Résumé qui résume (pour changer) mais qui n'explique pas (parce que je ne sais pas le faire) : Regulus sauve Fabian d'une attaque de mangemorts durant laquelle son frère jumeau, Gidéon, est tué. Un marché est conclu : Fabian vivra mais devra - un jour - honorer sa dette. Il est envoyé provisoirement chez la principale complice de Regulus : Lysandra.
Prélude n°3 : Vivons heureux en attendant la mort
Et je sens un souffle contre mon visage. Et je vois le lac, le soleil et l'oiseau blanc.
Et un homme en kilt sur un lama. A ses côtés, une femme blonde au sourire éblouissant courant dans ma direction. En fond, un lac reflétant un ciel bleu parsemé de nuages, au milieu de collines verdoyantes.
Ridicule ? Presque.
Elle, c’est Lysandra. J’ai à peine eu le temps de la voir sourire que j’étais dans ses bras.
Elle a commencé à babiller joyeusement, comme une gamine ayant aperçu le père noël.
Sauf qu’à ce moment là on est en mars et que je n’ai pas de barbe, ni elle encore six ans. Mais ça n’a pas l’air de la gêner.
Elle m’a dit qu’elle savait que je viendrais, qu’elle avait toujours cru en moi, elle aussi, que maintenant c’était à elle de s’occuper de moi, qu’elle était si heureuse, si heureuse !
Et moi aussi je suis heureux ! Comment ne pas l’être avec elle ?
Phil nous a rejoint. Il a sourit doucement en la regardant. Ils sont ensemble depuis leur 5ème année, à Poudlard. Phil m’a avoué un jour qu’il est tombé amoureux au premier regard, d’elle, de son rire et plus tard, de son monde. Ça m’a fait sourire sans me surprendre.
Puis, elle m’a pris par la main et ramené dans la Tour Noire, chez elle, un grand bâtiment cylindrique aux allures de tour d’échec . Xenophilius et elle l’ont fait construire à leur sortie de Poudlard. Un bâtiment tout droit sorti d’un rêve de Lys. Tout le monde les a pris pour des fous à cette époque, de croire en leurs rêves. Mais moi je l’ai cru. Je savais que si c’était de la folie, alors cette folie n’était que douceur. Ca ne pouvait être autrement avec elle.
Mais elle n’est pas folle, elle est juste heureuse, dans son monde.
Je suis donc resté avec elle, sans savoir ce qu’on attendait de moi. J’ai réussi à oublier, jusqu’au jour où il est revenu.
Je crois que c’était un dimanche matin : l’ « Imprimeuse » du Chicaneur ne crachait pas ses liasses habituelles de journaux dans un fracas assourdissant. Nous déjeunions. Je me souviens d’un bruit de porte qui s’ouvre - puis un autre - entre le pain qui craque et les bruits de mastication.
Il est entré à toute vitesse, un grand sourire aux lèvres, et a déposé un baiser sur la joue de Lysandra. Il a ensuite serré avec chaleur la main de Phil puis il s’est approché de moi. Sans trop savoir pourquoi, je n’ai pas réussi à soutenir son regard. J’ai détourné les yeux, bougonné quand il m’a demandé si j’allais mieux et une foultitude d’autres questions. Il a fini par se résigner et discuter avec Lys. De quoi ? Je n’en savais rien. Même si maintenant je pense pouvoir deviner, à ce moment là j’étais en train de tartiner méticuleusement mon morceau de pain avec de la marmelade, les mots « éviter » et « fuir » constituant seuls le fil de mes pensées.
Puis Lys et lui sont sortis de table et se sont dirigés vers le laboratoire. Phil et moi on est resté là pour terminer notre déjeuner et j’aurais pu enfin manger ma tartine si un nœud n’avait pas pris place dans mon l’estomac.
Je suis monté au dernier étage pour aider - comme tous les jours depuis que je suis arrivé ici – à l’ensorcellement de la chambre de leur futur enfant, pas encore conçu, mais tant espéré. Ils ne m’ont rien demandé mais j’ai vu leurs yeux lorsqu’ils m’ont fait visiter leur Tour puis la lueur de tristesse lorsque je leur demandé pour quand était l’heureux évènement. Le lendemain, entre deux cuisses de poulet, je leur ai proposé de m’en occuper.
Je n’ai eu aucun scrupule à doter cette chambre de tous les sortilèges de protection et d’aménagement de ma famille. Le futur enfant n’aura pas une goutte de sang de notre Illustre Famille dans les veines, tout comme la majorité des sorciers de Grande-Bretagne… Mais ce qui m’a convaincu c’est que cet enfant sera l’enfant de Lysandra, l’enfant qui l’illuminera, mon soleil, et il aura à ce titre droit à tout mon respect.
Ce qui suit est très intéressant mais j’ai encore beaucoup de temps devant moi avant que ma femme rentre c’est pourquoi je vais vous détailler inutilement – ou presque – mes activités de cette semaine passée à la Tour.
Durant cette période, après avoir dessiné sur un parchemin la forme que je voulais qu’ils prennent, j’ai placé des placards en bois métamorphique tout autour de la pièce ( Le bois est issu des arbres de la même forêt que les parchemins et date de la construction de la Tour). J’ai ensuite lancé quelques sortilèges d’extension d’espace dans les dits placards, puis installé des volets sur lesquels j’ai posé un sortilège assez semblable à ceux des fenêtres du Ministère. Je suis assez fier de ce que j’ai fait même s’il n’y a pas vraiment de quoi…
Si vous ne le savez pas encore, sachez que j’ai suivi – plus ou moins étant donné le contexte – deux années de formation comme défaiseur de sorts, ce qui indique de connaître un minimum les sorts à défaire…
J’étais en train de faire quelques vérifications quand il est arrivé.
Je me suis retourné en entendant des pas derrière moi. Je ne l’avais pas vraiment regardé – plutôt évité même – plus tôt dans la journée, mais j’ai été étonné de voir à quel point il avait changé depuis la dernière fois, ou celle d’encore avant (puisque je n’étais pas vraiment en état cette fois là). Il avait l’air soucieux, les lèvres pincées, le visage pâle, mais la peau rougissante au niveau des mains. Ses cheveux, libérés de l’habituelle – et tellement ridicule – brillantine paraissaient plus pâles, et je fus surpris de constater qu’ils n’étaient pas noirs comme ceux de Sirius, mais plutôt chocolat, ce qui s’accordait mieux avec ses yeux bleu roi.
Alors que j’étais perdu dans ces considérations esthétiques, il m’annonce :
« Tu pars ce soir. Ta nouvelle vie va commencer. »
De but en blanc.
très longue note de fin : Attention, léger spoiler du tome 7 (épilogue)
Vous aurez probablement compris que Lysandra Lovegood est la mère de Luna. Je tiens à préciser que je n’ai pas mis son nom au hasard. On apprend dans l’épilogue que les deux fils de Luna s’appellent Lysandre et Lorcan. Or, il apparaît que le nom Lysandre est déjà présent dans une famille où les noms sont « héréditaires », la famille Black. Lysandra Yaxley épouse Black a eu trois enfants. La première est Callidora, épouse Longbottom (Longdubas en VF). La deuxième se nomme Cedrella et a été reniée pour avoir épousé un certain Septimus Weasley, la troisième nommée Charis épouse le dénommé Caspar Crouch (Croupton en VF). On sait également que les Lovegood habitent à Loutry Ste Chaspoule, un petit village au milieu de nulle part où habitent deux autres familles sorcières : les Diggory mais surtout les Weasley ! Les Lovegood sont d’ailleurs invités au mariage de Bill et Fleur contrairement aux Diggory, alors que Xenophilius est encore moins apprécié que Diggory Sr. Ils auraient donc un lien de parenté ? Luna a-t-elle un nom provenant d’un objet céleste (comme dans la famille Black, je rappelle) par hasard ? Tout correspond. La mère de Luna serait donc la petite fille de Septimus Weasley. Maintenant, le prénom Lysandra. Dans HP, on apprend que Luna pense très souvent à sa mère, on peu donc supposer qu’elle donnera à ses enfants (de la même manière que Harry) le nom de sa mère. Elle n’aura eu que des garçons et aura donc choisi de masculiniser le prénom de sa mère. (Et non je ne suis pas folle)
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