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L'herbe verte
Par Donoka
Originales  -  Drame/Poésie  -  fr
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    Chapitre 1     0 Review    
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Quel est le destin de l’homme?

Être un homme.

S-J Lec

 

Je travaillais dans une fabrique de savon, mon travail consistait à emballer les savons un par un, je faisais ça toute la journée. Même si ce travail était dur, le salaire de misère que je recevais me permettait d’élever mes deux enfants convenablement. La fabrique de savon se trouvait en dehors de la ville de Marseille. En face de la fabrique une usine de textile au sommet de la colline surplombait la ville entière. Pendant ma pause, j’aimais sortir et observer cette usine avec ses cheminées toujours en activités. Chaque jour de ma vie était semblable, c’était un long cycle sans fin.

            Mais un jour, pendant ma pause habituelle, je remarquai sur la colline d’en face juste en dessous de l’usine de textile, deux hommes. Ils étaient allongés dans l’herbe verte et semblaient sommeiller. A première vue, il s’agissait d’un ouvrier noir, un immigré sans doute. L’autre homme portait un costume beige, accoudé dans l’herbe il regardait l’horizon. L’homme noir, lui, était complètement affalé dans l’herbe. Ces deux hommes m’intrigué, mais ma pause était déjà terminée. Je dû laisser les deux hommes.

Le lendemain, ils étaient encore là. Toujours pareil, on aurait pu penser qu’ils étaient restés là toute la nuit. J’en profitai pour mieux les détailler, l’ouvrier noir était habillé comme n’importe quel ouvrier d’un usine textile, ses habits étaient usé par le temps, ses chaussures poussiéreuses. L’autre homme, le patron de l’usine de textile pensais-je en raison de ses habits chics, portait un costume noir et un chapeau assortis très à la mode chez les bourgeois, il s’était assis sur son pardessus beige, pour ne pas salir sans doute son costume.

 

Les jours suivants, ils étaient toujours là, même heure, même lieu. Mes parents m’avaient toujours reproché d’avoir une trop grande imagination pour une fille. Mais je me perdis dans mon propre jeu. J’inventai pour ces deux hommes une vie. Chaque jour, leur histoire changeait. Un matin l’un était un patron cruel et sadique, le jour suivant c’était un homme ruiné par la crise économique. L’ouvrier noir me passionnait aussi, je l’imaginais rentré chez lui tous les soirs, il embrassait sa femme que j’imaginais porter de grandes robes colorées. Mais dans ma tête, tous les deux restaient toujours dans leur classe sociale.

 

Les années passèrent, ils étaient toujours là. Henri, un ouvrier qui travaillait avec moi à la fabrique de savon m’apprit le nom de ces deux hommes. L’ouvrier noir se nommait Patrick Finder, il avait immigré en France il y a cinq ans, son père était français. L’autre homme était bel et bien le patron de l‘usine de textile, il s’appelait Lucien Du Roy je crois.

 

Mais l’arrivée de la guerre changea tout. La fabrique de savon ferma et mon mari fût mobilisé. Je ne revis jamais ces deux hommes. Je partis chez ma cousine qui vivait sur Nice. Malheureusement les italiens occupèrent Nice, j’étais loin de mon mari et de ma ville, j’étais triste. Masi l’arrivé des allemand à Nice en 1944 bouscula une nouvelle fois ma vie, la ville de Nice se faisait bombarder, les gens crevaient de faim, c’était l‘horreur. Les avions américains ou allemand déchiraient le ciel et la terre avec leurs obus. Mon fils ainé partit dans la résistance, il refusait de faire le travail obligatoire en Allemagne pour les jeunes. J’avais peur, peur que le monde s’arrête de tourner.

Heureusement la guerre se termina en 1945. Il y avait eu de nombreux morts, dont mon mari. Une partie de mon âme s’était à jamais détruite. Je me rendais chaque jour au cimetière sur sa tombe. J’errais longuement entre les croix mais deux tombes m’arrêtèrent. C’étaitleurstombes. Elles étaient l’une à côté de l’autre. Cet ouvrier, ce patron, ils étaient là. Comment étaient-ils morts ? J’avais perdu trop d’innocence pour l’imaginer. Malgré leurs différence sociales, au final ils étaient tous deux des humains, de simple mortels condamnaient à vivre sur Terre avant de se précipiter vers l‘abime de la mort.

 
     
     
 
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