Disclaimer : Les personnages appartiennent à l'univers de Death Note. Beyond Birthday appartient à l'auteur de "Another Note".
Titre : Iconographie d'un tueur en série
Auteur : Amy W.Key
BEFORE YOU ARE, BEFORE I WAS
Je crois que ce jour-là, toi comme moi, nous avons compris que j'étais malade.
A cause des voix dans ma tête et des chiffres qui défilaient.
Paranoïa, hallucinations, psychopathie.
Toi, tu ne voulais rien dire mais je voyais bien dans tes yeux, la peur qui brillait et aussi, un peu, le soulagement, tu étais content que quelqu'un m'arrache à toi. Et la joie dans ton regard m'a fait si mal que j'ai cru qu'on m'écartelait les côtes pour extirper mon cœur de ma poitrine. Je voyais du sang partout et j'aurais voulu te crier de me retenir et de ne pas les laisser m'emmener, mais toi, tu les observais faire avec détachement, en te mordillant l'ongle du pouce, tes yeux noirs brillant sous tes mèches rebelles.
J'avais tant fait pour toi ! Pourquoi ne voulais-tu pas comprendre ? Je n'avais pas voulu tout ça… J'ai simplement fait tout ce qui était en mon pouvoir pour te garder près de moi, te protéger du monde extérieur, te sauver de ces êtres dehors qui t'auraient aimé moins que moi, et plus mal que moi. Je n'aurais pas supporté de te voir pleurer pour un autre.
Séquestré.
Mon cœur, mon épicentre, tout s'écroulait autour de moi et je ne comprenais pas pourquoi tu les laissais m'enlever. Où m'emmenaient-ils ? Pourquoi si loin, si loin de toi, mon amour, mon monde ?
Cet univers-là était blanc, tout blanc, avec des gens qui hurlaient derrière des portes et d'autres hommes en blanc qui frappaient les premiers. Pourquoi étais-je là ? Et toi tu étais où ? Je guettais au détour des ombres, et quand la nuit vint, je cherchais ton corps à tâtons près de moi, avide de ta peau, de ta chaleur, comme avant, quand nous étions ensemble... Mais il n'y avait rien que le froid, le silence autour de moi et ton absence comme un venin dans mes veines. Et je serais mes bras contre mon corps délaissé, y cherchant le contact des tiens, quand tu te débattais ou quand tu t'accrochais, quand on luttait ou quand on jouissait… Mon ange, mon frère, pourquoi m'as-tu abandonné ?
Violé.
Si c'était à refaire, je recommencerais. T'avoir si près de moi pendant si longtemps, être l'unique représentant de ton monde, ta bouée de sauvetage, te voir si dépendant, si fragile entre mes bras.
Quand j'y repense, ce furent les mois les plus heureux de ma vie, ceux où tu étais tellement là que je ne savais plus où ranger mon amour, que j'en suintais par tous les pores de ma peau. Je débordais, je me noyais, je suffoquais, plus rien n'avait de sens sinon l'éclat de ta peau et la caresse de tes yeux.
J'aurais voulu ne pas me souvenir. Je te pardonnais tu sais. Quand tu t'en allais, quand tu essayais de partir. Il ne fallait pas, bel ange, tu te serais brûlé les ailes dans le monde de dehors… Toi qui étais si intelligent, pourquoi t'obstinais-tu à ne pas comprendre ? Je t'aimais tellement et dehors rôdait le mal. Tu étais à moi ! Tu n'avais pas le droit de partir ! Tu étais à moi ! Il fallait que tu restes !
Battu.
Je ne comprends pas tous ces mots qu'ils profèrent sur moi, sur nous. Qu'est-ce que ça veut dire ? Je t'ai aimé plus qu'aucun d'entre eux n'aimera jamais, plus fort que ma propre vie. Je t'ai aimé à m'en faire saigner le cœur, à m'en brûler les yeux. Il n'y avait plus de chiffres quand tu étais là, plus de morts qui rôdaient. Il y avait toi, et le goût des fraises, le sucre sur ta bouche et la passion dévorante dans mes entrailles. Pourquoi, mon amour, mon frère, pourquoi ne pas m'avoir pardonné à ton tour ? Il n'y a plus rien si il n'y a plus toi. Je voudrais hurler, fracasser les murs pour te rejoindre. Comment vas-tu faire maintenant, qui va prendre soin de toi ? Qui sera là, qui saura t'aimer comme moi ?
Obsession.
Oh Lawliet, pardonne-moi d'être parti comme ça. Je reviendrais je te le jure. Ils ne pourront pas me garder séparé de toi. Je reviendrais pour t'aimer à nouveau. Je t'en supplie, ne m'oublie pas. Bientôt, je serais à nouveau près toi, mon ombre rouge bien calquée dans tes pas.
Folie, électrochocs.
XXX
Le mot de la fin : N'oubliez pas que ce qui fait avancer un auteur, ce sont les reviews, donc laissez-moi votre avis et dites-moi si c'était totalement hors sujet ! N'hésitez pas à faire vos suggestions également !
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