MOLLY
M
Ophélia, se tenait raide devant leurs cercueils. Telle une veuve éplorée, n’essuyant même plus les larmes sur son visage si blême de son petit mouchoir en dentelle.
Je ne l’avais jamais beaucoup apprécié, la trouvant trop guindée mais ce funeste matin, malgré mon propre chagrin que j’étanchais sur la robe d’Arthur qui me serrait dans ses bras, j’avais pitié d’elle.
Ce funeste matin, j’enterrai mes frères Fabian et Gidéon, elle, enterrait Fabian et leurs rêves d’avenir ainsi que l’enfant qu’elle avait perdu à l’annonce de leurs morts.
Oh ! Fab et Gid à quoi sert d’être morts en héros quand on laisse un tel gâchis…
______________________________________________________________________________On oublie souvent que Molly a perdu ses deux frères lors de la première guerre. |