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au 31 Mai 21 :
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Hors de portée.
Par Nyny
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
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Chapitre un

Passage éclair : petite scène explicite ♂♀ Langage vulgaire parfois, enfin je crois (?)

Bonne lecture on se retrouve à la fin ♥


♦ ♦ ♦

(╯°□°)╯︵ ┻━┻

♦ ♦ ♦

 

 

La soirée atteint peu à peu sa fin. Je regarde les autres danser, seul avec mes verres d’alcool et, pour seule compagnie humaine, une jeune femme bourrée, en grande discussion avec sa fourchette. Comme quoi la drogue vous fait faire des choses bien étranges. Je regarde la personne qui accapare toutes mes pensées depuis un an, danser contre le corps d’une jeune fille habillé par une robe qui avait autant de tissus qu’une petite culotte, si ce n’est pas moins. Je voudrais l’éviscérer sur place, cette pauvre pétasse incapable de s’habiller correctement. J’imagine qu’elle n’a pas d’argent pour s’acheter d’autre vêtement alors elle porte ceux qu’elle portait à 7 ans. Connasse. Ou bien est-ce tout simplement parce que ses gros nichons en plastoc sont plaqué sur le torse de Cameron que j'ai des pulsions meurtrières depuis quelques minutes ?

Ça fait mal de ne pas avoir le courage de dire nos sentiments à la personne que l’on aime. Ce qui fait le plus mal, c’est de voir cette même personne être avec des gens autres que vous, pendant que vous êtes tranquillement assis entre un ivrogne puant et une droguée parlant à des objets. Tout ça, simplement parce que vous êtes trop lâche pour vous prendre en main. Par contre, pour ce qui est de prendre en main ma queue, je le fais très bien, là n’est pas le problème. J’assume. Je suis con, je n’ai pas assez de courage pour avouer mes sentiments, mais… Malgré tout, je me cherche des excuses pour pallier à mon manque de courage. Par exemple, celle-ci : Nous sommes deux garçons. Je trouve que c’est quand même quelque chose d’assez pertinent… non ? Autre que ça… je n’en ai pas. Donc je souffre, seul et avec une haine envers moi-même, car je n’ai pas le courage de faire en sorte d’être heureux. Stupide, n’est-ce pas ?

Je n'aurai jamais dû venir à cette soirée. Je broie trop de noir pour avoir de l'alcool à portée de main.

Je me lève en vacillant, quittant l’odeur âcre de la sueur qui empeste tout autour de moi pour me rendre au bar, soustrayant ainsi à mes yeux l’objet de ma convoitise et allant m’écrouler sur le bar collant de saleté. Je suis saoul. Mais je pense encore trop. Je voudrais me geler le cerveau pour ne plus penser à rien, ne plus penser à lui, ne plus penser à cette façon si envoutante qu’il a de danser. Cette façon de détourner les yeux quand il est mal à l’aise, ses petits sourires en coin. Je ne veux plus avoir son putain de visage dans la tête, pitié. Et ce sont ces vulgaires suppliques qui me forcent à boire, à tenter d’oublier ma haine envers moi, mon amour envers lui. Alors je bois. Encore. Toujours. Le serveur me regarde, tente de faire la conversation en me servant verre par-dessus verre que je vide l’un après l’autre, enfermé dans mon mutisme. Meurs, mon foie, meurs. Que je puisse mourir avec toi et ne plus me ruiner la vie à ne penser qu’à lui.

C’est stupide, je suis stupide de penser ça. Comme si mon bonheur, ma vie, dépendaient de sa présence à mes côtés. Mais quel con, Sven. Tu es son meilleur ami, juste parce que tu ne supporterais pas de ne pas être moins que ça. Quel con que je suis. Les efforts du barman pour faire la causette ne mènent à rien et il abandonne, me laissant la bouteille de whisky pour aller servir d’autre gens. Les autres sont retournés s’asseoir, la jeune femme qui parlait à sa fourchette est sous la table, endormie dans une flaque de je ne sais quoi. Je me lève en titubant, retournant avec mes amis, tentant de m'asseoir le plus normalement du monde à côté de lui, malgré mon envie de le baiser sur la table. La tête me tourne. Je vais vomir ? Plus tard. La pouffiasse aux seins refait est assise de l’autre côté de lui et sa main est beaucoup trop près de son entre-jambe à mon goût, et elle rit beaucoup trop fort. Ses cheveux sont un peu trop blond, sa peau un peu trop matte. Je l’emmerde avec son corps de pute. J’parie qu’il se la fait ce soir et moi je vais être en train de cuver l’alcool que j’ai ingéré pour oublier ma douleur.

- Sven, ça va ?

Oh.. Il ne m’a pas encore oublié. Mon teint verdâtre aurait-il fait mal à sa pute de ce soir ? Je hoche la tête lentement en fermant les yeux. Non. Non, ça ne va pas, Cameron. T’es à côté de moi, ta main est sur mon bras, sa main à elle sur tes couilles et tu me regardes comme s’il n’y avait plus que toi et moi. Tu me berces d’espoir, tu sais ? Je voudrais te traiter de connard, mais ça m’est impossible parce que l’impression que tu es en train de me donner là me rend heureux. Mon cœur se déchire un peu plus en battant de bonheur. Il s’éteindra vite, ne t’en fais pas. Tu peux partir avec la pouffiasse.

- Tu veux rentrer ? J’te ramène, t’as pas l’air en état.

Ta main glisse sur mon épaule, je souris à la place de pleurer. Plutôt lui faire croire que je suis heureux, alors que je voudrais m'ouvrir les veines à cette seconde. L'alcool ne m'a pas fait oublié, il me fait juste mal au cœur un peu plus. Je rouvre mes yeux pour le regarder.

- C’est pas la peine, va terminer la soirée avec elle. Il ne faut pas décevoir les dames.

Je termine avec un petit clin d’œil et un sourire en coin. Je me dégoûte. Mais au moins, j’ai l’impression que je ne lui pourris pas la vie en le gardant près de moi. J'essaye de le rendre heureux avec les autres, même si je voudrais qu'il le soit avec moi. C’est des conneries, mais j’aime me bercer de conneries. "Aimer si fort quelqu'un qu’on souffrirait pour son bonheur". Des putains de connerie, parce que moi aussi je veux être heureux et qu’il me faut lui pour l’être. J’ai quand même l’impression d’être un mec bien, malgré mes morbides pensées. Mais il est mille fois meilleur que moi parce qu'il insiste quand même pour me raccompagner, alors que je refuse catégoriquement. Je suis têtu et il le sait, alors il abandonne rapidement pour mon plus grand malheur. C'est bien. Il ne passera pas sa soirée à me regarder vomir lamentablement tout l'alcool qui n'a servit à rien au final.

Amer goût sous ma langue, tandis qu'il se lève, Natashatte au bras, regagnant sa voiture. Je le salue rapidement et file au toilette pour vomir un bon coup. Pathétique. Quelques personnes viennent cogner à la porte du petit cabinet en m'entendant vomir, voulant s'informer de ma santé, je les renvoie avec quelques vulgarités, le front appuyé sur le bol crasseux. Je me fais pitié. Quand il n'est pas là, quand je pense trop à mon manque flagrant d'intelligence, je ne peux m'empêcher de me dégoûter et d'avoir l'air pathétique. L'amour c'est la chose la plus horrible du monde. Je ne vous souhaite pas de tomber amoureux, c'est atroce. C'est douloureux, c'est quelque chose qui nous pourrit la vie. Toutes ces bêtises selon quoi l'amour est merveilleux, c'est de la merde servie sur un plateau d'or. L'amour c'est foncer dans un mur, mais accélérer quand même parce qu'on devient trop stupide pour comprendre qu'on va se casser la gueule.

Je ne vomis plus rien, maintenant. Alors je me relève, sortant pour aller m'appuyer sur le lavabo. Je suis d'une pâleur à faire peur, je m'asperge le visage, rinçant ma bouche au passage et frotte mes joues violemment pour leur donner de la rougeur. Il s'offre une soirée de baise, moi je vais m'offrir une soirée d'oubli. Je sors avec mon sourire le plus charmeur et fonce dans la foule en dansant contre tout le monde, cherchant la personne parfaite. Véritable radar ambulant, je repère bien vite une jeune fille aux longs cheveux bruns, passablement réchauffée qui danse contre un mec quelconque. Je m'approche d'elle et éclipse le mec qui tente de la reprendre, mais elle n'a plus d'yeux que pour moi et je prend ses hanches entre mes mains, plaquant mon corps au sien et nous dansons, je la caresse presque violemment, mais elle ne se plaint pas alors je continue. Sa passion est si fade comparée à celle du mec auquel je pense. Mais ce n'est pas le temps de penser à lui, lui il ne pense pas à moi. J'essaie de me consoler comme je peux.

Je force un baiser, mais elle y répond avec la même ardeur. Nous nous éclipsons tranquillement dans un coin, puis sortons. On va chez elle, je n'aime pas ramener les filles chez moi. Puis on se déshabille en se dirigeant vers sa chambre, je bande, mais le cœur n'y est pas. Je la touche, la caresse, mais la ferveur n'est pas présente non plus. J'enfile une capote et malgré tout on baise, malgré le fait que je préférerais que ce soit un autre qu'elle, malgré le fait qu'elle est sûrement assommée de cocaïne, nous baisons violemment sur son lit. Je voudrais être doux et amoureux, prendre mon temps, apprendre à connaître le corps avec lequel je danse. Mais le seul qui pourrait faire en sorte que ces ébats soient passionnels est à des kilomètres en train de faire exactement ce que je fais. Mais lui il ne pense qu'à son plaisir et à celui de sa comparse, tandis que moi je retiens presque mes larmes en souhaitant infiniment que le corps gémissant sous moi soit le sien.

Pour une tentative de l'oublier pour au moins une nuit, c'est plutôt raté.

 

♦ ♦ ♦

(╯°□°)╯︵ ┻━┻

♦ ♦ ♦

 

J'émerge du sommeil avec l'horrible sensation que l'on me compresse le crâne dans un étau. Je n'ose pas ouvrir les yeux tant cette sensation est douloureuse. Morphée m'expulse de ses bras et je devine que je ne suis pas dans mon lit parce que ce lit-ci est beaucoup trop inconfortable pour être le miens. J'imagine que j'ai encore finis dans le lit d'une fille qui dort à mes côtés en ce moment même. Malgré tout, j'ai quand même cet infime petit espoir que ce soit lui. J'ouvre mes yeux pour tomber nez à nez avec une brune, assez jolie. Le petit singe aux cymbales dans ma tête s'en donne à cœur joie et je me dis que je vais hurler si cette fille n'a pas au moins un milligramme d'acétaminophène caché chez elle. Tandis que je prends le rôle du Petit Poucet en remplaçant ses cailloux par mes vêtements, de vagues souvenirs flottent dans ma tête et raconte la soirée d'hier.

Dans sa salle de bain, je trouve un pot d'aspirine. J'en prend 3, question de bien m'assommer et je sors dans la rue en respirant l'air frais. Je crois bien que j'ai passé une heure à chercher l'endroit où j'ai laissé ma bagnole et quand enfin je la trouve, je ne perd pas de temps pour mettre la clé au contact et rouler m'acheter un bon grand café. Je rentre enfin chez moi pour appeler mes amis et m'informer un peu de ce qu'il s'est passé hier. Cally ne répond pas, Rob non plus. J'appelle donc Cameron, me souvenant dès que j'entends sa voix qu'il a passé sa nuit avec une fille.

- Gneh ?

- Bonjouuur, comment était ta nuit ?

- Très bonne, avec plein de sommeil, jusqu'à ce que tu oses me réveiller.

Son ton outré me fait sourire.

- Milles pardons. Et ta compagnie ?

Je suis trop curieux, bien que je sais que la réponse à cette question me fera plus de mal que de bien, sauf s'il vient me dire qu'il l'a viré de chez lui parce qu'il s'est découvert une passion pour les hommes et plus particulièrement pour moi. Je rêve éveillé. Mais si ça pouvait être réel, je n'y croirais même pas voyez-vous. J'en suis à ce point de mon amour sans réciproque.

- Comme toutes les autres. Sauf qu'elle, elle s'est barré avant que je ne me réveille.

- Mon pauvre petit cœur, est-ce que tu veux que tonton Sven vienne te réconforter ?

J'aimerais dire cette phrase sans ce ton plaisantin.

- Oh oui, vient me satisfaire après mon réveil frustrant !

Et j'aimerais qu'il fasse de même avec sa réponse. Nous continuons de blaguer, mais je dois raccrocher car j'ai promis à ma sœur de déjeuner avec elle ce matin et que si je continue je vais me mettre en retard. Et tout le monde sait qu'une Eva en colère c'est pas beau du tout. Je tiens à mes couilles, donc je pose le téléphone avant d'aller me glisser sous l'eau bouillante d'une douche. Je prend mon temps pour me laver, presque avec la conviction que si je frotte assez bien j'arriverai à nettoyer ma douleur, nettoyer mon cœur de ses sentiments qui font de ma vie une succession de déception, de rage et de dégoût envers moi. Sombre pensées qui me hantent comme à chaque jour de ma pauvre vie. Il ne faut pas que je me laisse abattre. Je me rince et pars enfiler une chemise et un jean avant de retrouver mes clés pour aller rejoindre le démon du même sang que moi au petit bistro habituel, à notre table habituelle. Elle n'est pas encore arrivé, mais ce n'est pas une surprise.

Eva Ivanova est ma petite sœur adorée. Je lui ai fait la vie dure depuis tout petit, mais en vieillissant nous sommes devenus comme les doigts de la main. Elle est la seule à qui j'ai confié cette attirance envers la gente masculine et surtout celle pour mon meilleur ami. Et malgré mes nombreux arguments pour lui faire comprendre que lui avouer ce que je ressens envers lui est tout simplement impossible et ruinera tout simplement ma vie plus qu'elle n'est ruinée actuellement, elle s'obstine à me convaincre de lui en parler. Ou simplement de le draguer. Malheureusement, nous sommes tout autant têtu l'un que l'autre et aucun de nous n'a l'intention d'abandonner son parti pour rien au monde. C'est donc sur ces pensées que j'entends la clochette signifiant l'arrivé d'un nouveau client et que je l'entends me presque hurler dessus, provoquant la stupéfaction générale et faisant en sorte que toute l'attention est dirigée sur nous. Les seuls qui semblent ne pas s'en soucier, ce sont les membres du personnel qui connaissent bien ma sœur et son excentricité.

- SVEN IVANOVA ! JE TE MET AU DÉFI !

Sa tignasse blond platine - parfait paradoxe à ma chevelure de jais - se dirige vers moi et pose brutalement son poing sur la table en se penchant vers mon visage, ses yeux turquoise - notre seule ressemblance - lançant des éclairs. Passablement perturbé, j'ignore les clients ahuri et lui dit de s'asseoir, à la place de s'exciter toute seule et d'attirer le regard sur nous. Je déteste l'impression d'être épié.

- Veux-tu relever mon défi, Sven ?

- C'est quoi, ton défi ?

Je suis persuadé que c'est encore une de ses conneries habituelles pour démontré qu'elle est meilleure que moi. Ma sœur c'est le féministe à l'état pur, les femmes sont égales ou supérieures aux hommes et la preuve elle me met au défi de faire tout un tas de truc bizarre qu'elle s'assure de pouvoir gagner d'avance. Le fait qu'elle gagne pari sur pari me frustre atrocement et j'ai développé une certaine combativité et un désir féroce de gagner chacun des paris qu'elle invente. Vous voyez comment elle est sournoise, elle et sa bouille d'ange? Ce n'est qu'un leurre, ce regard de chiot, elle n'est qu'une abominable diablesse folle à liée. Mais malgré tout, jamais je ne voudrais me séparer d'elle.

- Acceptes-tu mon défi !?

- Oui, oui !

Je ne peux répondre rien d'autre. Elle sourit d'un air machiavélique et je commence à regretter mon accord. C'est une règle entre nous. Quand on accepte, on ne se désiste pas. J'adore ma sœur, mais elle est vraiment dingue. Et prête à absolument tout pour gagner un pari. Indiquant au serveur qu'elle veut un café, elle ne dit pas un mot jusqu'à ce que sa tasse arrive devant elle.

- Le premier qui arrive à mettre Cameron dans son lit.

QUOI?

 

♦ ♦ ♦

(╯°□°)╯︵ ┻━┻

♦ ♦ ♦

 

 Ça vous plaît, jusqu'à maintenant ?

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P-S: Pardonnez mes erreurs !

 
 
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