L'Auguste
Disclamer: Tous les personnages (et la plupart de ce qui va avec) appartiennent à la base à JK Rowling et à son univers fantastique et magnifique de la saga Harry Potter. Je les ai simplement légèrement modifiés et adaptés pour le bien de cette fanfic.
Avertissement: Cette histoire parle d'une relation entre deux personnes de même sexe, ici deux hommes (avec en plus une différence d'âge de 10 ans). Les commentaires homophobes ne seront pas acceptés puisque vous êtes prévenu(e)s.
Note: Voici ma première fanfiction utilisant le monde d'Harry Potter. Je ne sais pas encore combien de chapitres elle fera. Je ne prends pas de Bêta, alors n'hésitez pas à me signaler les fautes que vous pourriez remarquer afin que la lecture soit plus agréble. Bonne lecture (du moins j'espère !).
Note 2: Cette ficition a été commencée et publiée pour la première fois (FF) il y a de cela plus de 2 ans, et stagne depuis 1 an au deuxième chapitre ... hum ... Mais je n'abandonnerai pas. J'y tiens trop pour l'abandonner. Et j'espère que la publier ici me reboostera aussi ! ;)
Chapitre premier
Dans une modeste maison de la banlieue de Londres, un radio-réveil s'enclencha brusquement :
« Bonjour à tous ! Il est 7h, vous écoutez bien Star FM. Pour démarrer la journée en douceur, voici le single de la nouvelle star de la pop, la dou... »
Et il fut stoppé tout aussi brutalement, par une main légèrement dorée qui s'abattit dessus avec violence. Le propriétaire de ladite main grommela pour manifester son mécontentement, replongea son membre bien au chaud sous sa couette, se retourna dans son lit puis ouvrit finalement les yeux. Des yeux réputés pour leur couleur absinthe envoûtante.
Après s'être accordé deux minutes le temps de sortir de son sommeil, Harry Potter, 17 ans, repoussa sa couette, attrapa ses lunettes posées sur sa table de chevet et sortit de son lit, ses cheveux d'un noir de jais encore plus ébouriffés qu'à l'habitude (si cela était possible). Il lui restait plus ou moins trente minutes pour se préparer avant de se rendre au lycée.
Il se rendit d'une démarche mal assurée à son armoire dont l'une des deux portes était à moitié dégondée, attrapa les premiers vêtements lui tombant sous la main, et sortit de sa chambre. Une fois dans le couloir, il prit la direction de la salle de bains, en espérant que son cousin aurait terminé, selon la routine qui s'était installée.
Ou plutôt, qui lui avait été imposée.
Chaque matin de semaine, l'Oncle Vernon était le premier à profiter de la salle de bains, après son réveil à 6h tapantes. Il profitait des toilettes, prenait ensuite sa douche, puis s'habillait d'un costume impeccablement repassé, se rasait pour garder sa moustache parfaite et se parfumait, pour finalement laisser la place à son épouse, quinze minutes après son entrée. La Tante Pétunia, en peignoir éponge jaune, utilisait alors cette même salle durant les trente minutes suivantes, et en ressortait avec toujours ce même air pincé qui la caractérisait. Elle allait alors réveiller son cher petit Dudlynouchet qui avait grandit teeeeellement vite, et lui faisait pendant cinq bonnes minutes des mamours à n'en plus finir. Enfin, celui-ci pouvait se lever, mais avec difficulté cependant, son surpoids le ralentissant considérablement, et sa mère étant toujours accrochée à son cou. Puis il quittait sa chambre pour une douche bien chaude alors que sa mère descendait au rez de chaussée. Après dix minutes, une fois sûr que le réservoir d'eau chaude était presque épuisé, il s'habillait, et se coiffait en plongeant ses petits doigts boudinés dans un pot de gel puis dans ses épais cheveux blonds. Alors, selon son humeur du jour, soit il prolongeait sa présence dans la salle d'eau pour obliger son anormal de cousin à attendre dans le couloir, soit il se précipitait dans les escaliers pour rejoindre son petit-déjeuner ô combien important, en bousculant violemment et volontairement ce même cousin.
Ce jour là, ce fut la deuxième option.
Harry ressentit donc brutalement le choc de la rencontre dans son épaule gauche. Malgré cela, il poursuivit son chemin, habitué. Comme il savait parfaitement qu'il n'y aurait plus d'eau chaude, sa douche fut rapide. Il s'habilla ensuite avec ce qu'il avait pris dans son armoire : un caleçon beige informe, des chaussettes dépareillées (l'une était bleue délavée, l'autre grise), un pantalon de velours marron usé aux genoux et trois fois trop grand puisqu'il avait appartenu à son cousin l'année précédente, un T-shirt kaki plus ou moins à sa taille, et un pull vert en laine tricoté par Mrs Weasley, la mère de son meilleur ami Ronald Weasley.
Il prit tout juste la peine d'aplatir ses cheveux toujours ébouriffés, puis se brossa les dents, et retourna dans sa chambre.
Le réveil, offert par ses amis quelques années auparavant sous prétexte qu'il était toujours en retard, lui indiqua qu'il avait passé sept minutes à se préparer. Il alla donc à son bureau (une planche installée sur deux tréteaux), récupéra un devoir qu'il devait rendre dans la matinée et vérifia qu'il avait bien tous ses cours dans son vieux sac troué. Une fois satisfait, il replaça correctement sa couette sur son lit, puis alla remplir d'eau l'auge de la cage de sa chouette Hedwige.
Il l'avait recueillie l'été précédant son entrée à l'école Poudlard alors qu'elle avait été blessée par un des chiens de la Tante Marge, la soeur de l'Oncle Vernon, en vacances chez celui-ci pour quelques jours. Il avait retrouvé le volatile sur le perron de l'entrée, une aile en sang, à peine hors de portée du chien attaché à peu de distance de là, alors qu'il venait chercher les bouteilles de lait et le journal pour son Oncle. Durant les jours qui avaient suivis, il l'avait soignée du mieux qu'il pouvait. Il avait confectionné une attelle avec quelques branches et bouts de ficelle, et la nourrissait tous les jours avec ce qu'il trouvait. A la première occasion, il s'était rendu en ville pour voir un vétérinaire. Celui-ci l'avait félicité, et avait accepté de soigner l'oiseau gratuitement. Depuis, la chouette était restée. Elle partait parfois plusieurs jours d'affilé, mais revenait toujours auprès d'Harry.
Une fois ses tâches quotidiennes accomplies, il sortit de sa chambre en prenant soin de fermer sa porte, dévala les escaliers, et attrapa sa veste élimée qui pendait dans le couloir. Alors qu'il était assis sur les escaliers pour lacer ses baskets dont les semelles commençaient à se détacher, il entendait à l'autre bout les bruits de sa famille petit-déjeunant dans la cuisine. La télévision était allumée, Dudley regardait probablement les dessins animés, et il percevait la conversation entre son Oncle et sa Tante, sûrement à propos de la chute des cours du pétrole, ou de tout autre sujet du genre. Il sentait les effluves de bacon poêlé et des toasts grillés, mais savait parfaitement qu'il n'aurait droit qu'à un morceau de pain rassis et un fond de lait de la veille s'il rejoignait la table de la cuisine. Alors, comme chaque matin depuis déjà quelques années, il sortit de la maison le ventre vide.
Une bouffée d'air froid le cueillit sur le pas de la porte. Alentour, le blanc dominait en ce 8 janvier, jour de rentrée après des vacances de Noël bien méritées. Harry resserra instinctivement ses bras autour de lui, puis se dépêcha de se rendre à son arrêt de bus. Sur le chemin, il saluait parfois des hommes qui sortaient du garage pour aller travailler, et pouvait voir de temps en temps des familles attablées devant leur petit-déjeuner à travers les fenêtres allumées. Ces images de familles soudées, heureuses, normales, le conduisaient régulièrement à se demander quelle aurait été sa vie si ses parents, Lily et James Potter, n'avaient pas été assassinés par un psychopathe alors qu'il avait à peine plus d'un an, s'il avait été recueilli par d'autres que sa Tante et son Oncle, si ses grands-parents avaient été encore en vie lors du massacre. Si. Mais tout ceci n'était que rêverie et hypothèses, que Harry chassa rapidement de son esprit.
Lorsqu'il arriva à l'arrêt de bus, il y avait déjà huit autres personnes, huit adultes. Cette ligne conduisait en effet au centre de Londres, et nombreux étaient ceux qui préféraient utiliser les transports en commun. Tout juste une minute plus tard, le bus arriva, et Harry se dirigea à sa place habituelle, au centre du bus, près de la porte de sortie. Après vingt minutes de trajet, un nouvel arrêt fut signalé, et Harry repéra immédiatement les longs cheveux bruns ébouriffés de sa meilleur amie Hermione Granger, qui s'assit à ses côtés. Il la connaissait depuis son entrée à l'école Poudlard, deux ans et demi auparavant.
Poudlard était un lycée privé qui accueillait un cercle restreint d'élèves privilégiés, et il y avait deux manières d'être accepté en son sein : soit de par votre naissance, soit grâce à vos résultats. En effet, l'école avait été fondée des siècles auparavant par quatre seigneurs qui avaient souhaité la meilleure éducation pour leurs héritiers. Par la suite, l'école avait perduré, évolué, jusqu'à être aujourd'hui l'une des institutions les plus prisées. Harry, en tant que membre de la famille Potter, une vieille et très respectée lignée, avait bénéficié d'une inscription de naissance. Il en était de même pour son meilleur ami Ronald Weasley et ses nombreux frères et soeurs. Mais Hermione, elle, avait été acceptée au vu de ses extraordinaires résultats. Ce qui ne l'avait rendue que plus acharnée de travail...
« Bonjour Harry ! Comment vas-tu ? Tu as passé de bonnes vacances ? Qu'est-ce que tu as eu pour Noël ? Tu as vu toute cette neige ? J'espère que tu as pu sortir en profiter. Mais tu n'as pas oublié de faire tes devoirs, n'est-ce pas ? Tu sais que cette année est très importante, elle est même déterminante pour la suite de nos études ! Et ... »
- Hermione ! Stop. Respire.
- Oh. Euh, oui, pardon. Comment vas-tu, alors ?
- Je vais bien Hermione. Et oui ne t'inquiète pas, j'ai bien fait tous mes devoirs. De toute manière, je ne vois pas ce que j'aurais pu faire d'autre, ça m'a au moins évité de me morfondre pendant quinze jours.
- ... Je suis désolée, tu sais. J'aurais vraiment aimé que tu passes Noël avec mes parents et moi, mais comme nous étions invités chez la cousine de maman ...
- Je sais Mione. Ne t'inquiète pas pour ça, tu veux ? J'ai pu me reposer et rattraper mon retard dans certaines matières, alors vraiment, ne te culpabilise pas. »
Et en effet, Harry avait vraiment passé la majeure partie de ses vacances à réviser ses cours, à revoir les points qu'il n'avait pas compris, et à faire ses devoirs de vacances. C'était bien le seul avantage à être ignoré de sa famille. Ignoré, sauf lorsqu'il s'agissait de faire les corvées de ménage, de cuisine ou de jardinage.
Mais ça, il s'était toujours bien gardé d'en parler à ses amis.
Il revint rapidement à la conversation lorsqu'il se rendit compte que son amie lui parlait.
« Est-ce que tu as eu des nouvelles de Ron ? Il devait passer une semaine en Roumanie chez son frère Charlie ... Quelle chance ! La Roumanie est un véritable carrefour en Europe, avec une culture passionnante. Il va avoir plein de choses à nous raconter !
- Oui probablement. Mais le connaissant, il va plus nous parler de la gastronomie que de l'histoire du pays ! »
Il vit alors le visage d'Hermione s'affaisser de dépit, et ne put s'empêcher de rire, vite rejoint par sa meilleure amie. La suite du voyage se passa ainsi, en légèreté et dans la bonne humeur, jusqu'à ce qu'ils arrivent enfin dans le centre de Londres, à 7h55. Lorsqu'ils descendirent du bus, ils remarquèrent d'autres jeunes gens, certains de Poudlard d'autres non. Ils se dirigèrent alors vers le point de départ des quatre bus qui faisaient chaque jour la liaison entre le centre de la ville et l'école qui se trouvait en banlieue (mais à l'opposé du lieu de résidence d'Harry, au plus grand malheur de celui-ci qui devait pour cette raison faire presque 3h de trajet en bus aller-retour chaque jour). Ils retrouvèrent quelques camarades, puis montèrent dans le bus où ils savaient retrouver leurs amis.
« Hermione, Harry, salut ! Vous n'auriez pas vu Neville ?
- Salut Dean. Nous allons très bien, merci de t'en inquiéter. Et non nous n'avons pas vu Neville. Ne me dis pas qu'il a encore manqué son bus ?
- Et pourtant ... c'est ce qu'il semblerait Harry. Enfin, on le retrouvera au lycée. Dépêchez vous de vous asseoir, sans quoi ce chacal de Rusard risque de vous tomber rapidement dessus.
- Seamus, si tu veux qu'on puisse s'asseoir, pousse voir ton cul.
- Arf, toujours aussi délicate, douce Hermione ... »
Seamus fit alors une grimace significative, qui fit rire tous ses amis alentour, mais se décala cependant pour laisser les deux arrivants s'asseoir à ses côtés. Comme dans un avion, le bus avait en effet des rangées de trois sièges de chaque côté d'une allée centrale.
« Fais donc attention à ce que tu dis Seam', ou Hermione risque de ne plus être aussi douce !
- Oh, crois-tu Ron ?
- Tsss, c'est votre mauvaise influence qui m'a rendue ainsi. Mais pourquoi est-ce qu'aucun d'entre vous n'a de petite amie, histoire que je ne sois plus la seule fille dans ce groupe de mecs ?
- ... Merci d'appuyer là où ça fait mal Hermione. Tu sais vraiment comment ménager la fierté des mecs, y'a pas à dire !
- Dean, voyons, je ne fais que dire la vérité ! Heureusement que Ginny vient parfois parler avec nous, ou je n'aurais jamais l'occasion d'avoir des conversations de filles.
- Eh bien tu la remercieras quand nous seront arrivés à Poudlard. En attendant, je suis étonné que tu ne m'aies pas encore harcelé de questions sur la culture, l'histoire, les monuments, la vie, ou je ne sais quoi encore, de Roumanie ! Serais-tu malade Mione ? »
Et alors que Hermione s'indignait en prétextant que contrairement à certains, elle avait simplement une certaine notion du savoir-vivre et de la politesse, Harry, à ses côtés, souriait , heureux de retrouver, après deux semaines moroses sans les voir, ses plus proches amis. Ces amis qu'il avait rencontrés lors de sa première rentrée au lycée Poudlard, ces amis qui avaient été les premiers qu'il se faisait. Avant eux, personne ne pouvait l'approcher sans risquer de se retrouver avec son cousin Dudley et sa bande sur le dos. Alors Harry s'était retrouvé isolé, ayant à supporter une solitude qu'il ne s'était pas choisie. Au moins, il avait eu le temps et la concentration nécessaires pour travailler. Et même si son Oncle et sa Tante lui avaient interdit de devenir un bon élève et de surclasser Dudley sous peine d'être sévèrement châtié, il avait acquis de nombreuses connaissances. Et depuis qu'il était à Poudlard sans son cousin qui avait poursuivi ses études dans un autre lycée, il n'avait plus à se restreindre et s'était vite classé dans les très bons élèves.
« Harry ? Harry, youhou, on te parle là !
- Hm ? Pardon, je pensais à autre chose. Qu'est-ce que vous disiez ?
- Franchement 'Ry, on ne s'est pas vus depuis deux semaines, tu pourrais nous écouter !
- Désolé Ron, j'ai décroché au moment de l'habituelle dispute entre Hermione et toi. Je la connais presque par coeur.
- Quoi ! Harry, il n'y a pas de quelconque « habituelle dispute » entre Ron et moi, enfin ! Seamus, Dean, arrêtez de rigoler !
- Hermione, désolé de te contredire, mais je suis d'accord avec Harry, tes disputes avec Ron sont récurrentes et sont toujours plus ou moins les mêmes. Ceci dit ça n'est pas le sujet. On se disait simplement, Harry, que puisque nous n'avons pas pu fêter le nouvel an tous ensemble pendant les vacances, on pourrait sortir ce week-end. Qu'est-ce que tu en dis ?
- Uh ... j'en dis que c'est une bonne idée, Dean. Mais il va falloir que je trouve une bonne excuse pour que mon Oncle me laisse sortir ... Est-ce que vous avez déjà une idée de ce que vous voulez faire ? Et des personnes à qui vous voulez en parler ?
- En fait, je pensais à un bar en particulier. C'est mon frangin qui m'en a parlé, parce qu'il savait que je cherchais un lieu où jouer de la guitare et gagner un peu d'argent, et il m'y a même emmené pendant les vacances. Ca s'appelle L'Auguste. Tous les vendredi et samedi soir, il y a quelqu'un qui se produit sur scène. Des amateurs, qu'ils soient musiciens, comédiens, chanteurs ou encore conteurs. Il suffit d'aller voir le patron, de lui montrer ce que tu sais faire, et il trouve une date où te caser. Parfois, une même personne fait toute la soirée, d'autres, il y a plusieurs artistes qui se succèdent sur scène. L'ambiance est très sympa, très intimiste, et en même temps très conviviale. Bref, selon moi, c'est l'endroit parfait.
- Ca a l'air plutôt pas mal en effet. Ron, Hermione ? Seamus ?
- Moi, tant qu'il y a à manger et à boire, tu sais ... non, plus sérieusement, je suis pour.
- Je suis également d'accord, mais il se trouve dans quel quartier ce bar ?
- Ca, c'est le seul problème, mais qui peut être facilement résolu selon moi. Parce qu'il se trouve dans mon quartier, et que ma mère et mon beau-père ne sont pas là ce week-end et qu'ils emmènent demi-soeur et demi-frère avec eux. Alors ? Seamus, tu n'as rien dit ?
- Parce que ma réponde est évidente vieux frère. On sort pour s'amuser non ? Donc je suis de la partie. Et puis je suis curieux de savoir si je pourrais pas faire l'humoriste sur la scène de ce bar. Moi aussi j'aurais bien besoin de gagner un peu d'argent...
- Moi il faudra quand même que je demande à mes parents s'ils acceptent de me laisser dormir chez toi, entourée de mecs bourrés d'hormones, mais je pense qu'ils seront d'accord.
- Et on invite qui alors ? Dean, tu peux accueillir combien de personnes chez toi ?
- On peut aller jusqu'à dix en se serrant un peu je dirais, Harry. Donc avec Hermione, Ron, Seamus, toi et moi ça fait cinq. On ajoute Neville et Ginny et ça fait sept. Vous pensez à quelqu'un d'autre ?
- Luna Lovegood
- Loufoca ? Tu plaisantes Harry !
- Ron ! Ne l'appelle pas comme ça. Moi je suis d'accord avec Harry. Luna est une fille super sympa, et c'est une amie de ta soeur je te signale ! En plus, vous voulez vous amuser, non ? Alors elle est la bienvenue selon moi. Et puis, ça fait une fille de plus.
- Luna ... c'est cette fille blonde qui a toujours l'air dans la lune ? Avec des fringues un peu bizarre ?
- C'est bien elle Seamus. Mais je vous assure qu'elle n'est pas si étrange que ça, j'ai parlé avec elle à plusieurs occasions, et elle en vaut vraiment la peine.
- Bon, OK on te croit Harry. Et puis ça nous permettra de faire sa connaissance. Donc il faudra que je trouve comment caser huit personnes chez moi ... ceux qui ont des sacs de couchage et qui peuvent en apporter, ça m'arrangerait. Harry, t'inquiète, je t'en prêterai un, ou alors tu dormiras dans le lit de mon demi-frère.
- Merci.
- Bon, on demande tous à nos familles ce soir, et on en reparle demain alors. Et maintenant Ron, si tu nous racontais tes vacances en Roumanie ? Sans trop d'interruptions Hermione, s'il te plaît.»
Le trajet continua donc ainsi, Ron énumérant toutes les spécialités gastronomiques qu'il avait eu l'occasion de déguster ou décrivant les monuments visités. Il sortit même de son sac plusieurs brochures touristiques qu'il tendit à une Hermione extasiée, afin qu'elle puisse en savoir un peu plus sur le pays et sa culture. Puis ils se racontèrent ce qu'ils avaient chacun reçu à Noël. A ce moment de la conversation, Harry s'enfonça un peu plus dans son siège, et tâcha de se faire discret. Car même si ses amis savaient que ça n'était pas toujours la joie chez son Oncle, ils n'avaient aucune idée d'à quel point il se sentait étranger à cette famille qui pourtant était sienne. Ils n'avaient aucune idée des corvées, des gifles parfois, du mépris et du dégoût qu'il subissait. Ils ne savaient pas que Harry ne recevait jamais de cadeau, car le jeune homme prétendait chaque année qu'il avait reçu de l'argent, afin de le mettre sur son compte ou de s'acheter ce qu'il voulait. Ils ne savaient pas tout ça, et Harry avait bien l'intention de continuer à jouer la comédie, afin qu'ils ne le sachent jamais. De toute manière, il serait majeur dans sept mois, recevrait l'héritage de ses parents (même s'il ne devait pas être très important, ils étaient morts bien trop jeunes) et déménagerait dès lors dans un appartement. Son appartement. Et en attendant ce moment, il continuerait à mener sa vie entre le lycée, ses amis, et les corvées quotidiennes.
Soudain, une agitation autour de lui signala à Harry que le bus arrivait en vue de Poudlard. Levant les yeux, Harry vit à travers les vitres du bus qu'ils passaient le portail d'entrée du château. Puis ils suivirent l'allée qui menait, à travers l'immense parc entourant le lycée, jusqu'aux grands escaliers de pierre menant à l'intérieur du château. Enfin, le chauffeur stoppa le bus, et les élèves purent descendre, tandis que les trois autres autocars arrivaient et se garaient parallèlement au premier. Harry, entouré de ses quatre camarades, retrouva au pied des marches Neville qui parlait avec Ginny et trois autres élèves. Harry reconnut parmi eux Luna Lovegood.
« Salut vous tous. Alors Nev, tu as encore manqué ton bus ?
- Bonjour Harry. Non, pour une fois je ne l'ai pas loupé, mais ma grand-mère avait à faire dans la région, alors elle m'a emmené. Je suis arrivé il y a quinze minutes déjà.
- Oh, d'accord. Il faudra qu'on vous parle au fait à toi, Ginny et Luna, on a prévu de sortir ce week-end. D'ailleurs en parlant de ça. Dean, Seamus, Ron je vous présente Luna Lovegood. Luna, voici Dean Thomas, Seamus Finnigan et Ronald Weasley, le frère de Ginny. Je crois que tu connais déjà Hermione.
- Oui, nous faisons partie du même organisme de soutien scolaire.
- Ah d'accord.
- C'est quoi cette histoire de sortie ?
- Uh ... en fait Ginny, c'est une idée de Dean. Comme on n'a pas pu fêter le nouvel an tous ensemble, il a proposé qu'on se réunisse ce week-end pour le fêter en retard. Il voudrait nous emmener dans un bar, L'Auguste.
- Connais pas. Mais je suis d'accord. Par contre, on ferait bien d'aller en cours, ou on va être en retard. Si ça vous dit, on n'a qu'à se retrouver tous ensemble au réfectoire. On parlera de ce week-end tout en mangeant.
- Parfait. Dans ce cas, à tout à l'heure les filles, passez une bonne matinée. »
Ginny et Luna partirent donc avec leurs deux camarades de classe, tandis que Neville rejoignait l'autre groupe pour se rendre en cours de mathématiques, afin de commencer la journée dans la bonne humeur.
A suivre ...
N'hésitez pas à faire des commentaires, bons comme mauvais. J'ai mon propre style d'écriture, et il y a certaines choses que je ne changerai pas, mais je peux faire des efforts pour d'autres !
A bientôt. |