Coucou, Maroboshi is here !
Premier chapitre !
Un peu court, mais les autres sont bien plus longs. Ce n'est pas du tout dans mes habitudes d'écrire un chapitre de seulement 2 pages.
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Chapitre 1 : Quand la furie vous vole votre âme.
En ce soir d'été, il faisait noir dans le quartier de Privet Drive. Une brise légère et chaude soufflait doucement. Tout était calme à cette heure si tardive, les lumières étaient toutes éteintes, les bons bourgeois habitant ici se couchaient tôt pour se lever tôt le lendemain à cause d'on ne savait quelle affaire importante, et les mères de famille étaient épuisées de leur rôle de femme, avec à leur garde seulement un gosse. Parfois en sortant du quartier, on pouvait croiser un de ces vieux et gros hommes d'affaires qui faisaient rentrer une ou deux femmes dans leur voiture. Après tout, leurs épouses ne pouvaient plus s'occuper de cela.
Cependant, Mrs Malefoy, elle, ne dormait toujours pas. Ce soir, son mari était en déplacement et ce jusqu'à la fin de la semaine. De fait, elle avait à la charge son fils, Lucius, qui en faisait des siennes. L'enfant pleurait encore et encore sans sembler avoir l'intention de s'arrêter. Androméda, dépassée, criait après son fils, presque aussi fort que lui. Et le gosse ne cessait de geindre. Lucius Malefoy était pourtant un garçon très calme pour son âge, soit sept ans. A l'école, c'était un élève intelligent et à l'écoute. Il se trouvait également qu'il était doué en peinture et jouait de la harpe. Ses cheveux étaient blonds et lui tombaient déjà jusqu'aux épaules, ce qui faisait que les autres élèves de son école se moquaient de lui en le traitant de fillette. Cela le faisait souffrir mais il n'en touchait mot à sa mère.
La mère en question commençait à perdre patience et montra au bambin une photo de son père, droit et fier, tout aussi blond que lui, ce qui eut le don de le calmer. En effet, Lucius était très proche de son père et le voir ou lui parler l'apaisait. C'était comme il disait, l'air parfait et solennel de la digne et riche famille Malefoy. Calmé, le petit garçon finit par aller se coucher, fatigué de s'être autant énervé.
Dehors, le vent souffla quelque peu plus fort que plus tôt dans la soirée. On entendait toujours régulièrement le bruit des voitures qui passaient à toute vitesse sur l'autoroute. Au loin, deux ou trois chats se battaient en duel et on entendait leurs miaulements dans tout Privet Drive. Quoique, ce n'était pas forcément deux chats en duel...
La brise s'engouffra dans les cheveux crasseux du jeune homme qui était debout devant la maison des Malefoy. Depuis le début de la soirée, il n'avait de cesse de fixer cette maisonnette blanche et immuable. Le petit jardin était sec à cause de la chaleur du soleil qui brûlait l'herbe autrefois si verte. Cela faisait maintenant un mois que le garçon observait cette petite famille. Il pouvait désormais tout savoir de leur vie, ce que faisait le père, où travaillait la mère, à quelle école allait le fils.
Un rictus apparut sur son visage quand Androméda quitta la cuisine, l'éteignant et plongeant la maison dans l'obscurité. Il vit ensuite la lumière s'allumer au premier étage, dans ce qu'il savait être la salle de bain. Il vit l'ombre de la jeune femme par la fenêtre, elle semblait nue et s'attachait les cheveux. Elle avança et le jeune homme ne put plus baver sur ce qu'il qualifiait de femme parfaite. Il attendit ensuite une bonne demi heure que la lumière dans cette pièce s'éteigne également.
Un rictus apparut sur son visage balafré. C'était le moment pour le brun de passer à l'action. La lame accrochée à sa taille brillait d'un étrange éclat alors qu'il s'avançait sous la lune scintillante.
Habile, il trafiqua la serrure de la petite maison et s'engouffra à l'intérieur, sans un bruit. Il referma la porte d'entrée lentement, appréhendant le moment qui allait arriver. L'adrénaline s'était emparée de lui, tout comme l'excitation. Il pouvait à tout instant se faire prendre, l'eau qui coulait à l'étage pouvait très bien s'arrêter, la jeune femme l'entendrait à coup sûr et tout son plan tomberait à l'eau, mais non, il attendait cette nuit-là depuis trop longtemps.
Il leva la tête vers le haut, et croisa son image en plusieurs fois dans le lustre en cristal accroché au plafond. Ses boots crasseuses et boueuses salissaient le lino impeccable. Il s'avança un peu, tel un voleur, prenant son temps. Les murs étaient jonchés de tableaux en tout genre, mais ceux prédominants étaient les photos représentant un jeune garçon blond aux yeux bleus-gris. Il avait l'air plutôt joyeux. Le sourire s'agrandit lorsqu'il vit Lucius Malefoy. Lucius Malefoy, potentielle victime... Non, pas potentielle : victime. Ou tout du moins, future, prochaine victime.
Il s'approcha du grand escalier en bois à pas feutrés. Le brun avait presque envie de rire, tant l'excitation et l'euphorie étaient puissantes en lui. La joie le consumait presque autant que l'adrénaline. Quelques marches grincèrent quand il monta les marches, et il s'arrêta quelques secondes. A l'étage, l'eau cessa de couler ; la respiration du meurtrier se coupa, et la sueur perla sur son front.
« Merde, merde, merde ! »
Non, son plan ne pouvait pas échouer maintenant. C'était inconcevable.
Mme Malefoy sortit de la salle de bain en petite tenue, ses longs cheveux blonds retenus dans une serviette au-dessus de sa tête. Elle avait cru entendre un bruit dans l'escalier. Les sourcils légèrement froncés, elle se dirigea vers ledit escalier et alluma la lumière... Rien, personne, le vent. Elle avait très probablement imaginé les marches grinçantes ; après tout, il était quand même deux heures du matin.
Androméda jura mentalement contre elle-même, et retourna dans la salle de bain afin de terminer sa douche. L'eau se remit à couler et le jeune homme brun sortit du placard sous l'escalier, regardant un peu partout autour de lui. Il remonta les escaliers doucement faisant malgré tout attention à la marche qui grinçait. Il arriva sur le pallier, face à quatre portes. S'il se fiait à ses jours d'observation, la première à gauche était une sorte de chambre d'ami, celle d'à côté était la chambre du petit Malefoy, la deuxième à droite menait à la chambre conjugale et la dernière, à la salle de bain.
L'assassin pénétra en premier dans la chambre de Mme Malefoy. La pièce était uniquement éclairée par une petite lampe de chevet rouge. Dans la lueur tamisée de la chambre, l'ombre du meurtrier se découpait sur le mur blanc.
Le jeune homme s'assit sur le bord du lit, sa lame cachée par sa jambe. Il allait tuer. Depuis le temps qu'il attendait ce moment. Le moment où il ôterait la vie de ces deux personnes. Cependant, celle qui souffrirait le plus serait Lucius Malefoy. Il allait payer.
La porte de la chambre s'ouvrit et la jeune femme blonde entra. L'assassin eut un sourire meurtrier.
« Bonsoir, maman. »
Un cri retentit dans la maison.
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