Texte non corrigé.
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Alors que la première bataille fut finie, le Shinsengumi se repose dans leur quartier général. Hijikata restait cependant dans sa chambre afin de travailler d’arrache pied pour conduire le Shingengumi jusqu’à la victoire. Alors qu’il est à sa table en train d’écrire, un son à la porte lui fit relever la tête. Autorisant la personne à entrer, il fut surpris de trouver devant lui Saito. Le jeune homme ferma la porte derrière lui et s’installa en seiza face à son chef. Toshizō remarqua ses bandages au bras et fronça les sourcils. - Je suis venu voir comment vous alliez. Chizuru nous a indiqué que vous n’étiez pas sorti de cette pièce depuis quelques jours. - Et tu es venu voir si j’allais bien ? Tu n’étais pas censé toi-même te reposer ? Tu as été blessé Saito. - Oui mais je m’inquiète et je vais mieux. Hijikata sourit faiblement. Décidément, après avoir inquiété la jeune femme, il inquiétait maintenant ses hommes. Il posa son pinceau et se tourna complètement vers l’homme qui le regardait. Son cœur se mit à battre furieusement dans sa poitrine pour il ne savait quelle raison. Il aimait beaucoup Saito qui venait toujours à son aide, ou qui s’inquiétait pour lui, bien plus que les autres membres du Shinsengumi d’ailleurs. - Je vais bien Saito. Le rassura-t-il. - Vous n’en n’avez pourtant pas l’air. Vos cernes le montre. Hijikata passa ses doigts sous ses yeux comme pour les chasser. Voyant cela, Saito se leva et s’installa près de lui. Dans son cœur il ressentait beaucoup de peine à voir son chef aussi distant avec eux. Lui voulait le voir, l’entendre parler, et même rire, comme il le faisait de temps en temps. Mais depuis qu’ils avaient quitté leurs anciens QG tout avait changé. Prenant sur lui, Saito leva une main et la posa sur la joue de son chef. Hijikata plongea son regard violet dans ceux de son subordonné, il ne comprenait pas ce qu’il se passait, son cœur se mit à battre un peu plus fort dans sa poitrine à mesure que Saito caressait sa joue. - Vous devriez dormir... Souffla le jeune homme faiblement. - J’ai encore beaucoup de travail à faire. - Vous ferez du mauvais travail si vous ne vous reposez pas un minimum. La voix de Saito c’était faite plus catégorique même si elle restait douce. Hijikata leva son regard et observa l’homme devant lui. Ses cheveux glissaient sur son épaule, il aimait la façon qu’il avait de toujours les ramener vers l’avant. Ses yeux entre le bleu et le violet le regardait gentiment, son visage dont ses très fins cachait un grand courage. A ce moment-là, il senti en lui une douce chaleur se répandre. Prit dans ses émotions, il ne se rendit pas compte qu’il s’approchait de plus en plus de Saito. Celui-ci n’osait plus bouger, voyant son supérieur s’avancer vers lui. Hijikata ne s’aperçut pas qu’à présent il n’était plus qu’à quelques centimètres de Saito, et qu’ils se regardaient sans rien dire. Ce fut finalement Hajime qui ferma la distance pour poser ses lèvres sur celles qui le tentaient depuis son arrivé dans le Shinsengumi. - Hajime… - Chutttt... Saito l’embrassa de nouveau en l’entourant de ses bras. Il espérait que cela continue, que Toshizō comprenne ses sentiments. Il sourit contre ses lèvres lorsqu’il sentit deux bras l’entourer et le coller contre le corps fin mais puissant d’Hijikata. Celui-ci ne comprenait pas ce qu’il se passait, mais son cœur battait furieusement dans sa poitrine et il aimait sentir Saito contre lui. D’un mouvement, ils basculèrent sur le sol et Saito se retrouva sur Toshizō. - Continue… Murmura Hijikata en lui souriant. Heureux, Hajime reprit ses baisers, osant glisser ses mains sur les flancs de son supérieur qui se laissait faire. Passant ses mains sous le kimono, ses doigts rencontrèrent la peau douce de l’homme sous lui. Un frisson parcourra le corps de Toshizō. Heureux, celui-ci fit basculer son amant sur le sol et s’installa à califourchon sur son corps pour plonger son regard dans le sien. - Hijikata-sama… - Pas de sama… juste toi et moi.
Ils reprirent leur baiser, conscient à présent de ce qui couvaient en eux et qui venait d’être exprimé. Les deux hommes s’embrassèrent de tout leur souffle, ne se séparant que pour reprendre leur respiration. Lorsqu’ils se séparèrent finalement, Saito leva une main et doucement détacha le lien qui retenait les cheveux de son amant. Ceux-ci glissèrent autour de son visage et il se mit à sourire. - Tu es encore plus beau ainsi. Toshizō sourit tendrement, et refit le même geste à son compagnon qui se laissa faire. Ses cheveux torsadaient entre les doigts fins d’Hijikata qui le regardait avec des yeux brillant de joie et d’amour. Jamais les deux hommes n’auraient crus que cela arriverait. Ils se respectaient mutuellement, mais les choses avaient changé en seulement quelques minutes. Hijikata se releva, aidant son amant à en faire de même, et ils s’installèrent l’un près de l’autre en silence. Un silence confortable où seule leur respiration se faisait entendre dans la petite pièce. Saito se sentait étrange, il aimait Toshizō depuis qu’il était arrivé, étant impressionné aussi bien par son physique que par ce qu’il était, ses talents au combat et sa sagesse. Il l’admirait secrètement. Et maintenant il était dans sa chambre, juste à coté de lui. - Cela fait longtemps que tu garde ces sentiments pour moi ? Demanda faiblement Hijikata qui triturait le bord de son haori. - Depuis mon arrivé au Shinsengumi. Toshizō se tourna vers lui avec un regard surpris. Depuis si longtemps ? Et il n’avait jamais rien dit ? Lui n’aurait pas tenu aussi longtemps… quoique… à présent qu’il y réfléchissait un peu, il avait toujours apprécié Hajime, peut-être même plus que les autres. Un petit rire franchi ses lèvres ce qui fit sursauter Hajime qui ne l’avait jamais entendu rire ainsi. - Qu’y a-t-il ? - Je viens de me rendre compte que… je t’apprécie beaucoup, mais qu’en fait, je t’aimais depuis tout ce temps également. Je me trouve vraiment stupide de ne l’avoir compris que maintenant. - C’est… vrai ? - Oui. Toshizō se tourna vers son amant et lui offrit un magnifique sourire. C’était tellement rare qu’il se lâche ainsi et Hajime en fut sincèrement heureux. Hijikata posa sa tête le torse de Saito et ferma les yeux lorsqu’il senti ses doigts venir caresser ses cheveux et sa joue. Jamais il n’avait eu de relation avec quelqu’un, se contentant d’assouvir ses désirs avec des relations d’un soir. Mais maintenant c’était totalement différent et il le savait. Pourtant la peur d’entamer cette relation avec Saito lui vrillait l’estomac. Et si quelque chose lui arrivait lors des combats ? Et s’il mourrait parce qu’il l’avait envoyé loin de lui ? Un frisson le traversa et surpris Saito qui le releva pour le placer face à lui. - Qu’y a-t-il ? S’inquiéta Saito. - Je ne t’enverrais plus aussi loin. Je… - Je suis un Capitaine, Toshi, tu ne peux pas faire cela. - Je sais… Soupira Hijikata qui se laissa tomber contre son amant. Tout deux savaient que tout pouvait arriver sur le champ de bataille, mais aucun des deux ne voulait en parler. - Profitons du temps que l’on a pour nous Hajime. Le fait que son amant l’appelle par son prénom lui fit plaisir, et il l’attira près de lui pour l’embrasser amoureusement. Oh oui, il allait en profiter. Et dès maintenant même. Hijikata s’installa correctement quand il senti Hajime le prendre dans ses bras pour l’embrasser passionnément. Leur désir augmentait à chaque nouveau baiser, chaque nouvelle caresse. Bientôt, la pièce fut remplie de soupir de désir et d’halètement. Chizuru qui voulu voir comment se portait Hijikata rougit furieusement en entendant ce qu’il se passait dans la pièce derrière la porte. Se relevant brusquement elle se mit à courir loin de la pièce. En chemin elle croisa Heisuke qui l’arrêta. - Chizuru, qu’est-ce qu’il se passe ? - Euh… rien mais… n’allez pas voir Hijikata-san… il est… occupé ! La jeune femme se remit à courir, cachant ses larmes. Elle venait de perdre la seule personne qu’elle désirait à ses cotés. Après tout, est-ce qu’il l’aurait vu comme cela ? Maintenant elle ne pourrait plus le savoir, mais espérait simplement qu’il soit heureux. Dans la chambre, Hijikata tenait fermement Saito contre lui. Ils étaient tout les deux dans le futon, la couverture recouvrant leur nudité. Saito dessinait avec son doigt sur le torse de son amant tout en écoutant sa respiration. Cela avait été un moment inoubliable. Il avait découvert un Toshizō aimant et tendre avec lui. C’était totalement à l’opposé de ce qu’il voyait habituellement. - Je n’ai pas envie de quitter cette chambre. Murmura Toshizō en serrant un peu plus le corps d’Hajime contre lui. - Alors restons là pour l’instant, je t’avoue que je n’ai pas envie de partir non plus. Nous avons quelques jours de calme, profitons-en. - Oui, mais nous devrons tout de même aller nous restaurer. Saito se releva pour regarder son amant et lui offrir un doux baiser. - En parlant de se restaurer…. J’ai faim ! Toshizō éclata de rire et se leva pour ensuite aider son compagnon à en faire autant. Alors qu’ils se rhabillaient, Toshizō rétorqua. - Allons manger ! Je ne voudrais pas t’empêcher de manger. Saito fronça les sourcils mais ne pu le faire bien longtemps, car Hijikata s’approcha pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Il passa ensuite derrière lui et glissa ses doigts dans ses cheveux pour les coiffer un peu. Saito voulu les attacher mais Toshizō l’en empêcha. - Non, laisse-les lâcher, s’il te plait. Hajime acquiesça et les laissa glisser sur ses épaules. Hijikata ne perdit rien de ses gestes et ne put s’empêcher de l’entourer à nouveau de ses bras. Il voulait le garder juste pour lui, rien qu’à lui et tout le temps. Alors qu’il allait parler, un son retentit. Saito rougit furieusement, et Toshizō se retint d’éclater de rire, se contentant de lui offrir un sourire taquin. - Effectivement, il est tant d’aller manger ! Saito fut vexé et s’en alla vers la porte sans prêter attention à Toshizō qui le suivait en riant. Ce dernier se calma lorsqu’ils arrivèrent sur l’engawa et stoppa son amant. - Je suis désolé Hajime, je ne voulais pas te vexer, mais c’est tellement rare de te voir ainsi. - Je suis humain, je faisais simplement en sorte que l’on ne me remarque pas. - Moi je t’ai remarqué dès que je t’ai vu arriver. La voix de Toshizō était douce à ses oreilles et il ne pu s’empêcher de sourire. Ils se mirent en marche l’un à coté de l’autre, comme si rien ne c’était passé. Pourtant lorsqu’ils arrivèrent dans la salle pour manger, tout le monde les regardaient. N’y prêtant pas attention Saito alla s’installer à sa place et Hijikata au bout près d’Okita et Heisuke. Alors qu’il commençait à manger, Hijikata se rendit compte des regards qui se posaient sur lui, mais aussi sur Saito. Heisuke n’en pouvant plus de les voir ne pu se retenir plus longtemps. - C’est vrai que vous êtes ensemble ? Saito failli s’étouffer et foudroya du regard le jeune homme qui se tassa un peu sous les regards de tous. Entre les regards surpris d’Hijikata et Saito et les regards mauvais que lui jetaient les autres, il ne savait plus où se mettre. Pourtant il continua un peu plus faiblement. - Bah quoi … Vous dite rien et tout le monde se pose des questions alors je le fait à leur place ! - Rien qui ne te regarde Heisuke. Répondit sombrement Hijikata qui croisa furtivement le regard de son amant. - Moi je suis sûr du contraire !! Oh puis merde ! Toute façon vous faite ce que vous voulez. A peine eut-il fini sa phrase qu’il se retrouva avec le katana d’Hajime sur la gorge. Tous furent surpris par le geste de leur ami qui généralement réussissait à se contenir un minimum. - Calme-toi Saito. S’écria Okita qui se leva pour poser sa main sur celle de son ami qui tenait le katana. - Cela ne sert à rien de s’énerver autant. Continua Harada. Okita remarqua alors que Saito n’avait posé que le mune1 sur la gorge du gamin. D’un regard, il fit bouger Saito qui rangea son katana, non sans envoyer un regard froid à Heisuke qui déglutit péniblement. Le plus jeune du groupe comprit alors pourquoi tout le monde redoutait Saito. Il ne l’avait pas vu arriver et n’avait pas senti la lame avant qu’il n’en n’aperçoive la brillance. Chizuru s’en voulu d’avoir parlé, mais n’avait pas pu se taire devant les regards que lui avaient lancé tout le monde. Hijikata se leva et déclara sombrement alors qu’il voyait son amant se réinstaller à sa place. - Je vois que vous le savez déjà alors autant vous le confirmer. Oui, Hajime et moi avons une relation. Si l’un d’entre vous a quelque chose à dire, qu’il le face maintenant avant d’avoir la lame d’Hajime sous sa gorge une nouvelle fois. Quand il avait prononcé ses mots, Toshizō avait regardé Heisuke qui rougissait à vue d’œil. - En fait, il n’y a rien à dire, on est simplement contente pour vous. Déclara en souriant Harada, pour détendre l’atmosphère. - Au moins on sait que Saito prendra soin de toi. On ne dirait pas mais il a un cœur tendre ! Ce fut la phrase de trop pour Saito qui se leva et quitta la pièce sans rien dire. Hijikata soupira et regarda toute l’assemblée. - S’il vous plait, arrêtez. Vous savez comment est Hajime, alors inutile d’en rajouter une couche. Maintenant, je ne veux plus entendre un seul mot sur notre relation, sinon vous aurez droit à des corvées. Toshizō se leva pour aller rejoindre son amant qui s’apprêtait à quitter le QG. Il l’arrêta et se posta devant lui. - Je suis désolé, mais je devait leur dire. Tu n’aurais pas supporté d’entendre leur pique plus longtemps. Et la prochaine fois, je t’interdis d’utiliser ton katana. - Désolé. - C’est rien, viens, rentrons. - La ronde… - Attendra. Harada prendra ton tour. Viens. Hijikata le força à venir avec lui dans sa chambre. Il connaissait son amant et savait que même s’il ne le montrait pas, il était affecté par le regard des autres membres du Shinsengumi. Ce n’est que plus tard que Saito réussi à se détendre alors que Toshizō lui massait tendrement les épaules. - J’ai vu le regard de Yukimura-kun. Hijikata se releva à cette phrase. Surtout au ton qu’Hajime avait mit pour la prononcer. Le retournant il croisa son regard triste. - C'est-à-dire ? - Elle tient à toi, et certainement plus qu’on ne le pense. - Et moi je tiens à toi Hajime. - Pourtant… - Rien du tout. J’aime beaucoup Chizuru-kun, mais je la vois plus comme une petite-sœur, pas comme une potentielle petite-amie. Voyant les inquiétudes de son amant, Toshizō l’attira à lui et lui embrassa tendrement la tempe. Il savait que derrière ce guerrier se cachait un homme tendre et aimant. Il le garda contre lui jusqu’à ce que ses peurs s’en aille et ce n’est que lorsqu’il le senti un peu plus lourd qu’il comprit que Saito c’était endormi dans ses bras. Il le coucha doucement et le regarda dormir. Il était réellement attirant, dormant paisiblement, ses traits c’étaient relâchés et un doux visage apparu. Toshizō se coucha près de lui et l’attira de son bras. Maintenant tout ce qu’il espérait c’est que sa relation se passe le mieux possible et qu’ils puissent profiter l’un de l’autre autant qu’ils le voudraient.
__________________________________ ¹ mune : c'est la partie non tranchante de la lame. |