera. C’est normal.

- Ils ne comprendraient pas.

- Ont-ils vraiment besoin de comprendre ?

Harry ne sut que dire. Il ne savait pas. C’était… Il n’aimait pas cette conversation, car elle lui faisait perdre tous ses moyens. Et pour le héro du monde sorcier, ça faisait mauvais genre.

La main de Draco glissa de sa tête à sa joue pour s’emparer de son menton et lui faire doucement relever la tête. Leurs yeux se fixèrent. L’argent délicatement bleuté fit chavirer quelque chose en Harry. Ces yeux le transperçaient, cherchaient et trouvaient ce qu’ils voulaient. Et lui ne pouvait rien faire, son âme mise à nue sous ce regard ardent qui le retenait avec la fermeté de l’acier. Il commença à trembler légèrement. Ses ongles se plantèrent dans le tissu de l’uniforme que portait son compagnon.

« As-tu vraiment besoin qu’ils te comprennent ? souffla Draco. As-tu besoin d’eux pour penser et pour aimer ?

Il ferma les yeux et sentit aussitôt deux traînées brûlantes dévaler ses joues. Un léger choc lui fit redresser un peu la tête, tandis qu’un nez se frottait délicatement au sien et qu’un autre souffle chaud se mêlait à sa respiration erratique. En un geste doux et léger -il ne voulait pas l’assommer, Draco venait de poser son front sur le sien. Sa main délaissa le menton du rouge et or pour venir se saisir d’une de ses mains, qu’il serra doucement.

« Moi je sais que tu n'as pas besoin d’eux, Harry, continua-t-il en murmurant. Et tu le sais tout autant que moi.

L’étudiant s’accrocha à la main du blond comme à une bouée. D’autres larmes coulèrent, brûlant sa peau et semblant apaiser son cœur. Sa respiration était erratique alors que celle de Draco restait calme et chaude contre ses lèvres, si rassurante et exaltante.

« Tu n'as besoin que d’une personne, désormais.

Ces quelques mots murmurés serrèrent le cœur du Vélane. Une seule personne. Son compagnon. Draco Malfoy. Pour la vie, hein ? Draco Malfoy pour la vie. Ça serait tellement bien…

« Une seule personne, murmura-t-il à son tour en souriant rêveusement.

Il ouvrit ses yeux et les plongea dans les délicats orbes argentés de son compagnon et glissa un peu sur la cuisse du blond pour se rapprocher de lui. Sa seconde main délaissa le bras du garçon pour venir presser la main aristocratique dans la chaleur des siennes.

« Toi.

A partir de là, tout alla très vite.

Les yeux du sorcier s’écarquillèrent. Harry gémit voluptueusement le nom de son compagnon.

Puis ses lèvres recouvrirent celles de son autre moitié.

OoOoOoO

 Voilà voilou... La suite je sais pas quand, peut-être quand j'aurais un avis lol

Bizoox^^

Alragan !