Pour toujours et à jamais.
C’est ce qu’on c’était promis, t’en souviens tu ? Oh, on n’avait que 17 ans à l’époque, mais on y croyait, non ? En tous cas, moi j’y croyais… L’amour nous irradiait, la passion nous submergeait, nos corps ne se rassasiaient pas l’un de l’autre.
Il était clair pour nous que cela ne changerait jamais, nos sentiments étaient trop forts, trop beau, trop purs, pour disparaître. Je n’en ai jamais douté, même après toutes ces années.
Et toi ? Tu ne dis rien. Alors pourquoi ? Pourquoi veux-tu partir ? Tu veux que je te libère de ta promesse, mais je ne peux pas. Tu dis que je suis égoïste, que je t’étouffe, que tu en as marre de moi, tu t’énerves, tu cris, tu m’insultes, tu me frappes…
J’accuse les coups, je ne me rebelle pas, j’attends que tu te calmes, que tu te rendes compte de ce que tu as fait. Parce qu’alors, tu tomberas à genoux devant moi. Voilà, tu pleures, tu t’excuses, tu me prends dans tes bras, tu me jures que tu ne me quitteras pas.
Et tu me portes dans la chambre, tu me déshabilles, soigne mes plaies et tu m’embrasses, tu me dis que tu m’aimes, qu’il n’y a que moi qui compte, que tu ne le referas plus, et je te crois, encore une fois.
Et nous ferons l’amour, nos souffles deviendrons courts, nos mains connaissent bien le parcours, nos cœurs s’emballeront et tu viendras en moi, et plus rien n’existera, que nos gémissements et nos cris. Une fois délivré, tu murmureras mon nom et tu te coucheras, et moi, je viendrais tout contre toi, et on s’endormira.
Et demain, ça recommencera…
Pour toujours et à jamais.
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