Je sais que le concours est terminé (j'ai changé la catégorie, ça évitera les soucis @@). J'avais juste besoin d'un endroit pour dire ce que j'avais à dire. Ça fait du bien de l'écrire. 

C'est très court, comme d'habitude. 

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Les méchants.

« Qui fait du mal ».

Qui fait du mal à qui ? À quoi ? Pourquoi ?

J'ai lu quelque part que derrière tout méchant se cache une histoire.

J'ai lu ailleurs que tout peut être expliqué par une histoire de gènes. Associés à un contexte familial et social, évidemment.

D'autres m'ont dit que j'étais méchante, parce que je n'avais pas le même avis qu'eux, et que je leur ai fait savoir.

J'imagine que la méchanceté a plusieurs degrés, que les gens n'en ont pas tous la même vision. Ça se comprend, même le dictionnaire n'est pas clair là dessus.

Les méchants, ce sont ceux qui tuent, qui violent, qui volent. Des criminels, des délinquants.

Mais les méchants, ce sont aussi ceux qu'on aime le plus dans les films. Parce qu'ils ont souvent la classe.

Et puis, c'est aussi le chauffeur de bus qui ferme la porte, et démarre alors qu'il te voit très bien courir derrière.

Ou même le mec qui t'a piqué le dernier Kinder Bueno, et qui veut pas partager. On a pas tous la chance de Tsonga.

Les méchants, ce sont aussi ceux qui partent trop tôt. Sans prévenir. Laissant derrière eux une tripotée de personnes perdues et vides.

Les méchants, ce sont aussi ceux qui te disent que tu n'as aucune raison d'être en deuil. Tu le connaissais pas.

Les méchants, ce sont ceux qui se moquent de ta tristesse, qu'ils trouvent exagérée, « fictive ». Fake.

C'est devant ceux-là que je deviens méchante. Parce que c'est à ceux-là que j'ai envie de faire mal.

Parce que leur méchanceté, elle est ciblée, elle est blessante. Pire que tout, elle est gratuite.

Dans une société en crise, ou rien n'est gratuit, c'est un sacré paradoxe.  

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Finito.