Oh oh oh! C'est le père Noël!!! Et devinez ce que j'ai dans ma hote! Un petit OS cadeau pour Fanny! Donc voilà miss j'espère que ça te plaira. Sache que cette histoire m'a demandé un fort potentiel de mise en condition car il se passe au coeur d'un été très chaud alors que nous sommes plutôt au coeur d'un hiver bien froid^^. En ce qui concerne l'histoire c'est quelque chose qui me trottait dans la tête depuis un moment mais que je ne pensais pas avoir l'occasion d'écrire avant un moment.

Joyeux Noyel Fanny

Bonne lecture

**************************************************************          

            Le soleil brillait en cette chaude journée de juillet, ses rayons brûlants s’abattant avec force sur tout ce qui leur était exposé. Cependant cela ne concernait pas les occupants de la salle à manger où nous commençons cette histoire. Fort heureusement pour eux, la pièce avait été placée sous un sort de rafraîchissement et ils pouvaient ainsi profiter de leur déjeuner sans ressentir les températures écrasantes de l’été, mangeant l’esprit léger.

            Enfin ceci était au moins le cas pour deux d’entre eux qui avalaient avec appétit les mets qui se trouvaient dans leurs assiettes. Draco Malfoy quand à lui regardait ses pâtes au foie gras et aux truffes (NdA : c’est aussi bon que le nom le laisse présager) en les remuant du bout de sa fourchette, comme si ces dernière étaient la plus grande énigme à laquelle il ait jamais été confronté.

            Ce n’était d’ailleurs pas loin d’être le cas ? Oh bien sûr le blond ne se posait pas vraiment de questions concernant les délicieuses choses dans son assiette (sauf peut-être celle de savoir si c’était bien raisonnable de manger ça quand on voulait garder une ligne parfaite) mais celles-ci avaient l’avantage d’être fort joliment présenté et aisni d’offrir un point d’ancrage à son regard concentré.

            On pourrait se demander pourquoi, alors même que Voldemort avait été défait trois ans plus tôt, que le soleil dispensait à tous les bienfaits de sa lumière, que les fleurs de saisons avaient envahit les jardins les couvrant de couleurs joyeuses, que les oiseaux chantaient et que Lucius et Narcissa Malfoy dégoulinaient d’amour et de bons sentiments, le jeune Draco se trouvait aux prises avec la plus intense des réflexions.

            En fait, la raison de ce mutisme et du nœud qui semblait avoir élu un domicile permanent dans son estomac depuis le début des vacances d’été, était que le blond avait une nouvelle quelque peu non conventionnelle à annoncer à ses parents. Il savaient bien que ses géniteurs avaient fait preuve d’une ouverture d’esprit inattendue pendant la guerre (effectivement c’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de voir un couple de Malfoy lutter main dans la main avec un couple de Weasley pour défendre tout un groupe de moldus) mais il n’était pas sûr que celle-ci soit suffisamment développée pour leur faire accepter sans vagues ce qu’il s’apprêtait à leur dire.

            Draco avait essayé chaque jour depuis qu’il était revenu de l’Académie des aurors pour les vacances, de formuler cela de manière à éviter que les neurones des deux personnes qui lui avaient donné la vie ne meurent complètement grillés. Malheureusement il n’avait jamais trouvé ni les mots ni le courage nécessaire à cette opération et chacun de se repas s’étaient retrouvé démantelé sous des coups de fourchette songeurs n’ayant clairement pas pour but de nourrir le blond mais plutôt d’occuper ses mains.

            Tout à ses activités, le jeune homme n’avait pas remarqué les regards inquiets que ses parents posaient sur lui. Aussi sursauta-t-il quand Lucius rompit le silence d’une voix pourtant douce.

            « Draco, dis moi, est-ce que tu as des soucis ?

            -Hein ? Non ! Qu’est-ce qui te fais dire une chose pareille ?

            -Mon chéri, répondit Narcissa, cela fait presque un mois que tu ne touche à ta nourriture que pour l’étaler dans ton assiette. Tu as pourtant toujours eu un bon appétit. Et puis tu t’absentes parfois des journées entières pour revenir exténué, voire blessé. Tu as des ennuis avec des gens qui n’ont pas compris que nous n’étions plus des mangemorts ? Quelqu’un t’a fait du mal ? Tu subis des maltraitances à l’Académie ? Je le savais que j’aurais dû engager des gardes du corps pour toi ! Tu n’es plus en sureté maintenant que tu n’as plus Crabbe et Goyle.

            -Maman, calme toi. Je vais bien. Personne n’a été désagréable avec moi… Sauf Maugrey, mais lui il est désagréable avec tous les élèves. Et puis je tiens à te rappeler que si nous n’avons plus de gardes du corps c’est parce que les derniers en date ont tenté de me kidnapper pour vous demander une rançon.

            -Oh oui c’était horrible, j’ai cru que…

            -De toute façon, l’interrompit Draco avant qu’elle ne se relance dans un long monologue d’inquiétudes maternelles (elle passait décidément trop de temps avec Molly Weasley), même si quelqu’un était assez fou pour s’en prendre à moi, il subirait les foudres du meilleur sorcier de cette génération.

            -C’est vrai ça. Mon fils est le plus doué des élèves aurors depuis des siècles. Papa est rès fier de toi Draco. Pas comme cet imbécile de Potter qui a préféré devenir libraire. Avec ses capacités il aurait pu faire tellement mieux.

            -Lucius ce n’est pas de la carrière de Harry que je me préoccupe actuellement mais du moral de notre fils. Mon chéri, si tu n’as pas d’ennuis, pourquoi est-ce que tu ne manges pas ? Tu n’as pourtant pas besoin d’un régime et ce n’est pas dans tes habitudes d’avoir l’air préoccupé à ce point.

            -Avoue Draco, il y a une fille là-dessous, n’est-ce pas ?

            -C’est assez délicat. Tenta le fils en se disant que ce n’était décidément pas gagné.  

            -Voyons nous sommes tes parents. Si tu ne peux pas parler avec nous, avec qui le peux-tu ? »

            Voyant les deux regards inquisiteurs braqués sur lui, le plus jeune des blonds présents pensa que le moment tant redouté était arrivé et qu’il ne pourrait pas le reporter plus longtemps.

            Il prit une grande inspiration, préparant rapidement un petit discours dans sa tête, et ouvrit la bouche, prêt à parler… pour être coupé dans son élan par trois coups retentissant frappés à la porte d’entrée du manoir.

            Nos trois amis restèrent interdits un instant avant de se lever de concert afin de découvrir qui oser venir les déranger pendant l’heure du déjeuner qui plus est au moment où les choses allaient enfin devenir intéressantes.

            Lorsqu’il furent arrivés devant la lourde porte de bois ouvragé, Lucius l’ouvrit d’un sort (depuis que les elfes avaient été libérés, il fallait tout faire soit même dans cette maison) et tandis que les pans s’écartaient pour dévoiler l’identité du visiteur, Narcissa et Draco vinrent se placer à ses côté, présentant ainsi un charmant et classe tableau de famille (on a le sens de la présentation chez les Malfoy).

            Mais tout bien présentés qu’ils furent les Malfoy n’étaient pas préparés à ce qui les attendait. En effet, ils eurent tout juste le temps de reconnaître le jeune homme qui se tenait devant eux avant que celui ne s’incline devant le père de famille en disant d’une voix claire et assurée :

            « Monsieur, je suis venu chercher votre consentement. Moi, Harry James Potter, vous demande la main de votre fils, Draco Lucius Malfoy. »

            Si Harry avait voulu découvrir les Malfoy sous un nouveau jour, il ne s’y serait pas pris autrement. En effet, quand il releva la tête, il dut faire appel à toute sa détermination et se répéter en lui-même qu’il était là pour une raison sérieuse et qu’éclater de rire devant futur beau papa et future belle maman juste après avoir fait sa demande en mariage risquerait fortement de le décrédibiliser.

            Il faut dire pour sa défense que ce n’était pas chose aisée. Imaginez vous trois personnes caractérisées par leur classe et leur élégance naturelle, les yeux exorbités, la bouche ouverte en grand et un air d’incompréhension totale sur le visage (l’art du masque de froideur se perd ma brave dame).

            Le brun se contenta donc de planter un regard sérieux et honnête dans celui de Lucius Malfoy.

            Ce dernier revenait d’ailleurs progressivement à lui et se faisait déjà une joie de punir ce jeune freluquet, tout sauveur du monde sorcier qu’il soit, pour avoir oser plaisanter sur le mariage avec un Malfoy. Parce qu’il ne faisait aucun doute que Harry Potter plaisantait, n’est-ce pas ? Potter ne pouvait pas avoir réellement demander son fils en mariage, n’est-ce pas ?

            Malheureusement pour Lucius, alors qu’il venait de trouver un parfait châtiment, son monde s’écroula quand son fils se jeta au coup du brun. Bien que ce geste ne soit absolument pas amical et amoureux (en effet une tentative de strangulation n’est absolument pas amicale et amoureuse), les mots des deux jeunes hommes réduirent à néant l’hypothèse de la plaisanterie.

            « Harry je vais te tuer !!! hurla le blond sans aucune trace du sang froid qui faisait la fierté des Malfoy.

            -Mais pourquoi donc mon ange ? demanda le survivant pas plus perturbé que ça par cette attaque sur sa personne.

            -C’était à moi de leur annoncer ça ! Et tu étais d’accord pour attendre !

            -Mais tu me manquais. Et je voulais faire ça dans les règles, tu le mérites. »

            Un léger attendrissement passa sur le visage de Draco qui commença à esquisser un sourire mais se réprima bien vite et se remit à crier.

            « Ce n’est pas une raison ! Tu savais bien que je devais le faire moi-même ! Ce que tu viens de faire est un manque de respect total pour mes parents et moi.

            -Tu as raison mon ange mais comme je n’avais aucune nouvelle de toi depuis un mois, j’ai pensé que tu n’avais pas eu l’occasion propice pour faire ta grande annonce, alors j’ai décidé de la créer moi-même.

            -En me demandant en ma main à mon père alors qu’il ne savait pas que nous étions ensemble ? Décidément, la finesse gryffondorienne restera toujours ancrée en toi !

            -Tu veux dire que pendant tout ce temps tu ne leur à même pas parler de nous ? demanda Harry un voile de tristesse au fond des yeux. Tu m’avais pourtant promis de le faire le jour même où tu arriverais et qu’ensuite tu attendrais un peu pour leur parler de nos projets de mariage.

            -Oui ben j’ai pas eu le courage, je suis pas comme toi moi ! De toute façon toi tu avais promis de ne pas venir ici tant que je ne tu n’aurais pas reçu d’invitation officielle. Nous sommes donc à égalité.

            -Dray, depuis que tu es rentré chez toi tu ne m’as pas donné signe de vie, tu n’as même pas répondu à mes lettres et tu n’as pas non plus chercher à me voir. Je n’en pouvait plus alors je suis venu sans attendre ta fameuse invitation en pensant qu’aujourd’hui je pouvais bien me le permettre.

            -Et on peut savoir pourquoi aujourd’hui plus que demain ou un autre jour ? Tu as trouvé que c’était une trop belle journée et que par conséquent il fallait la gâcher ?  »

            Harry regarda l’homme qu’il aimait comme si ce dernier venait de lui planter un poignard en plein cœur. La déception et le chagrin étaient clairement visibles dans ses yeux. D’un mouvement de la main, il retira alors celles de Draco qui étaient toujours accrochées à son cou et s’écarta de quelques pas.

            « Je suis désolé de vous avoir dérangé, déclara-t-il d’une voix éteinte, je vais vous laisser tranquille. Bonne journée. »

            Et sur ses mots, il tourna les talons avant de transplaner laissant le blond seul pour s’expliquer avec ses parents, ce qui ne serait pas chose aisée vu les regards que ces derniers posaient sur leur fils.

            « Depuis quand ? attaqua Lucius sans même laisser à son fils le temps de se remettre de ses émotions.

            -Depuis la fin de la guerre. Répondit simplement ce dernier sachant pertinemment qu’il n’y avait plus aucun besoin de présenter cela de manière douce.

            -Trois ans ? Et tu n’as pas juger utile de nous mettre au courant ?

            -Eh bien, au début je ne pensais pas que ce serait sérieux donc je ne voyais pas l’utilité d’en parler. Pourtant notre relation a duré même quand il a quitté l’académie pour ouvrir sa librairie et nous avons commencé à vivre ensemble.

            -Et à ce moment là tu n’as pas pensé que nous voudrions savoir avec qui tu partageait ta vie ? demanda Narcissa furieuse.

            -Je voulais vous le dire mais à chaque fois que j’allais le faire, papa faisait des remarques sur combien Harry gâche sa vie ou sur mon probable succès avec les filles et moi je n’osais plus rien dire.

            -Et à moi tu aurais pu en parler. Tu sais pourtant que je l’aime beaucoup !

            -Dites on ne pourrait pas aller dans le salon pour discuter de tout ça ? Je ne crois pas que le perron soit l’endroit le plus indiqué pour cette conversation.

            -C’est hors de question. Répondit sa mère toujours en colère. Tu vas te dépêcher de nous raconter ton histoire et après tu vas quitter le manoir.

            -HEIN ? Mais pourquoi ?

            -Parce que ce que tu viens de faire est honteux.

            -De quoi ? paniqua Draco. Vous n’allez quand même pas me mettre dehors pour ça ?

            -Il n’est absolument pas question de te mettre à la porte. Précisa Narcissa.

            -Non il est question de t’envoyer chercher ton fiancé, lui demander pardon à genoux pour ce que tu viens de faire et ensuite le ramener ici pour que je puisse lui donner le consentement qu’il est venu demander. Compléta Lucius. »

            L’apprenti auror regarda ses parents sans comprendre, se demandant à quel moment de la conversation ils avaient été possédé par un esprit malin. Parce qu’il était clairement évident que jamais Narcissa et encore moins Lucius Malfoy n’aurait pris le parti de Harry Potter contre leur propre fils.

            « Est-ce que je peux savoir à quel moment Harry est entré en odeur de sainteté à la maison ?

            -Au moment où il a eu le courage de demander l’homme qu’il aimait en mariage en sachant pertinemment que les parents de ce dernier n’avaient pas de sentiments fort sympathiques à son égard. Et puis ne nous prends pas pour des imbéciles nous sommes souvent venu te voir chez toi et si Harry n’a jamais été présent c’est qu’il t’aime assez pour accepter que tu n’ais rien dit à personne.

            -De toute façon ce que tu as fait était indigne même si tu avais de bonne raison d’être en colère.

            -Mais qu’ai-je donc fait si grave ? »

            Lucius et Narcissa regardèrent leur fils avec surprise et indignation.

            « Draco cela fait trois ans que vous êtes ensemble et c’est à nous de te dire une chose pareille ?

            -Mais quoi ?

            -Est-ce que tu sais quel jour nous sommes ? demanda son père

            -Mercredi il ma semble. Mais je ne suis pas très sûr.

            -Je te parlais de la date.

            -Nous sommes le… Oh Merlin ! s’écria Draco avec un air horrifié.

            -Il a enfin réalisé.

            -Oh Merlin, comment ai-je pu ne pas réaliser ça ? Comment j’ai pu ne pas me rendre compte que c’est son anniversaire ? Et lui il voulait juste passer cette journée avec moi et ma famille. Et moi je l’ai envoyé balader de la pire des façons. Je suis horrible comme amoureux.

            -Je ne te le fais pas dire. Sérieusement Draco tu devrais avoir… »

            Mais déjà le jeune homme n’écoutait plus son père passant rapidement en revue tous les endroits où son fiancé avait bien pu aller se réfugier. Il y en avait beaucoup trop à son goût : leur appartement, le Terrier et bien sûr la boutique de farce et attrape des jumeaux (Harry étant leur associé involontaire, il passait beaucoup de temps là bas voire même trop aux yeux du blond qui savait que son brun avait eu une aventure avec Georges…à moins que ce ne soit Fred).

            Priant Merlin pour que la dernière option soit mauvaise, Draco transplana directement dans le petit trois pièce qu’il partageait avec Harry sans laisser à son noble géniteur le temps de finir son sermon.

            Malheureusement pour lui, leur petit nid d’amour était aussi vide que la tête de Crabbe ou Goyle. Comprenant qu’il allait devoir affronter le clan Weasley, Draco déglutit, Molly et Ginny pouvaient être réellement effrayante lorsqu’il s’agissait de Celui-qui-a-délà-eu-une-vie-assez-dure-comme-ça-sans-que-tu-viennes-en-rajouter-alors-gare-à-toi-Draco.

            Prenant son courage et une poignée de cheminette à deux mains, le blond se rendit au Terrier.

            Lorsqu’il apparut dans l’âtre, il trouva la maison en pleine effervescence. Tous les Weasley s’agitaient dans le salon, préparant une table immense probablement pour le dîner. Molly s’affairait en cuisine jetant hors de son espace de travail tout importun, même Dobby ne résista pas plus de quelques secondes dans la pièce. Fred et Georges étaient occupés à faire léviter des guirlandes pour les fixer au mur sous l’œil critique de Percy. Ginny et Hermione étaient de corvée paquets cadeaux (et certain semblait plutôt difficile à faire tenir en place) tandis que Ron, Bill et Charlie faisaient d’impressionnantes séries d’aller retour de la salle à manger à toues autre pièce de la maison ramenant chaque fois dans leur bras des montagnes de vaisselles, plats fumants, nappes, décorations, ingrédients etc… Aussi ne remarqua-t-on pas immédiatement la présence de Draco.

            Celui pensa d’ailleurs suivre son courage qui s’était fait la malle depuis la découverte de l’humeur de la mère des tous ces roux qui s’activaient mais une voix enjouée ne lui en laissa pas l’opportunité.

            « Hey, Drake ! Ça faisait longtemps que t’étais pas venu pas venu nous voir ! lança Charlie qui venait de se rendre compte de la présence dans leur cheminée d’un blond qui n’avait rien à y faire. Enfin, c’est normal que tu viennes aujourd’hui, mais on s’attendait à ce que tu arrives avec Ry. Bon maintenant que tu es là tu vas pouvoir nous aider mais ne dis rien à ton chéri, c’est une surprise pour son anniv’ !

            -Il n’est pas ici ? demanda Malfoy absolument motivé pour perdre son temps ici alors qu’il avait un Potter à trouver.

            -Non, il ne doit venir qu’à 18h, on lui a interdit l’accés à la maison avant. Expliqua Ron qui venait de rejoindre les deux garçons. On pensait qu’il était venu te voir. Il n’avait pas l’air de vouloir passé sa journée d’anniversaire sans toi. Tu ne l’a pas vu ?

            -Hum en fait,…commença le blond mal à l’aise se demandant s’il devait ou non mentir s’il voulait sortir d’ici en un seul morceau.

            -Draco Lucius Malfoy ! s’exclama alors Hermione en fonçant sur lui avec un air peu sympathique. Qu’est-ce que tu as fait à Harry ?

            -Hein comment tu peux dire ça ? »

            Le malaise de Draco s’amplifiait d’autant plus que toutes les personnes présentes s’étaient maintenant arrêtées dans leur tâche pour le soumettre à leurs regards inquisiteurs.

            « Tu ne serais jamais venu ici sans Harry ou une raison spéciale en temps normal, or tu n’as ni l’autre. Alors qu’est-ce que tu as fait ?

            -Hum c’est un peu long à raconter et j’aimerais bien m’expliquer avec lui avant de passer au tribunal version Weasley, parce que là je sens que je n’aurais pas d’avocat. Donc si vous voulez bien m’excusez… »

            Et, voyant que sa future belle famille d’adoption se rapprochait dangereusement de lui, il jeta sans attendre un peu de cheminette dans le feu et se retrouva à nouveau chez lui.

            Il lui fallait maintenant réfléchir à l’endroit où aller chercher parce qu’il était évident qu’il ne pouvait être chez les jumeaux. Sans y prendre garde, son regard se posa sur une étagère de la pièce principale que le brun avait remplie romans en tous genres décrétant qu’au moins en lisant les exploits de ces héros là, on oublierait les siens. Et la lumière fut dans l’esprit du blond. La librairie. Comment n’y avait-il pas pensé plus tôt ?

            Il sortit en trombe de l’appartement et dévala les escaliers vers la boutique qui se trouvait au rez-de-chaussée. Une fois au milieu des étalages, il ne s’arrêta pas et emprunta une petite trappe qui menait à la réserve.

            Dans la petite pièce en sous sol, l’obscurité régnait mais cela n’empêcha pas le nouvel arrivant de repérer une forme recroquevillée en position fœtale le long de la paroi de vielle pierre. Il s’approcha avec douceur et vint s’asseoir aux côtés de l’homme qu’il aimait.

            Ce dernier releva la tête de ses genoux et planta son regard de jade dans les orbes d’argent avant de lever le menton d’un air fier.

            « Harry, je ne voudrais pas te vexer mais ton attitude fière est quelque peu décrédibilisée par les sillons qu’ont tracé les larmes sur tes joues. Déclara Malfoy se giflant mentalement pour être si stupide.

            -C’est tout ce que tu as à dire ? demanda le brun d’une voix éteinte.

            -Non mais je suis trop con pour faire les choses comme il faut.

            -Je ne te contredirai pas sur ce point.

            -Ecoute, je me doute bien que ce ne sera pas si facile mais je suis vraiment désolé de ce que j’ai dit aujourd’hui. Tu sais ça fait un mois que je passe tout mon temps libre à essayer de faire cette annonce à mes parents et j’allais enfin me lancer quand tu es arrivé. J’étais tellement obnubilé par ça que je n’ai pas réalisé quel jour on était. S’il te plait Harry ne m’en veut pas.

            -Comme tu l’a dit ce ne sera pas si facile.

            -Je le sais bien. En plus, les Weasley et mes parents ne vont pas manquer de me tomber dessus dés que je me retrouverai en face d’eux.

            -Tu veux que je te plaigne peut-être ?

            -Non ça j’y arriverai très bien tout seul. Ce que je voudrais, c’est que tu oublies quelques secondes que tu me détestes en ce moment et que tu viennes avec moi.

            -Et pourquoi je devrais faire ça ?

            -Parce qu’en fait je n’ai pas oublié ton anniversaire, j’ai juste oublié qu’il fallait regarder le calendrier. Cependant je ne peux pas t’amener ton cadeau ici, alors c’est nous qui devrons aller à lui. Je te promets que tu ne le regretteras pas.

            -Tu as intérêt à tenir cette promesse ou je te jure que tu ne me verras plus de sitôt. 

            -Je me doute bien. Ok, ferme les yeux donne moi la main. »

            Harry le regarda avec méfiance mais s’exécuta tout de même espérant avec ferveur que son blondinet ne le décevrait pas une nouvelle fois. Il ressentit la sensation connue du tranplanage suivie de la chaleur étouffante de l’après midi.

            « Ouvre les yeux » chuchota Draco dans son oreille le faisant frissonner malgré lui.

            Soulevant les paupières, le survivant découvrit l'immense bâtisse se dressant devant lui. Il la reconnut immédiatement et se tourna avec colère vers son futur ex-fiancé.

            « Comment oses-tu m’emmener ici ?

            -Du calme petit lion, je t’ai promis que tu ne le regretterais pas. Il faut que nous entrions. Fais moi confiance.

            -Je te préviens que…

            -…Oui je crois que je sais ce que tu vas dire et je n’ai pas particulièrement envie de l’entendre. »

            Le blond serra un peu plus la main qu’il n’avait pas lâchée et tira son propriétaire à l’intérieur du 12 square Grimmaurd.

            A peine furent-ils entré que Harry qui s’apprêtait à lancer son poing dans le joli minois de Draco s’arrêta net. Cette maison, héritée de son parrain qu’il avait laissée en ruines sous les cris d’indignations d’une vieillarde dans un portrait, avait été rénovée et re décorée dans son entier. Même l’immonde tableau de Mrs Black semblait plus joyeux et accueillant.

            « Je n’ai pas trouvé comment retirer la vielle mégère alors je lui ai fait du charme pour qu’elle la ferme et qu’elle sourie un peu.

            -Draco c’est toi qui… ? demanda Harry la voix étouffée par l’émotion.

            -Ça te plaît ? Je viens ici tous les jours depuis le début de l’été pour travailler. Comme la maison est protégée par pas mal de vieux sorts, j’ai dû faire la plupart des travaux à la manière moldue. Vu mes talents naturels pour les travaux manuels, j’ai massacré beaucoup de choses dont mes doigts et d'autres parties de mon corps.

            -Je… 

            -Oh et tu n’as pas vu le meilleur. Suis moi. »

            Reprenant la main qui avait cruellement quitté la sienne, le blond entraîna à sa suite un jeune homme dont le regard se posait sur tout ce qui se trouvait à sa portée avec un air halluciné et béat. Il entra dans ce qui avait été la salle de l’arbre généalogique et les larmes se remirent à couler sur les joues du brun mais de joie cette fois.

            Sur les murs de la pièce s’étalaient des photos de toutes les personnes qui avaient compté dans la vie de Harry Potter. Tandis que le jeune homme embrassait du regard les visage de James et Lily Potter, Sirius Black, Remus Lupin, Albus Dumbledore, et bien d’autres encore, morts durant la guerre, ils s’animaient dans leur cadre lui souhaitant la bienvenue chez lui ou lui faisant de grands signes de la main accompagnés de sourires lumineux.

            -Je te rassure tout de suite ce n’est pas moi qui les ai peints. J’ai engagé un pro pour ça. Par contre j’ai fait tout le reste tout seul.

            -C’est magnifique.

            -J’ai pensé que pur tes vingt ans tu voudrais avoir une maison où tu pourrais fonder une famille…et si ça pouvait être avec moi ce serait vraiment fabuleux.

            -Je ne vois pas pourquoi je voudrais de quelqu’un d’autre pour partager cet endroit. Et puis je ne connais personne d’autre qui puisse séduire la vieille Black.

            -Je suis pardonné alors ?

            -Je ne sais pas encore, il va falloir être très gentil avec moi dans les prochaines secondes pour que je sois pleinement sûr de ne plus t’en vouloir. Déclara Harry en s’approchant de son fiancé une lueur aguicheuse dans les yeux.

            -Hum, si on allait dans un endroit où ton parrain et son pote Lupin ne seront pas là pour commenter notre réconciliation ? » demanda Draco après un langoureux baiser qui avait arraché quelques sifflements approbateur au portrait de Sirius.

            Avec un petit rire, Harry accepta la requête (et puis faire des choses peu recommandables devant ses parents ne le tentait pas outre mesure).

            Après avoir inauguré comme il se doit la première chambre qu’ils avaient miraculeusement trouvé, le brun était prêt à recommencer.

            « Hum, mon amour je dois t’arrêter là et crois moi cela me déplaît autant qu’à toi. déclara Draco dont le cou subissait la plus agréable des attaques.

            -On peut savoir pourquoi ?

            -Eh bien il y a pas mal de monde qui nous attend pour diverses raisons.

            -Et ces raisons elles sont plus importantes que ça ? » demanda Harry en plaquant ses lèvres sur celles du blond.

            Ce dernier se laissa aller totalement au baiser se disant que si ça faisait tellement plaisir à son fiancé les autres pouvaient bien attendre. Après tout c’était son anniversaire aujourd’hui… et puis il fallait bien gagner son avocat à sa cause avant d’apparaître chez les Weasley.

                                                 FIN

 Waow! ça fait bizarre d'écrie "fin" au lieu de "à suivre".

Voilà j'espère que mon premier OS aura été lu jusqu'au bout par tous ceux qui l'ont commencé et surtout par Fanny. Je sais qu'il est plein de petites erreures et qu'il ne se passe pas énormément de choses mais je me suis bien amusée en l'écriavant alors ce serait bien que vous vous soyez bien amusé en le lisant.

Tout critique étant cnstructive, j'attends vos reviews avec impatience.

JOYEUX NOYEL un peu en retard

Nightsky