Bonjour/soir.
J'avais cette histoire dans la tête depuis quelques jours du coup...
NOTES : Tout à JKR, rien à moi !!
En ésperant que cela vous écorche pas trop les yeux, c'est assez différent de ce que j'écris d'habitude dans le sens où c'est le point de vue de Ginny mais j'ai mis autant de HPDM que possible ;p.
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Depuis qu'elle avait 10 ans, Ginevra Weasley était intimement persuadée que son premier coup de foudre avait eu lieu dans une gare de Londres, un matin de septembre, et concernait un petit brun trop mince et trop maladroit aux grands yeux verts.
Elle en fut tellement persuadé durant les dix années qui suivirent qu'elle attendit patiemment que le brun en question -Harry James Potter pour être exact- finisse par réaliser qu'ils étaient fait l'un pour l'autre.
Il fallut six années au brun pour le réaliser mais Ginny admettait qu'une lutte contre un mage noir était une excuse valable pour ce retard.
D'autant plus qu'il avait finit par gagner.
D'autant plus qu'il était à présent une légende vivante et considéré comme le sorcier le plus puissant d'Angleterre.
Elle devait aussi reconnaître à sa décharge qu'il s'était bien rattrapé depuis en proposant de venir vivre avec lui dès son diplôme de Poudlard en poche.
Et leur histoire s'était révélée être d'une perfection absolue. Harry Potter était tendre, drôle et incroyablement bienveillant. Depuis deux ans qu'ils vivaient ensemble, pas une dispute ne venait entacher leur quotidien idyllique. Ils étaient d'accord sur tout : depuis leurs carrières professionnelles respectives (Harry s'était lancé dans une carrière d'auror prenante tandis que Ginny faisait des débuts encourageant comme joueuse de quidditch professionnelle) en passant par leurs amis, leurs familles et même le nombre d'enfants qu'ils souhaitaient avoir plus tard (trois : deux garçons et une fille si possible).
Cependant, si au début elle se plaisait dans son rôle d'amoureuse transie, elle doutait depuis maintenant quelques mois de l'état réel de leur relation.
Bien malgré elle, cela n'avait pas commencé d'un seul coup comme une trahison ou violente dispute. En fait cela avait été insidieux, sournois.
Comme un poison qui parcourait doucement les veines de Ginny et attaquait peu à peu toutes les certitudes qu'elle s'était construites depuis leur premier baiser.
Harry était parfait : il n'était pas jaloux quand elle allait boire un verre après l’entraînement avec les membres de l'équipe masculine de son club de quidditch, il ne lui faisait pas de scène quand elle partait plusieurs jours pour un match à l'étranger et il cédait à tous ses caprices avec l'indulgence d'un grand frère.
Si elle était tout à fait honnête, elle devait avouer que de son côté elle ne se posait pas de question quand il lui envoyait un hibou le soir pour s'excuser de passer une nouvelle nuit au département des aurors sur une affaire particulièrement intéressante. Il lui arrivait même de se sentir plutôt soulagée quand il annulait maladroitement un de leur dîner en tête-à-tête pour une soirée inventaire/bière/pizza avec Ron et George chez Farces pour sorciers facétieux du chemin de traverse.
Si elle se contentait de penser au début qu'ils n'étaient juste pas romantiques et possessifs (encore des points communs d'ailleurs), elle avait finit par comprendre qu'ils n'était en fait juste pas amoureux.
Simplement deux amis qui tenaient beaucoup l'un à l'autre et qui couchaient parfois ensemble après une biéraubeurre de trop.
Leurs familles et leurs amis étaient tellement fiers de leur couple parfait que Ginny n'arrivait pas à se décider à y mettre un terme. La rousse avait aussi la certitude que l'auror n'était pas encore venu à cette conclusion et elle ne voulait pas lui faire du mal en provoquant une rupture trop prématurée.
Cela faisait six mois bientôt qu'elle repoussait la discussion difficile qui s’annonçait. Trouvant à chaque fois des prétextes de plus en plus futiles (elle avait lu quelque part dans le chicaneur que les séparation la veille de pleines lunes provoquaient des mauvaises saisons de quidditch).
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Aujourd'hui par exemple serait un bon jour pour en discuter calmement avec Harry. Ils étaient de repos tout les deux en même temps (fait assez exceptionnel) et il faisait particulièrement beau à Londres (fait encore plus exceptionnel). Ils avaient donc décidé d'un commun accord de faire un tour au chemin de traverse, voir les derniers équipements de quidditch et manger une glace à la citrouille en amoureux.
Déjà la rousse anticipait la discussion qu'ils auraient une fois confortablement installé sur la terrasse de Florian Fortârome. Peut-être devrait-elle commencer par lui demander de faire un bilan de leur vie de couple ... Peut-être qu'il se rendrait compte de lui-même que la tendresse de leur relation était plus proche de l'amitié que de la passion amoureuse. Peut-être même que c'est lui qui initierait la rupture et que tout se passerait bien !
Elle leva les yeux aux ciel devant sa propre mièvrerie et avisa la devanture de la boutique d'accessoires de quidditch à quelques mètres d'eux qui lui fit oublier tout idée de future probable rupture difficile.
Le nouveau Ouragan 4.2 brillait de tout son bois polis dans la vitrine et l'ancienne gryffondor sentit des frissons de désir parcourir sa nuque (Par merlin, un balai lui faisait plus d'effet que son petit ami !). A ses côtés Harry lui adressa un sourire affectueux.
-J'ai entendu dire que toute l'équipe d'irlande venait d'en commander pour la prochaine sais...
La voix du brun s'étouffa dans un grognement indigné.
Ginny réussit finalement à quitter l'objet de tous ses désirs des yeux pour voir ce qui perturbait tant son copain. Et un long soupir exaspéré lui échappa bien malgré elle.
Depuis la fin de la guerre, son impulsif et fougueux petit ami avait perdu son légendaire caractère de feu. Comme si la seule chose à laquelle il aspirait était une vie paisible et bien rangée, loin de tout ce qui ressemblait un tant soit peu à de la passion, des imprévus ou une montée d'adrénaline. Bref, une vie monotone concluait souvent la rouquine dans sa tête.
En fait, il n'y avait à présent que deux choses au monde qui faisaient perdre à Harry Potter son sang froid. La première était simplement de savoir un de ces proches en danger -d'ailleurs la fois où il avait faillit brûler la moitié de St Mangouste parce que Teddy s'était cogné la tête et que les médicomages allait trop lentement à son goût avait été suivie par la meilleure partie de jambes en l'air de leur histoire-.
La seconde chose -oui, Ginny utilisait le terme de « chose » pour le décrire- se tenait devant eux, drapée de toute son arrogance aristocratique avec un petit sourire mesquin qui étirait ses lèvres trop pâles et faisait se plisser son horrible nez pointu.
-Tiens, tiens. Potty a réussi à s'échapper de sa horde de groupies pour nous infliger sa très précieuse présence...
La chose blonde renifla d'un air dédaigneux et elle n'eut même pas besoin de se tourner pour savoir que Harry serrait déjà les poings de rage tandis que l'air doux qu'il affichait auparavant avait laissé place à un masque de fureur et de rage contenue.
-Malefoy. Je ne pensais pas te croiser ici, j’espérais que tu sois trop occupé à rendre visite à ton père à Azkaban. Tu lui as transmis mes salutations ?
Déjà l'air crépitait de haine et Ginny savait pertinemment qu'à ce moment là le brun l'oubliait totalement. Il ne devait même plus savoir où ils se trouvaient ni ce qu'ils avaient prévu de faire. La sale fouine et son petit ami avaient la fâcheuse manie de se comporter comme s'ils étaient les seuls au monde quand ils se croisaient et cela la désolait plus qu'elle n'en était furieuse.
Si elle, tremblait de désir devant les nouveaux balais surpuissants ou la perspective d'un match intéressant, Harry, lui, s'embrasait littéralement durant ses affrontements réguliers avec Draco Malefoy.
Leur vie de couple était vraiment un désastre, réalisa-t-elle avec fatalisme.
Et la boutique était si proche...
Elle lança à l'Ouragan 4.2 un regard de pure détresse mais se résolut à rester en retrait de la joute verbale qui débutait déjà devant elle -Malefoy avait sa main bien trop proche de sa baguette pour être inoffensif-.
Un long soupir de détresse sembla lui faire écho et elle avisa l'homme à côté du blond et son air exaspéré. Une peau noire parfaite, un corps à se damner, des yeux noirs en amande et l'air le plus constipé qu'il lui avait été donné de voir.
Blaise Zabini, se souvint-elle négligemment.
Elle se rappelait l'avoir croisé plusieurs fois à Poudlard suivant Malefoy comme un gentil toutou. Si la plupart des filles craquaient pour sa silhouette de rêve et ses yeux brûlants, Ginny lui trouvait juste l'air d'un type qui avait un truc beaucoup trop gros coincé dans un endroit improbable. Elle ne l'avait jamais vu sourire, rire ou exprimer autre chose qu'un silence méprisant tout en semant des cœurs brisés de jeunes filles éplorées.
Mais là, il avait l'air aussi agacé qu'elle par un nouvel épisode de « Potter et Malefoy : le retour de la suite de l'épilogue du combat n°285 » et elle commençait à s'ennuyer légèrement à faire le pied de grue en plein milieu du chemin de traverse.
Tout le monde était passé à autre chose depuis la fin de la guerre, laissant de côté les petites querelles et disputes d'autrefois (elle avait entendu dire que Seamus Finnigan et Théodore Nott était devenus copains comme cochons depuis une obscure partie de poker dans un bar de pré-au-lard).
Alors elle aussi devait faire pareil et passer à autre chose sous peine de finir comme Harry à chercher son meilleur ennemi dans la foule d'une réception au ministère juste pour le plaisir de lui renverser une flûte de champagne sur sa robe hors de prix.
Un frisson d'horreur la traversa et Ginny, en bonne gryffondor, prit son courage à deux mains.
Elle planta son regard noisette dans les pupilles sombres de son vis-à-vis et tenta avec enthousiasme et son plus beau sourire.
-Sinon, ça va toi, Blaise?
L'air surpris de l'ancien serpentard valait bien cette petite tentative désespérée de faire la conversation et cette utilisation éhontée de son prénom se dit-elle finalement tandis que Harry et Malefoy semblaient sur le point d'en venir aux mains.
Le meilleur ami de la fouine restait simplement planté là, les yeux légèrement écarquillés et elle crût d'abord qu'il allait avoir une attaque (ou lui lancer un sort au choix). Mais il eut une réaction inattendue, encore plus que s'il lui avait tapé dans le dos en lui proposant une bonne biéraubeurre. Une réaction tellement improbable qu'elle la laissa interdite, incapable de bouger ou de détourner les yeux.
Depuis qu'elle avait 10 ans, Ginevra Weasley était intimement persuadée que son premier coup de foudre avait eu lieu dans une gare de Londres, un matin de septembre, et concernait un petit brun trop mince et trop maladroit aux grands yeux verts.
Pourtant elle sut à ce moment exact qu'elle se trompait depuis le début.
Parce que Blaise Zabini venait de lui faire le sourire le plus éblouissant qu'il lui était donné de voir jusque là.
Et parce que Ginny Weasley tomba amoureuse comme ça. Aussi facilement qu'une lueur amusée au fond de yeux trop noirs.
Aussi facilement qu'un sourire.
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J'espère que cela vous a plût et que vous avez échappé à l'overdose de Ginny ^^
N'oubliez jamais que Ron vaincra toujours !
A bientôt sur Arkhamage o/ |