Résumé qui résume (pour changer) mais qui n'explique pas (parce que je ne sais pas le faire) : Regulus sauve Fabian d'une attaque de mangemorts durant laquelle son frère jumeau, Gidéon, est tué. Un marché est conclu : Fabian vivra mais devra - un jour - honorer sa dette.
Prélude n°2 : Si tu vois un oiseau blanc au milieu d'un lac, c'est peut-être un signe.
Je suis mort, à présent. Nous étions dans un combat, de ceux dont on ne se souvient pas. Que du sang, de la douleur. Ils n'auraient pas dû pouvoir entrer dans le domaine familial. Ils l'ont juste fait ...
Arthur et Molly étaient partis aux funérailles de l'oncle Ignatus. Gideon et moi furent chargés de garder leurs trois enfants et d'assurer leur protection, chose plus difficile en public. Il faut aussi préciser qu'avec une femme enceinte jusqu'aux yeux, il aurait été difficile pour Arthur de tenir les deux aînés. Deux petits monstres. Et le dernier qui n'avait pas encore deux ans…
C'est moi qui fus chargé d'aller les chercher. Je me demande maintenant si c'était une bonne idée… Nous sommes morts mais ils n'ont rien fait aux enfants. Peut-être n'étaient-ils pas au courant. Ou alors c'est grâce à lui. J'ai emmené les enfants dans la cache du vieux bureau. C'était une petite pièce, poussiéreuse car plus utilisée depuis des décennies. Un lit une commode, un point d'eau, le strict nécessaire. Je déposai le plus jeune sur le lit, ordonnait à l'aîné de protéger Charlie et Percy, et je partis rejoindre mon frère. Je suis sorti.
Nous étions au milieu d'un combat, de ceux dont on ne se souvient pas. Que du sang, de la douleur. Ce n'était pas d'un jeu. Mais je voulais jouer, encore.
Je l'ai rejoint. Et je suis mort.
Ils étaient cinq, tous masqués. Ils étaient puissants, à cinq.
« Les Salauds »
Cinq maléfices lui foncent dessus et je suis mort. Parce qu'on ne peut pas vivre l'un sans l'autre, je suis mort.
Mais même mort mes muscles répondent. C'est normal ça ? Mes jambes me portent jusqu'à l'entrée. Mon corps trébuche, mais il continue d'avancer. Soudain il ne répond plus. Je me disais bien que j'étais mort. Et je tombe.
Et j'ai mal.
Et je sens un souffle contre mon visage. Et je sens un parfum m'empoisonner l'esprit. « Magie Noire ? Silences ? Complice ?Oui, c'est ça … Complices. (1) C'est le même que… »
« C'est le même que moi. »
« Le même que toi ? »
« Oui le même que moi. C'est le mien. » J'entends la voix de l'autre. Il a l'air amusé.
« Tu peux parler aux morts ? »
« De quoi tu parles ? » Il demande. Cette fois il a l'air inquiet. « Eh ! Fabian, j'ai pris des risques pour venir jusqu'ici. Secoue-toi ! J'ai besoin de te parler. »
Et je le vois, le masque blanc qu'il tient dans sa main. Et je le regarde.
« C'est toi qui m'a tué ? »
« C'est pas toi qui est mort, c'est ton frère ! Merlin ! Tu l'as bien vu tu étais là !»
« Mais, les sortilèges… »
« Dolohov l'a eu. Tu étais de l'autre côté. »
« Les enfants sont dans une pièce cachée derrière le portrait de Cliodna, dans le vieux bureau . Tu connais le chemin. Tue-les. »
« Les fils de Molly sont ici ? Mes camarades n'étaient pas au courant. On les supposait chez la vieille Murielle. »
« Oui. Tue les. C'est Molly qui a voulu que les petits restent ici. Je veux qu'elle aussi elle meure. C'est un peu elle qui m'a tué. »
Nous avons continué à parler quelques minutes. Il m'a dit qu'il me sauverait, qu'il croyait en moi. Je vais essayer de croire en lui comme il croit en moi. Je le suis. Je suis. Il écrit un mot et me laisse seul.
Encore maintenant, est-ce que je suis ?
Je n'ai pas le temps de penser plus longtemps que je me suis emmené au loin.
Et je sens le souffle contre mon visage. Et je vois le lac, le soleil et l'oiseau blanc.
(1) Je tiens à préciser que ces parfums existent vraiment et existaient déjà à l'époque. Ils appartiennent respectivement aux marques Jacomo, Coty et Lancôme. LOL.
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