Voilà ce que c'est de réécouter des "vieux" trucs... une très belle chanson de JJG mélangée avec l'univers magique de JKR, ça donne un Drago qui en veut à Harry.
Tout mais pas l'indifférence (J.-J. Goldman - 1981)
________________________________________________________________________________
Ça y est, tu as vaincu Voldemort. Après toutes ces années, les bonnes gens peuvent enfin dormir en paix dans leurs lits douillets, amen. Et maintenant ? Tu vas reprendre les cours, comme moi, passer tes ASPIC, comme moi, et après ? Tu vas partir. Où ? A l’université, dans la vie active, voyager, ou trainer comme un riche et prétentieux oisif dans les réceptions en ton honneur ? Quelque soit ton choix, tu vas partir oui, loin de moi.
J'accepterai la douleur D'accord aussi pour la peur Je connais les conséquences Et tant pis pour les pleurs
Mais avant ça, je veux encore profiter de toi, tu ne peux pas me le refuser, cela fait trop longtemps que ça dure, depuis nos 10 ans. Toutes nos vies, toute ma vie a tourné autour de toi et je n’ai pas envie de cela finisse, non pas comme ça, aussi bêtement, ce serait une insulte à notre haine indéfectible. On a tout vécut ensemble, surtout le pire, mais pas seulement.
J'accepte quoiqu'il m'en coûte Tout le pire du meilleur Je prends les larmes et les doutes Et risque tous les malheurs
Souvent tu m’as empêché de sombrer, de me diluer dans la platitude de la vie estudiantine, avec toi je vis. Ne ris pas, grâce à toi je me sens vivant, plus qu’avec n’importe quel amant. Ta haine me fait vibrer, me tient debout, me fait exister. Et aujourd’hui j’ai peur, car une fois nos examens passés, tu ne seras plus là pour moi. Mais moi je veux vivre, qui pourrais te remplacer ? Tu es le seul, l’Unique, l’Elu, comment pourrait-on te remplacer ?
Tout mais pas l'indifférence Tout mais pas le temps qui meurt Et les jours qui se ressemblent Sans saveur et sans couleur
Mais déjà tu m’échappes, tu as perdu de ton mordant, nos escarmouches ne t’amusent-elles plus ? Tu te refuses à moi, tu me prives de mon air. Allons Potter, réagis quand je t’interpelle ! Ne m’abandonne pas, je n’ai plus que toi, ne fait pas ça, je t’en prie, ne me laisse pas toi aussi. Je veux continuer à exister pour quelqu’un, j’ai toujours existé pour toi, non ?
Et j'apprendrai les souffrances Et j'apprendrai les brûlures Pour le miel d'une présence Le souffle d'un murmure
Je veux rallumer le feu dans tes yeux. Que t’arrive-t-il ? Suis-je donc devenu transparent, ton regard passe sur moi sans me voir. Je t’interdis de m’ignorer, tu n’as pas le droit, pas toi. Que dois-je faire pour piquer à nouveau ton intérêt ? Serais-tu fatigué de nous ? Me vois-tu comme une vieille maitresse accaparante et lassante, incapable de te laisser partir, trop usée pour être encore désirable, pour vouloir recoller les morceaux…
J'apprendrai le froid des phrases J'apprendrai le chaud des mots Je jure de n'être plus sage Je promets d'être sot
Qu’est-ce qui a changé Potter ? Qu’est ce qui t’a changé ? La guerre ? Les morts ? Tout te parait-il si fade à présent, ta vie manque-t-elle si cruellement de piment ? Ne suis-je plus digne d’être ton poil à gratter, le caillou dans ta chaussure, je ne suis plus à la hauteur de Celui-qui-à-vaincu, c’est ça ? Je n’ai pas plus d’intérêt pour toi qu’un misérable insecte… insipide et invisible.
Tout mais pas l'indifférence Tout mais pas le temps qui meurt Et les jours qui se ressemblent Sans saveur et sans couleur
Je ne le permettrais pas, s’il le faut je grandirais, je deviendrais fort, plus fort que toi, plus fort que tout ceux qui pourraient se mettre sur ta route. Je sacrifierais tout ce qui me reste, jusqu’à ma fierté, ma putain de fierté, je la foulerais au pied pour balayer ton indifférence, je redeviendrais ton adversaire. Pire encore, je serais prêt à être ton nouveau Voldemort. Et je te soumettrais, pour revoir tes yeux briller quand tu me regarderas.
Je donnerai dix années pour un regard Des châteaux, des palais pour un quai de gare Un morceau d'aventure contre tous les conforts Des tas de certitudes pour désirer encore
Regarde-moi ! Pourquoi ne comprends-tu pas. J’ai mal et j’en crève. J’ai beau serrer les poings et la mâchoire, les larmes me montent aux yeux, mais un Malefoy ne pleure pas, tu le sais et sûrement pas devant toi. Je ne veux pas de ta pitié Potter, ah ça non ! Je veux que tout redevienne comme avant, quand j’étais encore quelqu’un. Car je ne suis plus personne aujourd’hui c’est cela, hein ? Que me laisses-tu comme choix, tu es comme les autres dans le fond, pour toi, je ne suis qu’un perdant, un qui à choisi le mauvais camp. Un imbécile quoi.
Echangerais années mortes pour un peu de vie Chercherais clé de porte pour toute folie Je prends tous les tickets pour tous les voyages Aller n'importe où mais changer de paysage
Je t’ai souvent insulté, trainé dans la boue, mis plus bas que terre. Et j’y ai pris du plaisir, oh oui, te détester était aussi bon que le sexe, lors de nos altercations, l’adrénaline m’envahissait, me laissant pantelant et j’ai dérapé. Le plaisir a pris le dessus sur la haine, je me suis mis à avoir envie de toi, à vouloir plus, je voulais te posséder physiquement, te faire mien. Et maintenant, je suis malade, malade de toi, tu t’es insinué en moi, comme un virus insidieux et vicieux. Le plus drôle, c’est que c’est moi qui suis à toi, tu m’as rendu dépendant et je ne veux même pas guérir, je préfère encore mourir.
Effacer ces heures absentes Et tout repeindre en couleur Toutes ces âmes qui mentent Et qui sourient comme on pleure
Tu tiens ma vie entre tes mains, mais bien sûr, tu ne le sais pas ou tu t’en fous. Prends moi avec toi, ne me repousse pas, ton attitude me rends fou même si je la comprends. Après tout, tu as raison de m’ignorer, que pourrais-je t’apporter que tu n’as déjà ? Tu es un héros, je ne suis qu’un vil mangemort… je ne représente plus rien, fini le défi, je suis déjà à terre, il n’y a plus rien à faire et ma colère est aphone. Dommage, car j’aurais bien aimé que tu ouvres vraiment les yeux sur moi, que tu vois enfin ce que je ne peux pourtant plus te cacher car tout mon être te le crie : « je t’aime Harry ».
FIN |