Bonjour/soir !
J'avais envie d'une petite suite pour cette série de rapprochements serpentard/gryffondor :p Cette fois-ci c'est notre ami Neville qui trouve le bonheur dans les bras d'un serpent !
Note 1 : Tout à JKR
Note 2 : Je vous avais bien dit que Ron aussi vaincrait dans ce chapitre ;p
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Aussi facilement qu'un coup de ciseaux
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Les méandres de feuilles, tiges et lianes qui peuplaient la serre botanique de l'école de Poudlard constituaient un inextricable labyrinthe pour le commun des mortels. Des effluves de terres humides et de parfums capiteux prenaient à la gorge dès lors qu'on passait le seuil de la porte de verre et bien peu étaient les sorciers qui acceptaient de rester plus de quelques minutes dans la moiteur tropicale des plantes exotiques.
Pourtant, au milieu de cet enchevêtrement cauchemardesque, la silhouette longue et dégingandé de Neville Londubat se mouvait avec assurance, distribuant des sort d'hydratation et des gouttes de potion Fertilisante avec tant d'enthousiasme que Minerva Mcgonagall hésita presque à l'arracher à sa tâche d'un petit toussotement.
Les joues du professeur de botanique se colorèrent d'une belle nuance fuschia quand il réalisa qu'elle l'avait surpris en train de chuchoter des mots tendres à la nouvelle acquisition de l'école : une sublime plante carnivore soudanaise qui ne fleurissait qu'une fois tous les huit ans. Néanmoins Minerva, avec toute la rigueur profesionnelle qu'elle exigeait d'elle même, réussit à masquer son sourire amusée. Elle se força à fronçer les sourcils et constata que son ancien élève baissait la tête comme un enfant prit en faute. A nouveau elle dû faire appel à tout son self contrôle pour ne pas rire.
-L'année scolaire est finie depuis ce matin, Mr Londubat, je peux savoir ce que vous faites encore içi ?
Il se redressa dans ce qu'il semblait être un immense effort, les joues toujours rosies. Minerva revit avec acuité le petit garçon courant après son crapaud qu'il avait été il y a de cela plusieurs années et une tendresse innatendue lui comprima la poitrine.
-Vos plantes ne s'enfuiront pas en courant si vous prenez quelques jours de vacances. Reprit-elle avec plus de douceur.
Il hésita quelques secondes et jeta un coup d'oeil autour de lui.
-L'été va être très chaud cette année, j'ai peur que mon Mimbulus Mimbletonia ne tienne pas le choc. Je préfère rester içi encore un peu, juste pour être sûr.
Elle leva les yeux au ciel.
-Il en est parfaitement hors de question ! Vous savez que j'ai engagé quelqu'un pour s'occuper des serres et du parc pendant les vacances. Cela fait dix ans que Nestor travaille pour Poudlard et son travail est irréprochable. Tous les ans c'est la même chose avec vous...
Elle poussa un soupir à fendre l'âme et attrapa le jeune homme recalcitrant par l'épaule.
-Allez ouste !
Il la regarda avec quelque chose comme de la détresse au fond des yeux.
-Mais... cela ne me dérange pas de rester ! S'il vous plaît, Madame la directrice, juste quelques jours encore...
-Ca suffit Londubat !
Cette fois-ci elle était clairement agacée.
-Vous avez travaillé d'arrache-pied toute l'année et je refuse de vous voir vous enterrer dans cette serre pendant encore deux mois ! Allez revoir vos amis, allez vous amuser ou visiter le monde ou quoique que ce soit pourvu que ce ne soit ailleurs et pas en compagnie de plantes ! Et par pitié, allez me couper cette tignasse beaucoup trop longue !
Il hocha la tête avec raideur, conscient qu'elle ne fléchirait pas.
-Je peux au moins leur dire au revoir ?
Et ses yeux bruns étaient tellements brillants que Minerva, avec un soupir résigné, n'eut pas le coeur de lui refuser.
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Neville frappa avec assurance à la porte du petit pavillon. Quelques instants plus tard, un visage souriant surmonté d'une tignasse rousse lui ouvrit. Les yeux bleus de l'homme s'écarquillèrent de surprise tandis qu'ils se posaient sur le visiteur puis sur le pack de bières qu'il tendait maladroitement.
-Neville! Qu'est ce que c'est que cette coupe de cheveux ? Tu veux ressembler à Hagrid ?
Le botaniste éclata de rire tandis qu'il serrait Ron Weasley dans ses bras.
-Qu'est ce qui t'a obligé à lâcher tes plantes ? Un incendie ?
-Pire. Lui confia-t-il en levant les yeux au ciel. McGonagall en personne.
Le rouquin prit un faux air horrifié et le débarassa de son pack de bières avant de le traîner dans le salon. Neville se laissa tomber avec bonheur dans le canapé et accepta de bonne grâce la part de pizza que son ancien camarade de classe lui tendait.
-Hermione est au travail ? S'enquit-il en constatant qu'ils étaient seuls.
Un "oui" étouffé par des bruits de mastication lui répondit. La télé en face du canapé diffusait un film sur un jeune homme au destin extraordinaire qui vivait il y a longtemps dans une galaxie lointaine. Neville fronça les sourcils. Il savait que le travail d'Hermione au département de la Justice Magique était très prenant mais il savait aussi que Ron n'aimait pas être seul et qu'il compensait ces absences par la présence de son meilleur ami de toujours. Il prit alors conscience que cela faisait des semaines qu'il n'avait pas prit de nouvelles de ses amis d'enfance et il eut peur d'avoir manqué quelques épisodes. Quoique, si Harry Potter et Ron Weasley s'étaient disputé, il en aurait forcément entendu parler et d'ailleurs, les connaissant, cela n'avait sûrement pas duré plus de quelques jours.
Il s'essuya les doigts sur une serviette de papier posée sur la table et prit le taureau par les cornes.
-Harry n'est pas là ?
Ron ne lâcha pas l'écran du regard et prit le temps de prendre une gorgée de bière tiède avant de répondre.
-Non, il doit probablement être dans ce bar moldu en face de chez lui en train de se prendre une cuite.
Le professeur faillit lâcher sa bière de surprise. Durant les quelques secondes de silence où il ne sut pas quoi répondre, Ron détacha son regard de la télévision pour lui jeter un coup d'oeil un peu triste.
-C'est normal après ce qu'il vient de vivre. J'ai déjà essayé de l'accompagner mais il a une bonne descente ce petit con, je n'arrive pas à le suivre. Donc je le laisse un peu tranquille, de toute façon c'est pas comme s'il craignait quoique ce soit. Même bourré, il a de sacrés réflexes !
Voyant que Neville était devenu livide et qu'il restait toujours silencieux. Le rouquin déposa sa bière et se fit un devoir de le rassurer.
-Ne t'inquiètes pas. Il faut juste qu'il digère le truc. Je le connais par coeur, dans quelques jours il l'aura accepté et ça ira mieux.
L'esprit du botaniste fonctionnait à cent à l'heure. Il comprit qu'il avait effectivement raté un épisode, voire même une saison entière d'ailleurs, et se demanda ce que Harry Potter devait digérer au juste. Au moment où il ouvrit la bouche pour plus d'explication, le bruit de la porte d'entrée coupa son élan.
Hermione Granger ne cacha pas sa joie et sa surprise de le voir en l'entourant d'une étreinte tout juste moins puissante que celle de son fiancé. Elle demanda des nouvelles de Hagrid et de la directrice Mcgonagall que Neville lui donna machinalement, l'esprit encore préoccupé par ce que Ron venait de dire. Après avoir embrassé ce dernier, Hermione tapota avec tendresse l'épaule de Neville.
-Tu es venu voir comment Ron prenait la nouvelle ? C'est très délicat de ta part Neville.
-Bah disons que je songe très sérieusement à engager des tueurs pour supprimer le problème. Renchérit Ron avec un sourire mauvais. J'attends juste d'avoir ma prime de fin d'année pour ça. C'est que ça coûte cher ces choses là !
Neville se pinça l'arête du nez, l'esprit confus.
-Je ne comprends rien de ce que vous dites. Avoua-t-il finalement en s'attirant deux mines perplexes. De quelle nouvelle parlez vous et qu'est-ce que Harry doit accepter ?
Un lourd silence plomba l'ambiance pendant quelques secondes. Hermione se laissa tomber sur le canapé sans détacher son regard du brun qui eut l'étrange intuition qu'il venait de dire une bêtise.
-Tu n'es pas au courant ? Demanda la jeune femme alors que sa voix montait dans les aïgues.
Ron l'attrapa par les épaules et le secoua gentiemment.
-Mais où étais-tu pendant les dernières semaines ? Dans une grotte ?
Sentant une chaleur bien connue envahir ses joues, Neville se retint à grand peine de baisser les yeux au sol de gêne. Il réussit à grogner quelque chose à propos d'examen de fin d'année qui devaient être corrigés et de Mimbulus Mimbletonia qui devait être arrosé toutes les deux heures avant que le rouquin ne consente à arrêter de le secouer.
-Ginny a quitté Harry. Lui annonça finalement Hermione avec sérieux.
-Oh.
Neville secoua la tête avec fatalité et sentit de la tristesse pour son ancien camarade de dortoir.
-C'est pour ça qu'il est dans un bar ? Demanda-t-il à l'adresse de Ron.
Le rouquin hocha la tête avec emphase et son visage s'obscurcit brusquement empêchant le botaniste de rajouter quelque chose au sujet des couples qui se séparent pour mieux se remettre ensemble.
-Ce n'est pas tout. Elle l'a quitté pour quelqu'un d'autre en fait.
-Qui !?
Neville ne put retenir son exclamation d'étonnement et d'indignation. Pour avoir eut un coup de coeur envers Ginny durant sa scolarité, il savait que cette dernière était follement amoureuse du garçon-qui-a-survécu et que tous les autres n'avaient aucune chance. Qui donc pouvait être celui qui prétendait éclipser Harry Potter en personne aux yeux de la flamboyante rouquine ?
Ron eut un sourire sans joie.
-Et oui, cela fait un mois que ma petite soeur chérie coule le parfait amour avec ce sale serpent de Blaise Zabini ! Les journaux ont même consacré une page entière à "L'idylle follement romantique de l'étoile montante du quidditch et le jeune prodige du barreau".
Hermione posa une main réconfortante dans le dos de son petit ami.
-Ron pense qu'elle fait ça uniquement pour le rendre fou de rage ainsi que ses frères. Expliqua-t-elle doctement à l'adresse de son invité.
Voyant que le rouquin profitait des marques d'attention de sa petite amie pour l'attirer dans un câlin, Neville crût bon de prendre sagement congé.
-Je pense que je vais aller voir Harry. Annonça-t-il tandis que Ron lui adressait un sourire empli de gratitude.
Apparement c'était assez rare que la jeune femme sorte du travail aussi tôt et il comptait bien en profiter. Le botaniste prit l'adresse du bar que Hermione lui griffonnait sur un bout de papier et s'arrêta juste avant de franchir la porte d'entrée, l'esprit en proie à un dernier doute.
-Y'a-t-il autre épisode que j'ai manqué?
Voyant qu'ils échangeaient un regard perplexe, il explicita sa pensée.
-Je veux dire... Y'a-t-il autre chose que je dois savoir avant d'aller voir Harry ?
Hermione haussa les épaules avec fatalisme.
-Harry pense que Malefoy est derrière tout ça et qu'il force Zabini à flirter avec Ginny pour lui faire du mal.
Neville ne put s'empêcher d'éclater de rire.
-Il y'a certaines choses qui ne changent jamais, même au bout de deux mois enfermé dans une serre au fin fond de l'Ecosse. Harry Potter détestera toujours Draco Malefoy et l'accusera de tous ses malheurs.
-Et inversement. Compléta Ron avec l'ébauche d'un sourire amusé aux lèvres.
Neville leur souhaita une bonne fin de soirée et partit en direction du square Grimmault non sans une dernière recommandation desespérée de la part d'Hermione de faire quelque chose pour sa coupe de cheveux.
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Comme on le lui avait annoncé, Neville trouva Harry Potter accoudé au comptoir du "Black Lion" avec l'élégance bancale d'un homme passablement éméché. Ce qu'on ne lui avait pas dit, en revanche, c'est que Draco Malefoy était là aussi et que les deux ennemis de toujours étaient à l'origine d'une bruyante dispute qui tenait tous les occupants du bar suspendus à leurs lèvres.
-... Ne me mens pas ! Je sais que c'est toi qui a jeté Zabini dans ses bras ! Cracha l'ancien gryffondor en crispant ses doigts autour de son verre comme s'il combattait une envie brûlante de le jeter au visage pointu.
L'ancien serpentard eut un rire condescendant et glacial qui envoya des frissons dans la nuque de Neville. Il se souvenait parfaitement de tous les sales coups que ce petit connard lui avait fait durant son adolescence et une brusque montée de sympathie envers Harry le fit s'approcher du bar.
-Comme si j'avais envie que mon meilleur ami se tape la mocheté qui te servait de copine ! Siffla le blond avec mépris. Il évita de justesse un verre qui alla se briser aux pieds du professeur de botanique. Les deux hommes ne lui jetèrent pas même un coup d'oeil.
-Cela me dégoute autant que toi. Poursuivit Malefoy en pointant un doigt accusateur sur la poitrine de l'auror. Et j'apprécierais que tu cesses de crier sur tous les toits que cela fait parti de mon plan diabolique pour faire de ta vie en enfer ou conquérir le monde, pour ce que j'en sais !
-Ton meilleur ami !? Laisses moi rire ! Tu n'as pas d'ami Malefoy ! Zabini est juste ton toutou que tu envoie au gré de tes caprices faire tes sales besognes !
Avec un insupportable sourire suffisant l'héritier Malefoy leva les mains dans un geste triomphant.
-"Sale besogne" ...C'est toi qui l'a dit Potter ! Comment réagirait ton ancienne copine belette si elle apprenait comment tu la traites ?
Levant les yeux au ciel, Neville s'apprêta à intervenir alors que Harry attrapait le blond par le col de sa robe quand il aperçut du coin de l'oeil une jeune femme juste à côté de lui et qui suivait l'échange avec intérêt.
De taille moyenne, brune, des lèvres pleines laquées de rouge et une taille mince marquée par une robe verte aussi fluide et fine qu'un nuage de soie. Malgré tous ses efforts pour essayer de porter secours à son ennemi d'enfance qui essayait de se défaire de la poigne de Harry autour de son cou, Neville sentit son souffle se bloquer dans sa gorge et son initiative lui parut de moins en moins claire.
Il déglutit difficilement et essaya de détacher son regard des longues jambes de la jeune femme mises en valeur par une paire de talons vertigineux. Elle finit par tourner la tête vers lui, le visage tendu de colère par ce qui lui semblait être un examen soutenu et indélicat.
-Besoin de jumelles peut-être ? Demanda-t-elle avec morgue en plantant des yeux noirs comme la nuit dans ceux de Neville.
La voix aiguë ramena l'ancien gryffondor des années en arrière. Il faillit presque se tenir au bar à son tour pour ne pas tituber sous la surprise.
-Parkinson ?
Elle haussa un sourcil parfaitement épilée et le gratifia d'une moue indéfinissable.
-Londubat...
Son regard fardé de noir le parcourut des pieds à la tête et Neville bomba inconsciemment le torse et contracta les abdos. Elle eut un sourire amusé.
-Qu'est ce que c'est que cette coiffure Londubat ? Tu veux faire conccurence à Potter ?
Se traitant de tous les noms pour ne par s'en être occupé dans l'après-midi, le brun passa une main tremblante dans ses mèches folles avec l'espoir de les discipliner un peu. Il se sentait étrange d'être ainsi épié. Une curieuse sensation faisait naître des spasmes dans son estomac. Il se rendit compte qu'il n'avait pas l'impression d'être devant Pansy Parkinson, la pintade gloussante qu'il avait connu durant sa scolarité, mais devant une belle femme qui semblait s'ennuyer ferme.
-Qu'est..hum...Qu'est ce tu ....tu ... fais là ? Tenta-t-il avec une intonation qui lui semblait pathétique. Il avait l'impression qu'il n'arriverait pas à aligner correctement trois mots.
Elle lança un regard éloquent vers Harry et Malefoy -qui se disputaient, histoire de changer- et croisa ses bras sur sa poitrine. Neville remarqua que ses mains étaient parfaitement manicurées et ses ongles peints de rouge. Il sentit sa température corporelle augmenter de quelques degrès tandis qu'il se faisait la réflexion que Pansy était pour lui la quintessence de ce qu'il se représentait être les attributs de la féminité. Et cette pensée le rendait fébrile et l'empêcha presque d'entendre ce qu'elle disait.
-..devait m'inviter au restaurant mais ce crétin à décidé de rendre une visite à Potter au dernier moment !
Se rendant compte que lui aussi était là pour une raison bien précise, le professeur jeta un coup d'oeil à Harry -qui décidément ne l'avait toujours pas remarqué- et constata que Malefoy avait profité du fait que l'ancien gryffondor cesse de vouloir l'étrangler pour commander une bouteille au bar. Et ils étaient maintenant tous d'eux accoudés au comptoir et alternaient insultes et gorgée de Whisky. Au rythme où la bouteille se vidait, il n'allaient pas tarder à passer aux mains. Pansy poussa un soupir à fendre l'âme.
-Je penses que ma soirée est gaché. Commenta-t-elle avec désespoir. Quand ils se disputent comme ça, pas moyen de les décoller l'un de l'autre jusqu'à ce que l'un d'eux finisse à St Mangouste. Je vais finir par croire que c'est Potter que Draco devrait inviter à sortir avec lui à la fin !
Un curieux sursaut d'espoir naquit dans la poitrine de l'ancien gryffondor qui osa un sourire un peu maladroit.
-Malefoy est un abruti. Moi, si j'avais réussi à inviter une aussi jolie fille à dîner, je préfererais me pendre plutôt que de la laisser attendre.
Il regretta les mots dès qu'ils franchirent ses lèvres et que Pansy lui jeta un regard à mi-chemin entre l'étonnement et la circonspection. Par Merlin, c'était la chose la plus mièvre et stupide qu'elle devait avoir jamais entendu !
Elle balaya du regard la silhouette du botaniste et ses lèvres se pincèrent en une moue sougeuse.
-Jolie fille, hein ?
Neville baissa les yeux en rougissant. Il essaya tant bien que mal de trouver quelque chose pour se justifier mais son esprit semblait englué dans le brouillard épais que la présence de la jeune femme générait.
Pansy fit quelques pas vers lui et le claquement délicieux de ses talons sur le parquet du bar fit oublier à Neville jusqu'à la présence de son ami à quelques mètres de là.
-Ecoutes moi bien Londubat. Tu es un héros de guerre, donc aujourd'hui tu vas sauver ma soirée. Ordonna-t-elle en pointant un doigt sur son torse.Tu sais que je travailles dans un salon de coiffure sur le chemin de Traverse ? Je te propose un marché.
Il hocha la tête avec beaucoup trop d'enthousiasme, certain d'accepter à peu près tout ce qu'elle proposait pour peu qu'elle continue à le regarder de cette façon. Et à s'adresser à lui de cette façon, mais ça, il n'était pas encore prêt à le reconnaitre.
-Tu vas m'inviter à diner dans le meilleur restaurant de Londres pour une soirée romantique et délicieuse telle que ce crétin -elle désigna d'un mouvement large de la main l'endroit où Harry et Malefoy se trouvaient- est incapable de m'offrir. Et, si je suis satisfaite, tu passera au salon demain matin et je m'emploierais à donner à tes cheveux une coupe décente. C'est entendu ?
Sans une once de remord envers Harry -et de toutes façon Ron avait bien dit qu'il était tout à fait capable de se défendre seul-, Neville accepta immédiatement. Il offrit son bras à la jeune femme et la conduisit hors du bar miteux vers une soirée qu'il se fit un devoir de rendre la plus inoubliable possible.
Quand il retourna voir Ron le lendemain soir, Neville arborait un sourire niais plaqué sur le visage et une nouvelle coupe de cheveux.
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N'hésitez pas à me signaler les fautes d'orthographes, tout ça. J'ai déjà ma petite idée pour la suite mais si un couple serpentard/gryffondor vous fais envie, je prends toutes les idées :D |