Claimer : les personnages et les idées sont à moi…mais alors là par contre, vu ce qu’on m’a obligée à faire, c’est limite si je n’ai pas honte de dire que ce truc est entièrement de moi.
Rating : K+.
Note : bonjour. Alors…Je dois dire que j’en veux particulièrement à celui qui m’a lancé ce défi. J’ai quand même dû aller chercher des infos sur Wikipédia à propos de Chuck Norris, et ça, je ne m’en remettrai jamais. NEVEEEEER. Bonne lecture (quand même).
Thème : Les Aventures Extraordinaires de Chuck Norris
Mots :
Chapeau
Désert
Sushi
Hanté
Mutant
Violacé
Naviguer
Les aventures extraordinaires de Chuck Norris
Le Texas, c’était vraiment l’enfer sur terre.
Pourtant, au départ, ça semblait plutôt une bonne idée, ce road-trip pour les vacances : lui et sa jeep, à l’assaut des routes interminables et du désert, dans une équipée sauvage et rock&roll, le tout sur fond de country sur les radios locales. La grande aventure, quoi. Il s’était même acheté un beau chapeau pour l’occasion, un vrai Stetson comme dans les séries télé. Pendant un instant, en se regardant dans le miroir, il s’était même pris pour Chuck Norris, son idole depuis qu’il l’avait vu dans ce film avec Bruce Lee. Ca l’avait beaucoup fait rire, et rien que pour ça, il avait décidé de se laisser pousser la barbe, en se disant que ça lui donnerait l’air viril d’un aventurier. Bref, oui, ça semblait une bonne idée, au départ.
Sauf que maintenant, évidemment, les choses lui paraissaient beaucoup moins drôles, après coup. Ca pour être extraordinaire, son périple l’avait été, oui. Complètement surréaliste serait un mot plus adéquat, d’ailleurs. Les Texans étaient tous complètement cinglés. Pour un citadin comme lui, qui n’avait jamais quitté Washington que pour aller une ou deux fois à New York, il avait eu l’impression d’avoir été projeté au moins cinquante ans en arrière tellement les gens ici lui semblaient arriérés et conservateurs, et pourtant lui-même n’était pas considéré comme un modèle d’ouverture d’esprit, loin de là – sa seule véritable prise de risque en près de trente ans, en dehors de ces vacances, avait été de goûter une fois des sushi dans un restaurant japonais où sa petite amie de l’époque avait réussi à la traîner. Et il n’avait pas aimé – du poisson cru, et puis quoi encore ?! Il préférait de loin un bon steak ; et de ce côté-là, il devait bien le reconnaître, depuis qu’il était arrivé, il avait été plutôt gâté.
C’était sans doute le seul bon souvenir qu’il conserverait de ces vacances qui avaient tourné au cauchemar. Everything is bigger in Texas, dit-on – c’était vrai. Les steaks étaient plus gros, donc – à croire que leurs bœufs étaient mutants ou quelque chose comme ça, c’était même sûrement le cas avec toutes les hormones qu’on injectait à ces pauvres bêtes – , les gens étaient plus gros, par conséquent. Les voitures étaient plus grosses, d’ailleurs les conducteurs étaient tous complètement fous furieux, il se demandait même comment il avait pu rester en vie dans les rues d’Austin vue la vitesse à laquelle les gens roulaient. La connerie était plus grosse aussi, définitivement. Ah ça, entre le chauvinisme exacerbé, la peine de mort à tout-va – encore que lui-même n’était pas forcément tout à fait contre, mais enfin il ne fallait rien exagérer non plus – et le nombre d’armes à feu au mètre carré…Ses souvenirs seraient probablement à jamais hantés par cette espèce de psychopathe qui l’avait menacé avec sa carabine, juste parce qu’il avait eu le malheur de s’aventurer dans sa propriété – était-ce sa faute s’il s’était perdu, franchement ? Tout ce qu’il voulait, c’étaient des renseignements, pourtant…
Mais le pire avait sans aucun doute possible été sa petite excursion dans le parc naturel de Big Bend. Tout d’abord, son GPS avait rendu l’âme au bout de vingt-quatre heures, et essayez donc de naviguer dans le désert avec juste une boussole et une carte alors que vous avez déjà du mal à distinguer votre gauche de votre droite…Ensuite, il avait fallu qu’il réussisse à se faire mordre par un serpent qu’il avait malencontreusement dérangé pendant sa sieste. Heureusement qu’un ranger se trouvait à proximité et avait alerté les secours en urgence, sinon il n’aurait pas donné cher de sa peau, au vu de l’inquiétante teinte violacée qu’avait pris sa jambe à l’endroit de la morsure. Et pour finir, non seulement il avait dû se faire soigner à ses frais – bien évidemment son assurance ne fonctionnait pas dans des cas de ce genre, puisque jamais il n’aurait pu prévoir qu’une telle chose lui arriverait – , mais en plus il avait écopé d’une amende particulièrement salée pour avoir pénétré dans une zone interdite au public.
Ah, il était beau, le Texas du ranger Walker ! Pour la peine, il ne regarderait plus jamais cette série, ni même aucun de ses films.
De toute façon, il avait toujours préféré Steven Seagal.