Le monde des elfes du Sud, Ferlendir, est partagé en plusieurs villages cachés dans la grande forêt de Lillianeth qui recouvre la plus grande partie du monde. Dans l’un de ces villages, le Roi des Elfes, S’anlieth y vit paisiblement avec sa famille. Son peuple vit de la chasse et des chants elfiques. Plusieurs règles y sont instaurées, notamment le fait qu’un elfe devient adulte auprès de ses pairs au moment où il comprend son amour pour l’un d’eux. Le sentiment d’Amour est un bien précieux pour ces elfes du Sud, qui se détache des elfes du Nord qui eux ne pense qu’à chasser. Chaque adolescent vivant cette émotion à le devoir de venir en faire part à S’anlieth qui grave une lettre elfique sur l’intérieur du poignet du nouvel homme ou de la nouvelle femme. L’atanieth, fils du Roi, aime se balader dans la forêt de Lillianeth, sa compréhension du monde sylvain est infiniment plus grande que de la plupart des autres elfes vivant au village, il aimait chaque arbre, chaque arbuste qui vivait dans cette forêt. Mais il avait aussi un problème qui lui prenait beaucoup de ses pensées : il ne trouvait personne à aimer. Alors qu’il s’arrêtait au pied d’un grand érable, il se mit à prier la Déesse Elfe, Leandrina, de lui accorder l’amour, pour qu’il puisse devenir un adulte. Depuis tout petit, il communiquait avec elle en cachette des autres elfes et surtout de son père. Elle était devenue sa confidente. -L’amour que tu cherche ne se trouve pas là où tu l’attends L’atanieth. Ecoute ton cœur et cherche l’aura blanche. -Comment pourrais-je le trouver Déesse ? Je n’ose même plus regarder les personnes de mon village par honte. -Prends confiance en toi, et regarde autour de toi. Tu le trouveras. L’atanieth releva la tête de surprise, la Déesse aurait-elle fait une erreur ? Il voulu continuer sa conversation mais l’être céleste ne lui répondait plus. L’âme en peine, il retourna à son village, voulant aller se cacher sur son arbre. Mais au moment où il allait monter, il vit à quelque mètres de lui une aura blanche, elle vacillait et était faible, mais elle était bien présente. L’atanieth se retourna alors complètement vers la personne et découvrit alors qu’il s’agissait … d’un homme, ou plutôt, d’un adolescent de son âge… Choqué par sa découverte, le jeune elfe se mit à courir sur le chemin par lequel il venait de revenir et se précipita vers le grand érable. S’agenouillant, il implora la Déesse de venir lui parler. -Que t’arrive-t-il L’atanieth ? Demanda la Déesse qui, au vu du regard implorant que lui lançait le jeune elfe, décida de ce matérialiser dans le monde dans Elfes. -Je … l’ai vue … haleta le jeune elfe en essayant de se reprendre. Il leva les yeux vers la Déesse, elle était encore plus belle que quand elle apparaissait sous forme d’esprit. Elle était vêtue d’une longue robe blanche et ses longs cheveux argentés, presque blanc, flottait autour de son corps. Elle était réellement magnifique et L’atanieth du prendre sur lui pour reprendre ses esprits. -Qui as-tu vu ? Demanda l’être en s’agenouillant doucement devant lui. -L’aura… Elle était faible, mais je l’ai vu ! Mais… Sa voix se brisa et L’atanieth baissa sa tête, il ne pouvait pas le dire… car c’était impossible pour lui. La Déesse posa alors doucement sa main sur le front du jeune homme et pu voir ce qu’il s’était passé. Elle comprenait maintenant la tristesse du jeune Elfe qu’elle appréciait beaucoup. Elle se mit à caresser doucement sa joue et lui releva la tête pour qu’il la regarde. -Tu as trouvé ton âme sœur L’atanieth. -Mais c’est… un homme c’est impossible ! Je ne peux pas ! -L’amour ne se commande pas. L’être céleste prit le jeune homme dans ses bras et fit en sorte qu’il soit apaisé, elle vénérait l’amour et la joie, alors le voir ainsi provoquait une certaine douleur dans son être. Doucement, elle se mit à le bercer, caressant ses doux cheveux blonds. Le jeune elfe s’endormit dans les bras de la Déesse qui resta jusqu’à ce qu’il se réveille, deux heures plus tard. Quand il comprit où il avait dormi, L’atanieth se releva et se confondit en excuse pendant un long moment. -Calme-toi L’atanieth, tu avais besoin de repos, n’oublie pas que je suis aussi ton amie avant d’être une déesse. -Mais… -Les lois de ton monde t’oblige à le dire à ton Roi, alors, vas le lui dire. Ais confiance en toi. La déesse aida le jeune elfe à se relever et celle-ci de dématérialisa, le laissant seul. L’atanieth resta quelques minutes puis il prit son courage à deux mains avant de retourner dans son village. Il alla voir son père et s’agenouilla devant lui. -Je suis ici pour vous annoncez que … j’ai trouvé l’amour. L’aura blanche m’est apparue tout à l’heure. Le Roi se mit à sourire joyeusement et demanda : -Qui est l’élue de ton cœur mon fils ? -Il… Il s’agit… d’un homme, père … Le choc fut immense pour le Roi qui hurla : -Je refuse ! Tu n’as pas le droit ! C’est interdit et pour cela tu devras mourir ! -Mais père ! -Non ! La sentence était sans appel, le Roi se leva et indiqua à toutes les personnes présentes. L’exécution aura lieu dans quinze minutes sur la place. Veillez à ce que les archers soit présents ! La Roi quitta son trône sans lever un regard vers son fils qui laissait couler des larmes de ses yeux. Il était dépité, et sa courte vie allait cesser dans quelques minutes. Lentement il se leva et alla se cacher dans son arbre, la honte l’ayant accablé. Les autres elfes ne le regardaient pas, n’ayant aucune opinion véritable. C’était la première fois qu’une telle chose ce produisait, sous son règne et le Roi ne pouvait cautionner cet amour interdit, même s’il aimait son fils plus que tout. xXxXxXxXxXxXxXx
L’atanieth se trouvait devant la ligne d’archer et attendait son heure, il était entouré de ses amis et des autres villageois mais aucun d’eux ne parlait, écoutant leur Roi qui discriminait les sentiments de son propre fils. Alors que le Roi allait donner l’autorisation aux archers, une étrange lumière blanche jailli de nulle part se plaçant entre L’atanieth qui pleurait toute les larmes de son corps et les archers. Il s’agissait de Leandrina qui se matérialisait. S’anlieth ouvrait de grand yeux surpris, jamais il n’avait vu un tel phénomène se produire, et n’ayant jamais vu de Dieu ou Déesse il ne savait pas de qui il s’agissait. Il s’approcha et demanda : -Qui êtes-vous ? -Je suis Leandrina, Déesse des Elfes. -Les Dieux ne descendent jamais sur notre Monde, ricana le Roi. Alors veuillez vous déplacer pour que l’exécution ait lieu. -Je n’en ferais rien. L’atanieth est venu me voir tout à l’heure, pour me dire qu’il avait vu l’aura dont je venais de lui parler. Est-ce qu’aimer est un tort ? -Pas quand il s’agit d’aimer une personne du sexe opposé du notre. Mais en aucun cas le même. Dans la foule, un jeune homme s’approcha alors de la Déesse puis se plaça à coté du jeune Elfe qui attendait son heure tout en continuant de laisser couler ses larmes. -Alors il faudra me tuer aussi. Je vois l’aura blanche, et je la vois autour de votre fils mon Roi. Je n’ai rien dit car je ne voulais pas subir la mort, mais le courage dont à fait preuve L’atanieth me donne aussi ce courage. Je suis l’âme-sœur de L’atanieth et si vous devez le tuer, alors tuez-moi aussi, puisque sans mon âme-sœur je n’ai aucune raison de rester en vie. -Le pouvoir de l’Amour donne beaucoup de force, vous ne pouvez condamner une vie pour cette raison, déclara Leandrina sereinement. S’anlieth regardait la déesse dont les yeux devenait rouges. Il comprit alors qu’elle était en colère et s’inclina devant elle, posant un genou en terre. -Je vous pris de m’excuser Ô Déesse Leandrina. Je n’exécuterais plus personne pour cette raison, je vous le promets. Prenez ce que vous voulez. -Je ne prendrais rien, mais si jamais vous dérogez à cette promesse, je vous ôterai la vie sans aucune hésitation. Tous les habitants s’inclinèrent alors que la Déesse se tournait vers les deux adolescents. -Soyez heureux, dit-elle simplement en se dématérialisant. L’atanieth la remercia chaleureusement et quand elle eut disparu ses jambes flageolèrent et il tomba à genou par terre. Milieth, le jeune homme dont il voyait l’aura blanche, s’agenouilla à ses cotés et posa une main sur la sienne. -Je suis désolé de n’avoir rien dit L’atanieth … S’excusa le jeune elfe dont le remord s’entendait dans sa voix. L’atanieth releva son regard vers lui et pu voir les traits de son visage, il était beau, des traits fin, des yeux vert clair et de longs cheveux blond. L’aura blanche était encore plus visible et plus belle que plus tôt dans la journée. -Je suis désolé mon fils, Déclara le roi. Je n’aurais pas du faire ce que j’ai fait, et je m’en veux. Je souhaite que tu sois heureux avec ton âme sœur. Prenez soin l’un de l’autre. L’atanieth se leva et vint se placer devant son père, il s’inclina. -Dois-je … reprendre mes affaires ? -Non. Apprenez à vous connaitre et… vous viendrez vivre avec nous. N’oublie cependant pas que tu es le futur Roi de ce Monde. Le roi quitta la place laissant les deux hommes ensemble. D’un même mouvement, ceux-ci se tournèrent l’un vers l’autre et sans prononcer une seule parole, ils se mirent à marcher vers le chemin. Au fur et à mesure qu’ils s’éloignaient du village, leurs mains se rencontrèrent et se lièrent. Ils arrivèrent dans une petite clairière et Milieth se tourna vers son âme-sœur. -Je m’excuse encore une fois L’atanieth … -Cesse de t’excuser, je suis vivant et … tu es là. Milieth, maintenant… Il ne put continuer car une main vint se poser sur sa joue. En relevant son regard il plongea dans les beaux yeux verts de l’autre homme et il y vit une petite lueur joyeuse. L’aura était toujours présente, toujours aussi magnifique, comme si Milieth rayonnait. -Je la vois aussi, elle est brillante et elle illumine ton corps, comme si tu étais un Dieu. -Pourquoi je ne la voyais pas avant ? Comment est-elle apparue ? L’atanieth s’assit sur l’herbe et Milieth fit de même, s’installant juste à coté du jeune prince. Il n’aurait jamais pensé que celui-ci voyait aussi la lumière et c’était prit pour un fou. -J’ai commencé à la voir après ma discussion avec Leandrina, quand je suis revenu au village. Elle venait justement de me dire que je connaîtrais mon âme-sœur en voyant l’aura blanche autour d’elle, mais j’imaginais voir une femme pas… toi… -Tu n’es pas d’accord ? Je veux dire, tu ne veux pas de moi ? La peine paraissait dans sa voix alors qu’il baissait son regard vers l’herbe. Il aimait le Prince, et voulait être à ses cotés, mais s’il ne voulait pas de lui, il ne pourrait pas l’obliger. Il se sentait en phase avec ses sentiments, et bizarrement, l’idée de ne pas avoir le jeune homme auprès de lui, lui était intolérable. -Non ! Ne va pas imaginer cela Milieth. Je … suis juste troublé, mais, mon cœur bat plus vite quand je suis près de toi, et je me sens bien. Un magnifique sourire vint orner le visage de Milieth qui se tourna vers l’autre homme. -Je suis heureux !! L’atanieth s’approcha de lui et posa ses mains sur ses joues lentement. Il savait ce qui allait ce passé et ne retint aucunement ses actions. Lentement, il approcha son visage du sien, posant son front contre celui de son vis-à-vis. Ils avaient besoin de se connaitre un minimum alors ils se mirent à penser à tout ce qu’ils avaient vécu et ils laissèrent leurs âme-sœur pénétrer leurs esprits, voir ce qu’ils voyaient, entendre ce qu’ils entendaient, se donnant totalement l’un à l’autre comme personne ne l’avait fait avant. Depuis le ciel, Leandrina regardait à travers la rivière divine, voyant son petit protéger ouvrir son âme à sa moitié. Elle était très contente et pour cela elle décida de faire quelque chose pour eux. Elle leva les mains prononçant de douces paroles. Dans le monde des Elfes, près du grand érable, les deux hommes sentirent soudainement quelque chose vers leurs mains, ils ouvrirent leurs yeux immédiatement et virent une belle lueur bleu pâle qui entourait leurs mains. Quand celle-ci s’éteignit, ils virent apparaitre deux anneaux doré à leurs doigts. Quand ils regardèrent de plus près ils purent lire : « Les âme-sœurs de Leandrina » Ils se regardèrent et levèrent leurs regards vers le ciel, jusqu’à ce qu’ils virent la Déesse apparaitre près d’eux. Ils se levèrent et s’inclinèrent devant elle. -Je suis heureuse que votre Roi vous accepte. Je suppose que vous ne savez pas ce qu’il c’est passé. Je vous ai placé sous ma protection et ces alliances sont directement reliées à mon pendentif. Si vous vous sentez en danger, il vous suffit de tourner la bague et de murmurer mon nom. Je viendrais immédiatement. -Merci Déesse, répondirent en même temps les deux hommes. -Je ne peux rester plus longtemps, mais prenez soin l’un de l’autre et vivez pleinement votre amour. Au revoir mes Âmes-sœurs. Elle se dématérialisa en laissant les deux hommes seul. Ceux-ci se regardait, la tendresse paraissant dans leurs yeux, montrant leurs sentiments l’un pour l’autre. Sans ce quitter des yeux, ils s’approchèrent l’un de l’autre, posant leurs mains sur la taille de l’autre et lentement ils approchèrent leurs lèvres qui se posèrent l’une sur l’autre donnant leur premier baiser. Celui-ci resta chaste, mais les émotions étaient très intense, ils se sentaient en osmose l’un avec l’autre. Milieth sentait des petits frissons dans le bas de son dos quand L’atanieth passait sa langue sur les lèvres de son compagnon, qui ouvrit les siennes laissant l’intruse venir chercher sa langue. Le baiser devint passionné, leurs langues jouant ensemble. Leurs mains se mirent à se mouvoir sur le corps de l’autre, envoyant de longs frissons dans leurs corps. Lorsqu’ils se séparèrent, Milieth et L’atanieth se regardèrent tendrement et comprirent que leur amour était bien présent. -Je … -Chut … Tu vas encore t’excuser, ce n’est plus nécessaire, nous sommes vivant et heureux, c’est tout ce qui compte maintenant. -Et nous sommes sous la protection de notre Déesse. -Elle est venue ma confidente au fil des années, elle est très gentille. Tu vois toujours l’aura autour de moi ? Milieth se recula et constata que l’aura avait disparue. Il inclina sa tête de gauche à droite pour lui répondre, et L’atanieth fit le même geste. Il était troublé et Milieth le vit, alors il se rapprocha et posa sa tête sur son épaule. -Elle n’est peut être plus là, mais toi tu l’es et c’est le plus important pour moi. Maintenant, nous serons toujours ensemble et rien ne nous séparera. Comme pour sceller cette promesse, les deux amants s’embrassèrent langoureusement pendant plusieurs minutes, se séparant que pour mieux reprendre leur baiser.
FIN |