Fiction : On dirait...

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Au hasard

au 31 Mai 21 :

23295 comptes dont 1309 auteurs

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qui ont générés 24443 reviews

On dirait...

Par camille

Père Noël Surprise '07 - Drame/Suspense -

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Exporter la fiction

Chapitre 1

4 Reviews

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Auteur : Camille
Disclaiming : Merci à JKR de m’avoir prêté ses personnages et de me laisser en faire ce que je veux.
Résumé : Harry sort d’un concert, il va prendre le métro, manque de bol, des vilains lui cherchent la merde. Comment va-t-il s’en sortir ?

PS: C'est un cadeau de noyel, mais y'a pas le thème de noyel de présent, on m'a dit que j'pouvais alors... JOYEUX NOEL Kagutsuti :)

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On dirait…

Les vieux gradins en pierre se vidaient peu à peu. Les lumières qui, un peu plus tôt, passaient du rouge au vert en passant par le bleu, violet et rose, étaient maintenant blanches, allumant une scène vide de musiciens. Les mecs du staff s’activaient pour ranger le matos, d’autres essayaient, en s’y prenant très mal, d’enlever la grande bâche qui recouvrait le théâtre antique en cas de pluie.

Harry était là, assit sur son cul, dans le gradin Est. Ses amis : Ron, Hermione, Neville, Loona, Ginny et Dean, l’attendaient impatiemment :

-Allez Harry, c’est fini, dit Hermione.

-Ouais, le rappel toussa, ils ne remontrons pas pour toi… renchérit Ginny qui, au fond d’elle, avait toujours pas avaler le fait que Harry l’ai laissé tombée pour les mecs.

Mais Harry n’arrivait toujours pas à y croire. Il venait de vivre le plus beau moment de toute son existence : le concert d’un groupe, qui avait splité, avait joué dans une ville d’Angleterre, et c’est tombé sur la sienne.

-Vous vous rendez compte ou pas ? réussi à dire Harry, vous venez d’assister, non seulement au premier concert d’un groupe depuis qu’il s’était séparé, mais aussi au dernier ! Ils ont fait TOUTES les chansons que j’aime… J’y crois toujours pas…

Ron fit signe aux autres de partir devant. Il s’assit à côté d’Harry et lui posa une main sur l’épaule.

-Harry, c’est pas qu’on t’aime pas ni rien, mais on va louper le dernier métro là… Oui j’sais, je comprend que t’ai dû mal à t’en remettre, moi aussi j’viens de me prendre une claque dans la gueule, mais voilà… c’est fini.

-J’arrive.

Ron n’aimait pas l’idée de laisser Harry seul. Mais il savait que c’était ce qu’il voulait. Il l’abandonna donc, dans un théâtre complètement vide avec pour seul compagnie la lune qui éclairait son visage.

-Merci, murmura Harry à lui même.

Il se leva pour enfin rejoindre les autres.

Harry prenait son temps. La bouche de métro était juste à côté. Les rues étaient vide, pas même un clochard ne traînait. Harry ne regardait pas où il marchait. Il était complètement perdu, déboussolé, alors qu’il n’était même pas ivre.

Au bout d’une bonne minute, Harry s’étonna sans s’étonner de ne pas avoir déjà rejoint la bouche de métro. C’est sur cette pensée qu’il l’aperçut.

Les escaliers étaient glissants, Harry dû se rattraper plusieurs fois pour ne pas tomber et mettre une main par terre. Une fois devant les rails, il regarda de partout mais il ne vit nul part ses amis.

-Allez déconnez pas les gens, j’suis peut-être dans les vapes, mais là, me faire flipper ce soir, c’est pas cool, dit-il s’efforçant de sourire.

Le métro dans l’autre sens arriva. Seules deux personnes descendirent. Harry ne souriait plus du tout. Il tremblait même, de froid sûrement, mais aussi de peur. Les nouveaux arrivant étaient passés par les escaliers qui reliaient sa voie à l’autre. Les bruits de pas s’approchaient de plus en plus. Harry, ne sachant que faire, sortit son téléphone portable machinalement, comme quand il attend le bus seul. Il ne se dit que trop tard que ce n’était pas forcément la meilleure solution.

-Bonsoir jeune homme, dit la voix rauque d’un des deux gars.

-Bonsoir, répondit Harry par pure politesse.

-Qu’est-ce que tu fais dehors aussi tard ? lança l’autre.

-J’attend le métro.

-J’me doute bien mon mignon, reprit le premier alors que l’autre pouffait de rire, et où comptes-tu aller comme ça ?

Harry transpirait, il se sentait comprimé et tout se chamboulait dans sa tête. Il essayait de réfléchir à toute vitesse pour trouver une bonne idée, en vain.

-J’rejoint.. amis… et chez moi, dit-il en ne laissant transparaître qu’un mot sur deux.

-Quoi ? J’ai pas tout compris, sortit le plus gros des deux hommes.

-J’dois rejoindre des amis puis on va sûrement finir la soirée chez l’un ou chez l’autre, répéta Harry.

-Tu veux pas venir finir la soirée avec nous ? On a à boire, d’la bouffe et tout ce que tu veux. En plus, ‘y a deux, trois potes avec nous. ça te dis ?

-Heu… c’est sympa de me proposer mais à vrai dire, j’suis plutôt fatigué, j’veux pas.

-Allez, soit cool, coupa le moins gros mais le plus moche des deux.

Le métro arriva enfin pour le plus grand soulagement d’Harry. Il rangea donc son téléphone dans sa poche, se leva et rajusta son blouson et son sac en bandoulière par dessus. Il marcha jusqu’à l’indication des portes. Le métro s’arrêta et ouvrit ses portes exactement au même endroit où était Harry. Juste avant d’entrer, la pression retomba et la courtoisie reprit le dessus.

-Au revoir, lâcha Harry un peu avant que les portes ne se referment sur lui.

Mais ses simples mots peuvent avoir de graves conséquences. En effet, ce simple ‘au revoir’ redonna espoir aux deux brutes et ces derniers décidèrent finalement de reprendre le métro dans l’autre sens. Harry cru s’étouffer tellement toutes ses craintes ressurgirent d’un coup.

-Hé non, tu ne te débarrasseras pas de nous aussi facilement beau goss ! en fait on kifferait que tu nous présentes tes potes. Ils ne sont pas là ? tu ne devais pas les rejoindre ici ?

-Heu…

Harry se tourna à droite : personne ; à gauche : un jeune homme, avec une capuche rabaissée jusqu’au nez, était affalé, prenant la place de quatre sièges. On ne pouvait voir ses yeux, mais des mèches d’un blond presque blanc barraient son visage.

-Ah bah en voilà un, dit Harry, mais les autres doivent peut-être nous attendrent ailleurs, ici j’ai pas de réseaux alors…

-Tu vas pouvoir nous présenter alors ! dit le moche.

-Attendez, j’vais le voir avant pour le prévenir… il est pas cool quand on le met devant le fait accomplit, inventa Harry prit au dépourvut.

-Prends ton temps mon chou.

Harry s’avança donc vers le jeune homme et s’assit en face de lui. N’osant pas le toucher il se pencha pour essayer de voir ses yeux, en vain, sa capuche descendait trop bas.

-Heu.. salut, chuchota Harry.

-Ouais tu veux ? j’ai pas de clope désolé, lança le blond.

-Ah nan j’en veux pas, répondit Harry rapidement et à voix basse, j’suis désolé de te déranger là mais en fait, pour faire court…

-Ouais abrèges sil te plait.

-Oui, alors voilà, y’a deux mecs qui me suivent et pour tout te dire, ils me font flipper. Et en croyant me débarrasser d’eux en leur disant que j’allais rejoindre des potes, ça à fait l’effet contraire et maintenant ils veulent que je leur présente…

-Et alors ? t’as besoin de moi pour faire les présentations ou quoi ? dit l’inconnu.

-Non t’as pas compris…

-On dirait…

-Bah j’vais pas rejoindre mes potes, j’ai mentit. Et j’ai dis que toi, je te connaissais par contre. J’t’en supplie aide moi. J’veux pas finir tabassé, violé ou mort…

-C’est pas mon problème. Tu as cherché la merde, tu te démerdes seul.

Harry se tue un instant, se retourna et vit les deux gros balourds. Ces derniers demandèrent à Harry si c’était bon mais Harry fit signe d’attendre encore quelques minutes.

-Tu veux vraiment pas m’aider toi, lâcha alors Harry décidant de tenter le tout pour le tout.

-On dirait…

-Et si j’te dis que je ferais tout ce que tu veux. Que tu peux me demander ‘tout’ ce que tu veux, dit Harry en appuyant bien sur le mot ‘tout’.

L’inconnu releva alors la tête, laissant enfin apparaître ses yeux. Harry eut un mouvement de recule en croisant son regard. Ses yeux étaient injectés de sang mais d’un gris tellement profond qu’Harry y perdit pieds et dû reprendre ses esprits avant de continuer :

-Crois moi, j’peux t’aider si toi tu m’aides sur ce coup là.

-Qu’est-ce qui te fais croire que j’ai besoin d’aide ? siffla le jeune homme.

Harry le dévisagea sans rougir, sans gènes. Il avait une peau extrêmement pâle, une bouche fine mais des lèvres abîmées par des gerçures arrachées à cou de dents. Sa peau n’était pas net, comme si elle avait vieillit trop vite.

-Je ne suis ni aveugle ni stupide, lâcha Harry calmement. Tu ne veux pas m’aider, alors dommage, tu resteras en manque jusqu’à ce que tu en crèves, car, dis-le moi si j’me trompe, mais là dans cet état, tu ne passes pas la nuit… Sur ce, dis moi adieu, les deux bâtards arrivent et peut-être que moi non plus je ne passerais pas la nuit. Au pire, moi, j’m’en fou, j’ai vécu la plus belle soirée de ma vie, mais toi…

Et effectivement, deux secondes plus tard, Ducon et Ducon s’assirent sur les deux places libres. Chacun des deux plaça son gros bras autours d’Harry et de l’autre.

-Alors les filles, pour ce soir qu’est-ce qu’on fait ?

Harry prit le bras du plus gros et le dégagea violement de son épaule. Il allait parler quand l’inconnu enleva complètement sa capuche pour laisser voir entièrement son visage pâle. Les deux hommes le regardèrent comme une bête de foire.

-J’ai pas envie de sortir ce soir, lâcha l’inconnu.

Ses cheveux étaient sales, ses oreilles abîmées à cause du froid ou peut-être d’une bagarre. Mais Harry était si content qu’il vienne à son aide qu’il le voyait comme un ange, un ange déchu certes, mais SON ange. Au moins, maintenant, ils étaient deux contre deux et il savait au fond de lui qu’il pourrait compter sur son nouvel équipier.

-C’est dommage tout ça, dit le plus moche, nous on aimerait ‘vraiment’ sortir.

-Et moi j’viens de vous dire que non, rajouta le sauveur de Harry.

-Désolé les gars, mais heureux d’avoir fait votre connaissance. A une autre fois peut-être, dit Harry croyant bien faire.

Le gros se leva, le métro venait de démarrer ce qui le déstabilisa un peu. Il sortit alors un couteau de sa poche interne. Ce geste devait être un signal car l’autre sortit alors son poing américain.

-On voulait pas en arriver jusque là, dit le gros, hein Max ! – il lui fit signe de s’occuper de Harry – d’ailleurs si ton copain n’avait pas existé, on aurait moins de mal à te maîtriser mais là… remarque, c’est un combat juste au moins : deux contre deux.

-C’est pas juste du tout, on n’a pas d’armes nous ! s’écria Harry révolté.

Pour toute réponse, il reçut un cou de poing américain en pleine joue. Harry cracha du sang contre la vitre du métro. Un mal insoutenable se concentra dans ses tempes, comme si sa tête allait exploser. En face de lui, l’inconnu regardait le gros au couteau, sans bouger un petit doigt pour aider Harry qui continuait de cracher du sang.

-Ca te remet les idées en place hein ? cracha le moche.

-Espèce d’enc…

Avant de finir sa phrase, Harry se prit un coup de pied dans le ventre. Cela lui coupa le souffle. Il voulut répondre mais aucun son ne sortit. Son ange en face de lui ne bougeait toujours pas, trop occupé à fusiller du regard l’homme au couteau.

-Toi là, j’aime pas comme tu me regardes. En plus t’es pas cool, t’essaies même pas de défendre ton pote.. dit le gros en fixant toujours l’inconnu.

Harry n’osa plus rien dire, de peur de se reprendre un coup.

-Bon, j’crois qu’on va pas s’faire chier plus longtemps avec eux Lolo, dit Max, on récupère téléphone, bails et même ses pompes – en montrant Harry du doigt – et on se barre. La blondinet là, il à l’air d’être clodo, il doit rien avoir de bien.

-Ouais vas-y occupes toi en, je les surveilles, lanca Lolo.

Le moche fouilla sans conditions Harry puis le jeune homme en face de lui. Il mit tout ce qu’il pu dans sa poche et tendit la paire de basket à son pote pour qu’il les porte à la main.

-Bon les vilaines, meci pour tout, on s’est bien éclatés avec vous ! j’espère qu’on s’reverra un de ces quatre !

Le son qui annonçait l’ouverture des portes retentit. Les deux voleurs s’apprêtèrent à sortir quand l’inconnu se leva. Il avait remit sa capuche sur sa tête. Harry n’avait pas la force de se lever à son tour, il eu juste le temps de voir son ange glisser sa main dans sa poche de sweat pour en sortir un objet.

-Hé mec, fais pas l’con ! cria l’un des deux malfrats.

Un bruit sourd retentit puis les portes se refermèrent. Mais quelque chose coinçait leur fermeture. Le cœur d’Harry battait à tout rompre, il ne savait rien de la scène qui venait de se passer.

-Il... il est mort ? Demanda Max.

-On dirait, dit la voix calme de l'inconnu, et si tu ne rends pas ce que tu as volé et que tu n'enlèves pas le corps de ton pote d'ici, j'te jure que tu finiras pareil...

Harry perdit connaissance à ce moment précit. Son ange le réveilla un peu plus tard. Ils étaient toujours dans le métro.

-Tu... tu l'a tué! Yelled Harry.

-Si seulement... Ca aurait fait un con de moins sur Terre. Tiens, tes affaires, dit le blond en lui tendant son téléphone et le reste.

-Merci... heu... tu t'appels comment ? Moi c'est Harry dit-il en tendant sa main à son tour.

-Draco.

Harry sentit sa main froide se glisser dans la sienne. Un frisson parcourut son coprs. Plus personne ne dit mot. Harry voulait remercier Draco mais n'osait pas lui demander de le suivre chez lui. Pourtant il savait très bien que ce ne serait pas son sauveur qui allait le lui demander.

-Je descends dans deux arrêts, lâcha Harry au bout d'un moment, je ne sais pas ce que toi tu comptes faires mais moi, je voudrais t'aider comme tu m'as aidé. Si tu veux ce que je crois que tu as besoin, viens avec moi.

-Aujourd'hui c'est toi qui va m'aider, mais demain? Et après demain? Je serais de nouveau en manque et j'peux plus supporter ça...

-Tu vas pas te laisser mourir !!

Draco secoua la tête positivement.

-Toi, tu ne me connais pas. Tu ne sais pas à quel point ne mérite la mort, lâcha Draco.

-Je sais que tu ne m'as pas laissé crever face à ses deux pauvres types.

Le métro ralentit. Harry se leva.

-Je te le demande une dernière fois Draco: laisse moi t'aider, répéta Harry.

Mais le blond ne fit aucun geste. Alors Harry se plaça devant les portes du métro, il s'essuya le coin de la bouche qui était encore en sang et se retourna une dernière fois. Draco avait la tête baissé pour éviter de croiser le regarde de Harry. Ce dernier soupira, les portes s'ouvrirent et il s'éloigna à grands pas du métro qui n'allait pas tarder à démarrer. La sonnerie qui annonçait la fermeture des portes retentit mais Harry n'entendit jamais le claquement que les portes font quand elles se rencontrent.

Il se retourna et vit Draco qui les bloquait. Les portes se rouvrir et il s'avança vers Harry sans le regarder. Une fois à sa hauteur il s'arrêta.

-On y va... dit-il simplement.

-Oui, répondit Harry.

Et tous deux quittèrent le métro pour aller chez le brun.