Un jour, aux Etats-Unis, dans un motel moisi.
- Sammy, tu vas faire les courses dans combien de temps ? demanda Dean, grosse feignasse de son état, affalé sur le canapé.
- Tu peux très bien y aller. Je suis en pleines recherches je te ferais dire. Lui répondit son cadet.
- Avec la morsure que l'autre trou de balle à plumes m'a faite, je peux à peine poser le pied par terre andouille !
- T'as qu'à manger les moustiques : c'est gratuit, nourrissant et en plus ça débarrasse.
- Patate... CAS !
- Il y a une urgence ou je peux prendre ma douche tranquillement ? fit l'ange depuis la salle de bain.
- Si tu considères que les gargouillements de Dean sont un danger pour sa vie, alors oui : c'est une urgence ! Répondit Sam, adressant un sourire goguenard à son frère aîné.
La réaction de Castiel ne se fit pas attendre :
- Je me suis cassé le trognon à te cuisiner un gâteau hier, et il est encore intacte dans le frigo. Alors venez pas me gonfler les Mortels !
Les deux frères se regardèrent, interdits, puis finirent par dire d'une même voix :
- Tu as une très mauvaise influence sur lui.
Dean se déplaça à l'extrémité du sofa, mais le réfrigérateur restait encore trop éloigné de soixante centimètres.
- Sam, un peu d'aide serait la bienvenue !
L'intéressé leva les yeux de son ordinateur et sourit en voyant son frère galérer. Il se leva en soupirant et ouvrit la porte du frigo puis retourna s'asseoir.
- TU TE FOUS DE MOI ?! DONNE MOI CE FOUTU GÂTEAU ! Brailla l'affamé.
Sam se contenta de sourire et retourna à ses recherches.
- Bordel, j'ai l'impression de partager cette piaule avec Crowley en plaid à carreaux. PIGNOUF !
Sur ces douces paroles, Dean tenta de poser sa jambe endolorie à terre afin d'atteindre le meuble.
Malheureusement pour lui (et pour les tympans de son frère), la douleur fut telle qu'il s'effondra sur le sol en braillant comme un veau, entraînant dans sa chute une grande plante en pot.
- Dean, les boulets comme toi ça devrait s'enfermer, soupira le jeune chasseur, blasé par tant de maladresse.
(On n'oubliera pas de lui rappeler sa phase "I lost my shoe", comptez sur moi)
Alerté par le bruit, Castiel sortit en trombe de la salle de bain : dégoulinant et ayant pour seul vêtement la serviette de Dean nouée à la taille.
- Mais qu'est-ce que c'est que ce cri ?! Dean, qu'est-ce que tu fais par terre ?
- Je vérifie la douceur de la moquette, rétorqua l'affalé.
- Dean tu as pris un coup sur la tête ? C'est du parquet... Cas semblait hésiter entre l'inquiétude et la consternation.
- En parlant de questions vitales; tu fous quoi avec ma serviette ?!
- Je te la rends si tu veux. Il se délesta aussitôt de cette dernière et la jeta aux pieds du chasseur, puis il lui tendit la main pour l'aider à se relever.
- Cas... tu euh... comment dire, tenta de formuler l'aîné des Winchester.
A l'autre bout de la pièce, Sam était secoué d'un violent et irrésistible fou rire en voyant Dean écarlate telle une vierge effarouchée.
- Allons Dean, relève toi tu as de la terre partout, dit l'ange, imperturbable.
- Oui Dean ! Relève toi voyons ! Parvint à articuler Sam entre deux éclats de rire.
Toujours rouge comme une poche d'AB + , le chasseur prit la main de l'ange en prenant bien soin de ne pas croiser le regard de ce dernier, au tout autre partie de son corps.
Une fois debout, Dean posa avec précaution son pied à terre. Il passa du rouge soutenu au blanc laiteux en un quart de seconde.
- Euh Dean, tu comptes être la doublure de Pattinson ?! s'inquiéta son jeune frère.
- La ferme... murmura le "blessé" et, en oubliant la règle sacrée (Aka "ne jamais se retrouver dans les bras d'un mec en tenue d'Adam"), il s'effondra une seconde fois mais cette fois-ci sur Castiel.
Ce dernier, surpris, sursauta mais agrippa toutefois l'espèce de loque évanouie.
- Cas, je reviens tout de suite, ne bouge pas ! Lui dit le chevelu au plaid à carreaux.
Il fonça dans la salle de bain, prit son peignoir et alla le donner à l'ange.
- Tiens, enfile ça, je le tiens.
- Vous avez un rapport curieux avec la nudité.
- Cas, c'est juste normal ! Y'a des vêtements, c'est pas pour rien ! Et pour la santé mentale de tout le monde, tache de t'en souvenir...
- Mon vaisseau est si moche que ça ? geint l'ange, penaud.
Sam était à présent à deux doigts de se tirer une balle.
- Mais non ! Qu'est-ce que tu vas chercher encore... C'est juste que l'on n'a pas envie de savoir si tu es beau de partout, capiche ?
- Alors tu trouves mon vaisseau beau ? Le sourire éclatant, Castiel attendait impatiemment la réponse.
Sam choisit alors ses mots avec soin.
- ZUUUUUUUUUUUUUT ! Aide-moi à mettre ce truc sur le canapé, et une fois pour toute : ferme ce peignoir !
¤ Petit mot de l'auteur : j'espère que ce premier chapitre vous a plu :D je ne sais pas du tout où ça va partir cette histoire, mais ça va être un beau bordel voici ma seule certitude !
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