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Départ manqué
Par Natalea
Originales  -  Drame  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     2 Reviews    
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Et oui mine de rien, le train c'est un sujet inspirant... Petit texte sans prétention mais j'espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que j'en ai eu à l'écrire =)

Si vous vous sentez inspirés, donnez-moi votre avis, qu'il soit positif ou non ;D

Bonne lecture,

Nat'

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Il y a quelque chose de déchirant à regarder le départ d’un train. Le quai noir de monde. Les allées et venues incessantes des contrôleurs. Tous ces gens qui montent, qui s’embarquent pour une destination au-delà de notre perception. La seule certitude possible, c’est qu’ils quittent ce lieu. Quelque chose les attire, ailleurs. Une raison, un appel. Quoi que ce soit.

Il y a quelque chose de déchirant à penser que ces hommes et ces femmes ont un but, une destination, un futur qui les attend tout au bout des rails. Une force qui les a décidés à monter dans ce train, à avaler les kilomètres, en laissant derrière eux cette gare qu’ils ne pensent qu’à quitter.

Lorsque le train s’ébranle, que les sifflets retentissent, que les portes se referment… La foule se recule instinctivement, agite les mains pour un dernier adieu, avant que la distance ne s’étire. Alors le monstre de fer s’avance vers l’horizon grand ouvert, il soulève le vent sur son passage, il accélère, plus fort, plus vite. Il entre dans la lumière du Soleil et dévore l’horizon, en route vers l’inconnu, le renouveau, l’inaccessible.

Ceux qui restent sur le quai ne peuvent s’empêcher d’accrocher sa silhouette jusqu’à la dernière seconde, les yeux agrandis, émerveillés, poussés au fond d’eux-mêmes par une force qui voudrait se joindre au voyage mais se heurte au vide des rails. Le départ d’un train est une promesse d’espoir. La certitude d’un nouvel horizon une fois le voyage terminé. Peut-être une nouvelle vie.

Mais pour ceux qui restent…

Il y a quelque chose de déchirant à regarder le départ d’un train. On se sent tomber, inexorablement, au fond de soi-même. Condamné à demeurer en arrière pendant que d’autres avancent. Enfermé dans cette gare qui ne disparaît pas lentement à notre champ de vision, coincé dans cet univers où rien n’est imprévu, où tout nous est connu.

Je soupire. Quand je vois tous ces gens, le regard tourné vers l’avenir, je me revois quarante ans en arrière. Je regarde ces pauvres hères délaissés sur le quai, et je revois le jeune homme que j’ai été, debout moi aussi sur le quai d’une gare, à regarder le train s’éloigner sans réaliser, à l’époque, qu’il emportait ma vie entière avec lui.

Je n’ai jamais quitté cette gare. J’assiste au départ des trains tous les jours, jour après jour, chaque jour de ma vie. Si on peut appeler ça une vie. Une ligne sur la toile de la destinée qui avait bien commencé, qui suivait son chemin. Et qui s’est arrêtée sur le quai d’une gare, un beau matin, et n’est jamais repartie. Je ne suis qu’un point fixe au milieu de ce quai, un élément du paysage, une pierre de l’édifice.

Tous les jours je distribue des billets à des gens inconnus, qui partent, en rire ou en pleurs, vers une destination inconnue. Mais au moins, ils partent. Moi, je ne suis jamais parti.

Je me rappelle encore de ce jour où je suis arrivé, j’avais vingt ans, dans le froid et la neige. Brisé par ce que je laissais derrière moi, terrifié par ce qui m’attendait. J’avais eu un billet entre les mains, moi aussi. J’avais eu un quai, un train. Je ne suis jamais monté. Le Soleil, au-dehors, faisait trembler mon âme. Il me brûlait, me déchirait.  

J’ignore combien de temps je suis resté sur ce quai, à fixer le panneau des départs, à regarder les autres s’embarquer. J’étais incapable de faire le moindre mouvement. Le moindre pas en avant. Je n’ai pas eu le courage. Mes pensées restaient bloquées sur cette unique phrase : « Et si … ». Je restais figé sur le quai de cette gare, en équilibre sur la pointe de l’incertitude,  entre un passé qui me dégoûtait et un futur qui me glaçait davantage.   

Et aujourd’hui, je comprends réellement le sens des mots « et si … ». Je sais que les remords de vingt ans ne valent rien face aux regrets des vieillissants. Parce qu’à vingt ans, on peut encore. Rien n’est fini. Il est toujours temps de partir. Et si j’étais monté dans ce train…

Pour moi, il est trop tard à présent. Mais mon existence m’aura appris le sens qu’est censé prendre notre vie. Alors, quand il m’arrive de voir, sur le quai d’une gare, un jeune homme un peu perdu qui contemple son billet entre ses doigts… Je m’approche de lui et il me dévisage de ses yeux fébriles, le doute tapi au fond de ses pupilles. Je lui dis : 

- Tu ne pars pas ? 

Il me répond :

- Et si… et si j’étais… 

Je l’interromps :

- Mon garçon. Si tu regrettes ton passé, doutes de ton présent et crains ton avenir, "et si" n’est pas la solution. S’il te reste au fond de toi des rêves, des espoirs, alors rien ne sert de dire "et si j’étais". Tout ce que tu as à dire, c’est : "quand je serai".  

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Et voilà, j'espère que ça vous a plu !

Je tiens également à vous dire que si vous aimez ce que je fais, mon premier roman papier, Ezéchiel, est paru aux éditions Edelweiss le 27 janvier 2021 ! 

C'est un roman psychologique qui parle de la frontière entre le rêve et la réalité, et de la façon dont notre subconscient peut nous manipuler. Avec une jolie romance en prime ! ;D

N'hésitez pas à jeter un coup d'œil aux premiers chapitres que j'ai gratuitement mis en ligne sur ce site si vous souhaitez vous en faire une idée, et à en parler autour de vous pour me soutenir dans mon travail et m'encourager !

Et si vous êtes définitivement conquis, voici le lien vers la maison d'édition, où vous pourrez vous le procurez en version papier : 

https://www.edelweisseditions.com/product-page/ez%C3%A9chiel

Il est également disponible en version numérique sur toutes les plateformes dédiées. 

N'hésitez pas également à vous abonner à ma page Facebook pour être mis au courant de tous mes travaux d'écriture : 

https://www.facebook.com/SophieGriselle/ 

Vous pouvez aussi me suivre sur Twitter (Natalhea_) et Instagram (sophiegriselle).

Si vous avez des questions, vous pouvez sans problème m'envoyer un petit MP ou me laisser un commentaire, je lis et je réponds à tout ;)

Nat'

 

 

 

 
     
     
 
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