Défi de MZ. Je veux même pas savoir qu'est-ce qui a poussé mon inconscient a dire oui- la fièvre causée par la grippe? L'instinct de survie?
C'est pour toi, MZ!
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Désert du Sud-Ouest Américain.
La chaleur avait tout grillé à plusieurs kilomètres à la ronde. Le ventre désespéré de coyote se tordait, retordait à la manière d'un linge mouillé qu'on essore; ses yeux fous se posaient sur les différents plats qui s'offraient à lui: steak de mygale, tartare de cactus grillé, sablé au sable, tarte aux poils de coyote roussis.
Il ne pouvait se résoudre à dévorer l'un ou l'autre de ces mets qu'apprécierait pourtant à leur juste valeur tout autre coyote moins fine bouche que le nôtre...
Car vous l'aurez reconnu, il ne s'agit pas de n'importe quel coyote. Nous avons affaire ici au célèbre Carnivorus Animalus.
La pauvre bête, désespérée mais point dépourvue d'ingéniosité ni de persévérance, cherchait en vain depuis une bonne semaine un moyen de se procurer viande plus juteuse au moment où nous commençons cette histoire -ne me remerciez pas pour vous avoir épargné une semaine de dur labeur, c'est tout naturel!
Et grâce aux concordances mystérieuses et fort pratiques de la narration, à cet instant précis résonna aux oreilles de notre coyote le son mélodieux et prometteur du Bipbip- animal gracieux s'il en est, superbe représentant de la race des Géocoucous, appelé plus précisément dans le cas présent velocitus bestiolus, non pas en raison de son superbe et miroitant plumage bleuté qui en fait le phénix des hôtes de ce désert, mais plutôt en hommage à sa rapidité légendaire.
Cette rapidité, obstacle qui suffit à préserver cette race dont il est pourtant l'unique représentant, ne sembla pas sur le moment insurmontable aux yeux gourmands et égarés par le délire et la faim de Coyote, qui se frotta les mains et décida aussitôt de monter un brillant stratagème afin d'engloutir au plus vite cette superbe proie.
Pour cela, nul besoin de subtilité, songea Coyote qui avait toujours considéré les moyens les plus simples comme les meilleurs. Se saisissant d'un lasso qu'il sortit de son string en poils de coyote, il se posta en embuscade derrière un rocher judicieusement placé par votre serviteur sur le bord de la route et attendit patiemment que sa proie se décide à passer par là (ce qu'elle ne manquera pas de faire, rassurez-vous. Juste le temps de faire une petite partie de cartes avec un scorpion qui passait par là).
Soudain-enfin-, le bipbip s'avança (vitesse lumière, jets de sable dignes des superproductions hollywoodiennes, cri perçant et reconnaissable entre mille) et coyote prépara son lasso, le faisant tournoyer à la manière d'Indiana Jones, mais en plus sexy; le bipbip, plutôt malin, s'empressa de bondir au travers du cerceau ainsi formé par l'humble ficelle recyclée contre son gré en accessoire de cirque, et se carapata en hurlant: BIP BIP!!
Halluciné, ne se souvenant pas qu'un Bipbip puisse faire le même genre de tour qu'un lion sous un chapiteau, Coyote s'approcha de la ficelle... S'y prit les deux pieds, et s'écrasa la tête la première dans le sable brûlant.
Ah non! Ça n'allait pas se passer comme ça! Sa nourriture se moquait de lui, il allait lui apprendre! Se défaisant comme il pouvait de sa corde, la rongeant en passant (ce que la faim nous fait pas faire), il rassembla ce qui lui restait de dignité et se mit à poursuivre le Bipbip à toutes jambes.
Mais genre, A TOUTES JAMBES. Il se saisit d'une bouteille d'eau qu'un supporter du Tour de France qui passait par là lui tendit, la vida sur son corps en se dandinant comme Pamela Anderson quand elle sort de la mer; dépassa le lapin Duracell qui faisait son footing du matin; avala trois canettes de RedBull qui étaient sur son chemin à la manière des cailloux qui indiquent la direction à suivre pour dévorer le petit Bipbipoucet; ses pattes commençaient à prendre feu quand il rattrapa enfin le maudit volatile.
Cette saloperie se payait le luxe de l'attendre, prenant une pose lascive et suggestive qui n'était pas sans rappeler celle de la Dinde Farcie aux pommes et aux marrons de Noël!
Il redoubla encore de vitesse.. Plus que cent mètres... Cinquante mètres... Vingt mètres... Le volatile brandit soudain une pancarte sur laquelle il était inscrit:
"Ça va piquer!", claironna joyeusement: "BIP BIP!!" et se décala brusquement, laissant apercevoir un cactus magnifique qu'il camouflait jusque là de ses formes généreuses d'oiseau gras.
Enfer et Damnation! Il était trop tard pour freiner!
Le pauvre Coyote alla donc tête la première s'empaler contre le cactus, laissant le champ libre au facétieux Bipbip qui en profita pour le sodomiser violemment, ponctuant chaque coup de rein d'un BIP BIP de contentement qui emplit alors le désert de joie de vivre.
Près d'eux, émue de voir une si tendre scène, la brave pancarte qu'il avait lâchée continuait de sous-titrer aimablement la scène.
"Ça va piquer!"
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Quoi que vous en pensiez, c'est la faute de MZ qui voulait que je fasse du yaoi Bipbip x Coyote!
J'aimerais vous y voir tiens :p
J'espère que la lecture vous aura plus.
Votre serviteur,
Masa (qui aime les reviews) |