Disclamer: L'unviers et les personnages appartiennent à la merveilleuse J.K Rowling.

couple: Harry/ Draco.

Voila une petite histoire de Noël que j'ai commencé à écrire cet été, j'ai eu du mal à la continuer mais maintenant qu'il fait froid je suis un peu plus dans l'ambiance, de la neige et ca sera parfait (faut que j'arrête de réver ^^).

S'il y a des fautes, des incohérences, des problèmes de frappe, dites le moi !

GUIrlande et sapin de Noël.

Harry jura fortement quand il se retrouva pour la 10^ème fois, en un quart d’heure, les fesses dans la neige.

-          Oh Harry, fais un effort s’il te plait ! soupira Hermione qui se tenait à coté de lui, bien campé sur ses skis.

Il la fixa quelques secondes, un « tu te fou de ma gueule ? » sur le bout de la langue, puis essaya laborieusement de se relever. Au bout de 2 minutes où il s’embrouilla dans ses skis, faillit se casser une cheville et souleva un nuage de neige, Hermione leva les yeux au ciel, re-soupira et lui tendit la main pour le relever. Mais Blaise qui arrivait à toute allure, slaloma entre leurs mains jointes, et Harry tomba une fois de plus dans la neige, tandis que le rire de Blaise s’éloignait.

Car oui, depuis la fin de la guerre, les Serpentards et Gryffondors se parlaient, et même plus que ça, une sorte d’amitié était née entre eux. Blaise, Pansy, Théo et Draco avaient voulu rejoindre l’Ordre à la surprise général, et après de nombreux interrogatoires sous veritaserum, ils avaient été acceptés. La cohabitation ne s’était pas faite en douceur et il avait fallu de nombreux mois, au court duquel Pansy sauva la vie à Ron et Harry (ce qui aida grandement), pour qu’une sorte de respect mutuel ne vienne s’installer. Depuis, leur relation s’était améliorée, évidemment encore ponctuée de piques, conflits et chamailleries en tout genre. Les points communs qu’ils s’étaient découverts étaient plus nombreux qu’ils l’avaient pensé. Ron avait trouvé en Blaise un adversaire d’échec à sa hauteur, et Hermione et Théo se lançaient souvent dans de grande discussion sur des livres inconnus qu’eux seul comprenaient. Même Pansy et Hermione, qui pourtant étaient extrêmement différentes, échangeaient de longs regards ou sourires complices, de celles qui savent des choses que personne ne comprend. Les seuls qui ne s’étaient pas vraiment rapprochés étaient Harry et Draco, ce qui n’étonnait personne. Ils ne se battaient plus mais continuaient tout de même à se lancer des piques ou remarques hargneuses dés qu’ils se retrouvaient dans la même pièce. Leurs amis, énervés et lassés de leurs altercations incessantes, n’abandonnaient pas l’idée de les rapprocher.

C’est donc sans aucune (ou presque) hésitations que tous avaient accepté l’invitation d’Hermione à venir en France faire du ski pendant les vacances de Noel, ses parents avaient un grand chalet en Haute Savoie. Mais tous ne savaient pas skier, Draco, Blaise et Pansy, que leurs parents avaient amené presque chaque hiver, étaient de vrai pro. Ron et Théo essayaient pour la première fois et ne se débrouillaient pas trop mal, surtout en comparaison d’Harry. Lui, n’avait jamais posé les pieds sur des skis, les Dursley le déposaient toujours chez la Tante Marge quand ils partaient, et son premier essai était une vraie catastrophe. C’est pourquoi après presque un après midi à être tombé, retombé et encore tombé, Harry en avait marre. Il était trempé, il avait froid, mal au dos et aux fesses et ne rêvait que de prendre une bonne douche et de se coucher. Hélas Hermione ne voulait pas le laisser partir, elle s’obstinait à lui apprendre à skier. Il leva la tête vers la Gryffondor et tenta à nouveau :

-          Mione, tu me laisse rentrer au chalet ? implora-il, jouant sur sa voix larmoyante, étant donné qu’elle ne pouvait voir ses yeux de chiens battus, cachés sous les énormes lunettes de skis.

La jeune femme le fixa quelques seconde, réfléchissant, puis finit par acquiescé un peu sèchement. Harry se leva et lui sauta dans les bras, tout à sa joie d’enfin arrêter.

-          Mais demain tu réessaye ! lui dit-elle d’un ton sans réplique, ce qui fit redescendre son enthousiasme.

-          Mioooone ! J’aime vraiment pas le ski! Je n’y arrive pas ! Gémit-il en esquissant une moue boudeuse.

-          Je te demande juste d’essayer une autre fois.

Son expression s’était adoucie.

Il enleva donc ses skis, et redescendit la piste, tandis qu’Hermione allait rejoindre Ron qui venait de tomber. Il marchait difficilement, ses après-ski l’affublant d’une démarche ridicule, en priant pour que personne ne le voie. C’est bien sur ce moment que choisit Malfoy pour passer à toute vitesse à coté de lui, le frôlant et manquant même de le renverser. Harry le regarda descendre la piste dans sa combinaison bleu turquoise, avec un naturel et une classe qu’il ne pu que lui accorder. Il détourna son regard de la silhouette bleu qui continuait de s’éloigner et continua sa marche qui ressemblait plus à celle d’un canard boiteux.

OooooooooooooooooooooooooooooooooO

Affalé sur un des fauteuils devant la cheminée, plusieurs heures plus tard, Harry essayait de trouver la meilleure excuse pour ne pas aller skier demain. Le regard tourné vers la fenêtre où tourbillonnaient les flocons de neige, il en était à se demander s’il n’allait pas vraiment se casser une jambe quand une exclamation le fit sursauter, le tirant de ses pensées. Il reconnu la voix de Ron et leva la tête, son ami était sur une chaise en face de Blaise, un jeu d’échec entre eux et paraissait passablement énervé.

-          T’as triché !

-          Pas du tout. Lui répondit la voix de Blaise, neutre.

-          Si, t’as triché !

-          Non.

-          Mais si ! J’en suis sur ! T’as profité que Mione vienne me voir ! s’exclama Ron en se levant.

Le métis leva les yeux aux ciels, il était toujours assis et semblait presque blasé.

-          Tu crois vraiment que j’aurais profité du fait que tu embrasse Hermione pour changer une pièce du jeu ?

-          Oui c’est ce que je pense, t’es qu’un sal Serpentards ! s’exclama Ron

La remarque sembla avoir touché Blaise qui se leva à son tour :

-          Et toi t’es qu’un stupide Gryffondors qui est prêt a n’importe quoi pour ne pas avoir à avouer que tu as perdu. Siffla-il, les dents serrées.

Ron allait répliquer mais Hermione, le tira par le bras en direction des chambres. Elle esquissa un grimace d’excuse à Blaise derrière le dos de son petit ami tandis qu’ils s’éloignaient.

Blaise, lui, n’avait pas bougé et c’est seulement quand Théo posa une main sur son épaule qu’il décrispa ses points serrés et sembla reprendre conscience du monde alentour. Son regard se posa sur Harry, puis sur Pansy qui avait levé les yeux de son livre, et enfin sur Draco qui venait juste de descendre les escaliers.

-          Hé Blaise, ca va ? demanda le blond tandis qu’Harry le détaillait sans vraiment s’en rendre compte.

Ses cheveux étaient encore mouillé de la douche qu’il avait du prendre, et il portait un pantalon simple, noir et un pull gris en cachemire, qui suivait les lignes sveltes de son torse. Le survivant ne pu s’empêcher de constater qu’il était vraiment élégant. En ce moment cependant il fronçait les sourcils, la réponse de son ami, constitué d’un grognement, n’avait pas dû lui plaire.

-          Qu’est ce qui s’est passé ? demanda-il

Et avant que quiconque ait pu ouvrir la bouche, Pansy répondit, sans même lever les yeux de son livre :

-          Ron s’est encore énervé parce que Blaise a encore gagné aux échecs, rien de bien nouveau tu vois.

Malfoy soupira et passa une main dans ses cheveux. Une goutte s’en échappa et glissa le long de sa joue sans qu’il s’en aperçoive. Harry, lui, suivit le parcourt de cette goutte avec attention. Elle venait de se glisser dans le cou et finit sa course à l’encolure du pull. C’est la voix sarcastique de Malfoy qui le sortie de sa contemplation :

-          Qu’est ce qu’il y a Potter ? Je suis tellement beau que tu bloque sur moi ?

-          Rêve pas Malfloy, même si j’ai des lunettes je vois encore assez bien pour ne pas te trouver beau ! rétorqua-il avec habitude.

Mais hélas il avait raison. Malfoy était vraiment séduisant. Ce n’était pas que ses fascinants yeux gris, ou encore son corps d’apollon, il avait quelque chose en plus. Quelque chose de fascinant. Peut être sa démarche un brin orgueilleuse et conquérante, ou sa voix, plutôt douce et envoutante. Ou encore les gestes qu’il effectuait avec une classe et une élégance naturelle, qui démontrait de son éducation bourgeoise et aristocratique. Peut être aussi le charme et le charisme qu’il possédait avec tant de désinvolture, qui obligeait les gens à se retourner dans la rue. Surement un mélange de tout ça, qui le rendait si attirant.

Le Serpentard ouvrit la bouche pour répondre mais Pansy le coupa, cassante :

-          Oh c’est bon, y’a déjà eu assez de disputes pour aujourd’hui alors vous vous la fermez !

Aucun des deux ne répondit mais Malfoy alla s’assoir sur un fauteuil, à l’opposé de l’endroit ou se trouvait Harry, en continuant à lui lancer des regards haineux, auquel le Gryffondor répondait, bien entendu. Ce n’est pas parce qu’il était beau, qu’il ne le trouvait pas insupportable et détestable.

Blaise et Théo montèrent dans les chambres quelques minutes après et Harry les suivit de près.

Le lendemain l’ambiance s’était allégé, Ron avait finit par s’excuser et tout était rentré dans l’ordre, si on excluait le fait qu’il trouvait Malfoy de plus en plus attirant bien sur.

OooooooooooOoooooooooooooooOooooooooooO

-          Hé les gars, c’est parti pour les déco de noel !

L’exclamation bruyante et soudaine de Ron vint briser l’atmosphère reposant du salon où Draco et Blaise bavardaient doucement tandis qu’Harry, somnolent, laissait échapper un ou deux avis de temps en temps. Harry sursauta violemment, Blaise éclata de rire devant sa réaction et Draco se tourna vers Ron, un sourcil levé :

-          Les quoi ? Non mais tu ne crois tout de même pas que je vais accrocher des vieux bouts de ficelle à une plante ?

-          Ha si, vieux c’est une super idée ! fit Blaise qui se leva énergiquement, on se ramollit à rien faire là !

Ron éclata de rire et ébouriffa les cheveux de Malfoy qui chassa sa main d’un geste vif, et fit claquer sa langue, agacé.

-          Aller princesse, ca va être fun ! Assura Ron avant d’ajouter, de toute façon t’as pas le choix, c’est Hermione qui a décidé et quand ça touche à noël, rien de peut la faire changer d’avis !

-          Qu’est ce qui ne peut pas me faire changer d’avis ? demanda Hermione qui passait la porte.

-          C’est Malfoy qui ne veut pas décorer, déclara-il, avec un sourire cynique pour le blond, avant d’aller prendre sa chérie par la taille.

-          Ha non Draco ne fait pas ta mauvaise tête, tu décoreras la maison comme tout le monde.

Il grommela quelque chose et Harry sourit ironiquement, personne ne pouvait se mettre en travers d’Hermione quand elle avait une idée.

-          Tu as dis quoi Draco ? insista-elle, les sourcils légèrement froncés.

-          Oui maman ! répondit ironiquement Malfoy, mais Harry remarqua cependant qu’il avait un très léger sourire.

Le comportement souvent trop maternel de la Gryffondor faisait bien rire la petite troupe, et encore plus les Serpentards qui se foutaient bien d’Harry et Ron quand ils se faisaient réprimander. Bien qu’ils rigolaient moins maintenant car eux aussi se faisaient engueuler, et c’était alors au tour des 2 Gryffondors de rigoler.

-          Vous faites quoi ? demanda Théo, en entrant dans le salon, suivit de Blaise et Pansy.

-          On va faire les déco de noël ! répondit immédiatement Ron.

Harry vit Hermione sourire devant l’enthousiasme de son copain et déposer un bisou sur sa joue. Ron avait toujours adoré noël. 

-          Ha cool ! On peut vous aider ?

-          J’allais vous appeler ! leur répondit Hermione, vu comme c’est grand on devrait faire des groupes !

Harry pria intérieurement pour qu’elle n’ait pas la mauvaise idée de l’obliger à aller avec Malfoy, et vu comme il regardait Hermione, il devait pensait exactement la même chose.

-          Alors Ron et Blaise vous pourriez aller décorer le devant du chalet, commença la Gryffondor.

-          Dehors ? se plaignit le métis, il fait froid !

-          Cette chochotte ! se moqua Pansy, j’y vais si tu veux ! proposa-elle en souriant à Ron.

-          Je pourrais décorer les étages du haut, se rattrapa Blaise, et Théo viendrait m’aider, ajouta-il en regardant don futur coéquipier.

-          C’est une bonne idée, confessa Hermione avec un grand sourire, et Draco, Harry et moi nous allons décorer le sapin et le salon !!

Elle agita sa baguette magique et un chant de noël débuta, une ribambelle de carton volèrent vers eux et un immense et imposant sapin apparu dans l’angle de la pièce. Chacun attrapa un ou deux cartons et il ne resta plus que Draco, Hermione et Harry.

La joie d’Hermione était contagieuse et, bien qu’il doive supporter Malfoy, Harry ne pu s’empêcher d’avoir un sourire accroché aux lèvres pendant qu’il sortait les guirlandes et boules à l’aide de la magie.  L’énorme sapin attendait d’être décoré.

OooooO

-          Potter passe moi l’étoile.

L’ordre lancé stoppa Ha dans sa recherche.

Ils avaient passés presque 2 heures à décorer, s’emmêlant dans les guirlandes, se disputant pour savoir si tel ou tel boule avait sa place sur l’arbre, galérant à tout accrocher. Il ne restait plus grand-chose à faire, mais à force de fouiller dans les cartons et de bouger constamment, le Gryffondor ne savait plus où il avait posé sa baguette.

Il releva la tête de son carton et se tourna vers Malfoy, perché sur un tabouret à coté du sapin.

-          Prends la toi-même ! répondit-il avant de replonger dans le carton plein de vieilles boules cassées et de paillettes usées.

-          Je n’ai pas ma baguette sur moi, passe moi l’étoile, répéta-il d’une voix détaché.

Harry releva la tête de son carton en soupirant :

-          Je n’ai pas non plus la mienne alors bouge tes fesses et va la chercher.

Malfoy leva les yeux au ciel puis fixa Harry de ses yeux sombres en croisant les bras.

-          Je suis en hauteur alors que tu es déjà par terre, qui plus est à genoux -ce qui d’ailleurs devrait être ta place définitive- je ne descendrais pas alors que tu es juste à coté.

Harry ouvrit la bouche pour répliquer mais la voix rieuse d’Hermione qui venait de rentrer dans le salon le coupa :

-          Je pars 30 secondes faire quelque chose et je vous retrouve en pleine dispute, vous n’êtes pas possible vous deux !

-          Mais mioone il a dit que je devrais toujours me tenir à genoux devant lui ! geignit Harry.

Elle rigola :

-          Merci je ne veux pas savoir les détails de votre vie intime !

-          Ha mais c’est pas du tout ce que ça veut dire ! s’insurgea Malfoy, et passe moi l’étoile s’il te plait, puisque d’autre ne veulent pas se déplacer, ajouta-il en fixant Harry.

Harry leva les yeux aux ciels. Malfoy était tellement énervant, cette façon de croire que tout le monde devait toujours être à sa disposition lui tapait sur les nerfs.

Hermione tendit l’étoile au blond et retourna vers Harry :

-          Tu ne penses pas que tu pourrais faire un petit effort ?

-          Un effort ?  c’est lui qui commence ! se défendit-il en le montrant d’un geste de la main, son regard suivant le mouvement.

-          Harry, j’espère que tu te rends compte comme ce que tu dis est puéril !

Mais il ne s’en rendait pas compte, tout simplement parce qu’il n’avait même pas entendu la phrase, son attention était totalement fixé sur Malfoy. Il était sur la point des pieds sur le tabouret, le corps et le bras entièrement tendus pour accrocher l’étoile en haut de l’immense sapin. Sa position laissait apercevoir une bande de peau claire entre le pantalon gris parfaitement ajusté et le pull bleu très foncé, dont Harry n’arrivait pas à détacher le regard. Il lui prit l’envie soudaine d’embrasser cette parcelle de peau pour en connaitre le gout. La voix lointaine d’Hermione déclarant qu’ils n’étaient que deux abrutis aveugles entra par une oreille et ressortit directement par l’autre, ne prenant pas le temps d’être analysé par un cerveau déjà complètement dirigé sur autre chose. Il lança un « hein ? » pour la forme et détourna enfin ses yeux, les posant sur Hermione qui levait les yeux aux ciels.

-          Rien, rien du tout, répondit-elle avec un petit rire, je vais voir ou en sont Ron et Pansy !

Le Survivant acquiesça et il redirigea son attention sur Malfoy qui venait de sauter souplement de son tabouret pour venir se poser à coté de lui.

-          On a fait du bon boulot Potter, conclut-il après avoir examiné longuement le sapin.

-          Je ne te le fais pas dire. Répondit Harry qui avait lui aussi les yeux fixés sur l’arbre.

OoooooooooooooooooO

Les jours suivants, tous allèrent skier, et Harry, qui à force de persuasion avait réussit à ne pas y aller, profitait du grand chalet magnifiquement bien décoré, alternant lecture et sieste.

Le lendemain, ils grimpèrent tous dans la montagne et firent une gigantesque randonnée. Le paysage était magnifique, d’immenses sapins se dressaient au milieu de leur parcourt, leurs traces de pas venant rompre la surface immaculé de la neige. Ils avaient une vu imprenable sur toute les montagnes alentour. Cependant, malgré la splendeur du paysage, Pansy et Ron se plaignaient toute les 3m qu’ils voulaient rentrer, tout en se lançant des piques fatigués, tandis qu’Hermione, Draco et Blaise menaient la marche à un rythme bien soutenu. Harry et Théo, eux, trainaient derrière, complètement essoufflés et échangeaient des regards blasés par le comportement de leur ami. C’est totalement extenués qu’ils rentrèrent en fin d’après midi et s’affalèrent dans leur lit sans même manger, rejoignant directement les bras de Morphée.

 Le lendemain ils se réveillèrent tous courbaturés et affamés, se trainant dans la cuisine en quête de nourriture. Et ils eurent une bonne surprise. Hermione, qui s’était levé tôt (elle est invincible), avait préparé une énorme raclette. L’appareil pour faire fondre le fromage trônait, presque majestueux, au centre de la gigantesque table en noyer massif et sombre. Tout autour se trouvait des assiettes débordantes de charcuteries et de fromages de toute sorte, des plats chargés de pommes de terre rondes, et deux bouteilles de vins blancs. L’odeur qui s’en dégageait avait rameuté toute la petite troupe qui n’avait pas mangé depuis la veille à midi. Ils se trouvaient maintenant en ébahissement devant la table garni, tandis qu’Hermione amenait un dernier plat.

-          C’est… c’est toi qui a fait tout ca Mione ? demanda Harry, stupéfait et admirateur.

-          Euh oui.

-          Ouaou ma chérie, tu as carrément géré la ! souffla Ron avant d’aller embrasser sa petite amie.

-          Je dois avouer Granger que tu n’a pas fait ca a moitié. Lui concéda Blaise.

Les compliments continuèrent à pleuvoir sur une Hermione rougissante.

Le repas fut mémorable et c’est le ventre rempli à l’extrême qu’ils allèrent s’affaler dans les fauteuils, canapés et poufs qui remplissaient le salon. Les murs beiges, le parquet foncé et les coussins doux aux couleurs claires, tout dans cette salle chaleureuse incitait à la détente. Au bout de presque une heure, les discussions s’étaient mollement éteintes et ils baignaient dans un silence calme et reposé, seulement brisé par la respiration forte de Ron. Il s’était endormi contre Hermione, qui commençait elle aussi à somnoler. Blaise et Théo, confortablement installé sur le canapé, chuchotaient entre eux. Draco, assis sur le tapis moelleux, était appuyé contre le fauteuil de Pansy qui lui caressait les cheveux d’une main distraite, tout en regardant la neige par la fenêtre. Harry, roulé en boule, dans une sorte d’état semi-endormit, ne put s’empêcher d’être un peu jaloux de Pansy. Il aurait bien aimé lui aussi, caresser les cheveux de Malfoy, qu’il devinait si doux. Et qu’il s’abandonne ainsi, les yeux fermé, entre ses mains.

Le lendemain matin, quand Harry descendit dans la cuisine, il n’y avait que Pansy, Théo et Blaise. Il se rappela du temps ou être entouré d’autant de Serpentards le rendait mal à l’aise et cela le fit sourire, ce n’étais heureusement plus le cas. Il offrit un bonjour général et alla directement se servir une grande tasse de café, sous le regard ironique de Pansy. il lui tira puérilement la langue en rigolant puis plongea dans sa tasse pour mieux se réveiller, mais il releva la tête une seconde plus tard. Malfoy descendait les escaliers. Il venait sans aucun doute de se lever et ce spectacle était autant inattendu que déconcertant. Sa chemise mal boutonnée, était à moitié rentrée dans son pantalon. Il se passa mollement une main dans les cheveux quelque peu ébouriffé et avança directement pour s’affaler sur une chaise en baillant. Son visage portait la marque du drap et il arborait un petit air chiffonné qu’Harry trouva très mignon. Juste avant de se rappeler que c’était à Malfoy qu’il pensait et que, par conséquent, il ne pouvait être mignon. C’est vrai qu’il avait très peu l’habitude de le voir si détendu et débraillé. Même si, la pression de la guerre en moins, il était un peu plus apaisé, il avait toujours cet air un peu froid et distant, exasperement impeccable. Cependant, en présence de ses amis, il se relâchait un peu. Harry l’avait vu quelque rare fois, leurs offrir des sourires éblouissants qui lui avait brulé le ventre.

-          Et Draco, t’as boutonné Godric’s Hollow avec Pré-au-lard. Plaisanta Blaise.

Malfoy leva la tête, un air de totale incompréhension sur le visage :

-          Hein ?

-          Ta chemise, t’as mis les mauvais boutons dans les mauvais trous.

-          Aah.

Et Malfoy défit sa chemise, dévoilant un torse pale, finement musclé que les yeux d’Harry avait du mal à quitté. Pour ne pas qu’il soit pris en plein délit de matage, il tourna la tête vers Pansy qui regardait les garçons assis à la table. Elle avait les yeux remplis d’une sorte de tendresse et un petit sourire au coin des lèvres. Les Serpentards avaient beau faire les sans cœurs, Harry voyait bien l’immense affection qui les liaient. Ils avaient traversés beaucoup de choses difficiles ensemble, notamment pendant la guerre, qui les avaient profondément soudés. C’était presque pareil qu’entre Ron, Hermione et lui, une amitié indéfectible, qui s’était considérablement renforcé avec la guerre, les unissant encore plus.

Mais il était sur que si il lui avouait avoir vu comme elle les regardait, elle nierait tout en bloc. Les Serpentards aimaient conserver leur soi disant insensibilité, bien que cela ne trompe plus personne.

C’est donc le sourire aux lèvres qu’il reporta son regard sur la table où Théo et Blaise plaisantait sur un Draco pas bien réveillé.

-          He dis donc Draco, t’as pas bien dormis cette nuit ? demanda Théo avec le ton de celui qui pose la question mais qui sait parfaitement la réponse, et même plus.

Il n’eut pour réponse qu’un grognement suivit d’un « tu le sais très bien ! » un peu énervé.

Il releva la tête pour remercier Pansy qui venait de lui déposer une tasse de café fumante, quand son regard rencontra celui d’Harry. Il resta quelque seconde figé, les yeux légèrement écarquillés, comme étonné de le voir ici, avant de se redresser bien droit sur sa chaise et de soulever sa tasse pour boire.

Harry eut une sorte de serrement dans le ventre à voir Malfoy redevenir si distant et Pansy semblait partager son avis, elle soupira en levant les yeux au ciel.

Malfoy sembla soudain se rappeler de quelque chose et leva la tête :

-          T’étais où cette nuit Blaise ?

-          Dans ma chambre pourquoi ? répondit le métis.

Malfoy fronça les sourcils.

-          J’ai regardé pourtant mais tu n’y étais pas.

-          J’étais peux être déjà descendu boire un verre d’eau, ou au toilette, je me rappelle plus.

Son ton était neutre et assuré mais Malfoy continuait de le regarder avec cet air méfiant, et Harry intercepta un regard étrange entre Blaise et Théo. La voix de Malfoy trancha, pourtant dubitative :

-          Tu as surement raison...

OOOOOOOOOOOOOOOOooooooooooooOOOOOOOOOOOOOOOOO

Le soir, après le repas, Harry marchait tranquillement en direction du salon quand il percuta quelqu’un, il jura et leva la tête, tandis qu’une voix Ô combien mélodieuse l’informait directement de l’obstacle en question :

-          Putain Potter tu ne peux pas faire attention un peu ! s’exclama Malfoy.

-          Je te signale quand même que c’est toi qui m’as foncé dedans ! Répliqua le Survivant.

-          T’avais qu’a regardé devant toi aussi, t’es toujours aussi aveugle même avec tes horribles binocles !

-          Mais tu sais quoi Malfoy, tu peux aller tu faire f.. commença Harry, passablement énervé, avant de se faire couper par l’exclamation d’Hermione :

-          Oh du gui !

Il détourna immédiatement son regard de Malfoy et vit que toutes les personnes installées dans le salon avaient les yeux fixés au dessus d’eux deux. Il leva alors lentement la tête, avec appréhension, et effectivement, un énorme bouquet de gui était accroché à l’endroit exact où se trouvait Malfoy et lui.

-          Vous savez ce que ca veut dire hein ? Fit Pansy, son regard clairement calculateur.

Il ne sut qui commença, mais bientôt le salon entier scandait en cœur « le bisou, le bisou, le bisou ! »

Malfoy réagit avant lui.

-          Mais vous êtes malade ! l’entendit il crier.

-          C’est hors de question ! renchérit Harry en reculant d’un pas.

Mais leurs (bientôt ex-) amis ne les écoutaient pas et continuaient de réclamer en criant.

-          Aller Draco, sinon je raconte à tout le monde tu sais quoi… susurra Blaise à voix basse, avec un sourire sadique.

Il se trouvait le plus près d’eux et seul Malfoy et lui l’avait entendu.

Harry tourna la tête vers Malfoy, qui avait les yeux légèrement écarquillé :

-          Tu n’oserais pas ?

C’était autant une question qu’une menace, et malgré le ton froid que Malfoy avait employé, Harry sentait une légère appréhension.

-          Tu ne m’en crois pas capable ?  Répondit Blaise, dont le sourire s’accentuait. Alors quand il était petit … commença-il en élevant la voix.

Mais avant qu’Harry n’ai eu le temps de penser à cet aveu qu’allait faire Blaise, la main de Malfoy attrapa son cou et ses lèvres se plaquèrent vivement sur les siennes. Il y eut une seconde de flottement où Harry, les yeux écarquillés ne sut pas quoi faire, puis les lèvres douces de Malfoy bougèrent et plus rien n’eut d’importance. Le baiser lui brula les lèvres et il répondit avec un empressement et une ardeur qui le surpris lui-même. Le Gryffondor se rapprocha de Malfoy, une main pressée sur son torse et l’autre remontant pour s’enfouir dans les cheveux fins et doux, tout en sentant la main du Serpentard agrippée à sa nuque. Puis il accorda l’accès de sa bouche à la langue de Malfoy, qui se faisait pressante. Le contact fut électrisant. Un frisson traversa son échine, renforcé par le fait que Malfoy venait de lui enserrer la taille avec force, le rapprochant encore plus de lui, si c’était possible. Le baiser était fort, renversant, terriblement passionné et la seule chose que pu penser Harry, fut que jamais, mais alors jamais, personne ne l’avait embrassé de cette manière là. Après de longues minutes affolantes, leurs lèvres se séparèrent et ils se regardèrent, tout deux haletants, à quelques centimètres l’un de l’autre.

-          Ouaou… souffla Pansy, brisant le silence presque religieux qui s’était installé, et ce son sembla ramener Harry et Draco à la réalité.

 Ils se détachèrent complètement l’un de l’autre, et détournèrent vivement le regard, gêné, puis Malfoy marmonna quelque chose dont le seul mot compréhensible était « dehors » et disparu vers la grande porte-fenêtre.

 Harry, encore sonné, releva la tête et la scène devant lui l’aurait fait rire s’il en avait été capable. Tous ses amis étaient bouche bée, regardant toujours fixement l’endroit où ils venaient de s’embrasser. Mais voila il était terriblement troublé et n’avait aucune envie de rire. Il fuit les regards qui venaient de se poser sur lui et partit rapidement à l’étage dans la chambre qu’il occupait. Le Survivant s’assit sur son lit, et se prit la tête dans les mains. Il tremblait presque et ce baiser ne cessait de tourner en boucle dans sa tête, l’empêchant de réfléchir à la situation. Oui c’était indéniable Malfoy était beau, terriblement sexy même. Oui depuis la fin de la guerre ils ne se tapaient plus dessus. Et oui il était presque devenu ami avec les Serpentards, mais même toutes ces raisons ne constituaient pas une excuse pour se laisser embrasser ! « Et répondre au baiser… » lui souffla une petite voix insupportable. Il porta sans s’en rendre compte une main à sa bouche tandis que la sensation des lèvres douces et impétueuses de Malfoy sur les siennes ne le quittait pas. Et il se rendit compte que jamais un baiser ne lui avait fait autant d’effet. Cette pensée l’énerva encore plus, il mit un coup de pied dans sa valise, la douleur se répandit dans ses orteils et il retint un cri de rage. Il tournait en rond dans sa chambre, comme un lion en cage. Il voulait prendre l’air mais la peur de tomber sur Malfoy l’emportait sur son désir de marcher pour se changer les idées. Il ne pouvait pas non plus descendre, tout le monde allait forcément le bombarder de question auquel lui-même n’avait pas les réponses. Il se retrouvait donc coincé dans sa chambre, tournant dans sa tête des hypothèses, des plus idiotes aux plus bizarre, comme aller voir Malfoy et lui lancer le sortilège oubliette, ou encore lui sauter dessus et le frapper. Le Gryffondor décida finalement qu’il n’y aurait pas de confrontation, il ferait juste comme si de rien n’était, en espérant fortement que Malfoy en fasse de même. Et c’est fort de cette idée qu’il s’endormit.

A suivre...

Voila j'espère que vous avez aimez, j'attends toutes vos critiques, vos pensées, vos impressions! Je n'ai aucun recul vis à vis de ce que j'écris, alors il me faut votre avis pour progresser et savoir ce que ca vaut !

Merci d'avoir lu et Joyeux Noël !!