Comme Toi
POV Harry
Cinq mois et treize jours que je me cache de tous, même de mes meilleurs amis.
Cinq mois et treize jours que je vis entre rêve et réalité.
Cinq mois et treize jours que je vis à ton « rythme »
Cinq mois et treize jours que je souffre en silence.
Cinq mois et treize jours que l'on est ensemble et pourtant je n'en suis pas heureux. Alors que je sais que tu es l'homme de ma vie.
Draco, cela fait cinq mois et treize jours que nous avons arrêté de vivre pour nous haïr mais pour vivre l'amour. Il y a un moment que je me suis aperçu que je ne t'haïssais plus. Je m'en suis rendu compte à la fin de notre sixième année, c'est à dire il y a environ un an. Je me suis rendu compte que j'éprouvais d'autres sentiments pour toi, quand j'ai eu peur de te perdre sur le champ de bataille. Tu avais rejoins l'ordre et Voldemort avait confié à Crabbe et Goyle la mission de te tuer. Je me suis alors jeté à corps perdu dans mon combat contre lui, pour pouvoir en finir vite et te retrouver. Quand j'ai enfin accompli ma mission et nous ai débarrassé de lui, je me suis précipité à ta recherche. Je t'ai retrouvé près des corps de tes anciens amis. Ils n'avaient pas réussi leur mission, mais ils t'avaient sérieusement amoché.
Je me suis alors approché de toi, tu étais à genoux, prostré devant leurs corps, en larmes. Quand je me suis mis à ta hauteur, tu m'as regardé avec un regard vide. Tu n'arrêtais pas de dire que ça n'aurais pas du se passer comme ça. Qu'ils savaient qu'ils allaient mourir parce qu'ils n'avaient pas réussi à résister à leurs parents et imposer leurs choix. Puis tu t'ais écroulé, je t'ai rattrapé et porté jusqu'à l'infirmerie. Tu avais sombré dans l'inconscience. Lorsque je t'ai déposé sur le lit que Pompom m'avait indiqué, je me suis permis de déposer un chaste baiser sur tes lèvres. Personne ne l'a vu, tout le monde était bien trop occupé à soigner les blessés. Puis je suis parti, je t'ai laissé entre les mains de Ginny, qui était restée pour aider à l'infirmerie.
Ensuite les vacances d'été sont arrivées. Je suis reparti chez les Dursley, pour le mois de juillet uniquement. Car en août, étant à présent majeur, je suis parti m'installer square grimaud. Hermione et Ron, m'y ont rejoint deux semaines avant la rentrée. Alors j'ai pris une décision, essayer de te séduire. Sans expliquer pourquoi à Mione, je lui ais demander de m'aider à arranger mon look. Nous avons alors fais les boutiques aux chemin de traverse. Un coiffeur a même réussi à dompter mes cheveux et m'a appris à reproduire ma coiffure. L'opticien de pré au lard a pu me faire des lentilles à ma vue. J'ai du subir des heures et des heures d'essayages avant que Mione soit satisfaite des résultats. Mais voilà, en dix jours j'était devenu un autre garçon.
Quand l'heure de la rentrée a sonné, j'étais stressé, je ne savais pas vraiment comment faire pour te séduire, ni même si j'avais une moindre parcelle de chance d'y réussir. Mais je me suis lancé, enfin le lendemain de notre arrivée à Poudlard, je n'ai pas pu descendre le premier soir, je n'avais pas le courage. Hermione et Ron on donc accepté de me laisser au dortoir, pensant que c'était à cause de tout ce battage médiatique qu'avait déclarer ma victoire sur Voldemort. Si ils savaient que c'était à cause de toi, du moins de ma peur de te voir. Mais le lendemain je n'avais pas d'autres choix que de sortir de notre dortoir, les cours reprenaient, alors je me suis lancé.
Mon arrivé a été remarqué, un grand silence s'est installé quand j'ai passé les portes de la grande salle derrière Mione et Ron. Je regardais le sol avec un sourire crispé tellement j'était intimidé. Puis j'ai osé relever la tête, et croiser ton regard. Tu me regardais bouche bée, notre échange visuel n'a pas duré longtemps, j'y ai vite mis fin, je ne voulais pas me trahir dès le premier jour. Alors je suis allé à ma table, et peu à peu les conversations ont repris. Je n'étais toujours pas à l'aise avec les regards qui passaient sur moi, mais il allait falloir que je m'y habitue.
Après une semaine de cours, où je n'ai pas réussi à te croiser une seule fois, j'ai enfin retrouvé ta trace. Bon d'accord j'en avais marre de voir que tu m'évitais, alors je me suis servi de la carte des maraudeurs. Ron et Mione étaient avec moi. Quand nous t'avons retrouvé dans ce couloir que nous ne connaissions pas, nous nous sommes approché de toi lentement. J'ai eu le temps de te voir reprendre ton masque Malfoyen. Ainsi c'est ici que tu viens pour être tranquille et laisser tomber les apparences. Quand tu nous as demandé de ton intonation cassante ce que nous faisions là, les vielles habitudes ont repris le dessus, et je me suis lancé dans un débit de paroles agressives envers toi. Je ne sais pas ce qui s'est passé car toi tu n'as rien répondu, tu était là sans bouger, sans rien dire. J'ai perçu tes tremblements. Tu avais l'air perdu. Alors nous sommes reparti, nous t'avons laissé dans cet état. Mais avant de passer l'angle du couloir, je t'ai regardé une dernière fois. J'étais perplexe face à ta non réaction, j'hésitais à faire demi tour pour te rejoindre. Mais je ne pouvais pas, pas avec Mione et Ron avec moi. Alors j'ai continué mon chemin.
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans ta tête le soir ou nous t'avons trouvé dans ce couloir désert. Mais depuis tu avais repris le chemin de nos bonnes vielles rixes. Tu y mettais du cœur, tu étais plus virulent qu'avant. Que se soit dans tes mots ou tes coups. Je me devait bien d'y répondre, car tu trouvais toujours le petit quelque chose à dire qui fait mal. Mais combien de fois j'ai du fuir pendant le combat. Tu avais une façon étrange de me dire ces paroles blessantes, tu y mettais une intonation qui me rendait fou. C'était comme si au lieu de me lancer des insultes, tu me disais des mots d'amour. Mon corps réagissais à cette intonation, alors je devais fuir pour que tu ne ressentes pas le changement. Je ne voulais pas que tu devines mon désir pour toi comme ça, en plein milieu d'une bagarre. Je ne voulais pas que tu trouves ma faille comme ça. Alors je fuyais le combat, le regard perdu et humide.
Ensuite c'est moi qui t'ai fuis. Je ne pouvais plus supporter ces altercations. Alors je t'évitais. Je croisais souvent ton regard dans la grande salle, et je me laissais à y plonger quelques minutes avant de reprendre le dessus et de détourner les yeux. Je ne voulais pas que tu y lises mon amour pour toi. De ton coté ton regard avais quelque peu changé, il n'était plus aussi haineux qu'avant, mais je ne savais pas l'interpréter.
Puis tout a basculé le 18 janvier. Comme à mon habitude, je me promenais dans les couloirs de l'école, alors que le couvre feu étais passé. Alors que j'étais perdu dans mes pensées, j'ai percuté quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Car j'ai relevé les yeux, tu étais là face à moi. Tu as alors commencé à m'insulter, à me frapper. Mais moi je ne pouvais pas te répondre comme avant, mes réparties n'étaient pas méchantes, mes coups n'avaient aucune puissance, j'étais comme ankylosé. Puis le mot de trop est arrivé et je t'ai dit « arrête Draco, je ne le supporte plus. »
Les larmes coulaient sur mes joues, je ne supportais plus cet amour à sens unique. Puis j'ai senti des bras m'entourer, les tiens. Je me suis alors collé à ton torse et ai laissé sortir toute ma peine. Tu m'as conduit dans ta chambre, sans un mot, me tenant toujours contre toi. Nous nous sommes assis et j'ai continué à déverser mon malheur. Quand mes larmes se sont asséchées, je t'ai remercié timidement. Mais quand j'ai relevé les yeux, ce que j'ai vu m'a déstabilisé. Tu étais perdu dans tes pensées, ton masque avait disparu, tu avais l'air déboussolé par ce qui venait de ce passer. Alors j'ai pris mon courage à deux mains, et j'ai tenté le tout pour le tout, je t'ai embrassé. Quand j'ai mis fin à ce baiser volé auquel tu as répondu, c'était à ton tour d'être en larme, j'ai alors inversé les rôles, et c'est moi qui t'ai consolé. Je ne savais pas comment interpréter tes larmes, mais j'ai pris le risque que tu sortes de ta torpeur et me casse la gueule.
Puis tu t'ais ressaisi, et là mon cœur à explosé, tu me réclamais un autre baiser, que je t'ai bien évidemment accordé. Nous nous sommes alors embrassé à perdre haleine, la passion nous consumait. Tu t'ais ensuite relevé et m'as attiré vers le lit. Je t'ai suivi sans résister. Quand tu m'y as allongé, tu m'as observé un long moment. J'étais gêné et avait sûrement les joues rouges. J'avais le souffle court et mon désir semblait bien réveillé. Puis tu as plongé sur moi. Tu as commencé par m'embrasser de nouveau, tendrement, pendant que tes mains se délectaient des traits de mon visage. Tes lèvres ont fini par lâcher les miennes et sont parties elles aussi dans l'exploration de mon visage. Elles ont ensuite amorcé une descente vers mon torse que tes mains avaient au préalable déshabillé. J'haletais sous tes attouchements. Puis ne pouvant attendre, je nous ai dévêtu d'un sort informulé. Tu as alors continué ton excursion linguistique et palmaire sur mon corps. Tu es passé par des zones qui m'ont fait réagir plus que je ne le pensais. Je n'étais que spasmes et halètements.
J'ai laissé échapper un cri de ma gorge quand tu m'as enfin pris en bouche. Tu m'as léché de haut en bas, tout soufflant sur les sillons humides des passages de ta langue. Puis tu m'as sucé et aspiré, comme si j'étais une sucrerie. Ton traitement m'a mis à mal. Je ne retenais plus mes cris et mes coups de hanches. Quand la délivrance est venue, tu es resté, tu as tout avalé, avidement. Dégustant mon élixir. Il m'a fallu un peu de temps pour redescendre, tu m'avais expédié loin dans le labyrinthe de la jouissance.
Quand je suis revenu dans un état à peu près normal, je t'ai regardé et souri avec bien-être. Je t'ai ensuite attrapé pour t'embrasser, et quand j'ai senti ton sexe toujours dur contre moi, je t'ai simplement dis « viens ». Tu m'as préparé, tu as commencé par introduire un doigt en moi. Tu sais que j'ai eu mal, alors tu m'as de nouveau pris en main pour faire revenir le désir. Mon corps a réagi. Quand tu as mis un deuxième doigt, tu as accéléré le mouvement sur ma verge. Puis pour le troisième, tu m'as repris en bouche, pour que je ne sente pas la douleur que me procuraient tes doigts. Tu me fouillais pour trouver ce point qui allait me faire crier de plaisir. Ce que j'ai fait quand quelques secondes plus tard tu le trouvais. Tu as alors sorti ma verge de ta bouche et retiré tes doigts, me faisant bougonner de frustration.
Puis tu t'ais présenté à mon entrée, tu y allais en douceur. Trop pour moi, j'ai agrippé ton corps avec mes jambes et t'ai enfoncé en moi d'un coup. Cela m'as fait crier de plaisir. Tu as commencé un lent vas et viens en moi, je réclamais que tu ailles plus vite. Mais tu ne voulais pas. Tu prenais ton temps et nous faisais monter crescendo vers le summum du plaisir. Tu touchais à chaque coup de reins ma prostate, ce qui me faisais hurler de plus en plus. Puis tu as perdu le contrôle de ton corps, les mouvements se sont accélérés, jusqu'à n'être plus que des coups de pilon. Jusqu'à ce que mon corps recrache son contentement, et que mes lèvres laissent s'échapper un « je t'aime » presque inaudible, mais que tu as du entendre. Alors tu t'ais laissé engouffrer dans ce que ces mots ont provoqué et la sève de ton corps s'est répandue en moi comme les larmes ont coulé de tes yeux.
Draco, cela fait cinq mois et treize jours que nous avons arrêté de nous battre pour vivre l'amour. Enfin, arrêté de nous battre est un bien grand mot. Nous vivons notre amour mais cacher aux yeux de tous. Tu ne veux pas que ça se sache. Tu me dis que c'est parce que tu n'es pas encore prêt à affronter ton père si il apprenait que tu es gay et qu'en plus tu sors avec moi. Tu te fous sois disant des autres et de ce qu'ils pourraient penser, mais je pense que tu ne t'en moque pas tant que ça.
Nos journées sont exactement les mêmes qu'avant. Dès que nous nous croisons, les insultes et les coups pleuvent. Je dirais même que tu y mets plus de hargne qu'avant. Regarde la fois ou tu m'as cassé le poignet… bon d'accord Pompom m'a soigné en deux temps trois mouvements et tu t'en ais repenti toute la nuit qui à suivi, mais tu ne trouve pas que tu te laisse dépasser par tout ça ? Tu n'as même pas remarqué que depuis quelques temps, je ne réplique de nouveau quasiment plus à tes piques. Je te laisse me frapper en ne ripostant pratiquement pas. Non, tu n'as rien vu du tout. Tu es trop absorbé par le fait de donner le change. Et moi je sombre.
Je ne le supporte plus, je croyais avoir atteint l'impossible quand tu m'as fait l'amour la première fois. Ce fameux soir où tu as laissé tombé le masque et que tu m'as consolé dans ce couloir. Mais en fin de compte je ne suis pas beaucoup plus avancé. J'aimerais tellement montrer à tout le monde combien je t'aime. Et que tu n'es pas comme ils le pensent tous. Je ne peux même pas partager ce bonheur avec Mione et Ron, tu m'as demandé de ne rien leur dire à eux aussi. Alors suis je vraiment heureux ? Non. Même si je suis avec l'homme que j'aime, je ne suis pas heureux. Et je ne peux pas continuer comme ça. Je ne suis pas comme toi.
Non je ne suis pas Comme… comme… comme toi ! Pas cette fois Comme… comme… comme toi !
Non je ne suis pas comme toi, tu aurais du t'en douter, je suis un gryffondor. Cela ne me suffit plus, alors en ce tout dernier jour d'école, j'ais fait comme si je ne te voyais pas. Je ne répondais pas et ne m'engageais pas dans tes appels à la bagarre. Je ne veux plus entendre ces mots, sentir ces coups.
Cracher des mots d'amour Sur celui que l'on aime. Verser dans son discours Un parfum de haine...
Je sais que tu m'aimes, tu ne me l'as dis qu'une fois mais me le montre tout les soirs. Tu me dis que tous les « je te hais », « tu me répugne » et autres phrases de ce genre, je dois les comprendre comme l'opposé de ce qu'elles veulent dire. Mais tu mets tellement de force et de rancœur dans tes paroles, que je suis souvent déstabilisé. Tu as l'air de tellement croire ce que tu dis.
Jouer des mauvais tours, Se prendre pour le roi, Chercher à rendre fou, Quand on perd haleine!
Tu me tends souvent des embuscades, pour augmenter le nombre de nos « combats ». Tu parades devant les autres serpentards. Mais comme je ne prends pas la perche que tu me tends à chaque fois, tu cherches et utilises les mots les plus blessant pour me faire réagir, car tu ne vois pas comment faire sinon pour que je réponde à tes attaques.
Tout contre toi pour exister, Je m'imprégnais non sans regrets De tout ce mal que tu m'as fait…
J'ai enduré longtemps cette mascarade sans rien dire. Et me lovais contre toi le soir, te laissais me faire l'amour encore et encore, alors que j'étais partagé entre plaisir et douleur. Mais ne pouvant me passer de toi, je continuais, en le regrettant, de m'immerger dans ce mal être que tu me faisais ressentir.
Mais je ne suis pas Comme… comme… comme toi ! Pas cette fois Comme… comme… comme toi !
Mais je ne suis pas comme toi, tu aurais du t'en douter. Cela ne me suffit plus, alors en ce tout dernier jour d'école, j'ais fait comme si je ne te voyais pas. Je ne répondais pas et ne m'engageais pas dans tes appels à la bagarre. Je ne veux plus entendre ces mots, sentir ces coups.
J'effacerai pour toujours Ton âme de la mienne. Et quand naîtra ce jour Je ne serai plus le même!
Draco, demain matin nous allons partir définitivement de cette école. Et demain je partirais seul. Je ne sais pas encore où je vais aller, mais en tout cas pas à grimaud, tu m'y retrouverais trop facilement. Je vais tout faire pour t'oublier. Je vais purifier mon âme et mon corps de toi. Essayer de devenir quelqu'un d'autre que ce Harry Potter transis d'amour. Et quand enfin je ne penserais plus à toi, je serais enfin une autre personne, je serais libre.
Tout contre toi j'irai briser, Les miroirs où se reflétait Ton regard qui me poursuivait
Et quand je reviendrais à Londres, si je te croise un jour, je te balancerais tous les souvenirs que j'aurais mis dans une pensine, souvenirs de tes regards. Que se soit ceux où te m'aimais ou ceux où tu me haïssais.
Mais je ne suis pas Comme… comme… comme toi ! Pas cette fois Comme… comme… comme toi !
Cracher des mots d'Amour Sur celui que l'on aime. Chercher à rendre fou Quand on perd haleine...
Qu'importe que reviennent, Ces pensées qui m'aliènent... Je saignerai mes veines Pour soigner mes peines !
Et tant pis si je n'arrive pas à me débarrasser de ces souvenirs. Si ils me rendent fous, je me taillerais les veines pour ne plus y penser. S'il faut souffrir pour t'oublier, je le ferais.
Mais je ne suis pas Comme… comme… comme toi ! Pas cette fois Comme… comme… comme toi !
Non, je ne suis irrévocablement pas comme toi. Je ne suis pas assez fort pour supporter cette parodie que nous jouons depuis cinq mois et treize jours. Ce soir je ne t'ai pas rejoint dans ta chambre, je suis dans mon dortoir, avec mes amis. Je suis en train de t'écrire cette lettre. J'ai bien vu que tu ne comprenais pas ce qui se passait. Pourquoi je ne relevais pas quand tu m'interpellais.
Et si tu lis cette lettre, c'est que nous sommes déjà le lendemain. Et que je suis déjà parti.........
Alors ? Qu'en pensez vous ? Doit-il y avoir une suite ou non ? Et si oui, quelle genre de suite aimeriez vous ? |