Claimer : les personnages et les idées sont à moi…bien que je doute me faire ne serait-ce qu’un kopeck avec ça
Rating : K, pour guimauve et niaiserie abusives -_-‘.
Note : bonjour. Oui, alors, comment dire…Je ne suis définitivement pas satisfaite de ce défi. Tellement peu satisfaite, d’ailleurs, que j’ai écrit deux réponses, et que ni l’une ni l’autre ne me plaisent. Je poste les deux à la suite quand même, parce que je ne vais pas faire deux chapitres pour ce…truc, mais enfin, c’est plus pour remplir qu’autre chose et dire que j’ai répondu au défi. Bonne lecture.
Thème : Robin de Sherwood
Mots :
Forêt
Arc
Fleur
Marianne
Shérif
Impôts
Lalannique (néo-barbarisme, de l’ami Francis Lalanne, bien entendu :D Signifie en gros romantisme niais et exacerbé)
Robin de Sherwood I
Le romantisme et l’esprit chevaleresque n’existent plus.
Les femmes ne plaignent souvent qu’il n’y a plus d’hommes, que les « vrais mâles » ont disparu. Peut-être, oui. Mais si l’on y réfléchit un peu, c’est encore une des conséquences de la mort du romantisme. C’est un concept qui n’inspire plus personne, en dehors probablement de quelques irréductibles qui s’imaginent encore que ce n’est pas qu’une utopie lalannique, débordante de niaiserie et de fleurs dans les cheveux.
De toute façon, ça n’intéresse plus les femmes de se prendre pour des Marianne modernes. Déjà, parce que les hors-la-loi pleins de panache et d’honneur, ça n’existe que dans les contes de fées, que Mesrine est beaucoup moins glamour et n’a jamais fait rêver que les petits garçons, ensuite, parce que c’est bien connu, Robin de Sherwood était gay. Toute cette tension entre lui et le shérif de Nottingham, ça ne pouvait être que sexuel, c’est évident. Je ne parle même pas de Petit-Jean…
Alors attendre en vain un prince-pas-si-charmant-que-ça, qui préfère faire joujou avec son arc dans la forêt avec ses copains, pendant qu’on poireaute au château comme une idiote, forcément, ça ne donne pas envie. Alors que Monsieur s’éclate à jouer les héros, Marianne, elle, doit s’occuper de choses sérieuses, faire tourner la maison et payer les impôts. C’est moins drôle, mais le principe de réalité nous rattrape toujours.
Définitivement, le romantisme est mort.
Robin de Sherwood II
Au secours. Je l’ai encore fait.
Je me suis encore perdue. Je crois.
Il semblerait bien que je ne sois pas capable de me débrouiller sans aide. Pourtant, j’essaie, tu sais. Vraiment. Je fais tout ce que je peux, mais c’est plus fort que moi ; il faut croire que je suis atteinte du syndrome de la princesse – tu sais, cette idiote qui passe son temps à attendre le Prince Charmant, ou Robin de Sherwood, peu importe en réalité, du moment que c’est quelqu’un de suffisamment fort pour la prendre en charge. Un peu comme un bébé. De toute façon, j’ai jamais su grandir.
C’est un peu l’arbre qui cache la forêt, cette excuse, tu trouves pas ? Malgré tout, c’est la vérité.
C’est trop difficile de grandir. C’est trop difficile d’être adulte – je trouve ça triste, un peu comme des fleurs sur un cercueil. C’est vrai, après tout, les morts s’en fichent des fleurs, à moins qu’ils ne les bouffent par la racine, alors ça sert à quoi d’en mettre partout autour d’eux ? Pour éviter la puanteur, peut-être…
Tu vois, je m’égare encore. C’était pas du tout le sujet, pardon.
Le sujet, c’est que je suis même pas foutue de remplir une simple feuille d’impôts sans appeler à l’aide. C’est une image, bien sûr, mais tu as saisi l’idée générale. C’est pas comme si je m’appelais Marianne et que j’avais besoin de toi pour me protéger d’un quelconque shérif malfaisant, de toute façon en Robin des bois tu ne serais pas crédible deux secondes – et je m’égare encore une fois, désolée. Ce que je voulais dire, c’est que j’ai beau savoir tout ça, j’ai beau savoir que tu n’es pas là pour me servir de béquille, je ne peux pas m’empêcher de me reposer sur toi pour n’importe quoi. Pour tout. Pour arriver à avancer.
Je déteste ça. Et j’imagine qu’à la longue, ça doit te peser à toi aussi, malgré ton putain de complexe du héros. En Atlas non plus, t’es pas crédible, malgré tous tes efforts. Alors, je sais, c’est à moi de te lâcher un peu. C’est à moi de me tenir à mes décisions au lieu de m’arc-bouter à toi comme à une bouée de sauvetage. Je suis un peu boulet, pardon. Je profite de ce côté lalannique que tu as parfois, ton côté idéaliste à la con qui te fait aider tous les gens que tu croises et ramasser tous les chats errants sur ton chemin. Je devrais pas. Mais si tu ne me mets pas sur le bon chemin, qui le fera ?
Tu vois, j’ai jamais eu le sens de l’orientation. Je dis souvent que je suis capable de me perdre dans un couloir – d’ailleurs, je l’ai déjà fait. Alors, tu imagines, dans ma tête…je t’avais bien dit que j’y arriverais pas toute seule…