- Conte d'un amour manqué - Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont la proprieté de JK.Rowling. Pairing : Draco Malfoy / Harry Potter Note : C'est la première fic que j'écris, ça fait peur.. Cette fiction ne prend pas en compte l'Epilogue du 7ème tome de HP. Merci à Theoryofchaos.
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Chapitre I : First meeting ?
Une des fonctions essentielles du conte est d'imposer une trêve au combat des hommes. Daniel Pennac - C'est hors de question ! Une porte claque, puis le silence. Le directeur du Magic Express ferma les yeux, porta ses mains a ses tempes et les massa concientieusement dans le mince espoir de faire disparaître son mal de crâne grandissant. Il venait de passer une demi-heure à tenter de convaincre son meilleur - et accessoirement, son pire - employé d'accepter de réaliser une interview pour le journal. Et pas n'importe laquelle s'il vous plait ! Celle du célèbre Evan Darcy, l'auteur moldu de livres pour enfants le plus en vogue de l'année. Le seul, l'unique. Le manager de l’auteur lui avait envoyé un lettre lui disant que ce dernier souhaitait donner une interview dans Le Magic Express et cela, a une condition. Le directeur du journal y avait vu une aubaine pour redresser les ventes de son journal. Après tout, les sorciers semblaient beaucoup s'intéresser aux auteurs moldus et la proposition du manager d'Evan Darcy était une occasion en or. Ed O'Brian étant un homme posé que sa passion pour l'écriture avait amené a créer son propre journal. Sa mère était sorcière, son père un Moldu et c'est en mémoire a l'homme qui l'avait éduqué qu'il avait décidé d'introduire un article sur le monde des moldus dans chacun de ses journaux. C'est ainsi que * l'autre monde * s'était fait une place chez les lecteurs du Magic Express. Cette partie de son journal lui tenait particulièrement à cœur et des sondages avaient montré que l'originalité qu'elle apportait a ces quelques feuilles de papier plaisaient beaucoup aux lecteurs. C'est dans cette optique qu'il avait accepté l'interview, quelque fut la condition de l'auteur. Mais plus les heures passaient plus des doutes l'envahissaient et il s'était alors décidé à envoyer un hibou à l'agence d'Evan pour connaitre la fameuse condition. Il avait reçu, presque immédiatement et en guise de réponse, une simple phrase perdu sur la feuille d’un parchemin. Une simple phrase qui avait transformé son sourire en grimace et sa gaieté en appréhension. Une simple phrase qui disait ceci : " Evan Darcy demande à être interviewé par Draco Malfoy, et personne d'autre. " Cela faisait quinze minutes que la porte avait claqué derrière Draco Malfoy. Ed faisait les cents pas derrière son bureau tout en cherchant une solution. Il fallait convaincre Malfoy. Il le fit appeler par sa secrétaire et recommença sa marche. Il cessa ses va et viens lorsque la porte s'ouvrit brusquement. Draco entra dans la pièce pour la seconde fois de la journée. - Monsieur ? Dit-il d'un ton froid et sans aucune amabilité. - Ah ! Draco, J'aimerais que vous reconsidériez la question... - Ecoutez Ed, j'écris des articles sur le ministère de la magie ou sur la coupe du monde de Quiddich, pas sur un simple auteur - moldu, qui plus est - qui écrit des livres pour gosses tout en cachant son visage au monde entier ! Ed releva la tête surpris. Il était sur le point de demander à son employé comment il savait toute ces choses sur l'auteur et ses livres mais se ravisa au dernier moment. Enerver Malfoy était la dernière des solutions. - Je sais bien que ce n'est pas votre rayon, mais que voulez-vous ? Il vous a choisi. Il vous a demandé vous, pas un autre. - Flatter mon ego n'influencera pas ma décision Ed ! *Merde* - Quoi d’autre pourrait l'influencer ? - J'ai bien peur que la réponse à cette question ne soit pas celle que vous attendez. Ma décision est prise Ed, c'est non. Il tourna les talons et ouvrit la porte. - S'il vous plait... Le ton suppliant de ces derniers mots stoppa Malfoy dans son mouvement. D'un coup, ses souvenirs lui revinrent en mémoire. Ses mois de galère à chercher du boulot. Il était riche certes mais il voulait travailler, il voulait travailler dans un journal. Après la guerre, son statut d'espion pour l'Ordre du Phoenix avait éclaté au grand jour mais la marque sur son bras semblait avoir l'étrange pouvoir de lui faire claquer toutes les portes au nez. Il avait cherché pendant deux mois, essuyant refus et injures; mettant a chaque fois son orgueil et sa fierté de coté. Deux mois d'échec... Et puis, il y avait eu Ed. Ed qui lui avait tendu la main, Ed qui lui avait donné sa chance, qui lui avait enseigné ce qu'il ignorait alors, Ed qui lui avait montré qu'il y avait encore des êtres bons sur cette terre. Alors, en souvenirs de son aide, et de ce qui le liait à Ed O'Brian, Draco Malfoy fit volte face et lança un " C'est d'accord, lundi, 16h30, il choisit le lieu. " avant de sortir en trombe, maudissant sa propre faiblesse. Les jours passaient et Draco se renseignait sur Evan Darcy. C'était un auteur dont même l'âge était inconnu et qui, en un an, avait vu la vente de ses livres exploser d'un coup. Il avait été jeté sous les projecteurs et la presse moldu de tout le pays parlait de lui. Mais malgré cette célébrité grandissante, personne n'avait jamais vu son visage. Il n'avait jamais été interviewé. C'était un inconnu que tout le monde connaissait. L'homme invisible. Le père Noel. Tout le monde en parle mais personne ne l'a jamais vu. Il s'intéressa ainsi à la montée en flèche de l'auteur pendant trois soirs puis vint à la rencontre. Evan Darcy avait choisit de faire l'interview chez lui. A 16h29, devant l'entrée d'une maison victorienne, un jeune homme blond écrasa sa cigarette et sonna à la porte. Au premier étage, un rideau retomba sur une fenêtre, entraînant avec lui le léger sourire d’un homme. Malfoy était à l'heure, certaine chose ne changeront jamais.. Une jolie jeune femme blonde ouvrit la porte et lui fit un vague sourire, l'air ailleurs. Son visage sembla familier à Malfoy mais il n'y prêta pas attention, subjugué par le charme que dégageait la maison dans laquelle il venait d'entrer. Des meubles plus ou moins anciens cohabitaient dans un ensemble harmonieux, les différentes pièces dégageant une étrange sensation de calme et de plénitude On s'y sentait chez soi, sans y être. Un bruit dans l'escalier le fit sursauter. Derrière lui se tenait un homme d'une cinquantaine d'années dont émanait une classe affolante. Il avait de grands yeux verts à moitié cachés par des cheveux poivre et sel qui retombaient sur son visage avec une sorte d'élégance sauvage. Le léger sourire qui s'étendait sur ses lèvres rendit Draco mal à l’aise pendant quelques secondes mais il se reprit et tendit la main vers l'homme qui n'avait pas bougé. -Evan Darcy je suppose ? Enchanté, Draco Malfoy. Evan lui serra la main et l'invita à le suivre dans le salon. Il lui proposa ensuite de lui servir une boisson de son choix, boisson que le blond refusa poliment, prétextant ne pas boire lorsqu'il travaillait tout en pensant que les boisons moldues n'étaient vraiment pas son truc. Il observa discrètement Evan qui se servait un verre. Il fut de nouveau envahi par un sentiment de familiarité sans pour autant pouvoir lier l'homme devant lui à une connaissance de son passé. Cet homme éveillait en lui un tourbillon de sentiments qu'il ne savait expliquer. De plus, il semblait le connaître puisqu'il l'avait demandé. Mais comment ? Comment un simple auteur moldu connaissait un sorcier journaliste ? - Mes parents étaient sorciers, annonça l'auteur comme s'il lisait dans ses pensées. - Ceci explique cela. Mais comment saviez-vous que... - Que vous vous posiez la question ? Cela me parait évident. Je ne suis pas censé vous connaître et je vous demande pour une interview.. Je me serais posé la même question. Je lis souvent le Magic Express et votre nom est connu dans votre monde. Voila comment et pourquoi. Draco frissonna. Cet homme était étrange. Rare étaient ceux qui pouvaient mettre un Malfoy mal à l’aise et cet inconnu le faisait pourtant magnifiquement bien. - Soit, si vous le voulez bien, nous allons commencer. Evan acquiesça, désigna au journaliste un fauteuil et s'assit lui même dans un canapé lui faisant face. - Bien, commençons par une question basique. De toutes les sortes de livres existantes dans ce monde, pourquoi les livres pour enfants ? - J'ai choisit les livres pour enfants pour la bonne raison que, lorsque j'en étais moi-même un, ils étaient mon seul refuge. Je n'ai jamais connu mes parents et la famille qui m'a élevé n'était pas des plus aimantes envers moi. Lorsque j'étais sage et que l'humeur de mes " parents adoptifs " ( il mima des guillemets avec ses doigts en prononçant ces deux derniers mots. ) n'était pas entachée par mon existence au sein de leur foyer, ils m'autorisaient à rester dans un coin de la chambre de leur fils biologique pour écouter les contes que sa mère lui lisait. Ainsi, accroupi entre le coffre à jouets honteusement rempli de mon " frère " et Bardi, l'énorme éléphant violet en peluche, j'ai passé les meilleurs moments de ma vie d'enfant. L'espace de quelques heures, je vivais aux cotés de Jack et son haricot magique ou d'Hansel et Gretel. J'avais juste à fermer les yeux et j'étais transporté dans un autre monde. Dans un monde ou à la fin, les gentils gagnaient toujours et alors, j'allais me coucher avec des rêves plein la tête. Pour certaines personnes, ce n'était que de beaux rêves d'enfant mais pour moi c'était beaucoup plus. Par la suite, une phrase de Charles Dickens m'a marqué; il disait ceci : " Le petit chaperon rouge a été mon premier amour. Je sens que, si j’avais pu l’épouser, j’aurais connu le parfait bonheur. " alors à mon tour, j'ai voulu créer des héros, des monstres ou encore des princesses pour que le soir, avant de s'endormir, des milliers d'enfants se mettent à rêver. Tout en écrivant sur un bloc-note - ses pouvoirs lui manquaient atrocement - Draco sourit a l'évocation de cette phrase de Dickens qu'il aimant tant, lui aussi. L'interview continua ainsi entre les deux protagonistes alternant questions et réponses. Le jeune journaliste allait poser une question concernant le livre qu’il avait préféré écrire parmi tous lorsqu'une sonnerie se fit entendre. M. Darcy haussa un sourcil de surprise pendant que Drago fouillait dans ses poches. Après quelques secondes de recherche, il en sortit un téléphone portable parfaitement moldu. - Plus simple que les hiboux ou la cheminée, répondit-il à la question muette de l'individu qui lui faisait face avant de décrocher en sortant du salon. Malgré la distance que le blond avait tenté de mettre entre lui et Darcy, ce dernier entendit clairement la conversation. - ' Oui bien sur, passez-la moi. ' ... ' Coucou ma chérie. Comment ça va ? ' ... ' Très bien très bien ! Alors ta journée, comment c'était ? ' ... " Vraiment et bien, ça devait être grandiose ! " ... " Ce soir ? Je n'sais pas mon amour, j'ai beaucoup de travail encore. " ... " D'accord, j'essaierai d'être là. " " Oui ma puce. Promis. A bientôt. Moi aussi je t'aime. " Le blond rangea son portable et revint dans le salon. Il s'excusa rapidement de cette interruption et se rassit dans le fauteuil. Darcy n'avait pas bougé et lorsqu'il releva les yeux vers lui, Draco aperçut une étrange lueur dans le regard de l'auteur. Un mélange de surprise sur un fond de tristesse. Une lueur qui s'éteignit aussi vite qu'elle était arrivée. Tellement vite que le blond se dit qu'il l'avait rêvée. - Je suis désolé de vous retenir si tard, dit-il en lançant un regard vers la pendule. Votre femme doit vous attendre. - Ce n'était pas ma femme au téléphone, je ne suis pas marié, répliqua Malfoy sur un léger ton accusateur, histoire de souligner qu'écouter les conversations téléphoniques d'autrui n'était pas chose à faire. Evan Darcy baissa la tête, gêné, en prononçant de vagues excuses qui se perdirent dans un murmure. L'espace d'un instant, il avait l'air d'un adolescent, d'un adolescent qui rappela à Draco Malfoy une personne qu'il n'avait que trop bien connu. Il balaya l'excuse d'un geste de la main, troublé par cette soudaine ressemblance entre l'homme qui lui faisait face et celui de son passé. Il était 20h30 lorsque Darcy eut fini de répondre à la dernière question. Les deux hommes étaient épuisés, non pas physiquement mais mentalement. L'auteur raccompagna Draco Malfoy à la porte de sa maison. - Bien monsieur Darcy, merci de nous avoir donné votre interview. Je mettrai tout cela en forme et vous recontacterai pour avoir votre avis et accord sur l'article final. - C'est d'accord, merci a vous d'avoir accepté mon étrange condition et merci du temps que vous m'avez accordé. A bientôt alors ! - A bientôt. La jeune femme blonde qui avait ouvert la porte a Malfoy quelques heures plus tôt apparut derrière les deux hommes alors qu'ils se seraient la main. - Au revoir Draco ! Lança-t-elle sur un ton joyeux. L'interpelé haussa un sourcil de surprise typiquement malfoyen et s'en alla, surpris par l'étrange familiarité de la jeune fille. Il marcha d'un pas rapide sur la petite allée de pavés blancs qui reliait le perron au portail du jardin et, arrivé dans la rue, s'arrêta pour allumer une cigarette. Il ferait un bout de chemin à pied; il devait réfléchir. Il reprit ainsi sa route, en direction du centre de Londres alors que, à l'étage de la maison qu'il venait de quitter, un rideau retombait sur la fenêtre, pour la seconde fois de la journée... 3 JOURS PLUS TARD - M. Darcy ? Bonjour, ici Draco Malfoy, du Magic Express. - Ah ! Monsieur Malfoy, j'attendais votre appel. Comment allez-vous ? L'article avance-t-il ? - Je vais très bien, merci. A vrai dire, l'article est terminé. C'est pour cela que je vous appelais, il ne me manque plus que votre consentement. - Déjà ? Vraiment ?! J'admire votre sens du travail ! Que diriez-vous de nous retrouver demain ? Autour d'un verre ? - D'accord pour demain mais moins pour le verre, je ne bois... - Oui oui excusez-moi, j'avais oublié que vous ne buviez pas au travail, répondit Darcy avec une pointe d'amusement plutôt nette dans la voix. Un café peut-être ? - Je n'en bois jamais, la caféine a des effets quelque peu... surprenants chez moi ! - Bien... Un jus d'orange alors ? Et je vous préviens, si vous me dites que vous êtes allergique aux agrumes, je vous raccroche au nez ! - Va pour un jus d'orange alors, s'exclama Malfoy sur le même ton d'amusement qu'il avait perçu quelque secondes auparavant chez son interlocuteur. Demain 17 heures ? Au Dally'S ? - C'est parfait ! Alors à demain Monsieur Malfoy, passez une bonne soirée. - Merci, vous aussi. A demain. Et chacun raccrocha le combiné, un léger sourire flottant sur ses lèvres. ---- Wala, wala pour le chapitre I. Merci d'avoir lu. J'espère que ça vous a plu. Un tite review ? *sourire timide* Sur ce, à bientôt :D |