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D'ici à ce que le soleil revienne
Par Origine
Harry Potter  -  Romance  -  fr
One Shot - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     3 Reviews    
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AVERTISSEMENT : Cette histoire traite explicitement de rapports amoureux et sexuels entre hommes. Si cela vous dérange, merci de quitter cette page. 

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Titre : D’ici à ce que le soleil revienne.

Pairing : Harry-Draco

Auteur : Origine

Avertissements : gros mots, mention d’activités sexuelles et terriblement affectives.  

Résumé : HPDM - Séquelle de L’heure du thé. Depuis ce premier thé, depuis ce premier orage et cette première fois, Draco a passé des nuits entières chez Potter. Alors, faites que la pluie écossaise continue de tomber.

Note de l'auteur :Presque un an pour achever l'écriture de cette séquelle qui ne devait jamais voir le jour. Presque 8 ans depuis les premiers mots écrits sur cette histoire. Longue vie au fandom. 

Merci de prendre note que cette histoire a été écrite dans un univers Harry Potter où le fandom attendait encore la sortie des tomes 5 à 7. (oui, ça date!)

Je pense que ce OS peut se lire sans avoir lu ma fic L'heure du thé mais si vous cherchez du lemon (^^), je ne peux que vous conseiller d'aller la lire car je traite ici essentiellement de ce qu'il se passe 'après'. 

Bonne lecture !

[Point de vue de Draco]

Titre : D’ici à ce que le soleil revienne (séquelle de L'heure du thé)

« Il pleut »

Je me retourne vers l’homme qui vient de prononcer cette phrase banale et un sourire discret, un plissement presque imperceptible sur le coin droit de mes lèvres fines, naît sur mon visage.

« Je ne crois pas que tu pourras voler avec un tel temps, » continue-t-il, la voix sereine.

Et, comme si quelqu’un avait actionné un Retourneur de temps, je me souviens du premier jour où je suis venu ici.

Ici, chez Potter.

J’étais venu dans cette maison décorée d’un goût sûr, dans ce salon trop moldu, sur ce canapé pas assez grand. Au départ, j’étais venu pour entendre les mots de l’homme de tout un peuple, de celui qu’on appelait le Sauveur, le Survivant, l’Elu.

J’étais venu pour cela – des excuses, de la reconnaissance, des aveux. J’étais venu pour entendre cet ennemi devenu un adversaire admettre mon rôle dans la guerre contre le Seigneur des Ténèbres.

J’étais donc venu chez lui, après une habile manœuvre stratégique opérée avec la complicité d’Albus Dumbledore – nous avions fait croire que l’idée venait de lui – et Potter m’avait donc invité à boire un thé.

Et j’en avais bu un. Un thé simple. A la vanille. Sans sucre ni lait. Un thé comme j’en bois toujours.

Oh, il n’y avait rien eu de plus satisfaisant que de voir tes lèvres roses murmurant des excuses et avouant que toi, Harry Potter, tu reconnaissais que moi, Draco Malfoy, avait agi pour la victoire des forces de Dumbledore.

Oh, Potter, dis-moi, à quoi as-tu pensé cet après-midi-là ?
Qu’as-tu pensé de moi alors que tu me parlais de la guerre, que tu me parlais de moi… et de ce que j’avais fait pour l’Ordre. Pour toi.

Mais, ce jour-là, alors que tu m’offrais un thé, avais-je déjà compris que je ne venais pas vraiment pour des excuses ? Avais-je déjà compris que ce n’étaient pas tes mots qui devaient me chambouler et métamorphoser mon avenir en une chose plus incertaine qu’une prémonition de Trelawney…

Par Merlin, Potter, avais-je déjà compris que je n’étais venu que pour toi ?

Car voilà, tandis que le pauvre petit enfant du monde magique, le pauvre orphelin, le pauvre héros me parlait, je n’avais eu face à moi que l’implacable révélation de la tragédie qui se jouait malgré moi. En vérité, Potter, te voir m’accepter comme membre à part entière de ton existence – et acteur dans ta victoire contre le Seigneur des Ténèbres – n’avait fait que rendre plus visible mon allégeance terrible et implacable à ta personne.

Ta personne.

Cette silhouette à peine trop petite mais toujours calme. Calme, comme le désert avant la tempête de sable. Oh, Potter, il suffit d’un mot de trop, d’un mot de moins pour la voir se déchainer dans tes yeux, dans ta magie, dans ta voix.

Et aujourd’hui, debout dans ton salon, je te regarde. Ton dos droit, tes cheveux ébouriffés, tes iris trop verts perdus dans la contemplation d’une mauvaise pluie.

Tellement de jours ont passé depuis ce thé et depuis cet orage violent qui m’avait empêché de quitter ta maison, de m’éloigner de toi et de prendre les jambes à mon cou, fuyant sur mon balai.

Putain de tempête. Putain de pluie battante. Putain d’arrêté ministériel qui m’interdisait de transplaner – et me l’interdit encore, fus-je officiellement blanchi de mes activités de Mangemort.

Putain de pluie qui ruisselle encore aujourd’hui sur les carreaux et frappent mes oreilles dans un bruit assourdissant. Putain de pluie qui me rappelle cet après-midi avec toi, cette soirée, cette nuit.

Car oui, j’étais resté chez toi, Potter. Pour un thé d’abord, pour diner ensuite et pour faire l’amour enfin.

Quoi d’autre ? Quoi d’autre à part ça ? A part tes baisers, ta peau, ta tendresse au goût de cendre.

Je soupire à ce souvenir et  tu te détournes rapidement de ta contemplation de la fenêtre inondée de pluie. Tu te tournes vers moi et il y a dans tes yeux un je-ne-sais-quoi de désolé. Un je-ne-sais-quoi que je déteste autant que je le vénère. Cela me rend précieux de savoir que tu t’inquiètes, que je t’inquiète. Mon cher Potter, puisses-tu te tourner vers moi à chacun de mes soupirs, à chacun de mes trébuchements, à chacun de mes échecs.

« Dis, ça va aller ? » murmures-tu d’un air concerné. « Je veux dire… Avec toute cette pluie, tu ne peux pas partir tout de suite… J’espère que tu n’avais pas de choses urgentes à faire. »

Je secoue la tête. Les mèches blondes de ma frange tombent devant mes yeux et je penche la tête quand je te réponds :

« Oh, je peux bien rester une nuit de plus, » dis-je articulant chaque syllabe. 

En effet, je le peux.
Une nuit de plus, cela ne compte pas vraiment. Depuis ce premier jour, depuis cette première pluie, je suis resté des nuits entières chez toi, Potter. Des nuits à me faire aimer de toi. Des jours, parfois. Même si, en toute franchise, ils sont bien moins nombreux.

Sache, cependant, que je les chéris tout autant. Mais chut, que cela reste entre nous.

« Je suis content que tu restes, en fait, » avoues-tu alors, ta voix prenant cette intonation trop franche pour ne pas me faire frémir de la tête aux pieds. Merlin tout puissant, puisses-tu jamais perdre cette franchise qui me désarme à chaque fois.

Et là, sans attendre mon rictus désabusé ou une de mes remarques ironiques, tu me fais un sourire radieux. Un de ceux qui me réchauffe le corps  comme un sort d’allégresse. Je pourrais en mourir, tu sais, de tes sourires. Et je déteste ce sentiment qui me fait gigoter les lèvres pour sourire à mon tour.   

Soudain, tu parles à nouveau :

« Cette pluie, tu sais, ça me rappelle la fois où… »

Tu t’arrêtes brusquement, comme si tu venais de te brûler la langue. En effet, ce n’est pas une chose dont nous parlons d’habitude. Nous ne parlons pas de cette fois-là. C’est une sorte d’accord implicite entre nous. Pourquoi ? Parce que nous faisons comme si notre relation était, tout simplement. Comme  s’il n’y avait pas eu l’avant – la guerre, la haine, la rancœur, la colère. Nous agissons comme un couple normal même si, rien que dans cette expression, il y a tellement de mensonges.

Puisque, Potter, nous ne sommes pas un couple normal. Nous ne sommes pas un couple. Nous ne sommes pas normaux. Je ne suis pas ton petit-ami. Je ne suis pas tout ce qu’implique le mot « couple ». Je suis un homme, j’ai un sexe dur quand il est excité et je serre les dents à chaque fois que je me rappelle qu’il n’y a pas d’avenir dans la magie qui me pousse vers toi.

Pourtant, toi, le grand Harry Potter, tu n’en as que faire. Je sais, en effet, que si je partageais ces pensées avec toi, tu en rirais. Pour toi, la normalité n’a jamais été ta compagne, monsieur le Survivant et c’est avec la naïveté d’un homme parti au combat trop tôt que tu savoures quand même cette illusion de couple normal quand je viens chez toi le week-end et quand nous avons un dîner en semaine.

Peu importe, semble toujours dire ton sourire calme. Peu importe. Enlace-moi. Embrasse-moi. Suce-moi de ta bouche tiède. Oh, fais-moi tout cela et jouons au couple normal ; fut-il homosexuel.

Mais, je t’en prie ne parlons pas de cette première fois, du bruit du verre brisé, de la saveur amère du cognac, des draps sales, de la marmelade que tu avais ce matin-là au coin de la bouche.

Ne parlons pas de tout cela, nous pourrions tout briser, comme dans un finite incantatem que nous aurions conjuré involontairement.

Hélas, voilà que c’est moi qui brise notre implicite accord lorsque j’entends des mots m’échapper :

« Il pleuvait fort, c’est vrai. Un peu comme aujourd’hui. »

Merlin. Est-ce moi qui viens de parler de météo ? Est-ce moi qui me sers de cette pluie, encore, toujours, comme la constante de notre relation, comme un alibi.

Et toi, Potter, dis-moi… Dis-moi, dans ton esprit, remercies-tu le ciel pour ce climat humide dont il a couvert l’Ecosse ? Pries-tu pour que, chaque soir, il pleuve si fort que je ne m’en aille jamais ? Serres-tu les poings à t’en faire saigner les paumes quand le temps est trop clair pour ne pas m’interdire de rentrer en balai ?

Fais-tu cela ? Car moi, moi, je le fais.

Une seconde alors, j’observe mon balai qui repose dans ton entrée. Mon fidèle compagnon de galère y restera jusqu’au matin et cela me promet une nuit de plus auprès du héros de ce monde.

M’observant toujours en coin, tu sembles avoir suivi mon regard.

« Vivement que tu puisses transplaner à nouveau, » dis-tu et, instantanément, ton visage se fige. Ta bouche reste suspendue sur une phrase mort-née et tu ressembles à un poisson hors de l’eau.

 « Enfin, je veux dire…» essaies-tu de rattraper « Je…  je voudrais juste que le Ministère publie rapidement le décret concernant les espions pendant la guerre… Afin que tu n’aies pas à voler par un temps pareil, tu vois ? »

Je plisse les paupières, jouant un peu avec tes nerfs. Oh, mon petit pote Potter, ta sollicitude est touchante. Quand tu as dit « vivement », tu as eu peur que j’aie mal compris, que j’aie cru que tu voulais ne plus me voir et te débarrasser de moi, c'est ça ?

« En fait… » tentes-tu encore de rattraper, ta voix traduisant ton malaise. « Je n’ai pas besoin d’un prétexte pour que tu restes… »

Comme c’est touchant. J’en vomirais presque si je n’avais pas la poitrine aussi douloureuse. Cette phrase venant de toi sonne étrangement. Elle est piquante, comme de l’acide. Mais elle me fait répondre une simple vérité :  

« Je n’ai pas besoin d’un prétexte pour avoir envie de rester, Harry. »

Je n’ai pas dit cela pour te rassurer, sois-en certain mais pourtant tes yeux se ferment, émus. Tu sembles toujours ému quand je dis ton prénom.

Si tu savais, toutefois, comme j’aurai envie de te le répéter à longueur de journée.

Harry. Harry. Harry.

Je pourrais te dire tout le temps mais je m’y refuse. Mais sache que tu es la seule personne vers laquelle je pourrai toujours me tourner. Tu es ma petite icône personnelle. Mon veau d’or.

Mais, surtout, ne prends pas ça pour une déclaration. Cela n’en est pas une. Considère simplement que c’est un fait. Un roc, un mur de soutènement, un pan entier de ma vie.

Doucement, je te vois alors t’approcher de moi, les yeux toujours brillant de ma dernière phrase. Tu as dû croire sincèrement que c’était une autorisation pour que tu m’approches. Sache que c’en était pas une. Mais, Potter, t’ai-je une seule fois refusé que tu m’approches ?

Te voilà à quelques pouces de mon visage et je te vois lever la main vers moi  pour prendre mon menton en coupe. Ton visage est si proche que je sens ton souffle tiède sur mon visage et tes cheveux noirs en bataille contre mon front. Je sais que tu vas m’embrasser et je te laisse faire. Je le répète : ai-je une seule fois – une seule – refusé que tu m’approches ?

Fermant les yeux, je sens finalement le délicat velours de tes lèvres contre les miennes. C’est un baiser chaste et sec mais dans mon esprit, les cercles de l’enfer dessinent déjà en lettres capitales le mot humide de luxure.

Prends-moi, Potter. Baise-moi, détruis-moi et, lentement, pierre après pierre, pièce après pièce, reconstruis-moi de tes mains de héros. Fais de moi ton golem, tes doigts remodelant l’argile de mon être. Fais de moi quelque chose, quelle qu’elle fut. Car, tu es mon unique maître ; tu es mon unique homme, Harry.

Quelques secondes plus tard, tu te recules doucement, rompant le baiser. Ta main glisse dans mon dos et tu m’enlaces tendrement. Quand tu fais cela, j’ai l’impression que tu as peur que je me brise entre tes bras. Ton corps ferme s’imbrique au mien et tu niches ton nez dans mon cou. Cette intimité effrite un à un les masques qui m’entourent. Je pourrais en trembler, ridicule petite feuille prisonnière de tes bras. Mais je ne tremble pas, oh non !

Au contraire, Harry, je bande. Regarde-moi, tu m’as à peine embrassé, et je pourrais en jouir. Regarde-moi. Regarde ce que tu as fait de moi !

Cruelle et visible, mon érection puissante colle ta cuisse et semble vouloir exploser. Je passe mes doigts dans tes cheveux, peignant le nid de mèches noires indomptables et je me demande quand suis-je devenu cet homme-là ? Cet homme sans force face à un autre. Face à toi.

Bien entendu, je pourrai fuir. En vérité, j’ai fui de nombreuses fois mais là, dans cette pièce, je ne fuis pas, je ne fuis plus.

Le jour où j’ai pris conscience que je n’avais fait que te suivre et te pister toute ma vie, j’ai arrêté de fuir. J’ai arrêté d’être lâche face à ce que je ressens pour le héros de ce monde. Car, oui, j’ai du désir pour toi, Harry Potter. Et c’est toujours comme une surprise que je découvre ce propre désir que tu acceptes de ressentir pour moi. Puisque je sens ton sexe dur, cette hampe chaude et pleine qui se dessine sous ta robe moulante et bute contre mon aine.

« J’ai envie de toi,» murmures-tu dans mon cou, la voix un peu rauque et remplie de cette même franchise qui me désarme. Redis-le, Harry. Redis-moi que tu as envie de moi, de corps, de mon souffle et de croire que je t’appartiens.

Ta respiration est erratique et lentement, tu embrasses la peau tendre de ma nuque.

« J’ai envie de toi,» répètes-tu et, entre chaque mot, tu suces la peau blanche de la naissance de mon cou. Je ferme les paupières pour mieux sentir la tranche de tes dents, l’humidité de ta langue et les battements de mon cœur qui s’emballe.

J’ai envie de toi, Potter. Voilà, ce que tu aimerais que je te réponde mais je ne le dis pas. Je me détache simplement de toi et tu lèves tes yeux verts comme s’ils pouvaient me retenir.

Tu ne dis rien mais tu me fixes, les pupilles si dilatées que tes yeux s’en sont assombris.

Du désir. Oui, il s’agit de désir.

Sans te lâcher du regard, je commence à me déshabiller. Mes doigts dégrafent ma robe et font couler le tissu lourd jusqu’au sol.  

Ton regard brûlant semble hypnotique. Tu sembles avoir interdit à tes paupières de cligner, de peur que la vision de mon corps offert s’échappe, comme une illusion.

Mais je n’en suis pas une. Je suis bien là, Potter.  Et savoir que tu me désires me fait sentir terriblement exceptionnel. Je suis l’homme qui fait bander le Survivant.  Je suis celui à qui tu réserves tes soins les plus exquis – ta délicieuse bouche, tes dix doigts aventureux, ton sexe puissant. Je suis celui à qui tu offres tes bras, ta chaleur et jusqu’à tes silences.

Me voilà nu maintenant mais, en vérité, je ne suis pas vraiment nu devant toi. Jamais. Car, il y a toujours ton regard qui me couvre. Toujours…

« Draco… » susurres-tu, le souffle court, tandis que je prends le temps de déposer mes vêtements sur le canapé. Mon érection pleine et luisante se dresse entre nous mais ce n’est pas elle que tu fixes de tes iris si luisants qu’ils en sont indécents. C’est mon visage que tu fixes, comme si tu voulais y imprimer ton propre reflet.

Observe bien, Potter, comment mon corps n’attend que tes attentions les plus licencieuses. Potter, même si je garde le silence, sache que je ne me force jamais. Et là, si je me tais, c’est justement parce que, si j’ouvrais trop la bouche, des mots interdits pourraient en sortir.

Sans attendre une minute de plus, tu brises alors notre contact visuel, tu me prends la main un peu brutalement, me tirant vers le couloir, te déchaussant sans faire attention à ce que tu sèmes derrière toi et tu me guides jusqu’à ta chambre. L’orbe de lumière est déjà allumé et diffuse une délicieuse lumière tamisée autour de nous. D’un coup de talon, tu fermes la porte derrière nous et, enfin, tu m’embrasses avec toute ta fougue, toute ton impétuosité, toute ta folie. Faisant cela, tu me pousses contre le mur, mon dos frappant la surface peinte et tes mains encadrant mon visage comme si ta vie en dépendait.

Ta langue chaude, ta bouche humide, tes dents aventureuses… Tu me donnes tout, sans rien reprendre et je t’entends gémir, haleter, appeler…  

« Draco, Draco, Draco… »

Un chant. A chaque nouveau baiser.

« Draco, Draco, Draco… »

Une prière. A chaque respiration.

« Draco, Draco, Draco… »

Une déclaration.

Par Merlin, embrasse-moi comme cela tous les jours. Oui, Potter, embrasse-moi, dévore-moi, adore-moi.

Et là, tombant à genoux, tu sembles prier pour que je t’autorise à me toucher.

« Laisse-moi faire » supplie le héros du monde sorcier et qui suis-je pour ne pas succomber, pour interdire à Harry Potter de m’offrir la plus incroyable des fellations qu’il ne m’ait jamais été donné de recevoir.

Oh, Potter, je te laisse tout me faire.
Tout.
Mes mains se perdent dans tes cheveux ébouriffés, mon souffle dans le silence de ta chambre, mon orgasme dans ta gorge exquise.

Je sens ta main, mutine et fière qui essuie les restes de mon orgasme au coin de ta bouche puis, tu niche ton nez dans mes poils pubiens. J’ai un soubresaut, l’odeur de sexe emplit mes narines. Le musc, l’homme, la sueur… Voilà, ce que tu dois sentir, toi aussi, la mâchoire presque douloureuse de tes dernières actions. Puis, embrassant l’os de mon bassin, tu murmures une phrase que je ne comprends pas, une phrase que je fais semblant de ne pas comprendre.

Il y a des choses que je ne veux pas savoir. Pas encore.  

Mais, je n’ai pas vraiment le temps d’y penser alors que tu m’allonges sur ton lit. Et là, tu me fais l’amour, renouvelant tes baisers, tes caresses et ton incroyable talent pour me rendre fou. Cette fois, tu prends ton temps, nouant tes doigts avec les miens, jouant des moindres recoins de mon être. Ton corps semble ne vouloir que moi et, à nouveau, je te laisse tout me faire. Je ne peux pas t’arrêter, ni te vaincre. Je ne l’ai jamais pu.

Et, lorsque tu t’effondres, l’orgasme bandant encore ton corps et ta peau moite brûlant la mienne, je te serre dans mes bras.

Les clapotis de la pluie parviennent à mes oreilles et tu murmures dans mon oreille : « L’orage est vraiment terrible, ce soir ».

Tes mots sonnent comme des non-dits, comme un « je suis content que tu sois là, avec moi, et qu’il pleuve, car cela veux dire que tu resteras cette nuit, et vraiment, j’ai envie que tu restes, et qu’on baise, qu’on s’endorme d’épuisement et, qu’au matin, tu sois toujours là, avec moi, à rêver d’une nouvelle journée avec toi ».

Soudain, un éclair illumine la chambre, cassant le flux de mes pensées. Je compte les secondes jusqu’au tonnerre et je n’arrive qu’à deux.

Tu profites du bruit pour te rapprocher de moi et m’enlacer plus intimement, glissant ta cuisse entre mes jambes. Je sens à nouveau ton excitation, forme épaisse et brûlante qui colle à mon bassin.

Bon sang, tu es une bête, Potter. Une jeunesse aux hormones insatiables. Mais, c’est maintenant, alors que ton sexe dur me promet une nouvelle nuit à gémir sous les torrents de pluie battant les fenêtres de ta chambre que je décide d’envoyer valser mes principes, mes mensonges, mes questions.

Brusquement, coupant à nouveau mes pensées, un autre éclair illumine ta chambre. Ton regard m’observe et tu sembles perdu dans la contemplation d’une vérité qui se trouverait inscrite sur mon visage

Verrouillant mes yeux dans les tiens, je laisse mes mots répéter les tiens, comme un écho :

« L’orage est vraiment terrible, ce soir. »

Dans ma phrase singeant la tienne, il y a les mêmes non-dits. Les mêmes espoirs. Les mêmes envies.

Je suis content que tu sois là, avec moi, et qu’il pleuve, car cela veux dire que je resterai cette nuit, et vraiment, j’ai envie que de rester, et qu’on baise, qu’on s’endorme d’épuisement et, qu’au matin, tu sois toujours là, avec moi, à rêver d’une nouvelle journée avec moi.

Tu sembles avoir entendu mes silences et tu t’approches pour m’embrasser, tes dents tirant sur ma lèvre inférieure pour me faire gémir et tes mains brûlantes courant déjà au creux de mes reins.

« Draco, cela veux dire que tu restes ? » chuchotes-tu, ton souffle se perdant contre l’arête de ma mâchoire. Et je sens ton sexe, tes doigts, ta peau moite. Et j’entends ta respiration chaotique dans la courbe de ma nuque, le frottement de ta joue mal rasée contre mon oreille, le bruissement des draps se froissant entre nos mollets. Et, je te vois sans avoir besoin d’ouvrir les paupières.

Je te vois, Harry Potter. Je te vois et tu es là, dans ma vie. Depuis le début, depuis mon enfance où l’on me racontait ces histoires du Garçon-Qui-A-Survécu, pendant Poudlard où tu risquais ta vie en te rendant détestable, pendant la guerre où tu…

Je déglutis aux souvenirs et je te sens te crisper contre moi

« Hey, ça va ? » demandes-tu tout d’un coup, ta voix remplie de doute, d’inquiétude et de… oh, d’une touchante et horrible tendresse.

Tu sembles me supplier un « ne pars pas, non, ne pars pas ».

Lentement, je laisse tes mots ruisseler sur moi comme l’eau douce d’un bain apaisant. Là, à l’instant où tu niches ton nez dans mon cou et où je sais que tu vas certainement embrasser chaque partie de mon corps jusqu’à les rendre incandescentes de désir dans les prochaines longues et langoureuses minutes, je sais que, oui, en fait, ça va. Tout va bien. Tout va mieux. Car d’autre pourrais-je aller ?

Et je te le dis, embrassant ta gorge et suçant le sang qui arrive jusqu’à ton pouls.

« Où d’autre pourrais-je aller, Harry ? » je te susurre donc, répondant à ta question, à ton angoisse, à notre besoin de prétexte pour passer nos nuits ensemble.

Je me surprends moi-même par l’exactement vérité qu’il y a dans cette pensée.

Où d’autre pourrais-je aller. La réponse est simple : nulle part.

En fin de comptes, peu importe pourquoi tu m’as embrassé ce premier soir, pourquoi tu as laissé Dumbledore te convaincre d’accepter mon rôle dans la guerre, pourquoi tu es si inquiet à chaque fois que je te laisse me toucher.

Je t’ai trop haï, Potter, pour me battre contre la franchise de ton comportement, contre les déclarations qu’il semble y avoir dans chacun de tes gestes. Je t’ai trop haï, Potter, pour continuer à croire à mes propres mensonges.

Oh, j’aurai envie de me disputer avec toi, de t’épingler contre les pierres incisives de Poudlard comme avant et de te casser la gueule. Mais, en vérité, ces envies se sont évaporées, un peu à la façon des lapins dont usent ces charlatans moldus pour se prétendre magiciens.

Je n’ai pas vraiment besoin de comprendre pourquoi tu m’as embrassé ce jour-là, pourquoi tu continues à me laisser venir chez toi, pourquoi tu viens de sucer ma queue avec ta délicieuse – oh, oui, délicieuse – bouche de héros et pourquoi tu viens de me baiser comme si la pluie pouvait s’arrêter d’une seconde à l’autre.

Peu importe, Harry. Continue simplement. Continue à m’embrasser, à me toucher, à me susurrer des mots que je fais semblant de ne pas entendre….

Sache simplement que ce n’est pas le soleil qui me fera partir. Ni la pluie qui me fera rester.

Je n’ai pas besoin de cela pour t’aim…

Un éclair interrompt mes pensées et je sens ton sourire dans mon cou, tes doigts, ton souffle, tes cuisses jouant une partition d’inconditionnel désir qui me fait plier et succomber.

Il est trop tard pour penser à tout ça. Laisse-moi la nuit pour profiter de l’instant, de toi, de ton corps, de tes déclarations.

Et demain, lorsque nous prendront le thé en grignotant des scones comme tout sorcier britannique, je m’autoriserai peut-être à finir ma phrase.

FIN –

20 avril 2011 (écriture) / juin 2012 (relecture et publication)

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Merci d'avoir lu jusque là. Prendrez-vous le temps de me laisser un mot avec vos impressions sur ce one-shot ?

A bientôt,

O. 

 
     
     
 
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