Euh, j'ai été absent longtemps.
Et je pense pas être aussi actif qu'il y a quelques mois.
Mais ça reviendra.

Si vous allez voir les deux premiers chapitres, vous verrez qu'ils ont été changés... !

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        Le premier mois de cours passa rapidement. Il ne manqua qu'a une seule reprise, seulement deux jours, et eut l'agréable surprise de voir Émilie sonner à la porte de l'appartement les deux soirs. Après cet épisode, voyant qu'ils travaillaient mieux à deux, ils convinrent de passer deux soirs chaque semaine l'un chez l'autre, à tout de rôle. Il présenta sa nouvelle amie à ses parents et leur expliqua d'où leur venait l'habitude d'aller l'un chez l'autre. Son père acquiesça avec un petit sourire avant de retourner à son journal, mais sa mère se montra plus… Démonstrative. Elle serra la jeune fille dans ses bras, laissant celle-ci bouche bée. Elle s'excusa ensuite et proposa des biscuits et un verre de jus d'orange à Émilie, après quoi elle leur débarrassa un bout du plan de travail pour qu'ils puissent s'installer.
La nature joviale et semble-t-il insouciante d'Émilie lui permit de se faire assez rapidement des amis, en plus de ceux qu'elle avait du collège, et comme Hugo et elle se trouvaient souvent ensemble, même au lycée, il fit ainsi d'autres connaissances. Il restait tout de même un peu en retrait : tout ceci était nouveau pour lui. Le souvenir de ces longues journées passées seul au CDI, lors de ses années collège, lui semblait déjà bien loin. Il savait cependant qu'il devrait dire, un jour ou l'autre, la vérité sur sa santé. Ne serait-ce que parce qu'il se sentait mal de garder ce secret. Il avait toujours peur d'être rejeté, mais il avait découvert qu'il pouvait y avoir pire : les gens pouvaient avoir pitié de lui. Il voulait absolument l'éviter.
Comme les vacances approchaient, il avait décidé d'inviter Émilie l'un des après-midi dont ils disposeraient et de tout lui dire. Il se sentait extrêmement proche d'elle, plus que de certains de ses cousins même. Elle comprendrait, ou tout du moins il l'espérait. Lorsqu'ils se retrouvèrent seuls dans le tram, un soir, il prit son courage à deux mains :

« Émilie… ? Je voulais savoir si, la semaine prochaine, tu serais libre… ? »

Elle le regarda, prenant un air sérieux et levant les yeux, comme si elle réfléchissait intensément.

« Je sais pas… J'avais prévu tellement de choses, tu sais, comme passer au moins une après-midi entière devant l'ordinateur, ou à faire du shopping avec les filles en ville… »

Ils rigolèrent tous les deux : les filles du petit groupe qu'ils formaient n'étaient pas vraiment portées sur la mode, encore moins sur le maquillage. Elle était donc libre, selon toute vraisemblance.

« Alors… Mardi, ça va ? Je crois qu'il y a des réductions au cinéma. Enfin, si tu veux aller au cinéma ! »

Émilie eut un petit rire, et son cœur s'emballa. Chaque fois qu'il voyait ses pommettes se relevaient légèrement, lorsqu'elle avait ce rire si caractéristique, il sentait son cœur rater un battement. Il n'était pas sûr de la raison, mais il la redoutait. Il la craignait, parce qu'il savait que les chances pour que cela soit réciproque - surtout lorsqu'elle saurait pour sa leucémie - étaient très minces.

« Je te dis ça demain, je verrais avec Momzilla si c'est possible, d'accord ? »

Momzilla, c'était le nom qu'ils donnaient à la mère d'Émilie parce qu'elle était trop protectrice avec sa fille. Sa mère à lui était aussi très attentionnée, mais comme elle était moins présente que celle d'Émilie, elle était plus laxiste avec son fils.
Ils arrivèrent à son arrêt et il descendit à reculons, souhaitant garder Émilie le plus longtemps possible dans son champ de vision. Il était amoureux, c'était certain. La jeune fille s'en rendait-elle compte ? Comme cette pensée l'effrayait un peu, il préférait la reléguer dans un coin de sa tête. Comme il ne regardait pas où il allait, il finit par buter dans quelqu'un. Alors que les portes se refermaient, il détourna la tête de la longue chevelure blonde de la jeune fille. Il reconnut immédiatement le visage de la personne qu'il avait bousculé : c'était le jeune en jean qu'il avait vu un mois plus tôt. Il s'excusa rapidement et fila sans demander son reste lorsque le regard éteint de l'adolescent se posa sur lui.
Il voulut courir jusque chez lui, mais son corps ne le lui permit pas. Après une cinquantaine de mètres, il fut pris de hauts-le-cœur. Il se recroquevilla, plié en deux. Après plusieurs secondes, il commença à récupérer un peu. Voyant qu'on ne l'avait pas suivi, il continua son chemin normalement.
Lorsqu'il arriva chez lui, il fouilla plusieurs fois son sac : son livre de maths n'était nul part. Il réalisa avec une certaine horreur qu'il avait dû le laisser tomber lorsqu'il était rentré dans le garçon, plus tôt. Il retourna à l'arrêt, mais bien sûr, il n'y trouva pas son livre. Demain, c'était le dernier jour de cours, et il en aurait besoin pour les vacances puisqu'il y avait des exercices à faire qu'il n'avait pas encore terminé. Il pourrait demander à Émilie, mais…

        À la récréation du lendemain, une amie d'Émilie lui signala qu'un type de première semblait le chercher pour lui rendre son livre de maths. Il eut une rapide pensée pour le seigneur, - quel qu'il soit, il n'était pas croyant en fait - réalisant sa chance que le livre ait été récupéré par un élève du lycée. Il devait retrouver le garçon au CDI, entre midi et deux : il dirait aux documentalistes de renseigner Hugo.
Lorsque la quatrième sonnerie de la matinée retentit, il partit avant Émilie en lui disant de l'attendre devant le lycée, le temps qu'il récupère son livre. Il traversa la cours aussi vite que sa santé le lui permettait, grimpa l'escalier de pierre qui menait au CDI et ouvrit la porte de celui-ci. À l'intérieur, Nassalia - la documentaliste - tapait tranquillement sur le clavier de son ordinateur, assise derrière son bureau. Lorsqu'il lui demanda si un première était venu rapporter son livre, elle lui indiqua la troisième salle de travail personnel et lui donna son double des clés. Lorsqu'il ouvrit la porte, il fut pris d'une certaine stupeur : celui qu'il avait devant lui n'était nul autre que l'adolescent qu'il avait parfois vu à l'arrêt de tram, celui-là même qu'il avait percuté la veille. Il resta silencieux, mais entra quand même dans la pièce.

« Je crois que tu as perdu ça. »

Le garçon pointa le livre de maths d'un doigt. Puis il se remit à travailler, semblant d'un coup perdre tout intérêt pour Hugo. Son regard semblait plus vif que la veille. Il rangea rapidement son livre. Alors qu'il s'apprêtait à sortir de la pièce, l'adolescent l'interpella à nouveau :

« Euh… Hugo Dunand c'est ça ? Moi c'est Rémy Chevalier. On se croisera peut-être, vu qu'on est au même arrêt. »

Il y eut un silence pendant le quel Hugo hocha la tête sans oser partir.

« Bon… Au plaisir, du coup ? »

Hugo acquiesça et sortit sans un bruit de plus. Ce garçon ne semblait pas méchant, mais... Pourquoi est-ce qu'il ne l'avait jamais croisé ? Rémy… Il retiendrait son prénom.
Il descendit l'escalier et partit rejoindre Émilie au plus vite. Celle-ci commençait à s'impatienter et fit semblant de le bouder pendant presque une minute entière. Finalement, elle lui adressa à nouveau la parole aussi tôt qu'ils entrèrent dans le tram. Ils discutèrent un moment des films à l'affiche, de ce qu'ils pourraient faire le mardi et des grasses matinées qu’Émilie comptait faire le week-end à venir. Il lui parla d'un certain Rémy Chevalier, mais elle ne le connaissait pas. Sur le trajet entre l'arrêt de tram et son appartement, Hugo réfléchit au jeune homme. Peut-être était-il l'un de ces élèves qui faisaient régulièrement l'école buissonnière ? Ceci expliquerait qu'il ne montait pas dans le tram avec lui le matin, et qu'il le trouvait parfois à la station lorsqu'il revenait.

Lorsqu'il fit tourner la clé dans la serrure de la porte d'entrée, il était bien décidé à en apprendre un peu plus sur ce Rémy.

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Voilà...
J'espère que ça valait l'attente.
Ça et les nouveaux chapitres 1 et 2.

Je vous dis à... Bientôt j'espère :p !