Ceci est un OS. Pas le premier, j'en ai écrit tellement avant d'avoir le courage de les postées à la vue de tous que je ne me rapelle plus du tout laquelle est la premiére.

J'espére que ce petit OS vous plaira, c'est un Harry/Draco.

Bonne lecture.

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Emmitouflé dans mon manteau, je marche vite pour rentrer au château. Sur la neige, des traces de pas se forment à chaque fois que j'avance, salissant la surface pure de sa blancheur. Mon souffle forme un nuage de buée qui s'envole dans les cieux. Attirant mon attention, une personne aux cheveux noirs corbeau se tient sur le pont au dessus du lac, debout sur la rambarde.

Potter.

Ses yeux verts sont remplis de mélancolie et son sourire me fait peur, je ne sais pas pourquoi. Il est tellement amer, tellement triste et désabusé...

Avant de m'en rendre vraiment compte, j'avance dans sa direction. Pourquoi ? Je ne saurais très bien le dire, mais j'avance. Peut être est-ce le fait que mon " maître " fait de plus en plus de victimes, le fait qu'à la fin de tout ça, de cette fichue guerre qui nous a tous détruit, nous mourrons sûrement. Ou alors parce que nous serons trop meurtris, trop désabusés, disloqués. Je ne sais pas pourquoi mais j'avance...
J'arrive enfin derrière lui. Il ne m'a pas vu je crois. Ce serait tellement facile de le pousser, là. De le...tuer...
　
Mais je sais que jamais je n'aurais pu le faire. Étrange, moi qui suis sensé être sa Nemesis, son pire ennemi.
　
« Tu devrais rentrer, tu vas avoir froid Malfoy »
　
Il m'avait vu finalement. Je m'avance et m'assois à coté de lui. Il reste debout. Je sors mon paquet de cigarette et en allume une.
　
« Tu es en tee-shirt Potter.
　
- Je n'ai pas froid.
　
- Tu trembles. »
　
Il se retourne, le visage figé, perdu. Puis il semble se reprendre, plonge ses yeux dans les miens et, la voix sûre, il répète :
　
« Je n'ai pas froid. »
　
Et je ne réponds pas... Je tire sur ma cigarette, regardant les volutes bleutées s'envoler loin, loin de la guerre. Je ne réponds pas, parce que je sais. La douleur mentale, celle d'avoir perdu tout ses proches, tous ses amis les plus chers, d'avoir été trompé, trahi, de ne plus savoir sur qui compter en ces temps sombres est beaucoup trop forte pour que le simple froid de la neige l'atteigne. Aussi pure soit-elle.

Alors je me tais et regarde la surface calme du lac en face de moi. Le calmar géant doit sûrement nous guetter, prêt à attaquer la pauvre personne innocente qui tombera dans le piège mortel qu'est son refuge.
　
« Donne moi une cigarette, s'il te plaît »
　
Lentement, je ressors mon paquet et en prends une. Je la tends à Potter. Je pense que la personne qui regardera par la fenêtre de la plus grande tour sera surprise, voire inquiète, de découvrir que leur Survivant - Merlin qu'il détestait ce surnom - debout sur la rambarde du pont, parlait avec Drago Malfoy. Tout les deux fumant une clope, comme de vieux amis.
　
Parce que c'est vraiment étrange, bizarre, insolite. Et les gens n'aiment pas les choses hors normes, ils préfèrent que tout soit droit : Dumbledore gentil, Voldemort méchant... Harry Potter héros, Drago Malfoy ordure.
　
« Est-ce que tu as la marque, Malfoy ?
　
- Tu me le demandes vraiment Potter ? Toi qui en sixième année affirmait à tout va que j'étais un Mangemort ?
　
- J'ai changé. Je ne suis plus aussi naïf, plus aussi con.
　
- Je ne l'ai pas. »
　
Il se tait, et moi aussi. Je ressens toute sa douleur, toute sa rage, sa peine, sa rancune, sa tristesse... Et je me demande comment il fait pour vivre depuis ce jour. Naïf ? Après ce qu'il s'est passé, je sais très bien qu'il ne l'est plus, et je sais aussi qu'il ne me croira pas tant qu'il ne l'aura pas vue de ses propres yeux.
　
Je soulève donc ma manche. Il y eu un silence, puis :
　
« Ça me fait presque peur de savoir que tu me connais aussi bien, Malfoy »
　
Je ris et son regard se tourne vers moi.
　
« C'est la première fois que je t'entends rire.
　
- La guerre. »
　
Je n'en dis pas plus, il a compris. Comment rire alors qu'un peu plus de gens meurt chaque jour ?
　
« Je suis désolé pour Zabini, Malfoy. Vraiment. »
　
Et le pire dans tout cela, c'est qu'il est sincère. Mais ce n'est pas lui qui l'a tué. C'est ces pauvres cons de l'Ordre du Phénix. Blaise...il n'était rien qu'un gamin entraîné dans quelque chose de trop grand pour lui. Et ils l'ont tué. Alors jamais, jamais je ne rejoindrais l'Ordre, et ça Potter l'a bien compris.
　
« Et moi je suis désolé pour Granger, Potter. Sincèrement... »
　
Il se retourne vers moi et me lance un regard glacé, ce regard un peu flou, celui qu'on lance aux fous. Comme si je venais de crier ce qu'il fallait garder tout bas- ce qui était sûrement le cas.
　
Granger. Un nom tabou dans la tour des Griffondors, dans tout Poudlard, lorsqu'Harry Potter passait par là, un nom chuchoté à mi-voix, parce qu'il faisait bien trop mal. Parce que sa mort était bien trop peu commune. Trop effrayante...
　
« Tu ne l'as pas tuée, me dit-il finalement dans un haussement d'épaules- un peu faux, raillé.
　
- Tu n'as pas tué Blaise non plus. »
　
Il s'assoit, ses jambes se balançant dans le vide, les yeux perdus dans le lointain.
　
Cette conversation est irréelle. Parler de Blaise avec cet homme qui a d'une certaine façon commandité sa mort, puisque c'est lui qui dirige l'Ordre. Mais je ne lui en veux pas. Parce que s'il avait été face à Blaise, il ne l'aurait jamais tué. J'en suis persuadé. Et Potter. Il doit se sentir tellement seul... Comment pourrait-il faire confiance de nouveau après ça ?
　
« Elle me manque. »
　
Sa voix est tremblante et il tremble encore plus fort. Pendant un instant j'ai peur qu'il s'effondre.
　
« Je comprends. »
　
Bien sur que je comprenais. Blaise me manquait tellement, ses conneries, sa bêtise, ses rires, ses rares pleurs, ses sourires... Sa rage aussi.
　
« Tu sais avant ce jour là. Elle m'avait dit qu'elle était enceinte. »
　
Je ne bouge plus. Enceinte ?
　
« De lui... »
　
Horreur.
　
Des larmes coulent sur ses joues. Et je ne peux m'empêcher d'écarquiller les yeux, et de lui en vouloir un peu de me faire autant perdre mes moyens.
　
« Elle était effrayée et contente à la fois. Elle ne voulait pas de ce monde pour son enfant, pour son petit bébé. Et elle était tellement heureuse. Elle voulait lui annoncer le lendemain de sa mort. Le jours de son anniversaire. »
　
Et il tremble toujours plus fort. Toujours plus violemment... Moi, j'ai mal au cœur.
　
« Mais ce salaud l'a tuée. »
　
Et ça sonne comme une condamnation, comme une mise à mort injustifiée. Et il répète sa phrase morbide encore et encore. Une phrase si simple, souvent une menace pas très sérieuse, juste le temps d'une grande colère. Mais ce salaud l'a tuée. Comment faire confiance aux gens alors que la personne qui comptait le plus pour vous vous a trahi. Comment ? Toutes ces questions Potter devait sûrement se les poser. Et moi, jamais je ne pourrais l'aider. Parce que je n'ai aucune idée de comment faire.
　
« Et je l'ai tué. »
　
Hoquet de stupeur. Arrête de me faire perdre le contrôle de moi même !
　
Une semaine après la mort d'Hermione Weasley, née Granger, ont retrouva le corps de Ron Weasley, son mari dans une ruelle sombre sombre. Sur son bras, la marque des ténèbres narguait les Aurors. On avait découvert que sa baguette avait été celle qui avait tué Hermione Granger. Et Potter le savait. Alors il l'a tué.
　
« Comment je vais faire pour vivre sans elle, Malfoy ? »
　
Je l'aiderai. Cette réponse m'était venue seule, comme une évidence. Je l'aiderai à survivre.
　
« Je suis aussi pommé que toi, Potter.
　
- On s'entraidera alors ?
　
- Oui. »
　
Il ne pouvait plus faire confiance au gens et moi je n'ai jamais fait confiance qu'à moi même, on se complétait. Alors ensemble, on était forts.
　
Et ensemble, on s'est battu.

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Alors, voilà. Je ne sais même plus quoi dire.

Tout d'abord je tiens à remercier Taion sans qui cette fiction serais du graaaand n'importe quoi pleines de fautes d'orthographes toute moche ! T'es superbe, en plus elle fait ça très vite ET très bien ! Une perle ;).

Et je tiens à préciser que je n'ai absolument rien contre Ron Weasley, sérieusement je l'adore ce mec et j'adore les Ron/Blaise ! J'adore touuute la famille Weasley ( même Percy ) !

Bon, maintenant que ce petit malentendu et effacé, j'espére que vous avez apprécier et que vous vous êtes pas perdu, noyer, tuer, et pleins d'autres joyeusetées en cours de route. Manquerait plus que ça hé !

En attendant vos avis sur ce mini-OS. Je vous aimes tous !