CHAPITRE PREMIER
Cette soirée n'était pas une soirée comme les autres, non, elle était la soirée de fin d'année, la dernière soirée des Septième années de Poudlard. Une soirée unique qui se voulait magique. Les années précédentes, la fête avait duré des heures durant, avec même ce qu'on appelle des « after » emplit de joies, de rires et parfois même de larmes. Car ils allaient quitter Poudlard, leur seconde maison, leurs amis, leurs professeurs, une partie de leur vie. Aujourd'hui les choses étaient différentes. Oh, il y avait des rires, de la joie et quelques larmes bien sûr, mais jamais auparavant il n'y avait eu un arrière-goût de danger. Outre le danger, c'était de la peur et de l'appréhension car après cette nuit, il fallait entrer précipitamment dans un monde hostile et noir car la guerre était là. La Grande Guerre comme on l'appelait. Celle qui touche tout et tous le monde, qui est omniprésente. Aucun élève, qu'il soit de sang-pur, de sang-mêlé ou « sang de bourbes » n'échappait à l'annonce d'une perte dû a cette guerre.
Alors oui, la peur était là, présente, oppressante et pourtant, il y avait dans cette soirée un souffle d'espoir pour certains : Harry Potter finissait ses études. L’Élu allait entrer en guerre, faire peser son poids et son pouvoir. Quelque part dans la Grande Salle, l'espoir guette.
Harry Potter se tenait devant le buffet couvert de merveilles gustatives, habillé d'un costard trois pièces moldu, les cheveux légèrement coiffés, les lunettes sur le bout du nez, une coupe de champagne dans une main, l'autre dans une poche. Il était grand dans son attitude. Ses amis se trouvaient autours de lui : actuellement il discutait avec Seamus et Dean, riant souvent à leurs blagues. Ronnald et Hermione dansaient avec divers couples sur la piste de danse, Neville discutait avec quelques élèves de différentes Maison. Ce soir, personne n'avait l'envie ni le cœur de chercher querelle à qui que ce soit. Une ambiance d'apparence décontractée animait la pièce. Certains Serpentards dansaient même avec des Serdaigles, d'autres, moins nombreux pourtant, dansaient avec des Poufsouffles et des Griffondors.
C'était une belle soirée, agréable et, aussi incroyable que cela pouvait être, calme. Aucune altercation que ce soit. Potter et Mafoy eux-même ne s'étaient pas adressé un mot, juste un léger signe de tête. Ainsi la fête battait son plein gentiment.
Une jolie Serdaigle pourvut d'une robe de soirée d'un très bel argent parsemé de paillettes invita Harry à danser. Sur la piste de danse, le costume de Harry jurait presque avec le reste des tenues masculines : tout en beauté et en classe, presque aristocrate. Malfoy, au bras de Pansy Parkinson, regardait souvent vers son camarade de classe : lui était en tenue sorcière, une chemise blanche contre un pantalon taillé noir sous une cape noire à l'ancienne, tenue par une simple cordelette verte émeraude. Pansy portait quand à elle une robe de soirée à dos-nu verte dégradée par le haut du plus claire au plus foncé, ses cheveux courts légèrement bouclés. Le couple de Serpentards semblaient s'être parfaitement accordé et embellissait lui seul une partie de la salle. Lorsque la valse fut terminée, la Serdaigle remercia poliment Harry et se retira vers ses amies. Son cavalier retourna vers les buffets à présent vide de ses amis, se resservit une coupe et alla s'installer sur une des petites tables rondes vides prévues à cet effet de l'autre côté de la Grande Salle.
Il observait. Il observait cet havre de paix qui s'étendait devant ses yeux, esquissant parfois un petit sourire à la vue de couple de danseurs que jamais il n'aurait imaginé un jour voir formé. Il avait à peine touché à sa coupe qu'une personne s'installa à ces côtés. Il n'eut pas besoin de détourner son regard pour reconnaître Draco Malfoy. Celui-ci déposa sa propre coupe sur la table et s'attela à son tour à regarder ses congénères danser et faire la fête. Après quelques secondes, un sourire effleura ses lèvres.
- C'est idiot, commença-t-il, mais ces moments vont me manquer.
Du coin de l’œil, il vit la commissure des lèvre de Harry se lever doucement.
- A moi aussi, fit-il, et après une légère pause : Mais pas que ces moments. Poudlard va me manquer, ses couloirs, ses cours, ses murs, son enceinte. Ses occupants aussi, ajouta-il en riant tout aussi doucement qu'il avait sourit : Nos joutes verbales vont me manquer...
Ce qu'il venait de dire sonnait comme une révélation, une petite confession que Draco comprit de suite.
- A moi également. Même ta balafre va me manquer !
Harry rit franchement cette fois-ci tout en se tournant vers son interlocuteur.
- Je sais. J'espère que ce sera vite terminé...
Son regard se voila et son sourire se figea. Draco le regarda une nouvelle fois du coin de l’œil, semblant juger la situation, s'il devait ajouter quelque chose ou non.
- Je l'espère aussi.
Puis, après s'être levé :
- Bonne chance Potter.
Il retira la main qu'il venait de presser contre l'épaule dudit Potter et se retira vers un groupe.
« Bonne chance Potter. » Harry savait d'où venait cet encouragement et jamais il ne pourrait oublier ce jour. Quelques semaines avant cette soirée, un conséquent nombre d'attaques avait fait trembler le monde sorcier d'Angleterre, tous dans des endroits plus ou moins fréquentés : le Chemin de Traverse en avait fait partit. Ce jour-là, l'Ordre n'avait pu arriver aussi rapidement qu'il se souhaitait à cause de la multitudes d'attaques simultanées. Seuls cinq membres purent se rendre sur le Chemin de Traverse, dont trois que Harry connaissait : Kingsley, Bill Weasley et Olivier Dubois. Les deux autres étaient la mère et le frère de Hanna Botts. Sur ces cinq membres, deux survécurent : Bill Weasley et le frère de Hanna Botts. Kingsley mourut d'un sortilège de mort ainsi que la mère de sa camarade Poufsouffle. Olivier succomba à ses blessures deux jours après l'attaque. Au total, douze membres périrent le jour ou les trois qui suivirent les attaques.
En apprenant la mort de sa mère -deux mois après l'assassinat de son père, Hanna avait forcé le tableau de la Grosse Dame en larme avant de s'effondrer sur Harry, lui hurlant qu'il ne pouvait pas laisser les choses continuer, laisser ces gens mourir autours de lui, que s'il devait un jour baisser les bras elle le frapperait jusqu'à ce qu'il se bouge, jusqu'à ce qu'il mette un terme à toutes ces horreurs, jusqu'à ce qu'il tue Voldemort. Elle avait hurlé son discours, elle avait hurlé le nom du Seigneur des Ténèbres., elle l'avait hurlé et elle avait pleuré, pleuré jusqu'à ce que ses larmes ne cessent de tomber, jusqu'à ce qu'elle ait la force de se relever et d'avouer de toute sa hauteur, de toute sa haine qu'elle se battrait jusqu'à la mort pour sauver sa famille, ses amis et, surtout, pour venger ses parents récemment décédés. Harry était resté affalé sur le tapis de sa salle commune, les yeux rougit, la tête levée vers cette adolescente révoltée et brisée, il l'avait regardé partir, le pas sûr et l'avait vu en quelques minutes devenir une personne froide, presque agressive. Il l'avait vu devenir une âme en peine.
C'était dans ces pensées qu'il s'était levé pour lui aussi sortir de la salle, pour aller lui aussi marcher, les pensées en vrac, l'esprit retourné dans les dédales du château. L'heure était tardive, plus de minuit lorsqu'en passant dans un couloir il avait entendu des pas et une voix venir vers lui. Mais il était tellement vide, tellement troublé qu'avant même de lui retirer des points et lui envoyer une réplique cinglante, Draco Malfoy le prit par les épaules, le secouant, l'appelant, cherchant à avoir une quelconque réaction de sa part. Draco avait vu Harry relever la tête, les yeux rouges d'avoir trop pleuré, le regarder sans comprendre qui était en face de lui, ni l'endroit où il se trouvait. Puis quelques instants après avoir regardé autours de lui, ses épaules s'étaient affaissées et sa voix s'était brisé. Sans que Draco comprenne ce qui était en train de se passer, Harry l'avait prit dans ses bras et avait recommencé à pleurer, pleurer tellement fort que Draco l'avait emmené dans une salle de classe et l'avait tenu contre lui, entendant ses hurlements étouffés contre sa poitrine, le retenant de tomber à terre.
Draco avait été choqué de le voir ainsi dans cet état, les nerfs explosés. Pour lui, même s'il savait que Harry avait ses faiblesses, il ne lui serait jamais venu à l'esprit qu'il puisse ainsi montrer qu'il était à bout de souffle, à bout de nerfs, à bout de tout. Alors sans rien dire il l'avait serré contre lui, le berçant, lui demandant doucement de se calmer, que ça allait aller, que tout ce terminerait un jour, qu'il serait là. Tout au long de ces paroles Harry avait secoué négativement la tête car non, il ne pouvait se calmer, car non, ça n'allait pas aller puisqu'il craquait, que non, rien ne se terminera car Voldemort vaincra, que non, Draco ne serait pas là pour lui ce jour-là. Alors Draco avait attendu que Harry se soit un peu calmé, que ses larmes se soient un peu estompées, alors il prit le visage de Potter en coupe pour lui murmurer que peut-être qu'il ne sera pas là ce jour-là mais que présentement il était près de Harry et que ce soir il ferait ce que lui, l’Élu, voudrait qu'il fasse pour qu'il se calme, reprenne son souffle, qu'il se sente bien. Alors Harry lui avait demandé de rester avec lui cette nuit-là, parce qu'il avait peur, parce qu'il était terrifié à l'idée de rester seul, parce qu'il détestait quand les autres autours de lui le laissaient dans son coin à ruminer ses idées noires, parce que ce soir il avait besoin de quelqu'un comme Draco pour s'en sortir.
Alors Draco resta, entourant toujours de ses bras son camarade. Ils ne savaient pas depuis combien de temps ils étaient là, assit dans l'ombre des tables, l'un contre l'autre. Harry se souvient qu'il avait sentit des lèvres qui s'étaient délicatement posées contre son crâne et qu'il avait levé la tête pour regarder son compagnon. Celui-ci n'avait pas cillé, l'avait juste regardé avant de poser son front contre celui de Potter avant d'avancer d'avantage son visage vers le sien. C'était Harry qui avait comblé la distance. Leur baiser avait été très chaste. Un peu comme quand on dépose ses lèvres sur la joue de quelqu'un, c'était sans aucune arrière pensée, presque commun pour eux. Puis ils avaient arrêtés, s'étaient tout simplement regardé pour se remettre dans leur ancienne position.
Ce fut Draco cette fois qui releva du bout des doigts le visage de Harry pour y re-déposer ses lèvres aussi simplement que la première fois. Les choses se sont intensifiées par la suite : Harry s'était légèrement tourné vers Draco, il eut plus de contacts, les mains se furent baladeuses, de légers soupires se firent entendre. Et tout cela c'était passé avec une extrême lenteur, une douceur qu'aucun des deux ne pensaient plus posséder depuis le début des hostilités. Ce fut plus tardivement dans la nuit qu'ils retirèrent leurs vêtements et ce fut tout aussi tardivement que Draco s'enfonça dans Harry.
Ce fut étonnement doux, comme s'ils savaient avoir le temps, la vie devant eux. Les débuts furent aussi lent que le reste, au bout d'un moment Harry supplia d'aller plus vite. Alors Draco s'était exécuté, toujours en douceur. Et ce fut bon. Alors les choses devinrent plus rythmées, plus intenses. Harry gémissait et soupirait de plaisir, poussait parfois quelques cris qui devenait presque tortures pour Draco. Alors leur étreinte s'emballa et Harry cria. Il cria beaucoup, souvent, longtemps avant qu'il ne jouisse. Suivi par Draco. Alors ils s'étaient endormit l'un contre l'autre, aussi simplement que cela.
Le lendemain, Harry s'était trouvé seul, emmitouflé dans une couverture, avec un mot à ses côtés : « Je serai là. ». Aussi simple que ce message fut, il avait emplit de courage le cœur meurtrit de son possesseur.
- Harry tu rêves.
Le concerné sursauta, faisant par la même occasion tomber sa coupe. Ron la rattrapa in-extremis avant de lui sourire.
- Je ne sais pas à quoi tu rêvais comme ça mais ça avait l'air captivant !
- Et ça l'était, répondit dans un sourire son meilleur ami.
- Je crois que plusieurs personnes voudraient danser avec toi, ajouta Ron en regardant du côté du buffet où quelques filles regardaient dans leur direction.
- Ron, il va falloir que tu comprennes que la plupart de ces filles ne désirent pas danser avec moi, mais avec toi. Sauf qu'elles ne peuvent même pas te le demander car tu sors avec celle qu'elles surnomment « le dragon ».
Ron afficha un énorme sourire tout en se tournant vers Hermione qui bavardait gaiement avec Luna et Ginny.
- Il lui correspond très bien ce surnom...
Harry rit.
- Ça, je ne te le fais pas dire !
- Potter ?
Les deux Griffondors se tournèrent vers Pansy Parkinson. La jeune femme se tenait juste à côté de leur table. Harry ne fut pas surprit de la voir là : après tout, depuis la fameuse « Journée Noire », comme l'a si ingénieusement appelé les journalistes, les Serpentards et les Griffondors avaient d'un plus ou moins commun accord décidé d'entamer une trêve, faute d'entente. Mais l'entente commençait finalement à prendre le dessus sur la trêve.
Harry lui fit un sourire.
- Oui ?
- M'accorderais-tu cette danse ?
- Avec joie, lui répondit-il, un franc sourire collé au visage.
C'est ainsi que Harry finit le reste de la soirée, à danser et discuter avec la demoiselle, la complimentant sur sa tenue, recevant des éloges en retour ainsi que quelques petites piques en souvenirs des années passées. Cette soirée avait été agréable se dit Harry en regardant Nott et Parkinson se battre pour le dernier petit four à la citrouille.
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Le lendemain, les Septième année eurent droit à leurs quatre premiers compartiments réservés. Les rires allaient bon train, les conversations aussi, les accolades, les quelques larmes une fois encore.
Oui, tout allait bien. Jusqu'à ce que les rails explosent...
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Cela faisait maintenant quatre mois que le chemin de fer pour Poudlard avait été attaqué. Quatre mois que Harry, Ronnald, Hermione et tant d'autres vivaient dans les souvenirs des cris, des morts, des blessés, des regards effrayés. Quatre mois que la quasi totalité des Serpentards de Septième année avaient été enlevés des wagons. Quatre mois que les cauchemars de ce jour tournaient en boucle dans les inconscients des survivants. Quatre mois que trois « sang de bourbe » avaient été tués. Quatre mois que Goyle, unique Serpentard resté dans le train, se tuait à petit feu en attendant des nouvelles de ses camarades. Quatre mois que les combats ne cessaient de fuser, quatre mois qu'il y avait des morts par dizaine chaque jour, quatre mois que le Monde tremblait à l'unisson, quatre mois que le Chemin de Traverse subissait presque tous les jours des attaques. Et aujourd'hui n'échappait pas à la règle. Caché derrière les débris de devantures de magasins se trouvaient Harry Potter, Hermione Granger, George Weasley, Hanna Botts, Colin Crivey, Arthur Weasley, Remus Lupin et Dean Thomas. Devant Gringotts se trouvaient Minerva McGonagall, Seamus Finnigean, le frère Botts, quelques Aurors et deux élèves qui auraient dû être en septième année à Poudlard si l'école n'était pas devenue le refuge de toutes générations de familles d'ascendance moldue. La journée ne faisait que commencer pourtant. Une horloge au loin sonna les neuf heures du matin. On était le trente-et-un Octorbre. Ce soir, Halloween fera rage.
Un éclair de couleur verte passa au dessus de la tête de Dean. L'impact du sort contre le mur le fit voler en éclat. Un bouclier se forma autours de quelques personnages encapuchonnés en face des membres de l'Ordre. Un des Mangemort tomba à terre, un autre poussa un hurlement à glacer le sang et chargea vers Gringotts. Minerva l'envoya d'un sort valser dans plusieurs décombres. D'autres Mangemorts arrivèrent par transplanage. Les sorts fusaient au dessus des têtes. Harry entendit Ron hurler quelque chose, il eut juste le temps de se baisser quand un autre éclair vert passa à l'endroit même où se trouvait son buste une fraction de seconde plus tôt.
- Harry !!
Hermione arriva devant lui, la tempe en sang, le bras qui pendait bizarrement.
- Harry d'autres sont en chemin ! On ne peut pas rester là ! Ordre de Lupin !!
Harry acquiesça, fit un geste à Ron qui se replia en prévenant son frère quand soudain :
- GEOOORGE !!!
Le concerné venait de s’effondrer au sol, une large plaie recouvrant son dos. Son sang coulait le long des pavés, on pouvait encore le voir bouger.
- GEORGE !! PUTAIN HARRY LACHE-MOI !! GEORGE !
- TU VAS TE FAIRE TUER !! Bordel ! GEORGE !!
Une multitude de sorts jaillirent dans leur direction, les contraignant à rester à couvert. Ron hurla le nom de son frère, le voyant bouger la tête, tenter de se relever, s'écrouler, devenir flou à cause des larmes qui lui coulaient des yeux. Il tenta de se dégager de la poigne de Harry, reçut une balafre sur le visage, s'écroula à son tour, hurla de nouveau de le nom de son frère alors que Harry le ramenait tant bien que mal à l'abri des sorts, la peur au ventre, l'espoir fou que George ait la force de se dégager, de partir loin d'ici, de vivre. Bordel, il voulait que tous vivent !
Ce fut à cet instant qu'un homme enveloppé d'une cape sombre aux arabesques d'argent transplana aux côtés de George, le prit par les épaules et disparut avec lui sous les hurlements de Ron.
- GEORGE !! GEORGE !! ILS L'ONT EMMENE !! ILS L'ONT EMMENE ! GEORGE !!!!
- RON ! HARRY ! ON S'EN VA ! ON SE REPLIE !
- GEORGE !!
Ron parvint à se séparer légèrement de Harry mais par assez vivement : son meilleur ami venait de les faire transplaner à Pré-Au-Lard.
- HARRY !
Harry ne se retourna pas assez rapidement et se prit le poing de Ron en pleine figure.
- PUTAIN HARRY ! ILS L'ONT EMMENE ! POURQUOI TU M'AS PAS LAISSE L'AIDER ?! POURQUOI ?!
Harry se massa la joue avant de se retourner vers Ron et lui sauter dessus.
- PARCE QU'ILS T'AURAIENT TUE ! RON !!
Les deux garçons se battirent jusqu'à ce que Hermione, Dean et Lupin ne les séparent.
- Ils t'auraient tué... Ils t'auraient tué... Ils t'auraient tué...
Il répétait encore ça dans les bras de Remus quand Ron le prit dans ses bras, pleurant.
- Pardon... Pardon... Ils l'ont emmené... Pardon...
Personne n'eut le cœur à les séparer, pas même Arthur qui pleurait dans les bras de Minerva, alors ils continuèrent à répéter les mêmes choses inlassablement. Vint le moment où ils s'engouffrèrent dans le pud de la Tête au Sanglier, la figure rouge de larmes et de sang, claudiquant, s’entraidant les uns des autres. En les voyant arriver ainsi abîmés, Abelford couru aider Hermione et Seamus puis demanda ce qu'il s'était passé. Alors Lupin lui narra les faits, racontant comment les sorts tombaient comme du ciel. Il annonça également sous les gémissements de Ron la disparition de George. Le tavernier eut l'air surprit.
- Votre frère n'est pas prisonnier des Mangemorts Monsieur Weasley, commença-t-il à l'adresse de Ron, il est arrivé devant ma porte il y a un peu plus d'un quart d'heure maintenant.
- Comment...
- Mais ce n'est pas possible, coupa Lupin, nous l'avons vu se faire attraper par l'un d'entre eux ! Vous avez dû le confondre avec son frère...
- Je ne crois pas non, vu que c'est son frère qui l'a découvert devant la taverne justement.
A ces mots, Ron se précipita dans le passage souterrain, suivi de Harry, Arthur, le frère de Hanna, Minerva et Seamus.
- RON !
Arrivé de l'autre côté, Ron tomba nez à nez avec sa mère en larme qui tomba dans ses bras, répétant que George était rentré dans un état pitoyable, qu'elle ne comprenait pas pourquoi ils l'avaient laissé seul, pourquoi ils n'étaient pas tous rentré avec lui. Ron serra sa mère dans ses bras, lui expliquant, lui racontant qu'ils croyaient tous que les Mangemorts l'avaient attrapé, qu'ils le croyaient tous perdu. Fred intervint, racontant comment il avait trouvé son frère devant la porte en compagnie d'une personne à cape bleu nuit et aux arabesques d'argent brodés dessus. Sans comprendre ce qu'il s'était passé, ils partirent tous en direction de l'infirmerie. Arrivés là, Madame Pomfresh les mena au chevet de George, agonisant et râlant, le torse couvert de pansements et de bandages.
- Il a déjà reçu les premiers soins mais j'ignore par qui. Quand son frère me l'a amené, il avait du bôme sur ses plaies et avait prit une potions anti-douleur.
- Ce serait ces gens vous croyez ? Demanda Thomas, le frère de Hanna.
- Ce ne serait pas impossible... C'est le septième membre de l'Ordre que j’ausculte qui marmonne dans son sommeil qu'il a été sauvé de justesse par ces personnes...
- Qui sont les autres ?
- Il y eut Severus (aussi surprenant que cela puisse paraître), deux aurors et trois élèves...
George tenta de bouger, grogna et ouvrit les yeux., esquissant un petit sourire.
- Même pas mal...
- Oh George...
- Salut frérot... sourit Fred
George sourit un instant et demanda si Ron était rentré. Alors on fit de la place pour lui, pour eux. Le jumeau réussit à tendre un peu la main et a attraper celle de son petit frère. Celui-ci continuait de pleurer, encore et encore, et resta à son chevet des heures durant en compagnie de Harry et des autres. De toute façon, vu l'état physique de chacun, ils étaient presque tous bons pour passer la nuit à l'infirmerie.
Lupin et quelques autres comme Monsieur Weasley, Thomas et Dean retournèrent sur le champs de bataille ou au Square, endroit que les membres de l'Ordre utilisaient pour les réunions et le refuge quand les combats n'étaient pas aussi regroupés et violents de ceux de la soirée. D'ailleurs, George réussit même à faire une blague sur Halloween et les momies.
Les heures passèrent ainsi, plus ou moins paisibles. Des membres de l'Ordre revenaient de mission, parfois presque dans le même état que George alors il fallut que Madame Pomfresh renvoie ceux qui n'étaient pas trop amochés. Malgré ses nombreuses blessures, Hermione en fut partit et retourna dans le dortoir des Griffondors accompagnée de Harry, rejoint rapidement par Ron qui resta à son chevet jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Quand à Harry, il resta avec quelques élèves et membre de leur famille dans la salle commune, principalement à jouer aux échecs sorciers et autres jeux de société jusqu'à ce que ses paupières se ferment d'elles-même.
C'était un sommeil sans rêve, pas vraiment réparateur, pas vraiment mouvementé, pas vraiment calme. Il n'entendait qu'une voix qui criait au loin, sans pour autant savoir de quoi et de qui il s'agissait. Puis la voix devint de plus en plus proche, de plus en plus forte jusqu'à devenir assourdissante.
Harry se réveilla en sursaut par les appels de Luna Lovegood qui venait d'apparaître dans la salle commune.
- Harry viens vite ! Lupin est blessé ! Dépêche-toi !
Le concerné se leva d'un bond et n'attendit pas que Luna aille réveiller le reste de ses camarades pour foncer vers l'infirmerie. Au détours d'un couloir il tomba sur Arthur, qui courait dans le sens inverse.
- Harry je te cherchais ! Lup...
- Oui je sais Luna m'a dit ! Comment va-t-il ?
- Non Harry, l'homme de tout à l'heure, celui qui a sauvé George, il est là et veut te voir ! Minerva est déjà avec lui. Ne t'inquiète pas pour Lupin, ce n'est pas aussi grave que ça. Va voir cet homme ! Il est dans la Grande Salle. Dépêche-toi !
Sans trop comprendre ce qu'il venait de se passer, et après avoir demandé ce qu'avait Remus, Harry consentit à descendre dans la Grande Salle, se demandant s'il était judicieux de faire entrer de parfaits inconnus dans l'enceinte du château.
Lorsqu'il eut franchit le seuil de la Grande Salle, son élan lui fut couper : devant lui se tenait McGonagall, assise sur une chaise à écouter une personne qui tournait le dos à Harry. La voix. Il reconnut sa voix. Ça faisait quatre mois qu'il ne l'avait pas entendu, qu'il ne l'avait pas vu, qu'il se demandait ce qui lui était arrivé à elle et aux autres, que Grégory mourait en pensant à elle et aux reste de sa bande, de sa Maison.
- Parkinson...
Sa voix n'avait été qu'un souffle mais la jeune femme l'entendit et se leva, retirant sa capuche alors qu'elle se tournait dans sa direction.
- Bonsoir Potter.
Elle semblait avoir prit cinq ans.
Et Grégory arriva à ce moment précis.
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Voilà. A la base cette fanfiction est un petit cadeau de nanniversairoum d'une grandoum aminou na moi. J'espère qu'elle vous plait !
Sur ce, bien le bonsoir ! Love. |