manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Des lys et des larmes
Par loliapollina
Harry Potter  -  Angoisse  -  fr
One Shot - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     1 Review    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger

Des lys et des larmes.

Disclaimer: Le monde et les personnages de Harry Potter appartiennent à JK Rowling.

Rating: PG

Personnage: Severus Snape.

 

 

Le professeur Snape n'est qu'un bâtard insensible, sans cœur...

Faux, répondrait Severus s'il le pouvait, mais il se doit de rester tel qu'il doit être. Il connait la souffrance, il l'expérimente chaque jour. Il a bel et bien un cœur, un cœur brisé irrémédiablement. Il connait le remord lancinant de la culpabilité parce que sa souffrance vient de lui et seulement de lui. Il n'y a qu'un seul coupable et il s'appelle Severus Snape. Cela serait sans doute plus facile de rejeter la faute sur d'autres; sur son père par exemple, ce moldu idiot, insensible et violent ou bien sur ce quatuor de merdeux tout aussi idiot, insensible et violent. Ou encore sur elle, parce qu'elle lui a préféré un autre. Tout cela est bien risible et surtout mensonger. C'est sa faute, sa très grande faute. Il l'a repoussée, insultée, trahie, vendue comme le pire des Judas. Il n'a même pas eu le courage de se pendre pour effacer son crime. Depuis son cœur saigne et saignera jusqu'à sa mort et sa damnation finale.

Le professeur Snape est un vampire, un sadique...

Faux et imbécile, répondrait Severus s'il le pouvait ou s'il en avait envie. Mais il n'en a pas envie du tout, quel intérêt. Que lui importe ce que pense de lui cette horde adolescente sans cesse renouvelée année après année. Il n'est qu'un homme tout ce qu'il y a de plus normal sans aucun penchant pour quelque perversion que ce soit mais allez expliquer ça à des élèves frustrés de recevoir des notes reflétant leur médiocrité intellectuelle. Alors il laisse dire, il laisse les serpents siffler au dessus de sa tête. Les années passent et aucune originalité ne vient dans les insultes murmurées. Non, il n'a pas de longs crocs acérés prêts à se planter dans de blancs cous juvéniles, il préfère la viande bien cuite. Non, il n'aime pas faire de mal à son prochain, il l'a assez fait et cela continue de le torturer la nuit. De toute façon, ceux qui méritaient sa haine ont aujourd'hui payé leur du d'une façon ou d'une autre.

 

Le professeur Snape déteste les gryffondor et il aime les punir.

Pas totalement faux mais pas totalement vrai non plus, répondrait Severus. Il punit très bien aussi les serdaigles et les poufsouffles, peut-être un peu moins les serpentards. Il ne déteste pas les gryffondors, enfin pas tous, enfin certains peuvent se révéler supportables à dose homéopathique. Peut-être pour avoir trop aimé un membre de cette maison, un de ces êtres reconnus pour leur courage et leur audace. Coup de foudre, disent les romantiques, émerveillement plus exactement, envoutement finalement. Il avait dix ans et il avait été envouté par un sourire, des yeux verts comme des pierres précieuses et une crinière de cheveux de feu. Sa fleur de flammes, son amie adorable, sa Lily. Sa gryffondor tant chérie. Peut-être les punit-il un peu de son rejet et il sait bien que c'est idiot et injuste. S'il avait été moins stupide, elle serait toujours de ce monde, surement pas avec lui, il n'est pas assez fou pour croire que sa laideur aurait pu la séduire, mais au moins elle serait encore là et il pourrait lui parler de temps en temps et entendre son rire. Alors il les punit, les rabaisse, surtout ce gamin arrogant, ce gamin qui aurait du, dans un monde idéal, être le sien. Ce damné gosse qui lui a volé ses yeux et sa vie. Et qui le fixe sans bien comprendre d'où vient toute cette haine.

 

Le professeur Snape est un mangemort, un assassin, un traître.

Oui, répond Severus mais il faudrait développer le propos. Oh oui, il s'est agenouillé devant le Seigneur des Ténèbres, celui dont on ne doit pas prononcer le nom et il a reçu la plus infamante des marques faisant de lui un esclave aux ordres, prêt à exécuter le pire. Et le pire il l'a fait. Au départ avec une rage noire et parfaite, la vengeance et la rancœur incrustées au fond de l'âme. Il a envouté, empoisonné, assassiné, fait fleurir des fleurs vertes et mortifères dans le ciel d'Albion. Feux d'artifice du massacre et de la terreur. C'était comme une drogue, comme l'alcool, comme n'importe quelle addiction. Au début c'était si facile, si délicieusement bon. Ensuite c'est devenu de plus en plus compliqué.

C'est pour ça qu'il est devenu un traitre mais ce gamin se trompe quand il l'accuse la baguette pointée vers lui. Il a trahi, certes,  mais c'est le Lord qu'il a trahi pas Dumbledore. Il est resté fidèle au vieil homme jusqu'à la mort, et au delà car il le sert encore en prenant la fuite pour plonger à nouveau dans les ténèbres.

Le Professeur Snape est un héros, un grand homme, brave parmi les braves.

Severus ne peut plus rien dire de son épitaphe qui pourtant le définit si bien.  Sur sa tombe, ils ont mis des lys, des centaines de lys de toutes les couleurs comme ceux qu'il cultivait amoureusement dans un petit coin de serre prêté par Pomona. Il dort désormais sous le marbre et les lys et son âme tourmentée a rejoint le plus beau d'entre eux au séjour des héros. Il n'a plus rien à dire aux vivants. Il le pourrait, enfin son portrait, que Minerva a accroché aux côtés de celui d'Albus dans son bureau, le pourrait. Mais il ne dit rien, il a besoin de repos, le héros est fatigué, peut-être plus tard. Quelques conseils parfois à ceux qui lui succèderont à la tête de l'école. Peut-être parlera-t-il à ce gamin en le voyant passer dans un couloir lors d'une visite à un pictural voisin. Ce gosse aux yeux si verts qui est poursuivi par un gamin blond comme la lune de juin, deux petits de sa maison qui ne devraient pas chahuter ainsi au risque de perdre des points.

-Al! Albus-Severus attend-moi! crie le gamin blond.

Il tique sur le patronyme composé, ainsi donc le voilà, le descendant de Lily qui porte son prénom. Sans en avoir l'air, il l'épie depuis le jour de la rentrée, de tableau en tableau et de couloir en couloir. Il l'intéresse comme jamais ne l'a fait son aîné. Question de prénom ou de maison ou bien les deux, qui sait.

-Que faites-vous là, jeunes gens? demande-t-il de sa voix la moins aimable.

-On cherche ma cousine, répond le jeune serpentard aux cheveux noirs en désignant le couloir qui mène au quartier des serdaigles.

-Votre cousine?

-Oui, Rose Weasley, au fait je suis Albus-Severus Potter et voici Scorpius Malfoy...

-Son meilleur ami, termine le blondinet en levant son nez pointu vers lui.

-Voyez-vous ça! Et bien filez mais sans courir comme des centaures échappés de la forêt.

Les deux gamins prennent la fuite. Dans leur dos, ils entendent un éclat de rire qui les suit longtemps. Puis le silence, Severus a regagné son cadre et s'endort paisiblement rêvant de lys de feu, de balançoire et de lune de juin dans un jardin public moldu. Dans son sommeil, Minerva,  assise à son bureau, le voit sourire, calme et apaisé. Enfin.

Fin

 

 



 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>