Bonjour !
Petit O-S. Très petit. Dites-moi ce que vous en pensez !:)
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Le vide.
Il ne voit que le vide, cet espace infini qui s'étend autours de lui. Il ne comprend pas comment il en est arrivé là. Il ne voit pas, il ne voit rien. Sa vue ne lui renvoie que du vide. Du néant. Du sombre. Du noir. Il n'y a que silence.
Il sait, il le sent : rien n'est palpable et pourtant... Pourtant il comprend son geste, il comprend ce qu'il est en train de faire... Il voit son bras se lever, toucher, tâter cet environnement qu'il ne qualifie même pas d'hostile. Non, ce noir ne l'est pas, il est imposant, étouffant mais pas hostile. Il n'y a pas de menace, pas de parole, pas d'angoisse. Juste le calme. Du néant.
Il ne saurait même pas comment expliquer sa situation. En fait, il n'a souvenir de rien. Rien, même pas lui. Il ne sait pas qui il est. Ni d'où il vient. La notion de famille, de proche ne lui vient pas à l'esprit. Pour lui, il n'est rien, il n'existe pas. Il est comme le récipient d'un quelconque contenant sous vide. Il est le vide. Un vide qui bouge.
Tiens, une douceur... Une douceur lumineuse, très faible, si faible qu'elle ne fait qu'à peine adoucir les ténèbres qui l’entoure. La lueur ne vient pas d'un seul point, non, ce n'est pas comme s'il voyait l'unique phare d'une bicyclette ou d'un cyclomoteur. Non, c'est son monde entier, l'univers qui l'enveloppe qui s'adoucit lentement. Il constate. « Constater ». Il vient de penser ce mot. Pour lui, c'est la première fois qu'il pense. Pour lui, la pensée n'existait pas avant ce mot. Maintenant il réfléchit. Il réfléchit et plus il le fait, plus ce sentiment de connaissance, ce brouhaha de mots qui déferlent dans sa tête lui semblent familier.
Les mots se précisent, il sent des phrases venir à lui, il se sent attaqué par elles, par ce qu'elles représentent. Le dialogue de sa conscience prend forme et la lueur devient rapidement une lumière. Mais cela va trop vite, tout est trop soudain, il ne s'en aperçoit pas de suite mais sa peur est grandissante. Elle devient plus qu'étouffante, elle devient imposante, menaçante, omniprésente. Ce sentiment grandit en lui et plus il grandit plus ses pensées se forment. Ses souvenirs aussi.
Tout est confus, tout se bouscule. Il se voit dans une forêt, courant, presque mourant, à perdre haleine entre les arbres. Il se voit jeune face à un spectre hideux, vicieux et effrayant puis devant un jeune garçon écrivant son nom dans les airs en lettre de sang avant de les déplacer, mettant en avant un nouveau patronyme, il revoit un rat sans comprendre pourquoi, il voit la peur, la mort, la haine des autres, il ressent une douleur atroce au fond de son cœur, des proches meurent, d'autres disparaissent ; il comprend certaines choses, une chasse à l'homme, des planques, des visages lui reviennent. Un roux, une brunette, une rousse, une famille entière de roux. Une autre de blonds. Un visage se précise : celui d'un jeune homme blond, les cheveux ébouriffés, les yeux exorbités par la peur qui se précipite vers lui, un petit bâton entre les mains.
Ca y est, la lumière devient aveuglante. Elle passe du blanc au rouge. Puis le noir.
Un choc, violent, brutal, qui fait mal lui fait ouvrir les yeux. Il ressent son corps, il ressent sa propre douleur. Et il se souvient de qui il est.
Harry Potter.
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Voilà. Fin de l'histoire. A la base, je ne voulais pas poster cet écrit mais je me suis rendue compte que j'y étais très attachée : il me paraît poétique. Je ne saurai comment l'expliquer. Je ne sais si c'est le cas pour vous également. A vos reviews alors ! |