[if gte mso 9]> [if gte mso 9]> Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE [if gte mso 9]> [if gte mso 10]> Tapis derrière ses éternels démons, il ne la quittait pas des yeux. L’homme qui se complaisait dans ce jeu malsain ne relâchait pas son attention. La pénombre lui donnait un manteau qui ne pouvait qu’être salutaire. Il la voyait de nouveau, si proche, il n’avait qu’à faire quelques pas pour la toucher… Pour la sentir de nouveau. Objet d’atroces désirs. Reliquat maléfique. Malgré tout, il ne pouvait se défaire d’elle. Elle le poursuivait toujours. Petite bague. Simple anneau d’argent. Il avait une teinte noire, comme celle des yeux de l’homme qui hantait son esprit. L’objet brillait faiblement dans sa main ouverte. Cette même main soutenant le précieux bijou tremblait à présent. Les larmes qu’elle avait refoulées se formaient de nouveau dans ses yeux. Elles se perdirent le long de ses joues et y laissèrent de fines empreintes cristallines. Elles ne mirent pas longtemps à s’échouer à la commissure de ses lèvres puis chancelèrent sur la bague. Comme la pluie qui se déchainait dehors, son esprit était sujet à une tourmente de sentiments. Mais ne s’était-elle pas jurer de ne plus jamais pleurer à cause de lui ? Que jamais plus sa présence de l’atteindrait ? Elle inclina seulement la main pour laisser tomber la fin objet sur la table. « Je te rends ton amour. Murmura t elle. » Haine irascible. Brasier à peine éteint. Voila qu’elle le rallumait. Il s’agissait d’une flamme pour lui, une flamme qui pouvait presque repousser l’obscurité. Mais à présent, que faisiez-t-elle ? Les mots qu’elle avait murmurés. A peine semblaient ils avoir franchit la barrière de ses douces lèvres. Confession abjecte. Elle avait anéantit toutes ses choses qu’il lui avait données. Simplement comme on délaisse une amusette. La colère étendait ses griffes sur lui. Comme à chaque fois qu’elle le décevait. Avait-il été assez stupide pour penser qu’il pouvait en être autrement avec elle ? Pourquoi devaient-elles toujours abimer ces moments ? N’avait il pas était clair ? Elle posa un dernier regard sur la bague. Innocent apparat, ne cèlera plus jamais sa servitude. Il ne pouvait en être autrement. Tout cela devait appartenir au passé. Elle ne pouvait plus le supporter à présent… Aussi pale que les statues qui la dévisageaient, aussi sombre que les héros de ces peintures sanglantes… Elle n’était plus l’ombre d’elle-même. Au plus elle se rapprochait de lui et au plus sa propre existence lui semblait lointaine. Elle ne le laisserait pas la faire disparaitre. Seulement, à peine avait il relevait la tête, qu’elle savait. Elle savait déjà que ce ne pouvait pas être si facile. La jeune Griffondor n’avait fait qu’un pas vers la sortie qu’il était déjà là. L’ombre qui gardait captifs son cœur et son âme. Il était là juste en face d’elle. Comme le soleil s’évanouit pour laisser place à la nuit, il arborait cette expression qu’elle haïssait tant. Horrible masque sur son visage. Rictus déchirant de colère. Ses yeux laissaient paraitre l’aversion qu’il éprouvait. O combien de fois avait elle vu ce regard ? Oui, décidément, elle le haïssait. Affreuse beauté. Pensait-elle disparaitre si facilement ? L’homme à la haute stature posa son regard brillant de haine sur la jeune femme. Délicate peau de porcelaine. Telle une poupée maltraitée, de beaux stigmates s’y attardés de ça de là. Lèvres pleines et rosée. Elles étaient brisées. S’avançant de quelques pas dans sa direction, il pouvait déjà la voir trembler. S’était à peine si ses yeux, auparavant si insolents, osaient se poser sur les siens. Elle était telle qu’il l’avait crée à présent. Le seigneur est mon maitre. « Bonsoir Granger. Dit-il de sa voix glaciale. Je ne me doutais pas que ce soir j’aurais la chance de croiser ta route. » Il l’observait silencieusement. Elle ne répondit pas. Pouvait on être si désabusé ? Cette conversation, elle avait l’impression de l’avoir eut des dizaines de fois... « Que fais tu ici ? demanda-t-il. -Vous le savez très bien. Murmura t elle. » Il cherchait son regard. Pour rien au monde elle n’aurait voulut le croiser. Elle le vit s’avancer lentement jusqu’à elle, sa cape noire flottant autour de lui. Ses pas résonnaient dans toute la salle, brisant le silence atroce qui s’était imposé entre eux. Il monta à son tour sur l’estrade de bois usée puis se plaça juste en face d’elle. Sa haute stature surplombée la sienne, son corps à quelques centimètres du sien. Réflexe d’enfant apeuré, elle recula. Se heurtant au bureau de son maitre des potions, elle s’immobilisa, le souffle court. Rien ne pouvait déclencher une telle réaction en elle. Sa simple présence la terrorisée. Et pourtant, elle en avait besoin. Atroce contradiction, il était toujours parvenu à s’en servir à son avantage. Elle n’était jamais parvenue à gagner contre lui. Elle l’entendit rire. Il se moquait de sa faiblesse comme toujours. « Aurais-tu le moindre courage, Granger ? Aurais-tu ce si inattendu courage qui caractérise si bien la maison des Griffondor : celui de me dire en face la raison de ta présence chez moi ? » De la courageuse Griffondor, elle n’en avait plus l’étoffe. Les yeux visés sur le sol, elle sentait ses mains commencer à trembler. S’était elle déjà sentie si pathétique ? Jamais elle ne se sentait si faible que lorsqu’elle se retrouvait en face de lui. Comment cela se pouvait il ? N’avait elle pas déjà subit suffisamment d’épreuves pour ne plus avoir à baisser les yeux devant un homme ? Devant cet homme ? Au regard de ce qu’avait été sa vie depuis qu’il l’avait laissé s’approchait, elle ne pouvait plus perdre grand-chose. Réunissant ses mains l’une contre l’autre pour les empêcher de trembler, elle serra les dents. Elle n’avait plus rien à craindre… Cette phrase se répétait en écho dans sa tête. Elle posa les yeux sur les bandages immaculés qui entouraient ses poignets. Que pouvait-il lui faire de pire ? La tuer ? |