Voilà, ceci est ma toute première fiction, j'espère qu'elle vous plaira ! :) Merci à ma bêta lectrice, Psycho, de tout coeur ! Allez donc lire sa fiction, si le coeur vous en dit ;)
Comment ce sont-ils rencontrés ? Par un malheureux hasard, comme tout le monde.
Lui va l’entraîner dans sa chute aux enfers, elle va se complaire dans cette bulle de passion, si fragile et détestable.
Leur romance a un goût de cerise mêlée à la fumée âcre d’une cigarette.
Et cela ne fait que commencer, croyez le.
Solitude nerveuse.
Rosalys-
« Eh oh, réveille-toi ! Tu n’es pas payé à boire gratuitement ! »
Je sursaute, interrompue par le flot de mes pensées.
Dans ma main droite une cigarette se consume lentement. Je reprends rapidement contact avec la réalité, le bruit des basses me transperce les tympans.
J’observe la piste de danse traversée par des lumières aveuglantes qui donnent un aspect irréel à la boite de nuit ; les danseurs semblent se mouvoir au ralenti, comme si le temps s’écoulait paresseusement dans cet univers de bruits, de mélodies abrutissantes.
J’écrase ma cigarette dans un cendrier rouge, vide mon verre d’un trait et retourne derrière le bar nettoyer les verres.
Tout à coup, je sens une présence insistante. Je me retourne, et me trouve face à un jeune homme, roux, un sourire éclatant vissé sur les lèvres. Encore un boulet… :
- Que désirez-vous monsieur ?
- Rien de spécial, me répond-t-il, souriant obstinément.
- Dans ce cas veuillez vous décaler pour laisser passer les clients. S’il vous plaît.
Je crois m’être montré claire, son sourire idiot a disparu, il tourne les talons en grommelant. Il a l’air en rogne, le patron ne va pas apprécier.
Il est bientôt minuit, je ne fini mon service que dans une heure ; je m’éclipse discrètement vers les toilettes pour me remaquiller un peu. Je referme la porte derrière moi, me coupant du boucan de la musique, et me retourne face au miroir.
Quelqu’un me fixe dans le reflet de la glace, une tignasse rousse, l’air assez énervé, c’est le boulet de tout à l’heure.
- Que me voulez-vous, encore ? je demande, exaspérée.
- Je n’ai pas vraiment apprécié la manière dont tu m’as remballé, si j’allais me plaindre de ton manque de politesse à ton patron, j’imagine qu’il ne serait pas franchement content de toi…réplique-t-il, un sourire ironique qui trahi sa voix tremblante de colère.
A vrai dire, il m’avait prévenu qu’à la prochaine plainte de mon comportement il me mettrait dehors.
- Je soupire, que veux-tu alors ?
- Eh bien…une petite compensation en nature me parait raisonnable, qu’en dis-tu ?
Je me fige sur place, mon esprit s’assombrit. Un sourire victorieux est apparu sur son visage, il se tient nonchalamment appuyé contre le carrelage blanc du mur, les mains dans les poches de son jean.
- Cours toujours, l’espoir fait vivre parait-il, je lui lance d’une voix légère.
Je passe devant lui. Sa main m’agrippe durement l’épaule. Dans un mouvement de panique je lui attrape la main et la lui tord, puis je passe en trombe devant lui, pousse la porte et cours précipitamment derrière le bar.
Là, je m’accroupis, la tête entre les bras, je tremble. Calme toi, respire, me répétais-je dans ma tête, sinon je sais que la panique prendra le dessus.
Au bout de quelques minutes je reprends mes esprits, je me relève, scrute des yeux les clients assis et les danseurs, le jeune homme roux semble être partit.
Je sors de la boite une fois mon service fini, le vent frais me pique les yeux. J’aime le temps d’avril, avec ses nuits claires. D’ailleurs le ciel est dégagé ce soir, mais on n’aperçoit pas les étoiles ici, la lumière factice des lampadaires donne une allure fantomatique aux rues.
Il est une heure trente du matin lorsque je franchi la porte de mon appartement. Je m’affale sur une chaise près de la fenêtre, je suis épuisée. Je sens peu à peu le sommeil me gagner, je vais vite me prendre une douche, l’eau chaude me fait somnoler. Je m’allonge dans mon lit, ferme les yeux. Mes pensées se dirigent vers le jeune homme roux, je me souviens de mon dégout lorsqu’il a agrippé mon épaule…Je frissonne, suis-je anormale de trouver ce contact répugnant ?
C’est avec cette pensée hantant mon esprit que je sombre dans le sommeil.
Une ombre qui s’approche de moi Une angoisse qui me broie l’estomac. Des rires moqueurs. Tranchants comme une lame de rasoirs. Ils fusent dans ma tête. Je les supplie de cesser. Pourquoi a-t-il fait sa ? Répond moi…Il ne m’écoute pas. Personne ne m’a jamais écoutée…
Il fait noir. Je suis assise sur le bord de mon lit, haletante, en sueur. Rien ne me permettra de m’échapper, d’oublier.
Pourquoi cela me fait mal a ce point ? Déjà six ans ce sont écoulés depuis cette nuit. Et malgré cela…
Ma mémoire n’est qu’un puits de souffrance. |