Le problème de Paul, c’est que son cœur est trop petit et son esprit trop étroit.

Le problème avec Paul, c’est qu’il ne comprends pas que ce n’est pas pareil pour Louis.

Le problème, pour Paul, c’est qu’il n’est jamais assez le centre d’intérêt de l’affection des autres. 

Les problèmes de Paul n’existent pas. Il les invente pour se sentir malheureux.

Paul n’arrive pas à comprendre que les gens ne sont pas comme lui. Que parfois les gens ont un cœur, un esprit énorme et un lit beaucoup trop large pour eux.

Paul est du genre à créer des problèmes aux autres.

Paul est un égoïste.

Paul aime s’apitoyer sur son sort. Paul est un martyre. Ca le fait se sentir mieux de se dire que tout est de sa faute. Paul est masochiste.

Paul est cruel. Il pense que les gens lui appartiennent.

Paul est méchant. Il dit des mots qui font mal, consciemment, et s’excuse ensuite, par ce qu’après tout, en fin de compte, ce n’est pas sa faute.

Paul est aimé… Mais n’aime personne vraiment.

Paul abandonne, sans y penser, sans y réfléchir. D’ailleurs, Paul ne réfléchit pas.

Paul est inconscient.

Paul est insatisfait et hypocrite.

Et après toutes ces année, d’amour aveugle… que faut il faire quand celui qu’on a aimé, qu’on a chéri, pour qui on a tout donné, tout abandonné… quand celui là ne nous aime plus. Quand on l’aime toujours, qu’on donnerait toujours tout pour lui, qu’on mourrait pour lui… Mais qu’on est rien qu’un frère… de nouveau…

Alors on se dit que c’est de sa faute. Qu’on aurai jamais du essayer de tromper son cœur brisé avec d’autres corps anonymes. Qu’on aurait essayer de comprendre qu’il ai fait ce qu’il a fait. Qu’on aurai jamais du partir ailleurs et le quitter, par ce que c’est lui qui importe, et que ça toujours été le cas. Qu’on aurait pas du essayer de chercher le bonheur, nous aussi, en fin de compte, par ce que c’était le sien qui comptait. Qu’on aurait toujours du l’écouter, et rester près de lui… rester à ses cotés, malgré la femme, malgré les enfants, malgré la douleur… rester sien, rester fidèle. On pleure, on se hait. On s’insulte et on ne peut plus se supporter. Jusqu'à ce que ça passe, et que quelqu’un nous ouvre les yeux…

Ce n’est pas nous… ce n’est pas nous… pleurer ne sert à rien. Sa vie ne nous va pas. Sa vie nous fait vomir. Il n’y avait que ca à faire…

Parce qu’en fin de compte, les excuses ne sont rien pour lui. Il les a tellement dites, qu’elles ont perdues leurs sens. On les a tellement accepté, qu’elles débordent de nos tiroirs pleins de regrets.

Les excuses ne servent à rien. Vivre pour Paul ne sert à rien, car il ne vit plus pour nous depuis longtemps. Voila mille ans que nous étions aveugle. Mais la fenêtre est ouverte maintenant. Il est temps de sortir, de vivre pour nous, loin de lui… vivre et respirer.

Pour la première fois de notre vie.