- Alors tu le prends comme ça ? Hurla Tony, le visage déformé par la haine.

- A quoi m'étais-je donc attendu ? Stupide mortel, éructa Loki.

- Tsss. Je comprends pourquoi tes parents n'ont pas voulu de toi à ta naissance. Tu es un monstre, persifla Tony.

Loki pâlit et son visage offrit une nouvelle définition au mot "cadavérique". Ses yeux se plissèrent jusqu'à ne laisser voir que deux fentes d'où perçait un éclat vert glacial. Il leva la main, lentement, et une gangue de magie se referma sur Tony. Le visage distordu par un rictus de rage pure, Loki ferma le poing doucement. Un premier craquement se fit entendre.

Une des côtes de Tony venait de se briser. Soulevé à une dizaine de centimètres du sol, plaqué contre un mur, la magie de Loki était en train de le réduire en miettes. Un autre craquement. Son bras venait de céder. Et soudain, la souffrance.

Elle envahi son corps comme une vague irrépressible, jaillit sur son cerveau et ravagea jusqu'à la dernière parcelle de raison de son esprit. Il sentit ses os se briser un par un, sa chair fondre sous le feu de magie.

Puis les images. Son cerveau fut emplit des images de l'Afghanistan. Le sang. Les hurlements. La chaleur. La chair en putréfaction. Yinsen. Le sable du désert.

Ses yeux se révulsèrent. Un filet de sang s'écoula de sa bouche, en écho à celui qui coulait des ses oreilles. Son corps fut agité de soubresauts. Un autre craquement, plus grave, qui résonna plus longtemps dans son esprit. Sa colonne vertébrale. Il perdit connaissance.

Loki continuait de déverser sa rage sur le corps brisé de Tony. Il n'avait pas le droit de dire ça, il n'avait aucunement le droit de le traiter ainsi. Il ne savait rien de lui. Rien.

Ça lui sauta aux yeux. Si. Bien sûr que si il savait. Loki lui avait tout raconté. Alors évidemment qu'il savait. Il avait d'autant plus tort de le traiter ainsi. À moins que ?

Après tout, c'est lui, Loki, qui venait de provoquer cette dispute. C'était Loki qui venait de le traiter de tous les noms.

C'était lui qui, alors qu'il se vengeait d'offense imaginaire, était en train de le tuer. De le... tuer ?

Alors Loki vit. Il vit le sang qui s'écoulait maintenant à flot de la bouche ouverte de Tony, il vit ses os brisés traverser sa peau. Il vit sa chair calcinée et ses yeux pleins de larmes.

Il était en train de le tuer. Affolé, il relâcha toute sa magie et le corps de Tony s'effondra comme une poupée de chiffon, disloquée. Il se précipita à son chevet, mais c'était trop tard, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ?

Un souffle. Un battement. Il était en vie. La magie s'activa autours de lui comme un baume, refermant ses blessures, ressoudant ses os, reformant sa peau.

Mais le mal était fait. Même avec toute la puissance de sa magie, il ne pouvait pas totalement le soigner. Il serait marqué à vie par la vengeance de Loki. Et bon dieu, il ne se réveillait toujours pas.

Loki s'adressa à JARVIS, comme frénétique. Il lui dit d'appeler Banner, ou Potts, n'importe qui tant qu'il sauve Tony. Puis, désemparé, il posa la tête de son amant sur ses genoux.

Dix minutes plus tard, une éternité plus tard, Banner arriva avec Coulson et une demi-douzaine d'infirmier. Loki leva des yeux perdus vers eux. Quand Banner fut assez proche pour le toucher, Loki lui lança un dernier regard empli de remords.

Puis il disparut.

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Aha ! Alors, vous en pensez quoi ? Ça déchire, hein ? Ouais, je sais, merci.

Comment ? Mes chevilles ? Très bien, merci. Comme celles de Tony, en général, quoi. Bon, j'arrête le blabla.

On se retrouve bientôt,

Je vous embrasse,

Amako.