Disclaimer : Tout ( ou rien ) est à moi.
Note : *entrouvre la fenêtre* Oui, oui je sais " Ben alooors t'étais pas censé plus poster ?!'
Comme on dit y a que les idiots qui changent pas d'avis ( Hein, Drakky :D )
Ca reste court.
Merci à Atsuna, d'avoir beta reader ( *-* ). A SeanConneraille, pour ses précieux conseils. Et A Drakky, parce que c'est Drakky et qu'elle fait toujours tout avec beaucoup d'enthousiasme !
Bon, place à la suite /o/
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Il regardait fixement la page de son carnet, vierge de toute écriture. Il la fixait comme s'il s'attendait à ce que les mots apparaissent d'eux-mêmes pour noircir la feuille.
Il ne voyait pas les minutes qui s'égrainaient lentement à sa montre, il ne voyait que cette satanée page blanche.
Il poussa un soupir desespéré et pesta un instant contre son maudit psychiatre. Depuis quand coucher nos problèmes intimes sur une feuille soulageait-il ?
Peut-être que s'il arrivait à mettre des mots sur ce qu'il ressentait, ça aiderait. Mais c'était loin d'être le cas, hélas.
Comment décrire cette sensation... à la fois désagréable et incomparable ? S'il devait réellement choisir un mot, il dirait "Contradictoire". Juste ça.
Il ne pouvait vivre avec, mais vivre sans ne serait pas réellement vivre.
Chaque nuit, il en rêvait. Et chaque jour se transformait en cauchemars.
Il souffla un bon coup, faisant s'envoler ses mèches folles de son front. Fermant d'un coup rageur son carnet vide, il se leva de sa chaise et quitta la pièce d'un pas pressé. De toute façon s'il se forçait à quoique ce soit, rien de bon n'en ressortirait.
Il quitta sa chambre et traversa plusieurs couloirs avant d'enfin rejoindre la sortie. Il avala de grandes goulées d'air frais, histoire de s'oxygéner le cerveau, puis laissa ses pas le guider. Sans but précis en tête, il entama une longue marche, laissant ses pensées vagabonder.
Complètement ailleurs, il ne remarqua pas tout de suite la personne qui s'était arrêtée à quelques pas de lui. Tant et si bien, qu'il ne fit attention à elle qu'après lui être rentré dedans.
Il allait s'excuser, tendant sa main pour aider le pauvre passant à se relever, mais ses mots restèrent bloqués à mi chemin dans sa gorge dès qu'il eut croisé le regard de son vis à vis. Sans pouvoir - et surtout sans désirer - s'en empêcher, il le détailla.
Il aima ce qu'il vit. De ces yeux noisettes figés par la surprise, à ce nez fin et délicat. Ce cou balayé de cheveux noirs, prolongé par un corps finement musclé. Un corps de garçon. Et ce ne fut que lorsqu'il se vit attiré par la bouche sèche du garçon en face de lui qu'il réussit à mettre des mots sur cette putain de sensation. Il se dégagea vivement, secoué, et sans un regard pour le jeune homme derrière lui, il fuit.
Arrivé chez lui, il se précipita à son bureau, rouvrit son carnet et, enfin, il écrivit.
"Je suis gay."
Et mal barré.
"Est-ce une maladie ordinaire, un garçon qui aime un garçon ?"
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La phrase de fin est de Michel Sardou ( réference culturelle quand tu nous tiens )
Merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à être féroce dans vos avis u_u |