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Je te rends ton amour
Par WalterSullivan
Harry Potter  -  Romance/Tragédie  -  fr
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    Chapitre 1     Les chapitres     1 Review    
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A travers la pénombre
Ses pas étaient lents et résonnaient sur le sol de pierre brute. Hermione Granger descendait lentement les milles et unes marches de sombres escaliers. A chaque pas, elle avait l’impression de se rapprocher de ténèbres. Doucement, elle glissait vers les profondeurs. Elle sentait son cœur battre la chamade dans sa poitrine. Bientôt ces marches qui semblaient s’étendre à l’infini se perdirent.  L’oreille aux aguets, elle l’attendait déjà. Ce pouvait il qu’il surgisse de l’un de ces couloirs ? Même du plus profond des entrailles du château elle pouvait encore l’entendre. Le seigneur est mon berger. Pluie déchainée. Les éclairs se répercutaient en échos de ça de là. La courageuse Griffondor sursautait comme une enfant. Ici personne ne venait jamais. Ici il n’y avait que la pénombre qui régnait en maitre. Elle s’insinuait partout. Même les valeureuses bougies éclairées en permanence ne semblaient pas pouvoir la repousser.

 

C’était tellement facile pour lui alors. C’est tellement facile de se dissimuler des yeux des autres lorsque le monde dans lequel on déambule est déjà si noir. Elle avance toujours. Son poing est fermé, crispé, elle ne lâchera pas ce qu’il contient. Ses pas ne sont pas hésitant. Elle laisse aller son regard sur les tableaux qui tapissent les murs, fixant des moments de combats acharnés, soulignant leur atrocité. Les armures ternies par les temps passé semblaient observer ceux qui s’aventuraient sur leur domaine. Les pales statues sans âmes représentaient les sentiments les plus vils. Les dalles glaciales suintaient d’une atmosphère dérangeante. Tout était pareil. Pourquoi est ce si malsain ici ? Elle ne cessait de regarder derrière son épaule. S’attendait elle à voir surgir un fantôme de nulle part ? Mais savait elle qu’il ne s’agissait pas d’un fantôme ?

 

Celui qui, pour l’heure, l’observait silencieusement l’entourait de son regard glacial. Son souffle se fit plus rapide lorsqu’il posa les yeux sur elle. Obsession silencieuse. Il avait encore besoin de la toucher. Il s’imaginait de nouveau la douceur de sa peau, son odeur. Il en avait mal tellement il la désirait. Elle et lui c’était simplement viscéral. C’était autre chose que de l’amour. Ce n’est pas non plus de la haine. C’est un sentiment à la croisée des deux. Il laissa glisser ses doigt sur la pierre et y posa son visage un instant. Glacial. Il ne la quittera pas des yeux.

 

La jeune Griffondor avait le cœur au bord des lèvres. L’odeur si familière lui parvenait enfin. Ce n’est que ça ici. Odeurs, sensations, atroces visions. Déjà la pièce qu’elle voulait plus que tout atteindre sans le voir est là. Elle avait l’impression de pouvoir sentir son odeur à lui. Elle se retourna rapidement. Qu’était ce que ces ombres qui semblaient se mouvoir ? Y a-t-il pire chose que de se sentir si exposée ? A la portée de tout ? Elle pouvait entendre le sang battre dans ses tempes. Elle haletait, la peur s’immisçant en elle comme un poison.  Passant dans ses veines, elle prenait ses quartiers au plus profond de son être. Fermant les yeux un instant, Hermione essayait de se reprendre. Ce n’est plus le moment d’hésiter à présent. Combien de fois avait elle penser à ce moment ? Combien de fois c’était elle jurée de ne pas renoncer ? Elle tourna le dos puis posa lentement sa main sur la poignée de la porte. Elle sentit le métal froid sous ses doigts. Le grincement que poussa la porte lorsqu’elle l’ouvrit lui fit penser à hurlement. Hurlement dissimulé par le tonnerre. De nouveau, elle l’entendait, de nouveau, elle percevait un regard glacial sur elle. Elle pouvait sentir les sueurs froides glissaient le long de son dos.

 

Hermione ramena sa main tout prés de son cœur puis pénétra dans la pièce. Combien de fois avait elle franchit ce seuil ? Et combien de fois en le faisant avec elle eut l’impression de se retrouver dans l’antre d’un démon ? La vallée de l’ombre de la mort. Ce sentiment la touchait lorsqu’elle y venait en tant qu’élèves mais surtout… Surtout lorsqu’elle si retrouvait seule parfois. Elle fit un pas de plus et regarda fiévreusement autour d’elle. Rien. Rien n’avait bougeait. Rien n’avait changé. Les étagères poussiéreuses s’étendaient toujours de part et d’autre de la salle. Les milliers de petits bocaux de verres qu’elles supportaient avec toujours le même aspect. Ils étaient à la fois intriguant et horribles. Des formes indistinctes y flottées, un liquide cristallin y brillait. Et pourtant, leur contenu s’avérait souvent n’être qu’un poison violent.

Les tables de la classe étaient rangées parfaitement vers le grand bureau du professeur. Il était de loin le plus imposant. La lourde nappe couleur sang qui s’y étalait était seulement éclairée par une bougie mourante. Elle laissait perler ses larmes de cires sur le sol et semblait prête à s’éteindre pour de bon.

 

Toujours la même impression. A ce trouver ici, seule, dans ce silence… elle avait toujours eut l’impression de se trouver dans une église. Elle avança lentement entre les bureaux et laissa sa main trainer sur les tables. Les élèves assis ici… Ils demeuraient à la fois si proches et lointains à présent. Simple souvenir brumeux. Mon père pardonnez moi car j’ai péché. Elle monta sur l’estrade professorale. Se retournant vers ce qui aurait du être la classe, elle eut le vertige Elle ôta la main qu’elle avait gardait tout ce temps sur son cœur puis la garda serrait un instant. Etait ce comme découvrir la boite de Pandore ? Mais après tout… Le mal n’avait il pas été déjà fait ? Lentement, elle l’ouvrit, laissant alors entrevoir l’objet qu’elle y cachait.

 

 
 
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