Chapitre 3
Le soir même, Draco vint ramener quelques affaires dont il aurait besoin pour ses potions.
-Tu as besoin de tout ça ? S’étonna Harry en le voyant meubler toutes les étagères.
-J’aime avoir de l’espace et un bon matériel, je n’ai aucune envie de courir à chaque fois n’importe où pour aller chercher des ingrédients dont j’ai besoin. Toutes ses boites contiennent des ingrédients. Précisa Draco en les montrant d’un geste de la main.
-Bien, tu peux utiliser le couloir si tu as besoin de mettre des boites. Je ne vais pas dans le fond de ce couloir. Précisa Harry en désignant la pièce sur la droite.
-Très bien, ça évitera d’encombrer mon espace. Déclara Draco en faisant léviter les caisses encombrantes pour les déplacer dans le couloir.
-Bon je te laisse. Répondit Harry en commençant à tourner les talons quand il se retourna une dernière fois près de la porte.
-Malfoy, si tu as besoin de quelque chose, je suis dans la cuisine juste derrière.
Le blond hocha la tête mais ne dit pas un mot. Il continua à ranger ses colis.
Harry passa une nuit agitée, il se réveilla en sursaut après s’être disputé avec Malfoy dans son rêve. Il était tout en sueur et son cœur battait à mille à l’heure.
-Oh putain, dans quoi je me suis encore lancé moi…. Se dit-il à lui-même en se recouchant.
Il essayer de se changer les idées, mais il n’arrivait pas à se sortir Malfoy de la tête. Il repensait à tout ce qui s’était passé à Poudlard et pendant la bataille final. Il se revoyait sauver Malfoy des flammes du Feudeymon dans la salle sur demande. Il se souvenait très précisément de la poigne de Draco quand il l’avait attrapé pour le hisser sur son balai, aucun des deux n’avait jamais parlé de ce moment. Ils l’avaient probablement tous les deux enfouit dans les souvenirs de guerre qu’il valait mieux oublier.
Harry essayait de retrouver dans ses souvenirs les attitudes du blond et en toute honnêteté, il le trouver terriblement changé, il ne savait pas encore s’il pourrait s’entendre avec lui, mais Malfoy avait l’air d’être devenu quelqu’un de bien.
Il était toujours fier de sa personne, mais il n’était plus aussi imbu qu’avant.
Il devait maintenant voir si ce comportement durerait ou si c’était juste pour qu’Harry accepte de le laisser travailler avec lui. De toute façon, il était gagnant dans tous les côtés. Malfoy ferait les potions et Harry était maintenant persuadé qu’il ne s’ennuierait pas en compagnie du blond. Il constata en souriant que toutes ses bagarres et toutes ses disputes anodines lui manquaient, il ne devait pas être normal, Ron lui mettrait son poing en plein visage s’il lui disait que ses querelles lui manquait.
C’était vrai aussi, depuis que sa fille et Rogue étaient parties, il se sentait terriblement seul dans cette grande boutique. Rogue lui faisait toujours la tête, mais sa mauvaise humeur mettait de l’ambiance dans cette maison bien vide.
-En fait, je m’ennuie. Constata Harry à voix haute. Je deviens complètement barge, voilà que je me parle tous seul.
Harry se leva et regarda sa montre. Sept heures, il était encore tôt. Il partit dans sa cuisine et prépara ses œufs et son bacon quand il entendit un hibou magnifique qui frappait avec son bec sur sa fenêtre, il était d’un blanc éclatant. Il ouvrit et prit la missive que le hibou impérial lui tendait avec son bec. Il voulut le caresser mais le hibou essaya de le pincer et s’envola très vite dans les airs.
Harry regarda sa main, mais ne vit aucune blessure, l’animal l’avait juste averti, il ne devait pas aimer les caresses.
Il ouvrit la missive.
« Potter,
Je frappe à la porte de la bibliothèque depuis déjà dix minutes.
D.L Malfoy »
Harry sortit sa baguette et ouvrit la porte d’un simple geste, il entendit des pas arriver, alors il referma la porte.
-Ça fait dix minutes que je me les gèle dehors Potter !
-On n’ouvre pas avant neuf heures Malfoy, alors j’étais loin de me douter que tu serais à ma porte de si bonne heure.
-J’ai eu un petit souci à la maison et j’ai préféré arriver tôt. Répondit Draco en dévisageant Potter qui était juste vêtu d’un caleçon.
Harry vit qu’il se fit dévisager et constata sa tenue.
-Quoi, tu n’as jamais vu un mec en caleçon ? J’aime prendre mon temps le matin et je me prépare un déjeuner. Cela te pose un problème ?
-Non, tu as raison. Répondit honnêtement Draco. Tu es chez toi, tu fais ce que tu veux. Cela te dérangerais de me donner un café, je n’ai pas pris mon temps moi !
Répondit Draco en détournant la tête.
-Tu veux des œufs ? Demanda simplement Harry en levant les yeux pour rencontrer deux yeux gris complètement ébahis.
-Non, je ne demande pas la charité Potter…
-Ferme là Malfoy. Tu n’as pas déjeuné, alors tu te prends une chaise et tu manges, le petit déjeuner et le meilleur repas de la journée.
-On croirait entendre ma mère.
-Oui et bien ta mère a toujours était très censée ! Répondit Harry spontanément.
-Depuis quand connais-tu ma mère Potter ?
-Laisse tomber Malfoy. J’aimerais déjeuner tranquille, alors sa majesté de Serpentard accepterait de déjeuner à ma table sans rechigner ? Demanda Harry en imitant un elfe de maison.
-A une condition Potter, si tu me permets d’être honnête à mon tour, je n’aime pas te voir en caleçon et je ne pourrais pas prendre mon petit déjeuner à côté de toi en sachant que tu es vêtu d’un simple tissu.
-Et pourquoi cela ?
-Parce qu’on m’a appris à me vêtir convenablement pour manger Potter, alors si toi tu n’as pas…Laisse tomber. S’arrêta Draco en constatant qu’il allait mettre les parents d’Harry sur le tapis. Je vais dans le magasin !
-Surveille les œufs et ne les laisse pas cramer, je vais enfiler des vêtements. Répondit simplement Harry qui était satisfait de l’effort qu’avait dû fournir Malfoy pour réfréner ses envies d’insulter ses parents. C’était une preuve supplémentaire qu’il avait muri.
Harry n’attendit pas sa réponse et quitta la cuisine en laissant un Draco complètement paniqué devant une poêle…des œufs qui faisait du bruit…cela crépiter…
-C’est normal ces bruits… Mais qu’est ce que je dois faire, je n’ai jamais été dans la cuisine si ce n’est pour manger. Potter, grouille tes fesses ! Cria le blond en s’approchant de la cuisinière.
Draco qui avait peur de laisser bruler les œufs, pris la poignée de cet objet dans lequel il y avait les œufs et il hurla en laissant tomber la poêle bouillante sur ses pieds.
-Putain……
Harry arriva à ce moment-là dans la cuisine et prit les choses en main. Il entraina le blond sous le robinet et mis sa main sous l’eau froide.
-Aieeeee.
-Oui et bien, tu aurais dû prendre la manique, on ne prend pas une poêle comme ça.
-Potter, est ce que j’ai une tête à savoir ce que c’est qu’une poêle. J’ai des elfes qui préparent notre petit déjeuner, ainsi que tous nos repas. Vociféra Draco en grimaçant de douleur.
-Arrête de bouger et laisse ta main sous l’eau froide, tu n’auras rien du tout si tu laisses…
-Un coup de baguette et c’est terminé Potter. Tu es un sorcier, tu l’as oublié ?
-Et toi, tu aurais pu aussi utiliser ta baguette pour prendre la poêle, pourquoi tu as utilisé ta main ? … Tu fais chier ! Répondit Harry en sortant sa baguette et en lui lançant un sort de guérison. Tu es content ?
D’un autre coup de baguette, il nettoya les œufs que Malfoy avait laissait tomber et il refit une omelette qu’ils purent se mettre à table.
Draco l’avait regardé faire et cela lui paraissait moins compliqué qu’il ne le croyait.
Harry posa une assiette pleine devant Malfoy et celui-ci le remercia d’un signe de tête.
-Malfoy, je ne suis pas ton elfe, alors tu te lèves et tu prends les bols pour le café dans l’armoire du haut.
-Potter, je ne peux pas me lever. Répondit Draco en faisant la grimace. J’ai reçu ce machin sur le pied.
-Tu as reçu la poêle en fonte sur le pied ?
-Oui. Répondit Malfoy avec un air complètement abattu.
Harry ressortit sa baguette et fit apparaitre un bandage et de la pommade.
-Je ne connais pas le sort pour ton pied Malfoy, vu le poids de la poêle, tu dois avoir un sacré hématome. Je vais te mettre de la pommade et cette bande, cela te soutiendra en attendant que tu ailles voir ta mère, elle sait prodiguer ses soins je crois. Mais avant, tu vas supporter de la glace, cela réduira le gonflement de ton pied. Décida Harry en lui plaçant de la glace autour du pied.
-C’est gelé Potter !
-Arrête de faire ta chochotte Malfoy !
-Je ne sais pas ce qu’est une chochotte, mais j’ai très mal au cas où tu ne le verrais pas.
Harry se releva et sourit pour la première fois en fixant droit dans les yeux un blond qui ne comprenait pas pourquoi il le regardait comme ça.
Malfoy s’obligea à baisser la tête, prétextant une douleur lancinante, mais il ne pouvait soutenir ce regard plus longtemps, sans lui chercher querelle comme avant, il ne savait pas pourquoi, mais quand il s’agissait de Potter, il arrivait à sortir de ses gonds encore plus vite qu’un éclair.
Malfoy sortit de ses pensées, quand il vit une assiette et une tasse fumante devant son nez.
-Mange, ça te fera du bien.
-Merci. Répondit simplement le blond.
-Malfoy, tu as dit que tu étais partie très vite de ta maison, ton père n’a pas apprécié que tu viennes travailler pour moi ?
Draco lâcha sa fourchette et fixa le brun droit dans les yeux.
-Je crois que tu n’as pas bien compris Potter ! JE NE TRAVAILLE PAS POUR TOI ! Je partage tes locaux. Et effectivement, mon père n’a pas apprécié que je quitte la société.
-Et tu vas faire quoi ? Demanda Harry qui ne releva pas la première phrase de Draco.
-Quoi qu’es ce que je vais faire ? Je ferais ce qui me plait, c’est-à-dire ouvrir ma boite comme potionniste ! Rugit Draco. Mon père a assez …Laisse tomber. Je vais aller préparer des potions de base.
Harry termina ses œufs et se resservit un café.
-Tu en veux encore un ?
-Oui, je te remercie. Répondit simplement le blond.
Le premier jour se passa très bien, Harry aurait pensé se prendre la tête très souvent avec le blond mais au contraire, Draco faisait son possible pour que les choses se passent dans une bonne ambiance.
-Malfoy, j’ai reçu un hibou, un client voudrait une potion « pimentine » et le ministère demande si tu pourrais préparer du véritaserum, leur potionniste est partie en retraite et ils arrivent à la fin de leur réserve.
-Ils savent que c’est moi qui prépare les potions ? Demanda Draco en haussant les sourcils.
-Oui.
-Et ils n'ont rien dit, pas de protestation ?
-Si. Répondit franchement Harry. Je dois t’avouer que le Ministre n’était pas certain mais j’ai argumenté et Ron à préciser que je te surveillerais. Ajouta Harry en souriant.
Draco fit une légère grimace tout en regardant le brun.
-Je crois que je dois m’estimer heureux qu’ils acceptent qu’un ancien Mangemort fasse des potions. Répliqua Draco en se remettant à ses potions tout en ruminant malgré tout.
Harry comprenait cette réaction, mais cette situation était compréhensible, Malfoy devait montrer patte blanche pour revenir à une échelle normale sur la fiabilité de sa personne.
Les jours suivants, tout se passa pour le mieux, Ils avaient eu quelques petits accrochages, mais rien de bien méchant. Harry trouva même remarquable la façon dont Malfoy avait d’être avec la clientèle, il aurait pensé qu’il serait odieux avec certaine personne, mais non pas du tout, il savait se maitriser.
Un soir, Harry ferma la boutique et regarda Malfoy qui était toujours à ses chaudrons.
-Ca va Malfoy ? Demanda Harry qui voyait que le blond n’avait pas desserré les dents de toute l’après-midi.
-Oui. Répondit simplement Draco.
-Tu dois leur laisser du temps Malfoy, certaine personne mettront du temps à accepter d’être servit par toi. Tu le savais, cela ne va pas être facile…
-Ca fait quinze ans, combien de temps faudra-t-il encore attendre pour qu’on me redonne un minimum de confiance. S’énerva le blond.
Harry avait vu les regards des clients et certains d’entre eux étaient même venus le voir pour demander à Harry de le faire sortir de la boutique.
-Le Ministre a accepté que ce soit toi qui prépare les potions pour le Ministère, tu ne trouves pas que c’est déjà un grand pas ?
Draco regarda Harry droit dans les yeux et baissa la tête en fermant les yeux.
-Oui, mais sous quelles conditions… A quoi je m’attendais, c’est juste ! Quand j’aurais cent ans, peut être me feras-t-on à nouveau confiance. Ironisa Draco avec un sourire amer.
-N’exagère pas non plus. Dans quelques jours, tu donneras les potions que le Ministère t’a demandé et on verra ensuite. Tout ce sait très vite Malfoy et je peux t’affirmer qu’ils te feront confiance en voyant que tes potions sont bien faites. Si le Ministère te fait confiance, les autres personnes suivront.
-Bien fait ? Tu rigoles, mes potions sont parfaites Potter !
Harry sourit une fois de plus.
-Je retrouve enfin le Serpentard que j’ai connu il y a bien longtemps.
-Ne me dit pas que ça t’as manqué ! Répliqua Draco sur ton provocateur.
Harry réfléchit quelques secondes et répondit honnêtement.
-Je dois t’avouer que si. Ma vie a était un bouleversement complet et je la trouve trop calme désormais.
-Le grand Harry Potter s’ennuie, j’aurais tout entendu. J’aurais tous donné pour être à ta place.
-Tu veux rire, tu crois que ça m’a fait plaisir de n’avoir aucune perspective d’avenir, que je ne savais pas si j’allais vivre ou mourir. Je voyais les gens que j’aimais disparaitre un à un sans que je puisse faire quoi que ce soit…
-Tout le monde te mettait sur un piédestal, qu’est ce que ça pouvait me faire chier ! Avoua Draco.
-Non pas tout le monde, j’en connais qui …. Commença Harry avec un sourire espiègle.
- Tu ne crois quand même pas que j’allais me jeter à tes pieds. Personne, tu m’entends Potter, je ne me rabaisserais jamais à porter un mec… Rugit Draco immédiatement en comprenant où voulait en venir Potter, mais il se ravisa en constata que le brun le testait, le titillait. Draco se calma très vite et reprit d’une voix un peu plus posée. Je ne l’ai pas fait avec l’autre face de serpent, je ne le ferais surement pas avec toi !
Harry sourit en l’entendant répliquer comme il l’aurait fait autrefois.
-Tu te fous de ma gueule Potter ? Demanda Draco en le voyant sourire de nouveau.
-Non, pas du tout, je me demandais juste ce qui nous avait poussés à tant de haine à l’école.
-C’est de ta faute ca Potter.
-Ma faute… Mais…
-Oui, tu as refusé de me serrer la main et tu t’es foutu de moi. Et je n’aime pas cela !
-Tu rigoles, parlons-en, tu t’es moqué des personnes qui m’avaient accueilli dans le monde sorcier. J’ai toujours était rejeté dans ma vie, toute mon enfance j'ai été maltraité et on m’a traité comme un moins que rien. Quand Hagrid est venu me chercher, il s’est montré gentil avec moi et m’a fait comprendre que j’étais quelqu’un de normal, quelqu’un qui n’avait pas à se sentir mal. Ensuite, nous avons était à Gringotts et j’ai découvert que j’avais de l’argent, assez pour m’acheter des vêtements neufs, ce que je n’avais jamais eu.
-Pardon ? S’étonna Draco qui n’en croyait pas ses oreilles.
Harry baissa d’un ton en constatant qu’il l’avait haussé sans s’en rendre compte.
-Ma tante a toujours était jalouse de ma mère, tout ce qui touchait la magie était mal, monstrueux. Donc c’était moi le monstre ! Répliqua Harry qui durcit son visage.
-Putain, moi qui croyais que tu avais été élevé dans un cocon, bichonné par tous. Je me disais que tu vivais dans un vrai manoir remplit de belle chose.
-Tu parles, ma chambre était un dessous d’escalier jusqu’à mes onze ans. Mais, tout ça a fait que je suis celui que je suis aujourd'hui. Alors avec le recul, je n’y pense plus trop. Maintenant je vis pour ma fille et tous ceux que j’aime.
Harry avait cessé de parler et Draco ne répliqua plus car il pensait à tous ce qu’il avait cru, combien de fois il avait imaginé Potter entouré par plein de personnes lui baisant les pieds.
-Par contre, il y a une question que je me suis toujours posée. S’écria Harry en faisant sursauter Draco qui était dans ses pensées. Je te l’ai déjà posé, mais tu ne m’as jamais répondu.
Draco le regarda droit dans les yeux et attendit qu’Harry lui dévoile cette question qui lui trottait tant dans la tête.
-Je sais que la guerre est loin maintenant, mais quand nous étions chez toi, tu n’avais qu’un seul mot à dire et ils m’auraient tué. Tu as fait comprendre à ta tante que tu n’étais pas certain que c’était moi, mais moi tu ne me duperas pas Malfoy, tu savais que c’était moi.
-Potter, je suis peut être imbu de ma personne mais je ne suis pas suicidaire. Je n’ai jamais voulu que le maitre de mon père soit le mien. Et j’ai trop vu la terreur de mon père pour pouvoir être heureux. Tu veux croire que je l’ai fait pour toi Potter, et bien tu te trompes, je n’ai pensé qu’à ma famille. Et sans doute aussi que nous n’étions que des adolescents et que notre place n’était pas dans cette guerre.
-Ta mère aussi a fait son choix !
-Oui j’ai appris ce que mère avait fait pour toi, c’est aussi pour cela qu’elle a été libéré et qu’elle a échappé à Azkaban.
Harry hocha la tête en guise de réponse mais il se retourna en entendant un bruit contre la vitrine du magasin.
- Un hibou… Je vais voir. Annonça Harry en se dirigeant vers un Hiboux grand-duc. Il admirait la beauté de ce hibou. Il avait un magnifique plumage, les ailes et la queue étaient roussâtres marbré de brun noir. Harry lui caressa son plumage et prit la missive qu’il tenait dans son bec.
" Messieurs,
Je vous demande d’avoir l’extrême bonté d’ouvrir votre porte pour un homme désespéré. Je vous ai commandé une potion pour mon fils malade et je n’ai malheureusement pas pu venir dans l’après-midi pour la chercher. Pourriez-vous faire l’exception de m’ouvrir votre porte pour la récupérer. Je me permets de vous demander cela car mon fils est très malade et cette potion lui ai vitale. « Potion Wiggenweld ».
Dans l’attente d’une réponse de votre part.
Mr .C "
Harry partit à son bureau et prit une plume pour répondre quand Draco l’interpela.
-Potter, ça nous prendra deux minutes de lui ouvrir, la potion est prête et elle est déjà payée.
-Très bien, mais tu t’en occupes. Je dois rejoindre Ron dans quelques minutes, je suis déjà en retard.
-Ok, je referme juste derrière.
-Bien, à demain Malfoy.
Malfoy prit la missive et donna l’autorisation à Mr C de venir récupérer sa potion.
Harry avait rejoint Ron à son domicile.
-Salut mon pote.
-Salut Harry ! Je suis désolé, je crois qu’on devra remettre notre soirée à un autre moment.
-Ah bon, qu’est ce qui ce passe ?
-Je viens juste d’être appelé par le Ministre, Crabbe père a mis le feu au Manoir Malfoy, il faut que j’aille recueillir les informations. Tu veux venir avec moi ?
-Oui bien sûr, mais je quitte à l’instant Malfoy et il n’était pas au courant.
-Non je me doute, je viens de recevoir à l’instant la missive. Il est encore chez toi ?
-Oui, un client n’a pas pu venir cet après-midi et Malfoy allait lui ouvrir et ensuite il ferme la boutique.
-Il y a longtemps ?
-Quinze minutes.
-Il va certainement nous rejoindre au manoir.
Ron ne prit pas la peine de répondre, il agrippa son ami et ils transplanèrent tous les deux devant le manoir Malfoy ou les collègues de Ron l’attendaient.
Ron était vraiment à sa place parmi les Aurors, Harry le regardait organiser les choses à faire. Tous les Aurors avaient pointé leur baguette dans le même sens en direction du Manoir et lancèrent tous ensemble « Aguamenti »
Le sort eu son effet, en quelques minutes, le feu était éteint.
Harry aurait été heureux de connaitre ce sort dans la salle sur demande quelques années auparavant.
Tous les Aurors cherchaient dans chaque recoin du Manoir après la famille Malfoy, Harry les avaient suivi et trouva Narcissa Malfoy recroquevillée dans un coin, caché derrière un gros coffre métallique.
-Madame Malfoy…Madame Malfoy…
-Ron, j’ai trouvé la mère Malfoy, appelle un Médicomage ! Ordonna Harry qui essayait de la faire réagir.
Ron arriva immédiatement avec le Médicomage et l’homme ne perdit pas un instant, il l’emmena à Sainte Mangouste.
-Il ne reste presque plus rien du Manoir, il a complètement cramé.
-Oui et on a toujours pas trouvé Malfoy…
-On a retrouvé son père. Annonça Ron.
-Il est où, il est partit pour Sainte Mangouste, lui aussi ?
-Non Harry, le Médicomage ne lui sera d’aucune utilité. Nous sommes arrivés trop tard pour Lucius Malfoy …
-Quoi ?
Ron s’avança vers son ami et lui tapota sur l’épaule.
-Maintenant, il faut retrouver Draco. Tu l'as vu quand ?
-Il y a une petite heure, il attendait un client qui devait venir chercher une potion.
-Alors on retourne chez toi, nous devons lui parler et surtout lui annoncer pour ses parents.
Harry n’arrivait à sortir aucun son de sa bouche, il n’avait jamais aimé Lucius Malfoy mais il ressentait soudain une tristesse à l’idée de ce que la famille Malfoy allait ressentir face à cette horrible nouvelle.
Harry et Ron avaient transplané jusqu’à sa maison et Harry ouvrit de grand yeux face aux dégâts qu’il voyait devant lui. Tout était retourné dans la boutique, les livres tapissait le sol. Certains chaudrons étaient complètement renversé au sol, c’est en baissant les yeux qu’ils virent la forme étendu par terre, le blond était allongé sous les débris…
Un grand Merci a Manon pour les corrections. |