manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Le dernier cadeau d'un ange
Par Kimmy Lyn
Harry Potter  -  Romance/Tragédie  -  fr
1 chapitre - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     5 Reviews    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Découverte

Bonjour tout le monde.

Voici donc ma première fic sur manyfic. Elle n'est certes pas originale puisqu'elle est aussi publié sur fanfictionn.net mais elle me tient à coeur. C'est l'une des rares drarry que j'ai écrite et c'est surtout l'une des rares qui soit si guimauve. D'habitude je ne suis pas aussi accroc au surcre dans mes fics. 

Bref, les obligations d'usage : 

DISCLAMER : Les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas mais ça ne m'empèche pas de faire mumuse avec. 

RATING :  Je l'ai mise enT+ malgré les quelques lemons qui sont présent parce que je pense qu'a 16 ans on peut lire cette fic sans être traumatisé à vie. Si je me suis trompé n'hésitez pas à me le faire savoir.

RESUME : Les anges éxitent réellement et Harry va le découvrir brutalement. Acceptera t il les consequences que cela pourrait avoir sur sa vie ? 

COUPLE : HPDM

PARTICULARITE : MPREG (Grossesse Masculine)

Je pense avoir tout dit. Je vous retrouve à la fin du chapitre

BONNE LECTURE

 

Le dernier cadeau d’un Ange

 

 

 

            La septième année, enfin ! Harry en aurait presque jubilé s’il n’avait pas eu l’autre psychopathe à face de serpent sur le dos. Pendant cette année, il allait pouvoir se défouler, prendre les premières années de haut, jouer au grand, et par-dessus tout, il allait pouvoir faire chier Snape. Bon d’accord, il n’avait pas attendu sa septième année pour ça, et puis finalement il l’aimait bien son prof de potions, mais c’était quant même le pied d’être en dernière année. Hermione ne semblait pas partager son avis. Elle ne cessait de lui répéter depuis le mois de juillet que cette année allait être horrible, qu’il y allait avoir les examens en fin d’année et qu’il fallait s’y préparer dès le mois de Septembre… Harry prenait tout ça avec philosophie et se disait que s’il ratait ses examens, il pourrait toujours aller botter le cul de celui-qui-se-prend-pour-le-maître-du-monde-et-qui-n’est-en-fait-qu’une-larve-emmerdante-et-collante-qui-lui-foutait-la-migraine-à-chaque-fois-qu’il-piquait-une-colère. Comme ça, tout le monde l’aimerait et on oublierait vite qu’il n’avait pas eu son diplôme.

            Bien sûr tout ce baratin ne servait qu’à masquer le fait qu’il était mort de trouille à l’idée de devoir affronter le plus grand mage noir de tous les temps. Son seul moyen de décompresser était l’autodérision et l’humour noir. Même si, depuis peu, il avait trouvé un exutoire assez… intéressant. En effet, depuis un peu plus d’un mois, il avait découvert que son maître des potions était un homme fait comme les autres et que contrairement aux croyances populaires, il savait parfaitement se servir de toutes les parties de son corps.

            Quand il pensait, Harry se demandait pourquoi il avait attendu si longtemps avant de franchir le pas et de s’envoyer en l’air. Pas qu’il soit follement amoureux de son maître des potions, mais il devait reconnaître qu’il baisait bien. C’est pourquoi, durant cette nouvelle année il allait pouvoir emmerder Sev’ et se venger des punitions qu’il allait bien pouvoir lui donner de la plus douce des manières. Il n’en revenait toujours pas d’être devenu aussi ami avec celui qui lui avait pourri la vie pendant six ans, et le must du must, c’était quand même Ron qui était devenu aussi très ami avec Severus. Harry le soupçonnait d’ailleurs d’avoir un faible pour l’adulte. Mais il attendrait. Après tout tant que Ron ne lui demandait rien, il ne se priverait pas du plaisir de coucher avec son professeur.

            Tout à ses réflexions, Harry ne remarqua pas la mine morose de Draco Malfoy qui ne cessait, lui, de l’observer depuis le début du repas. En effet, notre blondinet préféré ne parvenait pas à détacher son regard du Survivant. Depuis le mois de Juillet, le 31 pour être tout a fait exact, le Serpentard s’était surpris à ne plus pouvoir penser à autre chose qu’à son rival et ça le perturbait. Il ne comprenait pas l’attirance qu’il éprouvait pour le brun et encore moins ce besoin constant de l’avoir dans son champs de vision. Ces vacances avaient été une véritable torture pour Draco et la rentrée n’avait pas arrangé les choses, loin de là…  Maintenant qu’il pouvait le voir, c’était devenue une véritable drogue. Et s’il ne pouvait croiser sa route au moins une fois dans la journée, il sentait les larmes lui venir aux yeux et son moral plonger dans les abîmes de l’enfer. Il ne pouvait plus débiter la moindre insulte, il se réfugiait derrière ses « amis » quand il croisait la route d’un Gryffondor et ne parvenait plus à soutenir le regard émeraude de sa némésis. Il en était à se demander si la mort n’était pas préférable à cette situation.

            Assis à la table des professeurs, Albus Dumbledore, observait ses élèves. Trois en particulier. Harry semblait aller aussi bien qu’il était possible dans sa situation, Draco aussi mal que possible et Ronald Weasley semblait comprendre certaines choses sur lui. Peut-être était il temps pour le directeur d’intervenir.

 

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

 

            -Mr Potter, je vois qu’apprendre une leçon est encore un exercice trop difficile pour vous, même après six ans d’études. Il serait peut-être temps de vous y mettre, susurra le professeur de potions avec un sourire narquois.

            -Peut-être que la faute en incombe à mes professeurs qui n’ont pas su me donner les bases dont j’avais besoin, rétorqua le Survivant.

            -Il est fort possible, Mr. Potter, que la faute en incombe à la génétique.

            -Si je me fie à ce qu’on m’a raconté, il semblerait au contraire que mon hypothèse soit la bonne.

            -Si vos sources sont celles auxquelles je pense il est fort probable qu’elles soient de parti pris.

            Les élèves étaient médusés. Jamais ces deux-là n’avaient été aussi loin dans leur discussions. Les allusions étaient facilement déchiffrables mais tant qu’aucune insulte claire n’aurait été lancée aucun des deux ne céderait. C’était une petite guerre intestine entre le professeur et l’élève qu’aucun des deux n’avait envie de perdre. Mais personne ne pouvait se douter des efforts que faisait chacun des deux partis pour ne surtout pas éclater de rire et se sauter au cou. Personne sauf peut-être Draco. Pour le Serpentard, la relation qu’entretenait Harry et Snape était on ne peut plus claire. Ils étaient amants. Et sans savoir pourquoi, cette certitude lui déchirait le cœur.

            Finalement, Harry écopa d’une heure de retenue le soir même, et le cours reprit comme à son habitude. Si ce n’était le regard brûlant d’Hermione voguant de visage en visage pour comprendre ce qui rendait Harry si joyeux, Snape si magnanime, et Draco si triste.

 

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

 

            L’élément déclencheur de toute cette histoire fût encore une fois celui-qui-emmerdait-tout-le-monde-parce-qu’il-voulait-en-prendre-le-contrôle alias Lord Voldemort. Le soir de Halloween, pendant le bal organisé par le directeur et le corps enseignant, les élèves comprirent pour la première fois ce qui faisait de Harry le Survivant.

            En effet, alors qu’il dansait tranquillement sur la piste avec Ginny, une douleur insoutenable lui vrilla le crâne. Il s’effondra en hurlant sur le sol, incapable de faire autre chose que pleurer de souffrance et supplier pour que ça s’arrête. Bien que cet événement en soi eut suffi à mettre toute la salle en émoi, ce fût ce qui suivit qui embrasa la machine à ragots qu’était Poudlard. Alors que Harry gémissait sur le sol, terrassé par la douleur, Draco s’était rapproché de lui. Il se tenait droit, les mâchoires serrées à cause de la douleur, le regard fixé sur Harry. Hermione qui cherchait du regard un quelconque secours croisa celui de Draco.

            -Malfoy ? Tu vas bien ?

            Mais Draco ne répondit pas, il avança d’un pas et s’effondra sur le sol, juste à coté de Harry. Il réussit à prendre sa main et la serra contre lui de toutes ses forces. Et aussitôt, Harry cessa de trembler et sembla enfin sombrer dans une bienfaitrice inconscience. Mais Draco lui, convulsait dangereusement sur le sol, toujours cramponné à la main de Harry.  Puis, enfin, la crise cessa, et les deux élèves s’immobilisèrent sur le sol, cramponnés l’un à l’autre. Ils furent transportés à l’infirmerie pour y passer la nuit.

 

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

 

            Le lendemain, Harry se réveilla avec une abominable migraine et l’impression qu’un troupeau d’hippogriffes dansait la macarena dans son crâne. Il réussit néanmoins à ouvrir les yeux. Assis près de son lit, Severus s’était endormi. Ron et Hermione étaient également présents. Soudain, Severus se réveilla et son regard se posa directement sur Harry. Ce dernier lui fit un sourire doux et tendit la main vers lui. Le professeur s’en saisit et sourit à son tour.

            -Tu m’as fait peur tu sais…

            -Excuse-moi…

            -Ne me refais jamais ça !

            -On va essayer…

            Le maître des potions déposa un petit baiser sur le front de son élève et réveilla Ron et Hermione avant d’aller chercher l’infirmière.

            -Alors mon vieux… Ça va mieux ? Demanda Ron

            -Mouais… Ça va pas trop mal on va dire…

            -Encore un coup de Voldemort ? Demanda Hermione

            -Qui veux-tu que ce soit ?

            -Je ne sais pas, mais comme ça a aussi affecté Malfoy…

            -Comment ça ?

            -Et ben, quand tu t’es écroulé sur le sol, il a avancé vers toi et il t’a pris la main. Tu t’es aussitôt arrêté de trembler. Lui par contre…

            -Mais… Pourquoi ?

            -C’est une question à laquelle je peux répondre, dit une voix familière.

            -Professeur Dumbledore, souffla Harry.

            -Bonjour Harry, comment te sens-tu ?

            -Ça va à peu près… 

            -Tu as encore mal à la tête ?

            -Oui, mais ça ira.

            -Potter, buvez ça, intima l’infirmière en entrant dans la pièce.

            -…

            Harry avala le contenu d’une fiole qu’il s’empêcha de recracher aussitôt.

            -Comme d’habitude, c’est infect.

            -Moins c’est bon et plus c’est efficace !

            -Depuis quand ? Grogna Harry.

            A ce moment-là, un grognement s’éleva du seul autre lit occupé. Toutes les têtes se tournèrent vers Draco Malfoy qui se réveillait lui aussi. Severus s’approcha du lit et lui raconta se qui s’était passé la veille. Puis l’infirmière lui fit boire la même potion qu’à Harry.

            -Alors, je peux savoir ce qui se passe maintenant ? Demanda Harry à son directeur.

            -Mais bien sûr… cependant, je vais demander à tout le monde de sortir car cette histoire ne concerne que Harry et Draco.

            -Qu’est ce que j’ai à voir avec Ha… Potter ?

            Dumbledore sourit doucement et regarda alternativement Hermione, Ron, Severus et l’infirmière. Tous sortirent, plus ou moins gaiement.

            -Bien, maintenant, je vais pouvoir répondre à vos questions messieurs.

            -Pourquoi Malfoy s’est mis à trembler en me touchant hier et pourquoi je me suis arrêté de le faire ?

            -C’est une question qui amène une réponse complexe Harry. Je vais donc essayer d’être le plus compréhensible possible.

            «Toute cette histoire est en réalité affaire de cœur. Vous, dit il en désignant ses deux étudiants, êtes destinés l’un à l’autre. »

            -Pardon ? S’exclamèrent les deux adolescents.

            -Du calme messieurs, laissez-moi m’expliquer. M. Malfoy, ici présent, n’est pas ce qu’on pourrait appeler un sang-pur. En réalité, vous êtes le descendant d’une très ancienne lignée angélique.

            -Et en langage clair ? Éructa Draco.

            -Vous êtes un ange M. Malfoy.

            -Un quoi ? Vous vous fichez de moi ?

            -Pas le moins du monde.

            -Et qu’est-ce que je viens faire là-dedans moi ? demanda le Survivant.

            -Et bien justement. Tu as eu 17 ans le 31 juillet dernier.

            -Oui, et…

            -Quoi ? Le 31 juillet ?

            -Bah oui pourquoi ?

            -Je…

            -Je vois que vous comprenez M. Malfoy.

            -Moi pas, et vous savez combien j’aime être tenu à l’écart !gronda Harry.

            -Calme-toi Harry, j’y viens. Que sais-tu des anges ?

            -Rien.

            -Dans ce cas laisse-moi t’expliquer. Les anges sont des êtres rares. Actuellement on en compte que quelque dizaine dans le monde. Ce sont des êtres qui naissent avec le don de la magie et une particularité.

            -Quelle particularité ?

            -Celle de ne vivre que pour une seule personne tout au long de leur vie.

            Harry comprit soudain où son directeur voulait en venir. Il craignait la réponse à la question qu’il allait poser, mais il le fit quand même.

            -Et si vous nous dites tout ça c’est parce que…

            -Tu dois t’en douter Harry.

            A ce moment-là, l’infirmière entra à nouveau dans la pièce et termina d’ausculter ses deux patients. Elle leur annonça qu’ils pouvaient sortir quand ils voulaient puis elle sortit, les laissant seuls avec le directeur.

            Les deux adolescents se rhabillèrent en silence, attendant que Dumbledore continue ses explications.

            -Bien, souffla Draco une fois vêtu décemment, peut-être considérez-vous Ha… Potter comme un être surdoué ou un télépathe mais pourriez vous, je vous prie, vous abaisser au niveau d’un simple mortel comme moi ! Siffla-t-il avec mépris.

            -Ce que j’essaie de t’expliquer Draco, c’est qu’étant un ange, tu es poussé par ta nature à protéger une personne. Et cela commence quand cette personne acquiert la pleine maîtrise de son potentiel magique.

            -Donc les anges ne sont jamais attirés par les moldus ?

            -Bien sûr que si ! Tous les êtres conscients ont un potentiel magique. Mais, alors que nous, sorciers, possédons une flamme, les moldus, eux, ne possèdent qu’une étincelle. Cependant, si un moldu atteint la pleine maîtrise de son faible don, un ange peut alors être attiré par lui. Pour en revenir à notre sujet, ton âme sœur a atteint la maturité nécessaire pour que tu te lies à elle. C’est pourquoi depuis le 31 juillet tu ressens toutes ces sensations nouvelles.

            -Vous êtes en train de me dire que Potter est mon âme-sœur !

            -Précisément.

            -Mais, professeur, il ne m’a jamais aimé… nous sommes rivaux depuis sept ans ! Intervint Harry.

            -Je n’en crois rien Harry. Il faut que tu saches que les âme-sœurs se retrouvent d’une vie à l’autre. Draco et toi avez toujours été liés. Seulement ce lien n’a pas évolué dans le même sens que lors de vos précédentes rencontres. Entre l’amour et la haine il n’y a qu’un pas mes enfants, et franchir la frontière est chose aisée.

            -Vous êtes en train de nous dire que nous avons toujours été amoureux l’un de l’autre ? Demanda Draco

            -Non, simplement que le lien entre vous existe depuis toujours, mais que dans cette vie, il a évolué différemment des précédentes.

            -Et comment on arrête ça ? Demanda soudain Harry

            -On ne peut pas…

            Draco se leva, blanc comme un linge

            -Malfoy…

            -Ta gueule Potter ! Sache que ça ne m’amuse pas plus que toi ! Mais ne t’inquiète pas, je ne t’imposerai pas ma présence. Fais ce que tu veux sans te préoccuper de moi… comme tu l’as toujours fait.

            Il sortit en trombe de l’infirmerie avant de fondre en larmes devant eux et se dirigea vers les cachots.

            -Harry, attends un instant, il faut que je te dise une dernière chose.

            -Oui ?

            -Il faut que tu saches que, si tu peux refuser le lien assez facilement, pour Draco c’est impossible. Tu es et resteras sa seule raison de vivre.

            -Attendez… vous êtes en train de m’annoncer que si je refuse le lien, Malfoy va simplement se suicider ?

            -C’est une possibilité, mais je pense qu’il serait plus enclin à t’attendre tout en se laissant dépérir.

            Harry resta silencieux, réfléchissant au nouveau chemin que prenait sa vie. Il n’était pas suffisant d’avoir un psychopathe aux fesses, il fallait rajouter un ange amoureux et suicidaire…

            -Prends ton temps pour réfléchir Harry, mais va lui parler et lui dire qu’il te faut un peu de temps. Explique-lui, pour qu’il ne fasse pas de bêtise que vous pourriez regretter tout les deux.

            -Très bien.

 

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

 

            Draco s’était refugié non pas dans les cachots comme il en avait l’intention, mais au sommet de la tour d’astronomie. A peine hors de vue d’Harry et du directeur, il avait fondu en larmes brisé par la dernière phrase d’Harry. Quoi qu’il en dise, et quoi qu’il puisse vouloir Draco Malfoy était profondément et désespérément amoureux d’Harry Potter. Mais Harry ne l’aimait pas, pire encore, il le méprisait.

            Le jeune Serpentard se demandait comment il allait tenir une année comme ça, à le voir sans arrêt, savoir qu’il était son âme-sœur mais ne jamais l’approcher, ni le toucher. Ne jamais connaitre la chaleureuse étreinte de ses bras, la douceur de sa peau… Des larmes coulèrent sur les joues du jeune homme.

 

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

 

            De son côté, Harry s’était rendu aux cachots. Non dans l’intention de trouver Draco, mais Severus Snape. Il avait besoin de mettre les choses au point avec son amant avant de tenter quoi que ce soit avec Draco.

            Il trouva son professeur dans sa salle de classe, occupé à corriger des copies. Il frappa poliment et s’approcha doucement. Il avait l’air si mal à l’aise que son amant le prit sur ses genoux et le serra contre lui.

            -Que se passe-t-il ? Que t’a raconté le directeur ?

            - Que sais-tu des anges ?

            Severus se figea.

            -Tu… tu n’es pas un ange ?

            -Non, pas moi…

            -Ho… je vois… c’est le jeune Malfoy. Tu es son âme-sœur.

             Ce n’était pas une question mais Harry hocha tout de même la tête.

            -Je… il… il ne peut pas vivre sans moi d’après ce que m’a dit Dumbledore.

            -Je sais.

            -Qu’est-ce que je dois faire ?

            -Qu’est-ce que te dit ta conscience ?

            -Je… je ne sais pas.

            -Allons Harry, pas à moi.

            -Je sais qu’il faut que j’essaie avec lui, mais je ne veux pas te laisser. Je suis bien avec toi.

            -Ecoute Harry, tu es jeune et encore inexpérimenté en matière d’histoire de cœur. Ce que Draco peut te donner, ni moi ni personne ne pourront jamais te l’accorder. Il se donne tout entier à toi, cœur, corps et âme. Tu es tout pour lui, et si tu lui donnes sa chance tu verras qu’il est tout pour toi. Ça fait des années que je vous observe vous tourner autour sans vous en apercevoir. Je pense que tu devrais lui laisser une chance.  

            -Et toi ?

            -Harry, je ne t’ai pas attendu pour faire ma vie amoureuse. J’ai eu des amants avant toi et j’en aurai après toi.

            Le Survivant se sentit vexé.

            -Tu es impossible. Si ça peut te rassurer, si ce n’était pas pour Draco et que je n’étais pas persuadé que c’est lui qu’il te faut, je ne te laisserais pas partir si facilement. Seulement, je reconnais qu’entre nous, il n’y  a jamais vraiment eu d’amour. Une grande tendresse tout au plus, mais jamais d’amour. Et tu as besoin d’amour. Toi plus que n’importe qui.            

            Le jeune homme resta silencieux. Il digérait les paroles de son amant et intégrait peu à peu le fait qu’il était désormais libre d’accepter Draco dans sa vie. Mais était-il vraiment prêt pour ça ? Avait-il vraiment envie que quelqu’un s’immisce ainsi dans sa vie ? Avait-il envie de mettre quelqu’un d’autre en danger, même si ce quelqu’un d’autre était Draco Malfoy ? Il n’en était pas sûr.

            -Merci Severus.          

            Le professeur haussa les épaules et soupira légèrement. Sur une impulsion, Harry déposa un dernier baiser sur les lèvres de son professeur puis quitta ses bras.

            -Au revoir Severus.

            -Au revoir Harry.

 

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

 

            Draco sondait le vide. Il laissait son regard se perdre au delà du parapet de la tour d’astronomie se demandant s’il aurait le courage de le franchir pour mettre un terme à cette douleur qui lui martelait le cœur.

            « Non, j’en suis incapable… Cela impliquerait de laisser Harry au moment où il en a le plus besoin et je ne peux pas faire ça. »

            Il s’adossa donc au muret et replongea dans ses pensées. Il songeait à la vie qu’il aurait pu avoir avec Harry. Des enfants peut-être, des amis, une maison… Les larmes revinrent sans prévenir. C’est dans cette position que le trouva Harry.

            -Draco ?

            Le jeune homme releva la tête brusquement. Puis, il essuya ses larmes et se remit debout.

            -Qu’est-ce que tu veux ? Je croyais que tu ne voulais plus avoir quoi que ce soit à faire avec moi.

            -Tu te trompais.

            Draco parut déconcerté. Il baissa les yeux.

            -Qu’est-ce que tu veux ? Je t’en prie ne joue pas avec moi. Je ne le supporterais pas.

            -Ecoute, je sais que tu m’aimes mais je ne suis pas prêt à laisser quelqu’un entrer dans ma vie de cette manière…

            Draco sentit sa gorge se nouer. Il avait l’impression que son sang le brûlait de l’intérieur et il sut que si Harry le laissait ainsi il aurait le courage qu’il n’avait pas eu quelques minutes plus tôt.

            -Mais, je sais aussi que ta nature te pousse à vouloir à tout prix rester près de moi.

            -Et alors ?

            -Je ne peux pas t’aimer, pas maintenant et pas comme ça, mais je peux devenir ton ami, si tu es capable d’accepter ça.

            -Tu… tu veux dire que je peux… que je peux rester près de toi ? demanda-t-il  complètement incrédule.

            -Oui, sourit timidement Harry, en tant qu’ami.

            L’espoir et la joie coupèrent soudain les jambes de Draco et il s’effondra sur le sol.

            -Draco ? Qu’est-ce qu’il y a ? Tu ne te sens pas bien ? Tu veux aller à l’infirmerie ?

            -Prends-moi dans tes bras… s’il te plaît… prends-moi dans tes bras…

            Mal à l’aise, le Survivant s’exécuta néanmoins. Il prit le jeune homme dans ses bras et le berça doucement. Et Draco savourait la chaleur de ce corps, celui de son âme-sœur, de sa moitié, de son tout, celui de Harry Potter et en son fort intérieur il se jura de le charmer et de le pousser à l’aimer. Car maintenant, ses rêves de famille et d’amour n’était peut être pas si éloignés qu’il le pensait.

 

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

 

Poudlard, deux mois plus tard.

 

            La nuit était calme et claire. La forêt n’était troublée que par les allées et venues des animaux qui y vivaient et le château était plongé dans un silence tranquille. Au sommet de la tour d’astronomie, un jeune homme laissait son regard et des pensées errer. Le vent léger jouait dans ses cheveux en bataille et laissait sur son visage un air rêveur.

            « Je ne peux plus me voiler la face ni me laisser aller a cette peur irrationnelle… » Songeait-il.

            -Harry ?

            Le Survivant se retourna pour tomber sur un jeune homme aux cheveux couleur de lune et au regard inquiet.

            -Draco.

            -Qu’est-ce qui se passe ? Tu as fait un cauchemar ? Tu vas bien ?

            L’angoisse transparaissait dans sa voix et il était visible qu’il se retenait de se précipiter vers Harry pour le prendre dans ses bras.

            -Non, tout va bien, ne t’inquiète pas. J’avais simplement envie de réfléchir et c’est le meilleur endroit pour ça.

            Il tourna à nouveau le dos à Draco et replongea son regard dans les profondeurs de la forêt. Le jeune Serpentard s’approcha de son âme-sœur et se tint droit à côté de lui. Il mourait d’envie de le prendre dans ses bras et de l’embrasser mais il respectait son choix et ne forçait pas les choses.

-A quoi voulais-tu réfléchir ?

-A nous.

            Draco pris soudain peur. Se pourrait-il que Harry ne veuille plus le voir ? Il se tendit à côté de lui attendant le verdict final.

            -Ça ne peut pas continuer comme ça Draco.

            Ça y était, il allait lui dire de ne plus jamais l’approcher, de le laisser en paix. Et Draco l’aimait tellement qu’il se plierait à sa volonté, il en était certain.

            -Je… je ne t’ennuierai plus… tu n’entendras plus parler de moi… je…

            -Ne racontes pas de bêtises. Je ne t’ai pas encore dit ce que je voulais te dire.

            Draco plongea son regard clair dans celui d’Harry.

            -Et que voulais-tu me dire ?

            Sans un mot, Harry fit un pas en avant et entoura le torse de Draco de ses bras. Il enfouit sa tête dans le cou de son ami et futur amant et lui murmura simplement :

            -Je t’aime.

            Draco mit quelques instants à réagir puis ses bras enlacèrent fermement le petit corps tremblant de son tout nouveau compagnon.

            -Merlin Merci…

            Harry éclata de rire et se serra d’avantage contre le corps chaud de Draco. L’ange l’éloigna juste ce qu’il fallait pour pouvoir le regarder dans les yeux.

            -Tu es sûr de toi ? Tu sais qu’il n’y a pas de retour possible.

            -Je suis sûr, je t’aime et je suis prêt à te laisser entrer dans ma vie.

            Des larmes vinrent troubler le regard si plein de joie de Draco. Harry s’empressa d’embrasser ces yeux et de boire ces larmes qui faisaient offense à la beauté de son compagnon. Et ce qui devait arriver, arriva. Irrémédiablement attiré l’un part l’autre, ils joignirent leur lèvres en un baiser tendre et doux d’abord, puis magnétique et violent. A bout de souffle ils finirent par se séparer, laissant néanmoins leurs fronts l’un contre l’autre.

            -Je t’aime Harry Potter et en cette nuit de joie, je te fais le serment de ne jamais te quitter et de rester toujours près de toi jusqu'à ce que la mort me prenne.

            Une boule dans la gorge, Harry répéta ce serment.

            -Je t’aime Draco Malfoy et en cette nuit de bonheur, je fais le serment de ne jamais te quitter et de rester toujours près de toi jusqu'à ce que la mort me prenne.

            Un nouveau baiser scella cette promesse.

            -Merci Harry.

            -De quoi ?

            -De m’avoir permis de rester près de toi. Merci d’exister et de me rendre si heureux ce soir.

            -Ne me remercie pas Draco. Je t’aime et c’est grâce aux conseils de Severus que j’ai pu prendre la bonne décision.

            -C’était donc lui ton amant ?

            -Tu le savais ?

            -Disons que je m’en doutais.

            Harry sentit une ombre de malaise dans son discours.

            -Ne t’inquiète pas Draco. Je ne l’aime pas et je ne l’ai même jamais aimé. Il est un très bon ami, mais il ne deviendra jamais plus.

            Draco serra sa main et déposa un autre baiser sur les lèvres d’Harry.

            -Viens maintenant.

            -Et où m’emmènes-tu ? Demanda Harry souriant.

            -Tu dois bien en avoir une petite idée, minauda Draco.

            -Peut-être.

            Draco entraîna Harry à travers le dédale des couloirs du château jusqu'à une chambre qu’ils partageaient depuis environ deux semaines. Draco s’était rendu compte qu’il était incapable de dormir si Harry n’était pas près de lui et il avait finalement trouvé le courage de lui demander s’il pouvait partager sa chambre. Aujourd’hui, ils allaient partager le même lit et il en était heureux.

            A peine avaient-ils passé la porte que Draco se jeta sur son compagnon et lui dévora le cou. Harry se laissa faire un moment avant de reprendre l’avantage. Il plaqua sauvagement Draco contre la porte et l’embrassa farouchement. Pendant ce temps-là, ses mains couraient sous la chemise soyeuse de son amant, lui arrachant des soupirs de félicité. Draco n’était pas en reste et explorait avec délice le corps de son amant. Harry sentait ses mains courir sur sa peau et descendre peu à peu sur son corps. Il sentait ses doigts goûter à la douceur de sa peau et il s’extasiait des délices que lui apportait ce toucher. Il finit par entraîner son amant sur le lit et par le déshabiller. Il contempla alors un ange dans toute sa splendeur. Le corps de Draco était parfait et la lueur de désir qui brillait au fond de ses yeux incita Harry à se pencher vers lui pour l’embrasser. Draco passa ses bras autour du cou du jeune homme et savoura son corps contre le sien. Mais bientôt les frottements contre sa peau nue le mirent au supplice.

            -Harry… je t’en prie…           

            -Patience mon ange…

            -Quelle imagination… grogna Draco frustré.

            Harry rit et finit par se déshabiller sous le regard appréciateur de son angélique amant. A peine avait-il ôté la dernière étoffe que Draco se jetait sur lui pour enfin goûter à ce qui lui avait été interdit pendant si longtemps. Il lécha, mordilla et goûta tant et si bien le corps de Harry que ce dernier se sentait prêt à rendre les armes alors qu’ils n’avaient même pas encore commencé.

            Le Survivant reprit alors le dessus et empoigna le sexe dressé de Draco. Le blond étouffa un hoquet de surprise et de plaisir dans un baiser vertigineux. Il s’agrippa à son amant pendant que celui-ci le masturbait consciencieusement.

            -Harry… pas… ho mon dieu… pas comme ça… ho…

            Harry s’arrêta alors et observa Draco. Celui-ci était alangui sur le lit, les yeux voilés de plaisir et de désir. Le survivant n’y tint plus et enfonça un doigt entre les fesses de son âme-sœur. Draco cria, non de douleur, ni de plaisir d’ailleurs, mais de joie. La joie de se sentir enfin complet, dans les bras de son compagnon.

            -Viens… viens plus près, plus loin… ho je t’en supplie Harry, viens…

            Harry retira alors son doigt, faisant ainsi pleurer Draco. Mais bien vite, les larmes se tarirent, remplacées par un râle de plaisir. Harry venait de s’enfoncer dans le corps de Draco jusqu'à la garde. Et Draco était, passez-moi l’expression, aux anges. Enfin complet, enfin ensemble, et le plaisir était indescriptible. Jamais Draco n’avait connu pareille sensation, jamais il ne s’était sentit mieux, et jamais il n’avait connu un épanouissement pareil. Entre les bras d’Harry, il était enfin lui-même, enfin entier, et enfin comblé.

            Harry quand à lui se sentait enfin à sa place dans le corps de Draco, chez lui entre ses bras. Jamais il n’avait ressenti cela dans les bras de Severus, et jamais il n’avait senti son cœur aussi serein. Il comprenait maintenant ce que Severus avait voulu dire. Oui, maintenant il ne pouvait même pas envisager de quitter Draco plus d’une minute. Quand il plongea dans les yeux de son compagnon, il y vit la même félicité et la même joie qu’il ressentait lui même. Un baiser les emmena plus loin encore sur les sentiers du plaisir. Et enfin, Draco bougea sur Harry, lui intimant l’ordre silencieux de l’emmener aux portes du paradis.

            Alors Harry amorça l’éternelle danse des amants sans jamais quitter les yeux bleus métalliques de son compagnon. Et Draco s’accrochait à lui, laissant libre cours à ses gémissements et à ses cris. Aux portes de l’infini, ils sentirent tout les deux une gigantesque force les rapprocher plus encore. Mais ils ne virent pas le halo de poussière d’or les entourer, pas plus qu’ils n’entendirent le tintement d’une cloche au dessus d’eux. Et dans une dernière poussée, un dernier pas sur le chemin de l’extase, ils se libérèrent de leur passion, des angoisses du passé et du futur et surent que tant qu’ils seraient unis, jamais personne ne pourrait leur faire du mal. Harry retomba doucement sur le corps encore tremblant de son compagnon et embrassa la peau tendre de son cou. Draco frissonna et serra Harry plus fort contre lui.

            -Je t’aime, souffla-t-il à son oreille.

            -Mon aussi mon ange, moi aussi.

            -Quelle imagination, souffla Draco avec un sourire plus long que l’Amazone.

            Puis, ils s’endormirent, toujours unis.

 

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

 

Trois mois plus tard

            Draco ne se sentait pas bien du tout et il ne savait pas pourquoi. Ça lui arrivait surtout le soir avant qu’il ne se couche. Il était pris de vertiges et il était constamment épuisé. Il faisait de son mieux pour le cacher, surtout à Harry, mais ça ne marchait pas avec son compagnon. Le Survivant le maternait et le pressait depuis une semaine maintenant d’aller à l’infirmerie. Mais Draco refusait obstinément. Il détestait les hôpitaux depuis qu’il était enfant et s’il n’y était pas obligé, il ne se rendrait pas dans le fief de Mme Pomfresh.

            Cependant, au bout d’une semaine de pression, Harry finit par l’emporter et accompagna Draco à l’infirmerie. C’est pourquoi il était en train de se faire broyer les doigts devant la porte de l’infirmerie que Draco se refusait à passer.

            -Allons, Draco, ce n’est rien. Elle ne va pas te manger…

            -Je ne veux pas y aller. S’il te plaît Harry…

            -Draco, c’est pour ton bien. Et puis je serai là.

            -Je… je n’aime pas les hôpitaux.

            -Draco Malfoy tu vas entrer dans cette infirmerie avant que je ne t’y oblige !

            Draco se recroquevilla et se décida enfin à passer le pas de la porte. Harry le suivit de très près, prêt à l’empêcher de ressortir. Mais Draco avait sa fierté et cela compensait largement son manque de courage. Néanmoins, Harry le saisit par la taille et le guida vers le bureau de l’infirmière.

            -Messieurs ? Que puis-je pour vous ? Demanda l’infirmière.

            -C’est Draco, il est malade.

            -Je ne suis pas malade.

            -Nous allons vérifier cela. Enlevez votre chandail et installez vous sur ce lit. Mr Potter veuillez sortir s’il vous plaît.

            -NON ! Je ne veux pas qu’il sorte.

            Il s’accrocha désespérément à son compagnon, refusant catégoriquement de le laisser sortir sans lui.

            -Très bien, c’est votre choix. Bien, de quoi souffrez vous monsieur Malfoy ?

            -Je…

            Harry serra sa main pour l’encourager.

            -J’ai des vertiges et je suis constamment épuisé. Parfois j’ai des nausées.

            -Tu ne m’avais pas parlé de ces nausées, accusa Harry.

            -Ce n’est pas le moment. M. Malfoy, vous arrive-t-il d’avoir des fringales ? Avez-vous un appétit plus important qu’à l’ordinaire ?

            -Heu oui… Il y a deux jours j’ai eu envie d’ananas à la crème et maintenant que vous le dites, c’est vrai que je mange plus.

            -Hum… un instant.

            L’infirmière disparut dans sa réserve. Draco était tendu. Il n’aimait décidément pas cet endroit. Harry le serra contre lui.

            -Tout va bien Draco.

            L’infirmière réapparut à cet instant, une bouteille et un verre dans les mains. Elle versa un liquide ambré dans le verre et le tendit à Draco.

            -Buvez.

            Le jeune homme s’exécuta de mauvaise grâce. Il se retint de ne pas recracher la potion tant elle était mauvaise et se força à l’avaler.

            -Ho… c’est immonde.

            Mme Pomfresh leva sa baguette et murmura un sort qu’aucun des deux amants ne comprit, mais presque aussitôt, une lumière blanche frappa l’abdomen de Draco. (NDA : Draco tient à vous dire que ça fait mal ! Draco : Ouais, non mais quelle idée ont les français d’utiliser un tel vocabulaire ! NDA : Non mais tu crois que l’anglais c’est mieux !) Puis la lumière passa du blanc à l’argenté et s’éteignit.

            -Et bien, tout est clair à présent. M. Malfoy, vous n’êtes pas malade…

            -Tu vois je te l’avais dit, commença Draco

            -… vous êtes enceint.

            -Parfaitement je suis… PARDON ?!

            -Vous êtes enceint, vous attendez un enfant.

 

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

 

 

            Draco dormait plus ou moins paisiblement dans les bras de Harry pendant que celui-ci réfléchissait. Plus tôt dans la journée, Mme Pomfresh leur avait expliqué qu’il était naturel pour un couple angélique de même sexe de concevoir un ou plusieurs enfants. Elle leur avait appris que les grossesses mâles n’étaient pas rares dans le monde sorcier. Les deux compagnons en étaient tombés à la renverse. Draco s’était évanoui sous le choc et Harry l’avais ramené à leur chambre où il dormait depuis.

            Le soir tombait quand enfin il se réveilla. Son premier reflexe fut de chercher son compagnon près de lui. Quand il sentit la chaleur de son corps, il se coula contre lui et soupira. Puis les souvenirs de la journée lui revinrent en mémoire.

            -Harry ?          

            -Oui, je suis là.

            -Je… je suis désolé.

            -Mais pourquoi ?

            -Je … je ne savais pas que je pouvais avoir des enfants… Je pensais en adopter après la guerre mais je ne savais pas… pardonne-moi.

            - Calme-toi Draco, ce n’est rien. Je ne t’en veux absolument pas, bien au contraire.

            Harry le serra dans ses bras et déposa un tendre baiser sur son front.

            -Tu… tu ne m’en veux pas… tu es sûr ?

            -Mais non. Je t’aime Draco et il est impensable pour moi de passer ma vie sans toi. J’avais moi aussi pensé à adopter des enfants après la guerre, mais si nous pouvons en avoir à nous, c’est encore mieux.

            Draco sentit un poids glisser de ses épaules. Il avait craint qu’Harry ne lui en veuille pour cet enfant inattendu mais, comme toujours, son compagnon se montrait généreux, compréhensif et aimant. Draco sentit les larmes pointer à ses yeux et il glissa son visage dans le cou de son amant.

            -Je t’aime tellement Harry, tellement.

            -Je sais mon ange, je sais. Moi aussi.

            -Tu vas m’appeler comme ça encore longtemps ?

            -Toute la vie.

            Draco laissa échapper un rire joyeux, mais redevint bien vite sérieux.

            -Qu’allons-nous faire ?

            -Pour l’instant, rien. Mme Pomfresh doit avoir prévenu le directeur maintenant et il est possible qu’il ait déjà prévu quelque chose.

            -Je ne veux pas que notre enfant soit menacé.

            -Moi non plus Draco. C’est pourquoi il ne faudra rien dire à personne tant que ce ne sera pas nécessaire. Moins de gens il y a dans la confidence, mieux ce sera.

            -Pas même à Hermione et Ron ?

            -Non. Je ne veux pas les mettre en danger inutilement. Tu l’es déjà suffisamment en étant mon compagnon, et maintenant tu portes notre enfant. Si par malheur cela se savait, tu ne serais plus en sécurité nulle part. Et si Voldemort venait à te capturer, il pourrait faire ce qu’il voudrait parce que je ferais n’importe quoi pour toi et notre enfant et il le sait. Il sait que s’il te tient, il me tient.

            -Ne dis pas ça Harry. Il ne m’arrivera rien tant que je suis à Poudlard.

            -Oui, mais les vacances de Noël approchent et tu vas devoir retourner chez toi. Et si jamais ton père découvre que tu es enceint, c’est fini.            

            -Je ne retourne pas chez moi. Je serais incapable de me séparer de toi aussi longtemps. J’ai dit  ma mère que je restais pour réviser mes examens.

            -Et pour nous ?

            -Mon père est persuadé que je te manipule et que je vais te livrer à Voldemort. Severus encourage cette idée.

            -Hum… Ça ne tiendra pas éternellement. L’année scolaire à une fin.

            -Ne te tourmente pas maintenant pour ça. Il peut se passer tant de chose avant ça.

            -Oui, mais c’est dans ma nature, comme il est dans la tienne de vouloir me protéger et de rester près de moi. J’ai peur Draco. Peur de te perdre.

            -Tu ne me perdras jamais. Je t’aime trop pour ça.

            -Va dire ça à face de serpent… soupira Harry.

            Mais ils suspendirent néanmoins là la discussion et passèrent le reste de la soirée à parler de leur enfant.

 

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

 

            Deux jours après avoir apprit sa grossesse, Draco reçut une lettre de son père. Quand il reconnut le hibou familial, il sentit une peur irrationnelle au creux de son ventre. Il savait que c’était une mauvaise nouvelle. Harry le vit blanchir d’un coup et lui aussi sentit l’angoisse s’instiller dans tout son être. Il rejoignit Draco et passa ses bras autour de son ventre.

            -Que se passe t-il ? demanda t-il

            -Une lettre du manoir, souffla le serpentard.

            Il la déposa sur le lit sans même l’ouvrir, conscient que ça ne lui apporterait que des ennuis. Harry s’en saisit.

            -Ouvre-la. De toute façon, il faudra bien la lire. Autant que ce soit fait.

            Draco ne répondit pas et se contenta de garder les yeux dans le vide, les mains autour de son ventre comme pour se protéger.

            - Ouvre-la, finit-il par dire

            -Tu es sur ? C’est peut être personnel.

            -Qu’est ce que je pourrais bien avoir à te cacher de toute façon ?

            Harry ne répondit pas, mais sentit un nouvel élan de tendresse envers son compagnon. Il décacheta la lettre et la parcouru rapidement.

            -Alors ? demanda Draco.

            -Ton père réclame ta présence pour les vacances de Noel. Il sous entend que ton initiation en tant que mangemort se fera pendant cette période.

            Draco frissonna violement et des larmes brouillèrent sa vue. Il fut prit d’un tremblement incontrôlable et s’écroula sur le sol.

            -DRACO!

            Harry se précipita vers son compagnon et le prit dans ses bras.

            -Draco, je t’en prie dis moi ce qui ne va pas !

            -Je ne peux pas… je ne peux pas…

            -Draco, je t’en prie calme toi, pense à notre enfant…

            -Harry, je ne peux pas y aller, je ne peux pas… Je ne peux pas m’éloigner de toi maintenant alors que je viens d’apprendre que j’attends ton enfant… Je ne peux pas…

            -Calmes toi mon ange, tout ira bien. Je te le promets !

            -Comment peux tu me faire cette promesse alors qu’il est probable que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom sera au manoir pendant toute les vacances ! Comment peux-tu me promettre que tout ira bien alors que je suis enceint de toi et que je vais devoir me faire marquer ? Harry…

            -Ne panique pas Draco. Oui Voldemort sera peut être chez toi, mais si tu lui affirme que tu tente de gagner ma confiance pour m’amener à lui il ne te fera rien. De la même manière, il te suffit de lui dire que la marque sur ton bras ruinerait tes chances de mener ton plan à bien. Je suis sur qu’il ne te l’imposera pas. Et pour l’enfant. Ta grossesse ne se voit pas encore. Quelques charmes et sorts posés par Dumbledore et vous serez tout les deux protégés. Je te le promets.

            Draco se blottit dans ses bras légèrement rassuré. Cependant, un problème persistait.

            -Harry…Je…

            -Quoi ? Dis-moi…

            -Je ne supporterais pas d’être loin de toi pendant si longtemps…

            Harry soupira et resserra sa prise sur Draco. Il ne pouvait pas faire grand-chose face à ce problème. Mais il avait néanmoins une solution.

            -Je voulais te la donner pour Noel, mais puisque tu ne seras pas là et vu les circonstances….

            Harry se leva et se dirigea vers la commode. Il ouvrit le premier tiroir et en sortit un écrin. Il se rassit sur le sol, força Draco à appuyer son dos contre son torse et passa ses deux mains autour de sa taille.

            -C’est pour toi mon ange.

            Draco stupéfait se saisit de l’écrin mais il n’osait pas l’ouvrir.

            -Et bien ouvre le, souffla Harry à son oreille.

            Lentement, Draco souleva le couvercle et découvrit un anneau d’or blanc serti de cinq émeraudes. Le Serpentard ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes et retint son souffle.

            -Harry… Qu’est ce que ça veut dire ?

            -Draco, ceci est un anneau de certitude. Les cinq pierres que tu vois serti représentent les cinq sens. Le gout, le toucher, l’ouïe, l’odorat et la vue. Quand j’aurais glissé cet anneau à ton doigt tu pourras quand tu le désire voire pas mes yeux, toucher par mes mains, sentir par mon nez, gouter par mes lèvres et écouter par mes oreilles.

            -Mais Harry… ces anneaux sont une légende… Ce n’est qu’un artifice de dramaturge…

            -Tu pense sans doute à William Shakespeare ?

            -Bien sur. Tout le monde sait qu’il a inventé les anneaux de certitude pour sa célèbre pièce Romeo et Juliette.

            -Et bien mon ange tu te trompe. Notre cher poète n’a fait que se servir d’un artefact qui existait à son époque.

            Draco resta un instant silencieux, contemplant son cadeau.

            -Merci, souffla t-il.

            Mais Harry n’avait pas fini de le surprendre. Il se saisit de l’anneau et prenant la main gauche de son compagnon, il le passa à son annulaire.

            -Draco, acceptes tu de m’épouser et de rester près de moi jusqu'à la fin ?

            Le jeune héritier resta sans voix, son souffle bloqué dans sa gorge et ses yeux écarquillés.

            -Draco ?

            Notre cher ange fini par se réveiller. Il observa l’anneau a son doigt et sentit les larmes su ses joues. Il se jeta sur Harry et se serra contre lui en riant à travers ses larmes.

            -Oui…oui…oui… mille fois oui…

            Harry éclata de rire et serra son tout nouveau fiancé dans ses bras.

            -Je t’aime lui souffla t-il à l’oreille.

            Draco releva les yeux et sourit largement.

            -Moi aussi, je t’aime plus que tout.

            Ils scellèrent leur nouvelle relation d’un baiser qui bien vite dégénéra. Mais ceci n’est pas notre affaire.

 

A suivre…

 

Voila, le chapitre est fini. 

Comme je l'avais dit c'est tres tres tres guimauve. Je pense que le jour ou j'ai eut l'idée de cette fic j'ai du faire un excés de sucre. Bref, dites moi ce que vous en avez pensé. 

A bientot. 

Kim

 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>