Auteur : Moi, momo974
Bêta-lectrice : Little-B que je remercie de tout cœur pour son excellent travail et ses conseils !
Disclaimer :Tout est…à moi ! Pas touche à Alexander, pas touche à Robin, pas touche à Anna, pas touche à David !! A ce propos, je signale que "Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé serait fortuite et indépendante de la volonté de l'auteur (moi)"!!!!! J'ai déjà du faire un léger changement dans un nom d'un de mes persos, je ne le ferais plus!!! Ceci est donc totalement fictif. Merci.
Donc pas touche à mes perso...sauf si le cas désespéré de Robin vous intéresse…faites-moi signe XD
Note avant la lecture :C’est le concours du huit-clos qui m’a inspiré cette fic. Au début (et Little-B peut en témoigner) cette histoire n’avait rien d’intéressant. Ce qui n’est pas forcément le cas maintenant...Mais disons que j’ai un peu amélioré la chose.
Comme le signale le titre, c’est un interlude. Pas d’aventures folles et trépidantes ! Vous êtes prévenu(e)s ! J’espère juste que la phobie qui sommeille en vous se réveillera à cette petite lecture…
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Interlude Phobique
New-York, 18h30, Immeuble résidentiel de l’Avenue Broadway
La secousse brutale le déstabilisa momentanément. Les lumières grésillèrent un peu et la cabine s’arrêta difficilement et tout à coup.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? »
Il dirigea son regard vers le plafond puis sur les côtés, insista comme un forcené sur le bouton du onzième étage. L’engin ne réagit pas. Le silence était lourd de sens.
« Mais c’est pas vrai ! Nom de Dieu de bordel…. »
-Je crois que nous sommes coincés !
Alexander se tourna vers les deux personnes étant montées en même temps que lui dans cet ascenseur qu’il maudissait déjà intérieurement de toutes ses forces. La femme qui avait parlé était mince et sèche dans son tailleur, un chignon serré et des lunettes carrées lui donnaient un air sévère d’institutrice d’un autre temps. Elle avança à son tour le bras pour tester le bouton.
-Je pense que ça ne sert à rien.
Le jeune homme qui éleva la voix semblait de mauvaise humeur et bougon. Appuyé contre une paroi, l’allure suffisante, le visage fermé, les yeux insolents et méprisants… « Un branleur »pensa le rouquin. Mais il avait raison. Cette cabine semblait ne plus vouloir bouger.
A cette constatation, son cœur commença à battre sourdement dans sa poitrine. Ce lieu si exigu, l’oxygène si peu présent. Les parois. Trop proches.
Il sortit fébrilement son portable de son sac à dos :
-Je vais appeler les dépanneurs.
-Ouais c’est ça…
Il lança un regard noir au garçon arrogant et qui ne semblait pas concerné par la situation : si c’était pour ne rien dire, autant qu’il se taise !
Il lut le numéro sur la plaque d’instruction de l’ascenseur en panne et expliqua le problème d’une voix tremblante à l’homme blasé qu’il eut au téléphone. Il raccrocha après avoir été assuré qu’on viendrait les sortir de là le plus rapidement possible.
Un silence gênant et angoissant s’installa dans l’endroit réduit. Il ressentait déjà les effets malsains de sa frayeur s’insinuant insidieusement dans tout son corps. Il savait qu’il devait penser à autre chose, il savait que les cloisons de l’ascenseur ne se resserraient que dans son esprit. Ce lieu si impersonnel et froid.
« Si petit »
Sa respiration s’accéléra tandis qu’il sentait monter des sanglots dans sa gorge. Il était bloqué. Piégé. Serré. En danger. Il ne devait pas paniquer. Ôter de son esprit l’impression d’enfermement. Mais c’était impossible ! Il n’y avait pas assez d’air, il avait des vertiges et voulait hurler. Ses yeux pleins de larmes, il se jeta soudainement sur la porte de l’ascenseur et s’échina à l’ouvrir. Mais elle restait et resterait close. Fermée. Immobile. Alors qu’il se sentait perdre pied, une voix féminine l’interpella :
-Je ne vous ai jamais croisé dans l’ascenseur ni dans l’immeuble. Je me présente Anna Steven, j’habite au 9ème.
Et elle lui tendit la main. Alexander eut du mal à comprendre. Il avait oublié qu’il n’était pas seul. Oublié tout sauf sa phobie envahissante et étouffante. Mais cette voix et cette main traversaient le brouillard opaque de son cerveau. Il comprit alors que l’unique moyen qu’il avait de ne pas sombrer dès maintenant était de se concentrer sur une possible conversation.
« Penser à autre chose »
-Enchanté,répondit-il difficilement. Il saisit douloureusement la main tendue.Je m’appelle…Alexander Ramsay. Je n’habite pas…ici, je viens rendre visite à un ami.
« Respire »
-Oh ! Ça explique tout. Et vous ?
Elle se tourna vers la tête à claque. Tremblant, il se tourna à son tour vers l’autre occupant de l’ascenseur qui fit un faux sourire.
-Robin Johnson. J’suis du 10ème.
Anna le jaugea de la tête aux pieds.
-Vous ne seriez pas cet abruti qui met sa musique de fou à fond la caisse tous les week-ends et qui saute comme un forcené par hasard ?
Le dénommé Robin se redressa brusquement :
-Hé la vieille, je t’en pose des questions ! Qu’est-ce qu’elle a ma musique ?! Et je vous emmerde, vous n’avez qu’à vous foutre des Boules Quiès !
Alexander canalisait son esprit embrumé sur cet échange dont il ne saisissait pas la teneur. La réponse d’Anna vint avec le sourire :
-La vieille comme vous dites n’a que 37 balais, jeunot et elle vous emmerde tout autant.
Elle se tourna vers Alexander qu’elle jugea plus apte et sympathique à tenir une conversation civilisée. Elle avait aussi deviné l’angoisse perçante du garçon. L’unique moyen qu’elle connaissait pour ne pas le voir faire une crise d’angoisse ou s’évanouir était d’occuper son esprit à autre chose que sa phobie.
-Maintenant que j’ai donné mon âge, peut-être puis-je connaitre le vôtre ? Si cela n’est pas trop indiscret…
-Non bien sûr. J’ai 23 ans.
-Vous venez voir un ami vous dites…Qui est-ce ?
-Il habite au 11ème. David. C’est David Damant.
-David. Oui je vois de qui il s’agit : un grand avec le sourire toujours plaqué sur le visage, cheveux noirs…Yeux dorés…Mmh ?
-Oui c’est lui. Vous…le connaissez ?
Elle haussa les épaules. La tête d’Alexander continuait à tourner, il avait chaud. Il se forçait à suivre la conversation, essayant d’occulter ses mains et son front moites, ses aisselles et son dos dégoulinants de transpiration. La nausée, les vertiges. L’étouffement. La lumière n’arrêtait pas d’osciller, rendant le lieu encore plus sombre et menaçant.
-Non. Mais je l’ai déjà croisé. Très sympathique. Je crois qu’il est d’origine française c’est ça ?
Il hocha faiblement de la tête. Il serrait les dents pour ne pas pleurer ni vomir.
-C’est une tarlouze.
Tous deux se tournèrent vers Robin et son ton menaçant. Anna ne s’offusqua pas et ignora ce commentaire. Alexander, quant à lui, sentit les palpitations de son cœur s’accentuer.
-Excusez ma curiosité, continua Anna en fixant l’angoissé.Que faites-vous dans la vie ?
-Etudiant.
-…
-Etudiant en médecine,précisa-t-il.
-Médecine ! Vous avez de l’ambition ! Je suis avocate pour Smith&Black.
Une avocate ? Vu la curiosité et bavardise dont elle faisait preuve, c’est journaliste qu’elle aurait dû être. Alexander aurait voulu lui hurler de lui foutre la paix. Lui demander d’arrêter de parler. Finalement, son papotage intempestif ne l’apaisait pas au contraire. Il allait craquer.
« Calme… »
-Et votre ami alors ? Il fait aussi dans la médecine je présume.
« Tais-toi, mais tais-toi, laisse-moi…! »
-Non pas du tout. Il suit des études de Droit.Il allait exploser.
Au sourire appréciateur de Mme Steven, il eu la force de lever les yeux au ciel. Il n’aurait pas dû dire ça, elle n’allait pas se taire maintenant. Sa panique en fut boostée. S’obliger au calme lui semblait impossible. Robin coupa court à leur discussion en s’adressant méchamment à celui qui perdait pied.
-Et laisse-moi deviner…t’es son pote…ou son p’tit copain ? Putain y a que des pédés dans c’te saloperie d’immeuble.
Anna réagit au quart de tour cette fois-ci :
- On ne souhaite pas discuter avec un rabat-joie, merci de ne pas nous donner votre avis.
Pourtant Robin ne se tut pas. Il ne s’intéressait pas à la femme mais fixait férocement le garçon beaucoup plus petit que lui :
- Non mais sérieux hein, sérieux. T’es une tarlouze ? Toi et ton pote vous baisez ensemble !
« Non ! Laisse-moi tranquille ! Pitié pas ça !»
-Ca ne vous regarde pas ! Et de quel droit dites-vous tout ça ?
Il avait tenté une réponse ferme et claire, il aurait dû le rabrouer beaucoup plus et démentir ses propos. Mais il se sentait affolé. Misérable. Il voulait se mettre à genou, supplier qu’on le laisse en paix, pleurer pour qu’on le sauve. La situation actuelle ne faisait qu’empirer sa peur : pas de doute que le Robin en question n’avait aucune ouverture d’esprit, pas de doute qu’il était homophobe. Il semblait violent, prêt à lui casser la figure.
Pour la énième fois consécutive, la lumière de l’ascenseur grésilla.
-Ca va ?Questionna Anna après un silence.Vous vous sentez bien ?
-Je…oui…je…
Devant le regard inquisiteur de cette dernière, il souffla, au bord de la transe :
-Je suis claustrophobe.
Elle se redressa, l’air de dire « ça je le savait déjà ». Elle sembla réfléchir puis se pencha vers lui :
-Il ne faut pas vous affoler, on va tous sortir d’ici entiers dans peu de temps. Ne vous inquiétez pas. Ce n’est qu’une panne bête et méchante.
Mais ce qu’elle venait de dire ne rassurait en rien Alexander. Elle haussa les épaules.
Robin ne semblait pas d’accord :
-Une panne bête et méchante,cracha-t-il,vous vous foutez de moi ! Mais c’est pas vrai, il a fallu que je me retrouve coincé avec un pédé ! Mais je supporte pas les pédés ! Et c’est un claustro nan mais…
-Robin arrêtez…
-M’appelez pas comme ça, j’vous connais pas. Si ça tenait qu’à moi, j’lui casserais sa gueule d’erreur de la nature !
-Arrêtez !
Robin envoya valser son poing contre la paroi de l’ascenseur. Ses yeux étaient haineux quand il se tourna vers le rouquin et qu’il s’approcha de lui jusqu’à le frôler de façon provocante. Il le bouscula légèrement et se mit à tourner comme un lion dans une cage.
« Une cage ! Non ! »
Alexander tenta de passer outre sa respiration et sa frayeur dévastatrice :
- Foutez-moi la paix je ne vous ai rien fait. De quel droit vous m’insultez ?!
-Je t’insulte si je veux ! Enculé !
-Qui vous dit que je suis homo ?
Robin eut un rire moqueur et effrayant. Son agressivité semblait décuplée.
-Tu ne l’es pas peut-être ? Ça se lit sur ton visage ducon qu’t’es pas normal. Et Irlandais avec ça !Rajouta-t-il en attrapant violemment les cheveux roux du jeune homme et en le poussant contre la porte. Alexander présenta ses mains dans un geste d’apaisement pour calmer l’homophobe. Ce ne pouvait être qu’un cauchemar. Anna intervint à ce moment ; d’une poigne puissante pour une femme, elle attrapa durement le bras de Robin et le fit lâcher prise. Elle le poussa dans un coin. Sa voix glaciale claqua comme un fouet.
-Ok , écoute : tu penses ce que tu veux, on s’en branle pauvre type. Mais là on est dans un ascenseur, un petit espace…Et c’est une situation commode pour personne. Il ne te parle pas, tu ne lui parles pas et c’est tout. Il est claustro, je te conseille vivement de ne pas empirer les choses.
-Et après être sortis…Je peux lui casser sa jolie tronche de minet ?Ricana Robin.
-Non. Après, vous passez votre chemin, il passe son chemin, je passe le mien et c’est tout.
Robin n’avait pas grand chose à craindre d’Anna, il était bien plus fort qu’elle. Mais il ne répondit rien, se contentant de les fixer d’un regard méprisant. Il fulminait : une tante (irlandaise de surcroît. Comme s’il n’y avait pas assez d’étrangers à New York) et une emmerdeuse. Rien de pire pour l’enrager. Et fallait que ça tombe sur lui.
-Je peux vous poser une question ?Demanda Anna alors qu’elle le lâchait et qu’elle se reculait dans son coin. Elle ne montrait pas la moindre émotion face à ce qui venait de se passer.Pourquoi vous êtes homophobe ?
-Parce que c’est normal ! Ce qui est pas normal c’est d’avoir envie de coucher avec un autre mec. Je comprends pas l’envie d’un gars d’se faire enculé. Faut avoir un grain ! C’est des malades !
Il désignait du doigt Alexander qui s’était laissé glisser et qui tremblait de partout. Il était clairement terrorisé et Robin en était terriblement satisfait.
-Mais…La sexualité des autres ne vous regarde pas !S’insurgea faiblement le rouquin.La mienne n’est pas votre affaire…Tant qu’y a pas mort d’homme, je ne vois pas pourquoi les gens n’acceptent pas l’amour que deux personnes peuvent se porter.
-Tu parles d’amour ? Tu « aimes » ton mec ?Robin haussa un sourcil.
Vexé et mal en point, Alexander se redressa quand même. Autant rester digne si c’était pour se faire casser la gueule alors qu’il était au bord de l’évanouissement.
-Bien sûr que je l’aime. Je ne vois pas où est le souci. Ce n’est pas que du cul.Provoqua-t-il.
Etonnamment, Robin se tut. Anna se tourna vers Alexander cette fois-ci:
-Et vous ? Pourquoi vous êtes claustrophobe ?
Il ferma les yeux et se força à répondre.
-Je l’ai toujours été. Je n’aime pas les petits endroits clos, sans aération, je n’aime pas rouler en voiture fenêtres fermées. Les avions, ascenseurs, boites de nuit m’indisposent je….je m’y sens mal. Je me suis vraiment rendu compte de cette phobie le jour où j’ai fait une crise d’angoisse en vacances…
Le silence revint dans la cabine. Un silence pesant mais plus apprécié que les joutes verbales par les prisonniers. Les lumières de l’ascenseur crépitèrent encore les plongeant temporairement dans le noir avant de revenir faiblement. Les trois piégés levèrent la tête vers ce qui semblait annoncer un autre malheur.
-Eh bien moi je suis kénophobe.
Anna baissa les yeux sur ses deux compagnons d’infortune qui la fixaient étrangement.
-Ca veut dire que j’ai peur du noir.
Ils se regardèrent tous les trois, simplement. Comme pour confirmer ces paroles, la lumière s’éteignit pour ne plus se rallumer, les plongeant dans le noir oppressant.
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Alexander tourna la tête de droite à gauche tandis que son épouvante se muait en une véritable crise de panique. Les sanglots de terreur transpercèrent sa gorge tandis qu’il commençait à hyperventiler. Il ne voyait rien. Il était enfermé, avait la nette sensation que les parois étaient plus proches que jamais. L’impression d’étouffer, de suffoquer, de ne pas pouvoir bouger. Sans pouvoir s’en empêcher, il se mit à hurler d’effroi. Ses spasmes étaient incontrôlables, ses jambes ne le tenaient plus et son corps était paralysé. Il était coincé dans un étau qui se resserrait. Si vite.
-Putain, LA FERME !!
Ilsursauta violemment. Il se tut, doublement effrayé par la voix de Robin. Sans s’en apercevoir, il obéit mais son angoisse ne disparut pas pour autant. Il continuait d’hoqueter bruyamment. Jamais son cœur n’avait tapé si fort. Jamais ! Et jamais non plus il ne crut être aussi proche de la mort.
-Anna ? Vous êtes encore avec nous ?Demanda Robin.
-Oui oui…Je vais bien. Pour le moment.
Sa voix était faible et étouffée.
Un soupir :
-Finalement, si j’ai bien pigé on a tous notre phobie hein ?
Robin était un pauvre type mais son sens de la déduction était parfait.
-Oui…c’est ça,répondit Anna. Après quelques minutes elle ajouta :Alexander, faites comme moi : Mettez votre tête entre vos genoux…respirez profondément les mains placées en coquille devant votre nez. Cela…vous calmera.
Laborieusement, il bougea et obtempéra aux injonctions. Les minutes défilèrent pendant lesquelles on n’entendait que les respirations pénibles d’Anna et Alexander. La femme semblait maîtriser assez bien sa phobie. Finalement, dans l’obscurité pesante de la cage, le rouquin prit la parole, la vois étouffée par ses genoux et ses mains :
-Je ne suis pas irlandais, je suis…américain comme vous…Mais c’est vrai…que j’ai des origines irlandaises.
Un silence suivit sa déclaration. Deux souffles bruyants et saccadés traversaient toujours le noir écrasant.
-Et le noir…ne fait qu’empirer…ma claustro…phobie…J’ai…du mal…à respirer….
Un énième soupir de la part de Robin. Il s’adressa à Anna :
-Et vous la vieille…z’êtes encore là ?
-Oui…Oui ça peut aller. Si le dépanneur fait vite, je peux encore tenir.
-Bon. Et l’irlandais…respire hein ? Crève pas maintenant ?
Alexander sentit une main sur son bras.
-Respire, inspire mec…ça va aller…Reste assis.
Sa situation de panique et son hyperventilation empêchèrent Alexander de laisser son étonnement transparaitre face cette réaction.
-Alexander ?
-…Oui…Anna ?
-J’ai oublié de vous dire que vos yeux sont magnifiques. Je n’ai jamais vu quelqu’un avoir des yeux si différents.
-Je…suis…vairon…C’est ce qui fait que…mon œil gauche est vert…et l’autre bleu…
La voix proche de Robin grogna tandis que sa main continuait de frotter le bras du rouquin :
-Ouais ouais c’est bon on a compris, taisez-vous maintenant.
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Un soubresaut de la cabine les fit sursauter et gémir pour certains. Elle se remit soudainement en route et s’arrêta. Ses portes s’ouvrirent sur un couloir lumineux. Robin se releva dans un bond. Il attrapa Alexander par le bras et l’aida à évacuer la cabine. Il fit de même pour Anna.
Ils étaient enfin sortis. Libres. En pleine lumière.
Anna était blanche comme un linge, Robin soupirait de soulagement en s’étirant et Alexander, assis par terre était pâle et tremblait de tous ses membres.
Ils reprirent doucement contenance.
Robin les regarda sans animosité.
-Bon ben au plaisir de ne jamais vous revoir.
Il s’éclipsa et monta les escaliers. On n’entendit bientôt plus ses pas. Quelques minutes plus tard, Anna sourit au jeune homme qui restait :
-Passez une bonne soirée avec votre ami.Elle lui fit un clin d’œil.Je suis heureuse d’avoir fait votre connaissance. Au plaisir de vous revoir ! Dites à David de ne pas hésiter à sonner à ma porte s’il veut discuter études et Droit !
A son tour elle s’éclipsa. Alexander suivit peu après ; il avait cinq étages à monter avant de pouvoir s’écrouler dans les bras de David. Alors qu’il accélérait le pas dans le couloir du onzième en se tenant au mur, il entendit son téléphone sonner. Sans prendre le temps de répondre, il toqua avec insistance à la porte portant le numéro 16. Elle s’ouvrit sur un jeune homme immense au regard anxieux et fâché tenant un combiné en main.
-Alec ! Mais tu étais où nom d’un chien ! Ça fait une heure et demie que je t’attends.
Il avisa la lividité de son amant et s’inquiéta :
-Alec ?! Ça va ?!
Pour toute réponse ce dernier se jeta dans les bras forts et rassurants avant de craquer. Il entreprit la narration décousue de sa mésaventure alors que David le tenant puissamment, fermait la porte de son appartement.
Fin
…Vous êtes arrivé(e)s jusque là ? Vous en avez du courage.
Mon vœu le plus cher ? Que vous ne vous soyez pas trop ennuyé, que tous les claustros ayant lu se soient reconnus et que vous ne me balanciez pas de tomates.
Ha dernière chose ! Laissez une review s’il-vous-plaît ; votre avis (quel qu’il soit) m’intéresse !
Bisouxxxxx
Momo
PS: Au fait, je suis claustrophobe pour ma part. Et vous? Je n'ai jamais paniqué dans un ascenseur (jamais été bloquée non plus alors bon...) mais j'ai déjà fait une crise d'angoisse en vacances dans une grotte...Peut-être qu'un jour je coucherais ma mésaventure sur papier^^ D'ici là, A tchao bonsoir!
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